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VIII. L'Eloge de la Folie, par ERASME.

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IX. Oeuvres de Mr. DESPREaux.

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X. Oeuvres de Mr. l'Abbé de

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VILLIERS. XI. Essai fur la CRITIQUE. 231

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Novus THESAURUS ANTIQUITATUM ROMANARUM, congeftus ab ALBERTO HENRICO DE SALLENGRE, Sereniff. Principis Araufionenfis Confiliario.Tomus Primus, cum figuris eneis. A la Haie chez Henri du Sauzet M DCC XVI. in fol. pagg. 692. avec les Préfaces & l'Index.

B

COMIEN des gens avoient remar qué que, dans les douze volumes d'Antiquitez Romdines, recueuillies par feu Mr. Grevins, il manquoit divers Traitez, qui étoient auffi eftimez, que plufieurs de ceux qu'il y avoit mis, & plus Tome VII. P. 1. A

ra

rares que beaucoup d'autres, que l'on y trouvoit; dont il y avoit bon nom、 bre, qui étoient affez communs. Cela a fait fouhaiter à plufieurs perfonnes, que quelcun, qui eût, ou par lui-même ou par fes Amis de la connoiffance de cette forte de Livres ramafsât ceux qui avoient échappé à Mr. Grævius, ou qu'il n'avoit pû recouvrer, & les publiât en quelques volumes. Il étoit néanmoins encore à fouhaiter que l'on fît un choix judicieux & févère des Livres, que cet habile homme avoit omis. Il a eu raifon d'en méprifer plufieurs, qui n'étoient pas dignes de paroître en un recueuïl de cette importance; foit parce que les matieres n'y font pas traitées, comme il faut; foit parce que le ftile barbare des Auteurs fait affez voir, qu'ils n'avoient pas bien lû les Anciens. Beaucoup de gens ont entrepris d'écrire, fur des fujets, qu'ils n'entendoient pas affez; faute des lectures néceffaires pour cela, ou même de jugement. D'autres ont fi mal écrit, que le feul ftile fait voir qu'ils n'avoient pas affez d'étude; car enfin on ne peut fe pardonner un fi mauvais ftile dès que l'on a quelque goût pour la belle Antiquité. On doit auffi prendre garde que

en

que la rareté des Livres, fi rien d'autre ne les rend recommandables, bien loin d'être une raifon de les publier, eft plûtôt une de les laiffer dans leur obfcurité; parce que s'ils étoient bons, & d'un ufage confiderable, dans l'étude des Belles-Lettres, il n'est pas probable, qu'on les eût laiffé devenir fi rares, qu'ils n'ont été vûs, ni connus que de peu de perfonnes. Ce qui eft d'ufage, & digne de l'eftime du Public, ne demeure guere fi caché; qu'on ne le déterre, & qu'on ne le rimprime, même plufieurs fois. Ceux qui recherchent des Livres rares devroient penfer à cela, & en attendant s'appliquer avec foin à la lecture des Livres communs ; qui font les meilleurs, & qu'ils négligent néanmoins, comme s'ils ne méritoient pas d'être lûs.

Mr. de Sallengre, qui a entrepris de fuppléer le Thréfor de Mr. Grævius, ou, fi l'on veut, d'en faire un autre, aura fans doute égard à tout cela. II nous apprend, dans fa Préface, qu'il a eu foin de ramaffer des Livres, qu'on ne trouvoit pas communément, qu'il les a lûs avec foin, qu'il en a ôté quantité de fautes d'imprimerie & qu'il en a rendu la difpofition meilA 2 leure,

leure; fans néanmoins y rien ajoûter, ni en retrancher quoi que ce foit. On s'étoit plaint que cela avoit été négligé par Mr. Grævius, qui avoit donné à imprimer les Livres, qui font dans fon recueuil; fans les revoir, pour les corriger auparavant, & pour en rendre les éditions meilleures; & l'on n'avoit pas tout à fait tort, en cela. Il étoit trop occupé & trop diftrait, pour ý prendre garde de fi près. Outre cela, l'Editeur a mis en divers endroits, de petites notes, pour éclaircir les Auteurs, pour marquer les paffages des Livres, dont il s'agiffoit, & quelquefois même pour réfuter les Auteurs, dont il donne ici les Ouvrages.

A l'égard de l'ordre des matieres Mr. de Sallengre n'a pas cru y devoir avoir plus d'égard, que Mr. Grævius n'en avoit eu. En effet ces recueuils ne forment pas un fyftême fuivi des Antiquitez Romaines, & ne doivent pas être lûs tout de fuite; mais feulement felon que les Lecteurs peuvent avoir befoin d'étudier les matières particulieres, fur lefquelles on trouve ici des Ouvrages. Quand tout ce recueuïl fera achevé on ne manquera pas de donner un Index géneral; où l'on