tylédons, et qu'elles étoient séparées l'une de l'autre jusqu'au sommet du caudex; mais ces lanières étoient restées adhérentes au caudex dans toute leur étendue. J'ai observé à peu près la même chose sur quelques individus de Sinapis arvensis et de Sinapis alba. J'ai cru aussi apercevoir des vestiges d'une coléorhize sur le Caudex du Chou, Quand la Giroflée de Mahon est déjà grande et près de fleurir, on reconnoît presque toujours, sur la partie analogue au caudex du Raphanus, à quelque distance au-dessous des cotylédons, les traces plus ou moins manifestes d'une décortication ordinairement incomplète et unilatérale. Le Cresson alénois parvenu au même âge, ne semble offrir aucune apparence de coléorhize. Cependant je suis tenté d'y admettre une décortication insensible, manifestée par la présence de lambeaux filamenteux d'épiderme à demi-pourri, que j'ai remarqués sur le caudex. Le résultat de toutes ces observations est, 1°. que le Raphanus sativus, quoique Dicotylédon, est évidemment endorhize, et constamment pourvu d'une coléorhize bivalve; 2°. que cette coléorhize n'est autre chose que l'écorce même du caudex, laquelle ne se continue point sur les racines racines proprement dites, mais s'arrête et s'ouvre à la base du caudex, et se détache ensuite depuis cette base jusqu'au sommet, en se divisant en deux lanières longitudinales très-régulières, et qui correspondent constamment aux deux cotylédons; 3°. que plusieurs autres Crucifères plus ou moins voisines de la précédente, sont aussi endorhizes ou coléorhizées, mais d'une manière moins manifeste, moins constante et moins régulière; 4°. qu'il y a des Crucifères qui ne sont point endorhizes au moins sensiblement. Il faut bien en conclure que les caractères proposés par M. Richard pour la division primaire des végétaux sexifères, sont beaucoup moins importans qu'il ne l'a prétendu. THE THE ZOOLOGICAL MISCELLANY, ETC., 19 C'EST-A-DIRE, MÉLANGES DE ZOOLOGIE, Ou Description d'espèces nouvelles et intéressantes d'Animaux; PAR M. WILLIAM ELFORD LEACH, D. M., Membre de la Société royale de Londres, de la Société Linnéenne, de la Société Philomathique de Paris, etc., Avec des Figures coloriées d'après nature, par R. P. NODDER, vol. III, LE Dr Shaw, l'un des Conservateurs du Muséum Britannique, publia pendant un assez grand nombre d'années, sous le même titre, un ouvrage fort utile par la grande quantité d'espèces nouvelles d'animaux qu'il y fait connoître, mais malheureusement, plutôt par les figures que par ses descriptions, qui sont autant superficielles que possible. Il les décrivit les unes après les autres, à mesure qu'il les trouvoit dans les collections de Londres. M. le Dr Leach en succédant à Shaw dans sa place au Muséum Britannique, s'est proposé de continuer aussi son ouvrage, en faisant connoître aux zoologistes les espèces d'animaux nouvelles ou mal connues, que sa position extrêmement heureuse le met à portée d'observer. Dans les deux premiers volumes qu'il a publiés, il a absolument suivi le même plan que son prédécesseur; mais dans le troisième, dont nous nous proposons de donner ici un extrait, il ne s'est pas borné à cela, et dans un assez grand nombre de cas, il a publié des Monographies, et surtout dans le type des Entomozoaires dont il s'est spécialement occupé jusqu'ici. Ainsi je passerai presque sous silence les articles qui ont trait aux animaux vertébrés, puisqu'il ne s'agit que de deux espèces européennes du genre Rhinolophe, des caractères du genre Elanus, oiseau fort rapproché des Milans; d'une note sur une variété du Cormoran ordinaire, qui avoit la racine de la mandibule, une partie du cou et des cuisses, blanches, couleurs qu'il a perdues au bout de deux ans de captivité; d'une Tome LXXXVII. OCTOBRE an 1818. Pp f autre note sur les caractères et la variété de la Vipère com→ mune, à laquelle il rapporte, commè l'avoit fait précédemment M. Breton, le C. chersea, aspis, prester de Linnæus, Cœruleus de Schepp. (Trans. Linh. Soc. 7, 56), et rufescens ou rufus des collections d'Angleterre; d'une notice sur le Crapaud géant, dont Pennant a donné l'histoire dans son Voyage aux tles Hébrides, et qui n'est qu'une variété du Crapaud commun; enfin d'un très-court article et d'une bonne figure sur le genre Leptocéphale de Gronovius. Mais je donnerai plus de détails sur les articles qui ont rapport aux Entomozoaires, ou A. articulés, et surtout aux Décapodes, ou Crustacés, partie de la Zoologie jusqu'ici assez négligée, et dans laquelle M. Leach jouit déjà d'une réputation européenne. Dans son article sur le genre Matuta des auteurs modernes, genre de Décapodes macroures qui est essentiellement remarquable par les longues pointes dont le corcelet est armé de chaque côté, et par l'aplatissement considérable des paires de pieds postérieures, ce qui fait supposer que ce sont des animaux fort bons nageurs, comme nos Etrilles, après avoir donné d'ane manière complète les caractères de ce genre, il en décrit quatre espèces nouvelles, dont deux sont des preuves de la générosité ordinaire de M. de Lamarck, car elles proviennent de la collection du Muséum. Ces quatre espèces sont : ་ 1 M. lunaris, Bank., Leach, Zool. miscell., tab. 127, fig. 3-5, dont le disque du têt a six tubercules sur trois lignes, deux à la première, trois à la seconde et une à la troisième; les deux médiaires les plus grands; les mains tuberculeuses en dessus et en dehors; le pouce a une ligne élevée, polie, striée très-finement en travers; enfin, le dernier article des troisième et quatrième paires de pattes a une double carène. Elle est très-commune sur les rivages de l'Ile-de-France. 