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BODLEIAT

♦7@1815

:

BIOGRAPHIE

GÉNÉRALE

DEPUIS LES TEMPS LES PLUS RECULES JUSQU'A NOS JOURS

* DEXBACH ( Jean-Helferich ), jurisconsulte allemand, né à Cassel, le 11 décembre 1629, mort le 15 décembre 1682. Fils d'un avocat, il étudia à Strasbourg, Genève et Marbourg, et devint en 1658 professeur-suppléant et en 1660 professeur titulaire de droit. En 1677 il fut nommé conseiller du landgrave. Il a laissé quelques dissertations, parmi lesquelles De solemnitatibus in testamento solemni necessariis; Marbourg, 1664, in-4°;-De jure thesaurorum, ad legem unicam ad Codicem de thesauris; ibid., 1665, in-4°; - De præstatione evictionis; 1669; De principum et privatorum contractibus ejusdem rei cum pluribus initis; 1672. Strieder, Hess. Gel. Geschichte.

DEXBACH ( Philippe-Ernest), jurisconsulte allemand, parent de Jean-Helferich, né à Rinteln, en 1678, mort en novembre 1709. Il étudia à Steinfurt, devint docteur à Harderwyk en 1700, professeur agrégé de droit à Rinteln et syndic de l'université en 1707. On a de lui: Jus cujusque suum, secundum Justinianorum novorum fundamina; Steinfurt, 1698, in-4°; Concursu actionum; ibid., 1700, in-4o;· actionum delectu utili; Harderwyk, 1700,in-4°; -Corpus Juris civilis, etc.; Rinteln, 1708, in-4°. Strieder, Hess. Gel. Gesch.

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De

De

DEXICRATES (Aefixpáτnc), poëte athénien, de la nouvelle comédie, vivait probablement dans le troisième siècle avant J.-C. On cite de lui une pièce intitulée. Ὑφ' ἑαυτῶν πλανώμενοι. Athénée, III. - Suidas, au mot Δεξικράτης. neke, Frag. Com. Græc., I, p. 492; IV, p. 571.

R

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DEXIPPE (Aέğıллоç), роëtе comique athénien, d'une époque incertaine. On ne sait rien sur sa vie. Suidas et Eudocia nous ont conservé les titres de cinq de ses pièces; savoir: Onσaupós, Αντιπορνοβοσκός, Φιλάργυρος, Ἱστοριογράφος et Διαδικαζόμενοι.

Suidas, au mot Κωρυκαῖος. Eudocia, Ἰωνιά. Smith, Dictionary of Greek and Roman Biography. NOUV. BIOGR. GÉNÉR. - T. XIV.

D

* DEXIPPE, général lacédémonien, vivait vers 400 avant J.-C. Il résidait à Géla quand la Sicile fut envahie pour la seconde fois, en 406, par les Carthaginois, sous le commandement d'Hannibal, petit-fils d'Hamilcar. Sur la demande des Agrigentins, qui avaient été attaqués les premiers, il vint à leur secours avec un corps de mercenaires; mais il ne put échapper à l'accusation de corruption et de trahison à laquelle succombèrent quatre généraux d'Agrigente. Lorsque la défense de cette ville devint impossible, Dexippe revint à Géla, que les Syracusains l'avaient chargé de protéger contre les Carthaginois. Peu de temps après, ayant refusé de servir les projets de Denys sur Géla, il fut renvoyé de la Sicile par ce prince.

Diodore, XIII, 85, 87, 88, 93, 96.

* DEXIPPE, écrivain philosophique, commentateur de Platon et d'Aristote, vivait vers le milieu du quatrième siècle de l'ère chrétienne. Il fut le disciple du philosophe néoplatonicien Jamblique. Nous avons de lui un commentaire sur les Catégories d'Aristote, en forme de dialogue. Le texte grec est encore inédit; il en a été publié une traduction latine, sous ce titre : Quæstionum in Categorias Libri tres, interprete J. Bernardo Feliciano; Paris, 1549, in-8°; Venise, 1566, in-fol., à la suite du traité de Porphyre In Prædicam. Le titre grec du commentaire de Dexippe est, d'après le manuscrit de Madrid, Δεξίππου φιλοσόφου Πλατωνικοῦ τῶν εἰς τὰς Ἀριστοτέλους Κατηγορίας Αποριῶν τε καὶ Λύσεων κεφάλαια μ'.

