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bleu produit par le fer, l'intensité nécessaire pour remplacer le cobalt dans le cas du succès, il ne s'agiroit plus alors que de trouver les moyens d'obtenir l'un et l'autre oxide à volonté, et au prix le plus bas possible. Je compte les faire connoître dans un Mémoire particulier.

OBSERVATIONS

SUR LES CARACTÈRES DU GENRE ATRIPLEX;

PAR M DUPONT.

Le genre Atriplex, qui fait partie de la famille naturelle des Chénopodées, a été placé par Linné dans la Polygamie monoecie, formant le premier ordre de la 23 classe de son Système sexuel des Plantes. Ce grand botaniste attribue aux espèces de ce genre, des fleurs de deux sortes, réunies sur le même individu; les unes hermaphrodites, pentandres, à calice 5-phylle, à fruit déprimé; les autres femelles, à calice 2-phylle, à fruit comprimé.

Tous les auteurs qui sont venus depuis Linné, ont reproduit le caractère essentiel de ce genre, tel qu'il l'avoit établi. Il paroît que ce caractère a été adopté et répété de confiance. En effet, le plus léger examen auroit pu faire reconnoître qu'il est évidemment erroné dans la plupart des espèces qui constituent ce genre; et un examen plus attentif auroit pu ensuite faire dé◄ couvrir qu'il n'est pas non plus applicable aux autres espèces, en plus petit nombre, auxquelles il semble convenir au premier coup-d'œil. Nous croyons pouvoir rectifier ce caractère, d'après les observations souvent répétées que nous avons faites sur plu sieurs espèces, en les examinant avec soin aux diverses époques successives de leur fructification,

Si, lorsqu'une des espèces d'Atriplex qui croissent spontanément dans nos champs, telle que l'A. hastata, l'A. angustifo lia, etc., est en pleine floraison, on examine les différentes fleurs dont les grappes ou épis sont composés, on en trouve de deux sortes, entre-mêlées ensemble en petits fascicules. Les unes présentent un périgone 5-parti, avec cinq étamines insérées à sa base et opposées à ses divisions, et un rudiment imparfait de pistil au centre du réceptacle; les autres offrent un périgone 2-parti, à divisions conniventes, sans étamines,

avec un ovaire libre, surmonté de deux styles ou de deux stigmates subulés. Quelque temps après, et lorsque la fécondation est opérée, les fleurs de la première sorte, qui n'ont pas reçu d'accroissement sensible depuis leur épanouissement, se flétrissent et tombent ou restent desséchées sur la plante. Les secondes, au contraire, prennent un grand développement; leur périgone s'étend dans tous les sens; il renferme, entre ses deux divisions rhomboïdales ou sub-triangulaires étroitement conniventes, l'ovaire accru et transformé en un fruit orbiculaire comprimé, verticalement attaché au fond du réceptacle par un point de sa circonférence. Ce fruit (Cariopse Rich., Carcerule Mirb.) est formé d'un péricarpe membraneux très-mince, indehiscent, renfermant une seule graine, attachée à un cordon ombilical linéaire qui naît du fond du réceptacle, et va s'insérer, en passant obliquement entre la membrane péricarpienne et l'une des faces de la graine, à un ombilic situé latéralement sur la circonférence de celle-ci. La graine est recouverte d'un tégument propre testacé ou rarement membraneux; elle contient un embryon dicotylédoné, cylindracé-filiforme, correspondant à sa circonférence, courbé en anneau autour d'un périsperme farineux, et aboutissant à l'ombilic par ses deux extrémités.

Il résulte de cette description, que les espèces auxquelles elle s'applique ont des fleurs måles et des fleurs femelles sur le même pied, c'est-à-dire qu'elles sont monoïques, au lieu d'être polygames, comme on l'a dit jusqu'à présent. Celles sur lesquelles j'ai eu occasion de constater ces caractères, sont les Atriplex hastata, patula, littoralis, portulacoïdes, rosea, Linn., angustifolia, Smith, et multifida, Cat. H. Par.

Si maintenant on suit la floraison et la fructification de l'A. hortensis, on remarque d'abord des fleurs de deux sortes, respectivement semblables à celles des espèces précédentes. L'accroissement des fleurs femelles a lieu de la même manière que dans celles-ci, et elles présentent la même organisation dans toutes leurs parties; seulement la forme du périgone fructifere est ovale au lieu d'être rhomboidale ou triangulaire. Mais bientôt après, parmi ces fleurs qui se sont rapidement accrues, on en voit paroître d'autres aussi fructifères, d'une forme différente et beaucoup plus petites; celles-ci sont composées d'un périgone 5-parti qui recouvre en partie un cariopse orbiculaire, déprimé, situé horizontalement, dont la graine est d'ailleurs entièrement organisée comme dans les premières, sauf que son tégument propre est testacé et bien distinct, tandis qu'il est

*

membraneux dans les autres et très-adhérent à la membrane péricarpienne, avec laquelle il semble se confondre.

