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persisté dans leur devoir. Enfin S. M. renouvelait la défense déjà faite aux ministres d'assister aux assemblées politiques ou de se mettre au service de princes étrangers. La conduite de Galland vis-à-vis du synode fut d'ailleurs pleine de courtoisie et de déférence; aussi les meilleurs rapports semblentils avoir existé entre eux. C'est ainsi qu'à la prière des députés des églises, le commissaire du roi écrivit au président du parlement de Toulouse en faveur de plusieurs protestants, entre autres, de l'avocat Bérard, qui avait été incarcéré à Sommières parce qu'il avait embrassé la religion réformée. Galland envoya sa lettre par son propre fils et par Petit, et le président du parlement y fit la réponse la plus polie.

Rien jusqu'ici, dans la vie publique de Galland, ne justifie les accusations portées contre lui par quelques écrivains protestants, par Rohan surtout, qui nous le peint comme un homme habile, mais mercenaire, sans honte et sans conscience. Nous avons déjà eu l'occasion de le remarquer, les jugements de Rohan ne doivent pas être admis sans contrôle, lorsqu'il s'agit des adversaires de sa politique; or personne peut-être ne se montra plus opposé à ses desseins que Galland, qui, disait-il, lui avait fait plus de tort que les troupes royales. D'un caractère doux et modéré, imbu des doctrines de l'obéissance passive, persuadé que la parole royale est sacrée et que le roi tiendrait toutes ses promesses, Galland devait voir avec une espèce d'horreur les entreprises de Rohan; aussi, ne cessait-il d'insister auprès de ses coreligionnaires pour qu'ils se soumissent absolument aux ordres de Louis XIII. Dans de telles dispositions, on comprend qu'il dut accepter avec empressement, en 4627, la mission d'aller dans le Languedoc combattre les projets du duc. Il déploya dans cette circonstance une activité surprenante et une habileté remarquable. Il se mit en route vers la fin de sept. (Son passeport, que nous avons eu entre les mains, est daté

du 16), porteur de lettres du roi adressées à Malauze, Saint-Germier, sénéchal de Castres, Picheron d'Entragues et à d'autres Protestants influents (Fonds S. Germ. frang. 914. 15). Arrivé à Cahors, le 40 octobre, il y trouva une lettre du premier président du parlement de Toulouse qui lui peignait comme très-alarmant l'état des esprits à Montauban. Il pouvait y avoir du danger pour le commissaire royal à entrer dans une ville aussi agitée; cependant il n'hésita pas à s'y transporter sur-le-champ, et manda les consuls à qui il fit connaître l'objet de sa mission. Une assemblée générale fut convoquée; Galland s'y rendit et par ses promesses adroitement mêlées de menaces indirectes, il produisit une telle impression sur les esprits que, séance tenante, une adresse fut votée au roi pour lui jurer fidélité. Parmi les signatures, nous citerons comme les plus importantes, celles des consuls La Bouissonade, Arbussy, Bardeau, Lacaze et Solerme. Le 45, Galland partit pour Briatexte, où il obtint le même succès (1); de là il alla à Castres où le parti de la paix, à la tête duquel étaient les quatre consuls, Pierre de Lacger, Pierre Jean, Jean Rauly et Jean Galibert; Samuel de Landes, Jean de Landes, sieur de La Gascarie, Samuel de Bouffard, sieur de La Garrigue, Jean de Bouffard, sieur de Madiane, Jean de Thomas, sieur de L'Isle, David de L'Espinasse, Jacques de L'Espinasse, sieur de Lissac, Pierre Dumas, Jacob Raimond, Jean Le Roy, sieur de Crennac, et le ministre Josion, s'était rendu le maître par l'expulsion de Saint-Germier, chef de la faction contraire. Comme à Montauban, une adresse fut votée en assemblée générale, le 22 oct. (2). Les jours suivants,

(1) La déclaration est signée par David Aimel, consul, Gillis, Fossat, Paul de Garrigues, sieur du Puy, P. La Garde, P. Pélisson, Jean Bonfils, Pierre Corbière, avocats, Loth Pinel, Gedeon Montagut, ete. (Fonds de Brienne, N° 213).