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vent fort élégantes. Le premier livre de ce dialogue est consacré aux Catégories mêmes; les deux autres, à défendre les Catégories contre les attaques de Plotin. C'est une polémique curieuse, dont l'histoire de la philosophie n'a pas en général tenu assez de compte, et qui doit désormais y prendre place. Les arguments de Dexippe sont la plupart très-clairs, très-précis, et ils repoussent victorieusement ceux de Plotin. Dexippe, qui a le titre de philosophe platonicien dans tous les manuscrits, soutient, dans ce petit ouvrage, une doctrine toute péripatéticienne; mais il n'y a rien en ceci qui doive étonner, et bon nombre de platoniciens ont, comme lui, défendu les principes d'Aristote. >>

Le texte original du commentaire de Dexippe se trouve dans plusieurs manuscrits de la bibliothèque Médicis et de la bibliothèque de Madrid. M. Bekker, dans sa grande édition d'Aristote, Berlin, 1831-1840, en a donné quelques fragments très-courts dans le quatrième vol. des Commentaires sur les Catégories; mais ces extraits sont tout à fait insuffisants pour faire connaître le style et la manière de Dexippe. Ce serait rendre service à la philosophie que de le publier complétement. Iriarte a donné en grec, d'après le manuscrit de Madrid, l'index des chapitres des deux premiers livres. Il indique de plus deux autres ouvrages de Dexippe : savoir un second dialogue avec Séleucus, et un dialogue Sur la quantité.

Fabricius, Bibliotheca Græca, III, p. 254, 486; V, p. 697, 740.- Iriarte, Cod. Bibliot. Matrit. Catalog. p. 135, 274. Barthélemy Saint-Hilaire, dans le Dictionnaire des Sciences philosophiques.

*DEXIPPE appelé aussi Dioxïppe ( Aióžiñños), médecin de l'île de Cos, vivait dans le quatrième siècle avant J.-C. Il était disciple d'Hippocrate. Mausole et Pixodare, fils d'Hécatomnus, roi de Carie, étant tombés dangereusement malades, leur père fit appeler Dexippe; mais celuici ne consentit à se rendre auprès des princes malades qu'à la condition que Hécatomnus renoncerait à ses projets contre l'île de Cos. Dexippe avait écrit un livre Sur la médecine et deux Sur le pronostic; il ne reste de ces ouvrages que les titres, conservés par Suidas. Érasistrate blâme Dexippe d'avoir trop restreint la quantité de boisson que l'on peut donner aux malades. Au rapport de Plutarque, il admettait, avec Platon, que les boissons passent dans l'organe pulmonaire; mais, suivant lui, il n'y a que leur partie la plus subtile qui suive cette route, et le reste, mêlé avec les aliments, se rend à l'estomac.

Suidas, au mot ▲έğıллог. —Galien, De Secta Optima, c. 14; Comment. I in Hippocr. De rat. vict. in morb. acutis, 6, 24; Comment., ill, c. 38; Comment. IV, c. 5; De Venæ sect,, adv. Erasistr., c. 9. — Plutarque, Sympos., VII, 1.- Aulu-Gelle, XVII, 211.

* DEXIPPE (Dexippus Publius Herennius), historien grec, fils de Ptolémée, né dans le dème attique d'Hermus, vivait dans le troisième siècle après J.-C., sous les règnes des empereurs Claude II, Tacite, Aurélien et Probus.

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On peut placer sa mort vers 280. Il obtint dans sa patrie les plus grands honneurs, fut nommé roi des thesmothètes, archonte éponyme, président des grandes panathénées et souverain pontife. Ses enfants lui firent élever, de son vivant probablement, une statue dont la base subsiste encore avec une inscription où sont célébrés, en termes pompeux, et tous les honneurs dont il avait été comblé, et sa double réputation d'orateur et de poëte. Dexippe mérita une gloire plus éclatante encore en défendant son pays contre des barbares que les historiens anciens appellent Scythes et Goths, mais qui appartenaient probablement à la tribu des Hérules. Ceux-ci, après avoir ravagé les côtes de la mer Noire, de l'Hellespont et de l'Archipel, envahirent l'Attique et s'emparèrent d'Athènes. Les habitants de cette ville se réfugièrent dans les montagnes. Dexippe se mit à leur tête, et les exhorta à repousser l'ennemi. Il se joignit à Cléodame, commandant de la flotte romaine, et chassa les barbares d'Athènes, après leur avoir fait essuyer une perte de trois mille hommes. C'était la première fois depuis cinq cents ans que les Athéniens se montraient dignes de leurs ancêtres, les vainqueurs de Marathon et de Salamine. Comme l'inscription de la statue de Dexippe ne dit rien des exploits militaires de cet historien, on a supposé qu'elle avait été élevée antérieurement à la guerre des Goths cependant cette inscription parle d'une histoire que l'écrivain avait puisée dans les livres et dans ses propres souvenirs (xai tà μèv αὐτὸς ἐπεῖδε, τὰ δ ̓ ἐκ βίβλων ἀναλέξας); or cette histoire est celle qu'Eunape et Photius nous font connaître, et qui allait jusqu'à la première année de Claude II. Syncelle, qui avait sous les yeux louvrage de Dexippe, déclare que la prise d'Athènes et la défaite des Goths eurent lieu sous Gallien, prédécesseur de Claude; en admettant même, avec Dion Cassius et Zonaras et le continuateur de Dion Cassius, que ces événements se passèrent la première année du règne de Claude, en 269, la difficulté subsiste toujours. Il faut donc supposer ou que Dexippe donna deux éditions de son livre, et que dans la seconde seulement, postérieure à la statue dont nous avons parlé, il raconta l'invasion des Goths, ou que ses enfants, en énumérant tous ses titres sur la base de la statue, négligèrent à dessein celui de général des Athéniens, qui ne lui avait été décerné qu'accidentellement et sans aucune formalité légale.