Comme à l'époque de la floraison on a observé des fleurs à étamines dont le périgone étoit également à cinq divisions, il paroît naturel d'attribuer à celles-ci les fruits de la seconde sorte qu'on voit se développer plus tard. Mais en y regardant de plus près, on voit qu'il en est autrement. Les premières fleurs staminiferes qui paroissent sont toutes mâles; elles se montrent en même temps que les fleurs femelles à périgone 2-parti, et après l'émission du pollen elles se flétrissent ou tombent, comme nous l'avons vu pour les espèces précédentes. Alors commencent à se montrer d'autres fleurs, auparavant imperceptibles, à périgone semblable à celui des fleurs mâles, munies d'un pistil bien conformé, composé d'un ovaire surmonté de deux stigmates styliformes, et dépourvues d'étamines. Ce sont ces dernières fleurs femelles qui produisent les fruits de la seconde sorte, et non pas celles qui portent des étamines. A défaut d'un examen attentif, on a confondu ces deux espèces de fleurs, et de leur réunion on a composé des fleurs hermaphrodites. Il étoit facile, à la vérité, de s'y tromper. Ces fleurs ne se développent pas en même temps, et les femelles ne paroissent qu'après les måles; leur périgone étant tout-à-fait semblable, et les dernières étant munies d'un rudiment de pistil, on a pu prendre successivement les unes et les autres pour des fleurs hermaphrodites, dont l'ovaire n'étoit pas encore fécondé dans celles-ci, et dont les étamines étoient tombées dans celles-là après la fécondation. C'est-là, sans doute, ce qui aura induit en erreur Linné et les observateurs qui l'ont suivi. Ce grand botaniste aura ensuite établi son caractère du genre Atriplex sur cette observation inexacte de l'A. hortensis, étendue par analogie aux autres espèces; car s'il eût observé directement celles-ci, il auroit vu qu'elles sont évidemment monoïques. C'est en examinant moi-même une de ces dernières espèces, que j'ai d'abord reconnu cette seconde erreur, fondée sur une fausse analogie. Cette découverte, bien facile à faire, m'a porté à observer avec attention l'espèce qui avoit servi de type pour le caractère du genre; et je me suis assuré de la véritable nature de son système de fructification, tel que je viens de l'exposer; l'A. hor tensis L, l'A. microsperma et l'A. nitens Willd., sont les trois seules espèces qui m'aient présenté cette disposition.

D'après les observations qui précèdent, le caractère du genre Atriplex doit être rectifié de la manière suivante.

ATRIPLEX.

ATRIPLEX. Monoïque. Fl. máles. Périgone 5-parti; 5 étamines insérées à la base du périgone et opposées à ses divisions; rudiment de pistil au centre. Fl. femelles; uniformes ou de deux sortes. Dans les unes (communes à toutes les espèces): périgone 2-parti, prenant un accroissement considérable après la fécondation; ovaire libre, surmonté de deux stigmates styliformes; cariopse vertical comprimé, renfermé entre les deux divisions conniventes du périgone. Dans les autres (propres à quelques espèces seulement): périgone 5-parti; ovaire comme dans les précédentes; cariopse horizontal déprimé, en partie recouvert par le périgone persistant.

Peut-être la réunion sur une même plante de deux sortes si différentes de fleurs d'un même sexe, réunion dont la Botanique n'offre pas, je crois, d'autre exemple aussi caractérisé, pourroitelle suffire pour former un genre particulier des espèces d'Atriplex qui en sont pourvues; c'est aux botanistes à juger du plus ou moins de convenance et d'utilité de cette séparation. Quoi qu'il en soit, le caractère ainsi rectifié de l'Atriplex, en même temps qu'il fait mieux connoître ce genre, peut encore servir à le distinguer davantage du genre Chenopodium, dont toutes les espèces que j'ai eu occasion d'examiner, au nombre d'une vingtaine, m'ont offert constamment, avec des fleurs hermaphrodites, des fleurs femelles entre-mêlées, ordinairement plus petites et souvent 3-4-partites; ce qui tendoit à confondre ces deux genres, lorsqu'on attribuoit des fleurs polygames à l'Atriplex, au lieu des fleurs monoïques qui le caractérisent.

Tome LXXXVII. JUILLET an 1818.

I

JOURS.

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A compter du 1 janvier 1818, les hauteurs du Baromètre

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mill.

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+20°50 à 4 m. 7°40 +18,50 à 94 S .757,63 à 6s......756,62 757,21 17°4
+22,90 à 4 m.
+12,25 +23,25 à 9 m. 758,56 à 5 5 s..
+24,35 à 4 m. +14,25 +22,50 à 9 s.. 759,38 à 4 m
+24,25 à 4 m. +15,00 +23,90 à 10 s. .761,04 à 4 m
+25,60 à 4 m. +15,25 +25,00 à 9 m.
762,35 à 4 s..
+25,60 à 4 m. +15,00 +24,50 à 7 m.
.762,30 à 9 S
+25,75 à 4 m. +14,75 +25,12 à 9 m. 759,96 à 5 s.
+24,50 à 4 m. +16,00 +24,oc à 9 m.... .760,72 à 6 s.
+15,25 +23,65 à m
9
760,86 à 5
+15,00 +23,50 à 7 m.
m.... 761,17 à 5.
+16,25 +26,25 à 7 m.
m.... 759,35 à 9 s
+16,25 +28,65 à 9 m.... .756,65 à 4 s.
+17,50 +28,10 à 10
+16,75 +22,5c à 10
+16,00 +24,6c à 9 m.
+14,1c +21,85 à 9 m.
+16,00 +27,10 à 4 m.
+16,75 +21,6c à 4m.
+14,50 +22,10 à midi.
+14,50 +22,10 à midi....755,88
+14,25 +20,50 à 9 s.
+9,90 +20,oc à 9 s.
+13,oc +21,50 à7 m.
+10,75 +19,00 à 9 s
+16,00 +22,75 à 9 s....761,48 à 4 m 755,76 757,66 21,9
+13,25 +20,60 à 10 m..763,38 àgs.
.763,38 àgs....761,84 763,14 21,1
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Plus grande élévation du mercure....
Moindre élévation du mercure.
Plus grand degré de chaleur.....
Moindre degré de chaleur....
Nombre de jours beaux...

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+29°75 le 13 + 7,40 le

27

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