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front est un peu alongé, mais n'est pas plus long que le bouclier; les deux branches du dernier appendice buccal sont appointies graduellement, le sommet de l'externe étant très-obtus.

Lés trois espèces qui constituent ce genre paroissent entièrement nouvelles. Les deux premières, assez peu différentes, ont le têt également granuleux et très-épineux, recourbé en arrière; mais l'une, dédiée à M. Latreille sous le nom de Latreillii, a les angles antérieurs du têt dilatés peu à peu, tandis que dans l'autre, désignée sous le nom de P. Lamarckii, ces dilatations sont sub-anguleuses. La première a en outre ses bras tuberculeux, tandis que la seconde les a seulement granuleux. Quant à la troisième espèce, le P. Lichtensteinii, le têt un peu aplati, a ses angles antérieurs prolongés brusquement en tubercule. Les trois épines postérieures sont à peine recourbées, et les bras sont couverts de tubercules scabreux, ou comme décomposés. Il paroit que M. Leach ignore entièrement la patrie de ces trois espèces; il suppose cependant qu'il se pourroit que le Leucosia mediterranea de Lichenstein appartint à ce genre.

La troisième sous-famille a le têt oval ou globuleux, avec le front un peu prolongé; la première paire de pieds à pinces filiformes, très-alongées, un peu plus grosses que les autres; les doigts sub-filiformes.

Le genre Myra, qui a le têt ovale, la branche externe du dernier appendice buccal, saillante et arquée au côté externe, ne contient qu'une seule espèce, le Leucosia fugax de Fabricius, etc.

Le genre Ilia n'en contient également qu'une, le Leucosia nucleus de Fabricius. Il a pour caractère, d'avoir le têt subglobuleux, la branche externe du dernier appendice buccal se rétrécissant peu à peu jusqu'au sommet, qui est arrondi.

Le genre Arcania a le têt globuleux, mais très-épineux, la branche externe de l'appendice buccal postérieur, linéaire, tronquée et échancrée à son bord interne au sommet, et l'externe peu à peu acuminé.

Il est établi sur le Leucosia erinaceus de Fabricius, qui est le Cancer erinaceus, Herbst, 1, 158, tab. 20, fig. 3.

Enfin le dernier genre de cette sous-famille, le genre Iphis, qui a pour caractères un têt sub-rhomboidal, pourvu de chaque côté d'une épine alongée, et la branche externe du dernier appendice buccal se rétrécissant peu à peu vers le sommet, ne renferme également qu'une seule espèce, le Leucosia septem◄

spinosa de Fabricius, Cancer7 spinosus, Herbst, I, 256, tab. 20, fig. 112.

La quatrième sous-famille, qui ne contient qu'un seul genre. Ixa, se distingue, parce que son têt est transversalement prolongé, en une sorte de cylindre de chaque côté; du reste, les pieds sont également filiformes, la première paire à peine plus grande que les autres, et les doigts sont filiformes. Des deux espèces qui constituent ce genre, l'une est déjà connue, c'est le Leucosia cylindrus de Fabricius, dont M. le D' Leach donne une figure, tab. 129, fig. 1, sous le nom d'Ixa canaliculata. Quant à la secoude, 1. inermis, même planche, fig. 2, elle est nouvelle et se distingue aisément, parce que les prolongemens latéraux ne sont pas terminés par une pointe, comme dans la première, et qu'en outre elle a en arrière deux tubercules fortement granulés.

Dans son Xe article, M. le D Leach donne les caractères très-détaillés du genre Thalassina établi par M. Latreille, mais qu'il paroît maintenant confondre avec le genre Cebia, Et en effet, les deux genres ont également les pieds antérieurs terminés par une sorte de rudiment de pince; mais dans les Thalassina l'abdomen est fort long et fort étroit, et les appendices doubles de son avant dernier article, sont extrêmement grêles et étroits, ce qui fait supposer que les animaux de ce genre doivent nager difficilement, et peut-être pas du tout; en sorte que le caractère joint à la figure assez anomale de ces animaux, nous paroissent bien suffisans pour l'établissement d'un genre distinct, puisque d'une modification visible dans l'organisation, il en résulte des mœurs et habitudes différentes; quoiqu'il en soit, M. Leach donne une excellente figure, pl. 130, d'un individu mâle de la seule espèce qu'il possède, le Th scorpionides, Cancer astacus anomalus de Herbst; et il ajoute qu'il a dans ses porte-feuilles, le dessin d'une autre espèce également de l'Inde, et que lui a donné le col. Hardwicke.