Le nom d'orateur donné à Dexippe nous fait croire qu'il avait écrit quelques ouvrages sur l'art oratoire; mais nous n'en connaissons pas même les titres. Quant à ses ouvrages d'histoire, Photius en cite trois, savoir : Τὰ μετὰ ̓Αλέξαν opov, en quatre livres. C'était une histoire de Macédoine depuis le temps d'Alexandre. L'auteur, dans une introduction, traitait de l'histoire ancienne de la Macédoine depuis Caranus jusqu'à Alexandre; dans le reste de son ouvrage il suivait fidèlement Arrien. C'est à cette histoire que

se rapportent quelques-uns des fragments découverts par Angelo Maï, entre autres le discours, réel ou fictif, d'Hypéride; Σύντομον

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Ιστορικόν, ou, comme l'appelle Eunape : Χρονική lotopía: c'était une chronologie historique depuis les temps mythiques jusqu'à l'avénement de Claude II; cet ouvrage avait au moins douze livres, comme on le voit par une citation d'Étienne de Byzance; Exultxá: c'était une histoire de l'invasion des Goths ou Hérules: ce récit, venant d'un témoin oculaire, devait être précieux. Il en reste des fragments assez étendus. Photius vante le style et la diction de Dexippe, particulièrement dans ce dernier ouvrage, et le regarde comme un second Thucydide; c'est au moins une exagération. On trouve dans Dexippe toute l'affectation et le mauvais goût des rhéteurs du troisième siècle, et l'on s'étonne qu'un auteur capable de pareilles puérilités ait pu faire de grandes choses.

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Les fragments de Dexippe furent recueillis et imprimés pour la première fois, mais avec peu de soin, dans la collection Byzantine de Paris, 1648. Ils ont été réimprimés avec des additions considérables par Angelo Maï, Collectio veterum Scriptorum, 1. II, p. 319; par J. Bekker et Niebuhr, dans le Ier vol. des Scriptores Historiæ Byzantina, Bonn, 1829, in-8°, et par C. Muller, dans les Fragmenta Historicorum Græcorum publiés par A.-F. Didot, Paris, 1849, t. III, p. 666. L. J. Eunape, Vita Porphyrii. Étienne de Byzance, au mot Ελουροι, Photius, Bibliotheca Græca. bricius, Bibliotheca Græca, t. VII, p. 535. - Vossius, De Historicis Græcis, - Sainte-Croix, Examen des historiens d'Alexandre.

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- Fa

DEXTER (Flavius Lucius), théologien espagnol, fils de saint Pacien, évêque de Barcelone, vivait vers l'an 400 de l'ère chrétienne. Nommé à l'âge de trente ans préfet du prétoire par l'empereur Honorius, il abandonna bientôt cette dignité pour se retirer dans sa patrie, où il devint gouverneur de Tolède. Il composa une chronique, dont saint Jérôme parle en ces termes : Fertur ad me omnimodam historiam texuisse, quam necdum legi. Cette chronique passait pour perdue depuis longtemps, lorsque le jésuite Jérôme de Higuera annonça qu'il en avait découvert un manuscrit dans la bibliothèque de Fulde. Ce manuscrit fut transmis par Torialba à Calderon, qui le publia sous le titre suivant : Fragmentum chronici F. L. Dextri, cum chronico Marci Maximi et additionibus S. Branlionis et Helecani; Saragosse, 1619, in-4°. Bien que l'authenticité de cet ouvrage fût loin d'être prouvée, il a été réimprimé par Roderic Carus, prêtre d'Utrera, Séville, 1627, in-fol. ; par Bivar, Lyon, 1627, in-fol., et par Nicolas Antonio, dans sa Bibliotheca Hispana vetus. On regarde généralement la chronique publiée par Calderon comme un ouvrage fabriqué par Higuera.