(2) Outre les noms déja cités, nous avons remarqué parmi les signatures les suivants :

GAL

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les villes de Pamiers, de Mazères, de
Saverdun, du Mas d'Azil, de Contest et
de Sorrèze envoyèrent à Castres leurs
consuls de La Fite et Bayle, Delmas
et Hubert, de Maisonnade et de La
Porte, de Langlois et de Gouttes,
Brugnière, Blaquière et Raynaud,
pour promettre en leurs noms au com-
missaire du roi de ne point se joindre à
Rohan. Dès le 24, les consuls Jacq.de
Bardin, David Pons et Jean Pra-
delles avaient invité Galland à venir
recevoir le serment de fidélité de Puy-
Laurens. Il s'y transporta le 24, et ob-
tint, sans opposition, une déclaration
semblable qui fut signée par Jérémie
Dupuy, conseiller du roi, Jacques Ber-
thomieu, Noé de Collerieu, Guillard
d'Imbert, Michel de Bedos, Jean de
La Roque, Philippe de Gineste, Jean
de Lacger, Jean de Barrau, Paul
d'Arnaud, Jacques Barbaroux, et par
beaucoup d'autres notables habitants.
De Puy-Laurens, Galland prit la route
de Réalmont, où il avait été engagé à
se rendre par le consul Raynaud. Son
intention était de visiter aussi Revel,
dont les consuls Durand et Dumas
l'avaient assuré par écrit de la fidélité
des habitants; mais son voyage fut in-

Jacques Séverac, avocat, Jean Malecare, An-
toine de Rotolp, sieur de La Devèze, Abel
de Rotolp, sieur de Crespinet, Jean Du Pon-
cet, trésorier du domaine, Jacques de Bis-
sol, avocat, Josias de Frégeville, Jean Payleau,
sieur de Roquecaude, Jean Olez, sieur de La
Fontaisie, Daniel de Ligonnier, Paul de La
Bauve, Siméon de La Fontaine, Pierre Vieu et
Jean Cathala, avocats, Abel et Jacques de Fos,
médecins, Jean de Bissol, sieur de Malecan,
Des Pradels, Jacques Dutilh, Pierre Donna-
dieu, J. Armengaud, J. Molinier, Jacq. de La
Rivoire, Michel Pélissier, J. Cayrol et Isaac
Batailler, procureurs, P. Gaches, Paul Carles,
Daniel et David Viala, notaires, Jean Boyer,
greffier, David Boyer, apothicaire, Jean
et André Alari, bourgeois, etc., etc. Tels
étaient alors les chefs du parti conservateur à
Castres. Au mois de nov. de l'année précé-
dente, les Castrais avaient déjà juré au roi fi-
délité et obéissance, en protestant qu'ils dé-
testaient les alliances faites avec l'Espagne,
et Galland avait été chargé de remettre cette
adresse signée par Jean Dumas, notaire, Pierre
Bonnet et David Ricard, consuls, Jacques de
La Roque, docteur et avocat, Jean de Raimond,
procureur du roi (Fonds de Brienne, N° 242).

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terrompu par une douloureuse ca-
tastrophe: son fils qui l'accompagnait
se noya au passage du bac de Ville-
mur. Il retourna donc à Castres où les
adresses continuèrent à lui arriver, de
Roquecourbe et de La Bastide-Saint-
Amant, le 4 nov.; de Mazamet, le 5;
de La Bastide, le 20; de La Cabarède,
le 24 (4). Toutes ces villes se pronon-
cèrent de la manière la plus formelle
contre l'entreprise de Rohan, «telle-
ment, lit-on dans ses Mémoires, qu'il
fut contraint de venir avec sa cavallerie
à Roquecourbe, qui est une petite ville
située à une lieue de Castres et à deux
de Réalmont, d'où il tenta divers des-
seins sur toutes ces villes mal affec-
tionnées. A Castres il n'y put rien
faire; à Réalmont ses persuasions y
furent mieux reçues, et les portes aïant
été fermées au duc de Montmorency, il
y mit pour gouverneur Maugis qui
étoit celui qui principalement l'y avoit
servi et qui lui avoit été fidèle en
toutes les autres guerres. »

Il est donc de la dernière évidence que la révolte de Rohan n'était point approuvée par la majorité des Protestants du Haut-Languedoc. Ce n'est pas qu'ils n'eussent des plaintes à élever, nous en trouvons la preuve dans l'adresse même de la ville de Castres; mais leurs griefs n'étaient pas assez graves pour qu'ils crussent nécessaire d'en poursuivre le redressement par les armes. L'impopularité de l'entreprise de Rohan suffit pour expliquer le facile succès de la mission de Galland.