Le XIe article est consacré à l'établissement d'un genre entièrement nouveau, pour une seule espèce de Décapode maeroure de la famille des Salicoques, c'est-à-dire dans laquelle le second article de l'abdomen élargi à ses extrémités, imbrique fortement le premier et le troisième. Les caractères principaux de ce genre, que M. Leach nomme Atya, consistent essentiellement dans la forme tout-à-fait singulière des deux premières paires de pattes, qui sont les plus petites, égales, avec l'avant-dernier article très court, et le dernier partage longitudinalement en

deux parties égales et pourvues de longues soies; la troisième paire, la plus grande, est inégale et terminée par un ongle très-court. Les deux autres paires, plus petites, en ont un médiocre. M. Leach ne connoit encore dans ce genre, qu'une seule espèce, dont la patrie est inconnue; c'est l'A. rude, S. scabra, pl. 131; son rostre caréné est divisé en trois dents, dont la médiaire est longue; les trois paires de pieds postérieurs sont scabres. (La suite au Cahier prochain.)

NOUVELLES SCIENTIFIQUES.

PHYSIQUE.

Sur la Compression de l'Eau, par M. le professeur ERSTEd.

Je me suis occupé dans ces derniers temps, dit le professeur Ersted dans une Lettre écrite, le 28 avril 1818, au D'Schweiger, de la compression de l'Eau. L'ouvrage de Zimmermann sur ce sujet, est rempli d'erreurs de calculs fort singulières; mais lorsqu'on les corrige, on trouve entre les résultats des expériences, beaucoup plus d'harmonie qu'on ne l'avoit cru.

J'en ai cependant fait de toutes nouvelles sur ce sujet, desquelles il résulte que la compression de l'eau est proportionnelle aux forces comprimantes, comme Canton l'affirme, appuyé sur des expériences peu nombreuses, et ce que contredisent celles de Zimmermann, du moins d'après les résultats, admis jusqu'ici. J'ai trouvé que la compression, telle que Canton l'admet, est presque trois fois trop petite. Ce qui est remar❤ quable, c'est que, d'après M. de Laplace, la vitesse du son dans l'eau peut être calculée de cette compression. D'après les résultats de Canton sur la base de ses calculs, on voit que le son conserve dans l'eau une vitesse qui approche de celle qui a lieu dans les métaux; d'après mes résultats, elle seroit trois fois moindre. J'ai encore travaillé sur un autre sujet important, savoir, sur la compression de l'eau par une pression plus forte que celle de l'atmosphère et exactement mesurée. Sans trop de vanité, je me crois assez assuré qu'à 14° Réaumur, elle doit tomber entre 0,00012 et 0,00014. (Journ. für Chim, und Phys., von Schweiger, band. 21, hest. 3.)

Sur la température des mines de Cornouailles; par M. THOMAS LÉAN.

M. LEAN fut requis en 1815, par un Membre de la Société géologique de Cornouailles, de faire quelques observations sur la température de l'air dans la mine de Wheal Abraham. Cette mine est creusée à la profondeur de 200 fathoms (366 mètres), et produit beaucoup de minerai de cuivre. La veine dans laquelle on trouve le cuivre (sulfure de cuivre), contient quelquefois une petite quantité d'étain, de zinc, de plomb, de fer. Les minerais métalliques sont en couches dans le qnartz et le feld-spath. Ce fut le g de juin qu'il fit les premières observations. Elles furent faites dans un puits traversé par un courant d'air ascendant qui vient de la mine. Le thermomètre 23° centigrades au soleil et 15° à l'ombre. Voici ce qu'il marqua dans la mine à différentes profondeurs :

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Cette dernière profondeur étoit alors le fond de la mine. Dans les différentes stations où il se plaça avec le thermomètre, un courant d'eau traverse la veine et est conduit aux pompes. En y plongeant le thermomètre, voici quelle fut la température observée :

A 183mct. 20° dans le réservoir où l'eau de ce niveau est mêlée avec celle du fond de la mine.

185...17,7 dans le courant qui sort à ce niveau,

205...18,3 idem,

219...20 idem.

256...25 dans le courant qui sort à ce niveau, d'une veine riche en cuivre,

293...23,3 idem.

329...23,3 idem. 348...23,5 idem,

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M. Lean se disposa ensuite à déterminer la température dans Tes endroits de la mine où les ouvriers étoient à travailler; c'est à une distance de 15 à 30 fathoms (27 à 55 mètres), de tout courant d'air ou de tous puits servant à l'exploitation. Voici les résultats obtenus:

A 165met. 23°3, veine sèche, mais riche en minerai.

183...21,1,

201...22,2,

mais pauvre,

219...23

238...23,5,

256...24,4,

274...25,5,

293...26,6,

311...25,7,

idem.

idem.

idem.

idem.

idem.

riche en cuivre et en autres minerais. mais pauvre.

329...25,5, beaucoup d'eau tombant en gouttes du toit de l'ouvrage, et sortant des autres parties de la veine qui est riche en minerai de cuivre.

Il répéta ses expériences le 13 décembre 1815, et eut les résultats suivans;

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348
366.

21,1

21,6

23,3

23,3

25,5, ce qui étoit la plus

haute température de l'eau à cet instant. (Philosophical Maga

zine, septembre 1818.)

Tome LXXXVII. OCTOBRE an 1818,

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