Le Mire, Bibliotheca ecclesiastica. -Nicolas Antonio, Bibliotheca Hispana velus, t. I, p. 203.

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DEYEUX (Nicolas ), chimiste français, né à Paris, vers 1753, mort à Passy, le 27 avril 1837. Par son talent et sa probité il se plaça au premier rang des pharmaciens de son temps, et devint pharmacien de l'empereur Napoléon. Il fut nommé professeur de pharmacie à la Faculté de Médecine de Paris, et membre de l'Académie des Sciences. Ses cours étaient très-suivis. Éliminé de l'École de Médecine en 1822, il refusa de reprendre sa chaire en 1830, et passa ses dernières années dans la retraite. On a de lui: Précis d'expériences et d'observations sur les différentes espèces de lait considérées dans leurs rapports avec la chimie, la médecine et l'économie rurale; Paris et Strasbourg, 1800, in-8°. Ces expériences ont été faites avec Parmentier; - Considérations chimiques et médicales sur le sang des ictériques; Paris, 1804, in-4°. M. Deyeux a inséré des articles dans le Journal de Physique, dans la statistique de la France, par Herbin, et dans la nouvelle édition du Théâtre d'Agriculture d'Olivier de Serres.

Biographie médicale.

DEYLING (Salomon), orientaliste allemand, né à Weida, le 14 septembre 1677, mort le 5 août 1755. Fils d'un brasseur aisé, il reçut sa première instruction à Lengfeld, où son père s'était établi, et continua ses études sous la direction de Gottfried Boehme, pasteur à Irlfersgrün, et plus tard à Zwickau, sons celle de Müller. En 1697 il se rendit à l'université de Wittenberg, où il commença des études médicales, qu'il abandonna ensuite pour la théologie. Il mérita l'appui de Schurzfleisch, qui lui conféra la licence en 1699. Une éducation particulière, arrêtée par la mort de son élève, le ramena de la Silésie, où il s'était rendu, à Wittenberg; c'est là qu'il fit des cours et soutint des thèses, dont quelques-unes eurent du retentissement. En 1704 il fut appelé à l'archidiaconat de Plauen; en 1708 il fut nommé pasteur et évêque (superintendent) à Pégau, et en 1716 archevêque (general-superintendent). En 1720 il devint pasteur de Saint-Nicolas à Leipzig, en même temps qu'on lui confirmait son titre d'archevêque. Les principaux ouvrages de ce savant prélat sont : Fletus sue Thammuz; Wittenberg, 1704, in-4°; positiones geometricæ de circulo,per o

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Ecclesiæ romanæ statu ante Lutherum et Lutheri tempore; ibid., 1734, in-4° ; — De Vaticinio Isaia de Tyro, c. 23, 18; ibid., 1735, in-4°; - Observationum sacrarum, in quibus multa scriptura Veteris et Novi Testamenti dubia vexata solvuntur, loca difficiliora ex antiquitate et variæ doctrinæ apparatu illustrantur, etc.; Leipzig, 1708-1736, 4 vol., et 1720, in-4°; — Observationes miscellanex; ibid., 1736, in-4°; - Observationes exegeticæ; ibid., 1732, 1735, in-4°; - Præfatio ad Dachselii biblia hebraica accentuata; Leipzig, 1729, in-4°.

Moser, Jetztleb. Theol. — Ersch et Gruber, Allg. Enc. DEYNS OU DENYS (Jacques), peintre flamand, né à Anvers, en 1647 (1), mort en 1704. Élève distingué d'Érasme Quellino, il alla se perfectionner en Italie. Il travailla dans les villes qu'on pourrait appeler les capitales de l'art : Venise, Bologne, Rome, Naples. Bientôt il rivalisa avec les maîtres qu'il avait copiés jusque alors. Les cours de Mantoue et de Florence lui confièrent d'importants travaux. Il décora en particulier le palais de Mantoue de paysages et de peintures historiques. Après quatorze ans de séjour en Italie, il retourna dans sa patrie, où il fut également l'objet de l'estime des connais

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DEYNUM (Jean-Baptiste VAN), peintre en miniature et à la gouache, né à Anvers, en 1620. La date de sa mort est inconnue. « Né de parents riches, dit Descamps, il eut tout le temps d'étudier et de perfectionner son talent avant de paraître dans le public. On fut surpris de voir ses belles compositions peintes à la gouache avec une intelligence surprenante : il faisait bien le portrait dans le même genre. Tout ce qui était de ce peintre fut enlevé par les cours d'Espagne et d'Allemagne; la Flandre a conservé peu de ses ouvrages. »

Descamps, Vies des Peintres flamands.