En 1634, Galland qui, à plusieurs reprises depuis 4623, avait été em

(1) Ces adresses sont signées pour Roquecourbe, Saulière, consul; pour La Bastide-StAmant, Paniel Landes, Jean Bourrel, Paul Rey, Samuel Capdelaine, Isaac Bosc, Jacq. Faret, Michel Fabre, Abel Martel, etc.; pour Mazamet, Moise Bardon, Samuel Dupuy et Pierre Tournier, consuls, Jean Frémin, Jacob de Huc, Isaac Cambefort, David Cornilh, Jean Baux, Phil. Falguieres, Moïse Asemar, Jacq. Bel, etc.; pour La Bastide, Bourdic, consul; pour La Cabarède: Jean Fabre, sieur de Lassaigne, Jacq. Martinier, Paul Martin, J. Maury, Joseph Gavalie, etc., etc. Ces adresses. qui se trouvent mss. dans le vol. cité du fonds S.-Germ. franç., ont été imp. dans le Mercure de 1627.

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ployé comme commissaire du roi auprès de divers synodes provinciaux, notamment auprès de ceux qui se tinrent, le 17 avril 1625, à Charenton, le 30 avril 1626, à Houdan, le 14 mars 4627, à Clermont en Beauvoisis (Fonds St Magloire, No 39 et 42), assista de nouveau, en la même qualité, au Synode national de Charenton. Après avoir renouvelé les promesses de sa protection aux églises, si les Réformés cessaient de se montrer hostiles à son gouvernement, Louis XIII, par l'organe de son commissaire, réitéra la défense de donner à des étrangers les places de ministres, et aux pasteurs celle de sortir du royaume sans permission ou de se mêler d'affaires politiques, et en réponse aux remontrances qui lui avaient été adressées touchant la présence d'un commissaire royal aux synodes, il défendit absolument de les renouveler. Au lendemain de la guerre qui avait coûté à La Rochelle ses chers priviléges, le moment eût été mal choisi pour protester. Le synode se soumit donc avec humilité, et il se soumit encore lorsque le roi lui ordonna de nommer, de concert avec son commissaire, deux députés généraux. Son choix s'arrêta sur Clermont-Gallerande et sur le fils d'Auguste Galland. Ce fils, alors âgé de 27 ans, était avocat au parlement et lieutenant au bailliage de Clermont. Il se nommait aussi AUGUSTE, comme nous l'apprend un brevet de retenue de conseiller au parlement qui lui fut accordé, en 1631, en récompense des services rendus par son père pendant quarante-trois ans (Fonds St-Magloire, N° 45). En 1637, le Synode national d'Alençon le remplaça dans sa charge de député général. Voilà tout ce que l'on sait de sa vie. Il mourut sans laisser de postérité. Un de ses frères, THOMAS, également avocat au parlement, remplit, en 1634, les fonctions de commissaire du roi auprès du synode de l'Orléanais assemblé à Mer. Ne serait-il pas identique avec le fils d'Auguste Galland que les mémoires du temps désignent sous le nom de M.

de Gondran? Ou bien ce dernier serait-il GEORGES Galland, qui ne nous est connu que par le titre d'un vol. msc. du Fonds S. Germ. franç.? Quoi qu'il en soit, Conrart, qui nous apprend, dans ses Mémoires, qu'Auguste Galland et son fils avaient laissé la meilleure réputation au Palais, nous peint ce M. de Gondran comme un garçon brutal, ivrogne et débauché, qui ne voulut jamais travailler au Palais. Il mourut catholique en 4653, sans laisser d'enfants de Charlotte Bigot, qui s'était rendue de bonne heure célèbre par la légèreté de sa conduite. Le cinquième fils d'Auguste Galland, nommé AUGUSTIN, se convertit également et devint prêtre de l'Oratoire. Il vivait encore en 1688.

Nous l'avons déjà dit, la plupart des écrivains protestants, adoptant sans examen les rancunes de Rohan, ont jugé trop sévèrement, à notre avis, la conduite d'Auguste Galland. Nous ne croyons pas qu'on doive le placer, avec Le Vassor, parmi ces Protestants que l'avarice ou l'ambition rendirent les esclaves de la Cour. Son dévouement absolu à la cause royale découlait de ses principes, et son royalisme admis, on doit reconnaître qu'il se montra aussi honnête qu'habile à défendre l'autorité du roi. Au reste, quelque opinion qu'on se forme sur son caractère, on ne pourra lui contester une profonde connaissance de l'histoire de France et de ses antiquités. Au jugement de M. Weiss (Biogr. univ.), les ouvrages qu'il a publiés prouvent qu'il joignait à beaucoup de patience de la bonne foi et un esprit de critique très-estimable. En voici la liste:

1. Discours sur l'état de la ville de La Rochelle et touchant ses anciens privileges, Paris, 1626, in-4°; réimp. sous ce titre Discours au roy sur la naissance, ancien état, progrès et accroissement de la ville de La Rochelle, Paris, 1629, in-8°; ins. dans le T. XIII du Mercure français. Galland veut prouver que les priviléges dont La Rochelle se montrait si ja

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louse, étaient des concessions gratuites et bienfaits », et que le roi pouvait, en conséquence, les révoquer selon son bon plaisir. Nous aimons à croire que son but, en publiant ce livre, était plutôt de donner un avertissement salutaire à La Rochelle que d'inciter le gouvernement à l'abolition de ses franchises.

205

II. Traité du franc-alleu sans titre prétendu par quelques provinces du droit écrit au préjudice du roy; avec le texte des lois données aux pays des Albigeois et autres, par Simon, comte de Montfort, Paris, 1629, in-4°; nouv. édit. plus ample, sous ce titre Du Franc-alleu et de l'origine des droits seigneuriaux, Paris, 1637, in-4°; trad. en latin et publ. dans le recueil de Schilter.

III. Des anciennes enseignes et étendarts de France, de la chappe de S. Martin, de l'office de grand sénéchal, etc., Paris, 1637, in-4°; ins. dans le T. II des Antiquités de Paris par Sauval; réimp., Paris, 4782, in-12.

IV. Mémoires justificatifs pour l'histoire de Navarre et de Flandre, contenant le droit du roi 1° au royaume de Navarre, etc.; 2° comme seigneur de Dunkerque, de Bourbourg et Gravelines en Flandres, Ouvrage etc., Paris, 4648, in-fol. posthume publié par son fils l'oratorien. V. Plaidoyers prononcez au parlement de Paris, Paris, 1656, in-4°.

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Les ouvrages imprimés de Galland ne forment que la moindre partie de son bagage littéraire. Il a laissé un très-grand nombre de volumes mss.qui, des abbayes de Saint-Germain et de Saint-Magloire, des Missions étrangères et de la Biblioth. de Coëslin, ont presque tous passé soit à la Bibliothèque nationale, soit à l'Arsenal. En voici le catalogue:

I. Généalogies des illustres maisons de l'Europe (Arsen. Hist. 688, et S.-Germ. franç. 688, 3 vol. in-fol.).

II. Généalogies des principales familles de la ville de Paris (Arsen. Hist. 758, et S.-Germ. franç. 674,

678, 679; en tout cinq vol. in-fol.).
III. Traité du domaine de la cou-
ronne de France (S.-Germ. franç.
1340, in-fol.).

IV. Traité pour prouver que l'u-
nion du domaine privé des rois au
domaine public n'est pas de droit
(S.-Germ. franç. 298, in-fol.).

V. Etat de divers procès concer-
nant l'ancien domaine du roi (S.-
Germ. franç. 342, in-fol.).

VI. Collections sur le droit (S.-
Germ. franç. 1255, in-fol.).

VII. Recherches des fiefs et autres
droits seigneuriaux (S.-Germ. franç.
326, 18 vol. in-fcl. et Cinq cents de
Colbert, 2 vol. in-fol.). - Matériaux
recueillis pour ses ouvrages sur le
franc-alleu.

VIII. Inventaire des titres d'Armagnac, Périgord et Vendôme (S.Germ. franç. 1149, in-fol.).

IX. Tiltres de la ville et seigneurie d'Enghien avec la généalogie des seigneurs d'icelle, le tout recueilliz par M. Aug. Galland (Fonds des Missions étrangères, N° 308).

X. Mémoires de la maison d'Albret (Collect. Dupuy, No 387).

XI. Traité sur les affaires des Albigeois et Vaudois, Cabrières et Mérindol (S.-Germ., franç. 943, in-fol.).

Re

XII. Affaires des églises réformées (S.-Germ. franç. 944. 15, 944. 16, et St-Magloire, No 39, 40, 42). cueil de pièces, en partie fort curieuses, presque toutes relatives aux affaires des églises dans la 4" moitié du XVIIe siècle, et notamment à la mission de Galland dans le Midi.