2. La M. de Péron, M. Peronii. Leach, Zool. miscell., tab 127, fig. 1-2. Le tél a le même nombre de tubercules disposés de même; mais les deux antérieurs sont presque nuls. Les mains également tuberculeuses en dessus, sont épineuses à leur bord; le pouce est, simple, el des troisième et quatrième paires de pieds, le premier article de celle-ci n'a qu'une carène. 3% 3. La M. de Lesueur, M. Lesueurii. Leach, Zool. miscell., p. 14. Le disque du têt a quatre tubercules, trois en avant, un plus gros en arrière. Les mains et la troisième et la quatrième paires de pieds comme dans l'espèce précédente. Le pouce avec une ligne élevée, polie, très-fortement rayée transversalement. Des mers de l'Australasie, 4. La M. de Bancks, M. Bancksii. Leach, Zool. miscell., tome III, pag. 14. Le tèt a six tubercules égaux deux, trois, un ; les mains comme dans les deux espèces précédentes; la ligne élevée et lisse du pouce rayée foiblement seulement au sommet; le premier article des troisième et quatrième paires de pieds bicaréné en dessus, 'la carène postérieure dans ceux-ci à peine visible. paroit qu'on ignore sa patrie. L'article suivant est consacré à l'établissement d'un genre nouveau dans la famille des Décapodes macroures oxyrhynques. M. Leach le désigne sous le nom de Micippa. Son caractère principal me paroît consister dans la manière dont le têt, toujours tuberculé ou un peu épineux comme dans tout ce petit groupe, paroît comme tronqué antérieurement par l'inflexion subite du rostre qui est' alongé et sub-carré. M. de Lamarck fait des deux espèces que M. Leach range dans ce genre, autant d'espèce de Maia. L'une est le Maia crustata que M. Leach nomme Micippa crustata, Zool. miscell., tom. HI, tab. 128, er à laquelle il donne pour caractère spécifique, d'avoir le têt et les orbites épineux; des épines ainsi rangées deux, trois, un, quatre et six sur le dos. Le rostre très-courtement échancré et épineux de chaque côté, tandis que da seconde, qu'il appelle M. phylira, Cancer phylira de Herbst, tab. 58, fig. 4, a son têt irrégulièrement épineux sur les côtés; les mains glabres, et le rostre fendu comme dans la première, et pourvu de chaque côté d'une épine recourhée. Elle vient de la mer des Indes. ༣ Le IX article de l'ouvrage que nous analysons, est consacré à une Monographie des genres et des espèces de la famille des Leucosidées, genre Leucosis de Fabricius que M. Leach, pour faciliter sans doute la connaissance des espèces, quoiqu'assez peu nombreuses, subdivise en dix genres, formant quatre sousfamilles, etc., qu'il nomme Stirps. Ce groupe de Décapodes macroures est composé d'espèces remarquables par leur petitesse, la dureté, la convexité et l'état ordinairement lisse de Jeur têt, qui est plus étendu en travers qu'en longueur, la petitesse des yeux et des antennes extérieures, placées à leur angle interne, par la foiblesse de leurs pattes propres à marcher, et dont la première est en pince, et enfin par la forme gé nérale de leur queue très-étroite dans le mâle, et au contraire fort large et arrondie dans la femelle. C'est de la forme générale du têt et de la proportion de la première paire de pattes, que M.. Leach tire les caractères de ses quatre sous-familles, ou stirps. Sous-Fam. 1. La première, qui a le têt rhomboïdal, la première paire de pattes déprimée et beaucoup plus grande que les autres, en même temps que les doigts défléchis, ne contient que deux genres 1. Ebalia, et 2°. Nursia, qui ont l'un et l'autre le têt prolongé en avant; mais le premier a les côtés entiers, les doigts sub-défléchis, les branches externes du dernier appendice buccal linéaire, et le dernier article de l'abdomen du mâle pourvu à sa base d'une apophyse dentiforme, tandis que le second a les côtés du têt dentelés, les doigts très-défléchis; la branche externe du dernier appendice buccal dilaté, et enfin l'apophyse dentiforme du dernier article de l'abdomen du mâle est près de sa pointe. Le genre Ebalia ne contient que trois espèces : 1°. F. pennantii, 2°. E. Cranchii, 30. F. Bryerii, qui toutes les trois ont été figurées et décrites par M. le Dr Leach, dans son Histoire naturelle des Crustacés d'Angleterre. Le genre Nursia n'en contient qu'une provenant des mers des Iudes, et dédiée à M. Hardwick sous le nom de N. Hardwickii. La seconde sous-famille a son têt rond ou globuleux, la paire de pieds antérieure beaucoup plus grosse que les autres, dont les ongles et l'avant dernier article sont comprimés. Les genres qu'elle comprend sont les suivans. Leucosia, dont le front se prolonge en une sorte de pointe plus longue que le bouclier, les côtés profondément canaliculés au-dessus des pieds antérieurs. La branche interne du dernier appendice buccal s'appointissant peu à peu, et l'externe linéaire et plus large. Ce genre ainsi circonscrit, ne contient plus que deux espèces, L. craniolaris, Cancer craniolaris de Herbst, et 2°. L. urania, Cancer urania, Herbst. Phylira, dont le têt arrondi, déprimé avec un front un peu prolongé, mais plus court que le bouclier; la branche interne du dernier appendice buccal appointie, l'externe très-large et ovale; il ne contient également que deux espèces toutes connues précédemment sous le nom de Leucosia scabriuscula et de L. globosa dans Fabricius. Persephona. Le têt est comme dans le genre précédent; le |