* DEYROU (Jacques), antiquaire français, né à Nîmes, au commencement du dix-septième siècle, et mort dans cette ville, en 1677. Il est anteur d'un travail sur les antiquités de sa ville natale, imprimé d'abord sous ce titre : Des anciens Bâtiments de Nismes; Grenoble, 1656, in-4°, et réimprimé depuis deux fois à Nîmes, sous ce nouveau titre : Les Antiquités de la ville de Nismes, la première fois aux frais de la ville, et la seconde aux frais de l'autorité diocésaine. Cet ouvrage ne méritait pas cet honneur. On a encore de Deyrou une Généalogie des Barons d'Aubaïs; 1646, in-12, et Grenoble, 1653, in-12. La bibliothèque publique de la ville de Nîmes possède en manuscrit les généa

(1) 1645 d'après la Biog. univ. des frères Michaud.

logies de quelques autres familles, dressées par le même écrivain.

Hist. littéraire de Nimes, t. I. historique de la France.

M. N. Lelong, Biblioth.

DEYSTER (Louis DE), peintre flamand, né à Bruges, en 1656, mort en 1711. Il eut pour premier maître Jean Maes, d'après Descamp, ou Maas, d'après d'autres. Il fit ensuite le voyage de Rome, et passa six années tantôt dans cette ville, tantôt à Venise. Revenu à Bruges, il eut d'abord quelque peine à s'y faire connaître; timide et adonné à la dévotion, il allait peu dans le monde. Quelques tableaux mirent enfin son talent en lumière. On cite dans le nombre: Rebecca offrant à boire à Éliézer ; — L'Histoire de Judith, en plusieurs parties; — La Mort de la Vierge; La Résurrection de Jésus-Christ, et son Apparition aux trois Maries. « Dans ce dernier morceau, dit Descamps, le Christ ne le cède ni pour la couleur ni pour le dessin à ceux de Van Dyck. » A la fin de sa carrière, il dissémina ses forces intellectuelles et sa fortune dans des occupations et des études nouvelles : la musique, la confection des orgues, des clavecins, etc. Il n'y réussit guère, tandis qu'il négligeait un art où il excellait. Un ami dévoué, Roelof, vint en aide à l'imprudent artiste, et l'empêcha de mourir dans le dénûment. « La manière de Deyster est grande et large, dit Descamps; il s'était formé un goût approchant des Italiens. Il donnait beaucoup de caractère à ses airs de tête, à ses pieds et à ses mains; ses draperies font sentir le nu, les plis y sont amples et formés avec choix; sa couleur est chaude et dorée; il ne faisait que glacer ses ombres avec du stil de grain et de la momie; on voit partout la toile; mais aussi chargeait-il beaucoup ses lumières... Il sacrifiait la moitié de ses tableaux pour répandre sa lumière sur l'objet principal, et souvent on a de la peine à distinguer des figures entières dans les fonds, ce qui donne une force et une intelligence de clair-obscur qu'il a poussées aussi loin que les plus grands maîtres de Flandre. » A cette appréciation, Descamps en ajoute une autre, qui ne manque pas de naïveté : « Deyster n'a jamais plu aux dames, parce qu'il peignait la nature telle qu'elle était. »

Anne DEYSTER, fille de Louis Deyster, née à Bruges, morte en 1746, reproduisait habilement et à s'y méprendre les tableaux de son père. Elle faisait de remarquables ouvrages de broderie, et ne fut pas moins excellente musicienne; son talent en ce genre contribua à inspirer à son père ce goût des instruments qui le ruina. Elle a écrit la vie de Louis Deyster, son père.

Descamps, Vies des Peintres flamands, etc., III.

DEYVERDUN (Georges), littérateur suisse, né à Lausanne, vers 1735, mort dans la même ville, le 4 juillet 1789. Il se lia avec Gibbon, lors du premier voyage de cet historien sur le continent, en 1753. Forcé par des nécessités de fortune d'accepter la place de professeur du petit

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