XIII. Extraits de divers auteurs (S.-Germ. franç., 1262, in-fol.).

XIV. Varia (S.-Germ. franç. 1263, in-fol.). Ce sont aussi des extraits de divers auteurs.

XV. Loci communes (S.-Germ. franc. 1265, in-fol.).

Dans sa Bibliotheca Bibliothecarum, Montfaucon signale comme existant dans la Biblioth. Coëslienne, le Livre rouge de Paris, en 2 vol., et le P. Lelong, dans sa Biblioth. historique, par le

d'un Inventaire du trésor des Chartres de la Sainte-Chapelle, in-fol., ainsi que d'un vol. intitulé: Titres et mémoires d'état concernant l'Artois, la Franche-Comté, Bourgogne, Brabant et Limbourg, qui se trouvaient de son temps à la biblioth. de S.-Germ.des-Prés. On sait aussi que Galland avait entrepris une Histoire de la Réforme en France dans le but de réfuter les Mémoires de Rohan, et qu'elle est restée inédite malgré l'engagement pris par son fils de la continuer. Nous n'avons point retrouvé ces divers ouvrages, mais nous avons eu entre les mains trois volumes du Fonds SaintGerm. franç. qui contiennent des travaux d'un des fils de Galland: N° 299, in-fol., Mémoire concernant la souveraineté du Béarn et du comté de Foix, par Georges Galland; N° 1778, in-4°, Collectanea, et N° 1692, in-fol., Extraits de Quintilien et d'Yves de Chartres, par Gailand fils. Nous savons aussi que le British Museum (Bibl. harleían, N° 4448. 4), possède un vol. msc. qui porte la suscription d'Auguste Galland fils et ce titre: Collectiones juridica. Enfin, le P. Lelong indique encore Traités entre la France et la Hollande ou Mémoires de Georges Galland.

GALLOT (JEAN-GABRIEL), né dans le Bas-Poitou d'une famille protestante, étudia la médecine à Montpellier, et s'était déjà fait avantageusement connaître par un Recueil d'observations ou mémoire sur l'épidémie qui a régné en 1784 et 1785 dans la subdélégation de La Châteigneraie en BasPoitou (Poitiers, 4787, in-4°), ouvrage qui fut couronné par la Société royale de médecine, lorsqu'il fut élu député à l'Assemblée constituante. Nommé secrétaire du comité de salubrité, Gallot prit au sérieux ses fonctions, comme le prouvent les deux ouvrages qu'il publia sur d'importantes questions soumises à l'examen de ce comité. En voici les titres: Vues générales sur la restauration de l'art de guérir, lues à la séance publique

de la Société de médecine de Paris, le 31 août 4790, et présentées au comité de salubrité de l'Assemblée nationale, le 9 octobre, suivies d'un plan d'hospices ruraux pour le soulagement des campagnes, 1790,

in

8°; et Observations sur le projet d'instruction publique, lupar M. Talleyrand-Périgord, au nom du comité de constitution, et sur le projet de décret sur l'enseignement et l'exercice de l'art de guérir, présenté par le comité de salubrité, 1794, in-8°. La Biogr. univ. que nous avons dû suivre, faute d'autres renseignements, nous apprend que Gallot laissa un fils qui fut élu membre de la chambre des députés sous la restauration.

GALLY (PIERRE-HENRI), fils de l'avocat Jean de Gally, sieur de GAUJAC, qui se convertit en 1686, et de Catherine de Vieu, était originaire de Nismes. Recu ministre au synode du Vigan en 4684, il fut donné pour pasteur à l'église de Mandagout (Arch. gen. Tr. 288). Le dernier des ministres qui sortit de France, selon M. Burn, il se retira en Angleterre et desservit l'église de Wapping. Il mourut à Londres au mois de mars 4742. et eut pour successeur François Beaupin. Nous pensons que l'on peut regarder comme son descendant l'auteur de A dissertation against prononcing greek according to accents, Lond., 4754, 8°.

GAMBIER, nom d'une famille normande réfugiée en Angleterre, dent descendait le célèbre amiral lord Gambier.

Longtemps avant la révocation de l'édit de Nantes, une branche de cette famille avait cherché un asile dans la Grande-Bretagne, et s'était établie à Cantorbéry, Dès 1608, Jean Gambier épousa Judith Crignon dans l'église francaise de cette ville. Son fils GEDÉON eut de Jeanne Broche, sa femme, JACQUES Gambier qui se maria, 1693, avec Jeanne Marselle, fille de François Marselle et de Madelaine Le Roy. Quelques années plus tard, en 1700, André Gambier fit célébrer dans

en

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