Page images
PDF
EPUB

As soft as now severe; our temper changed

which must needs remove

Into their temper;

The sensible of pain.

All things invite

To peaceful counsels,

and the settled state

Of order; how in safety best we may
Compose our present evils, with regard

Of what we are, and where; dismissing quite
All thoughts of war. Ye have what I advise.

He scarce had finish'd, when such murmur fill'd The assembly, as when hollow rocks retain

The sound of blustering winds, which all night long
Had roused the sea, now with hoarse cadence lull
Sea-faring men o'erwatch'd, whose bark by chance,
Or pinnace, anchors in a craggy bay

After the tempest : such applause was heard
As Mammon ended; and his sentence pleased,
Advising peace: for such another field

They dreaded worse than hell : so much the fear
Of thunder and the sword of Michaël

Wrought still within them: and no less desire
To found this nether empire; which might rise,
By policy and long process of time,
In emulation opposite to heaven.

"

<< longueur de temps, peuvent devenir notre élé«<ment, ces flamines cuisantes devenir aussi béni«gnes qu'elles sont aujourd'hui cruelles; notre « nature se peut changer dans la leur, ce qui doit éloigner de nous nécessairement le sentiment de <«< la souffrance. Tout nous invite donc aux con<< seils pacifiques et à l'établissement d'un ordre stable nous examinerons comment en sûreté <«<nous pouvons le mieux adoucir nos maux préeu égard à ce que nous sommes et au lieu << où nous sommes, renonçant entièrement à « toute idée de guerre. Vous avez mon avis. >>

« sens,

A peine a-t-il cessé de parler qu'un murmure s'élève dans l'assemblée: ainsi lorsque les rochers creux retiennent le son des vents tumultueux qui, toute la nuit, ont soulevé la mer; alors leur cadence rauque berce les matelots excédés de veilles, et dont la barque, ou la pinasse, par fortune, a jeté l'ancre dans une baie rocailleuse, après la tempête de tels applaudissemens furent ouïs quand Mammon finit ; et son discours plaisait, conseillant la paix : car un autre champ de bataille était plus craint des Esprits rebelles que l'Enfer; tant la frayeur du tonnerre et de l'épée de Michel, agissait encore sur eux. Et ils ne désiraient pas moins de fonder cet Empire inférieur qui pourrait s'élever par la politique et le long progrès du temps, rival de l'Empire opposé du Ciel.

Which when Beelzebub perceived, than whom,
Satan except, none higher sat, with grave
Aspect he rose, and in his rising seem'd
A pillar of state: deep on his front engraven
Deliberation sat and public care;

And princely counsel in his face yet shone,
Majestic though in ruin : sage he stood,
With Atlantean shoulders fit to bear

The weight of mightiest monarchies: his look
Drew audience and attention still as night

Or summer's noon-tide air, while thus he spake :

Thrones and imperial Powers, offspring of heaven, Ethereal Virtues; or these titles now

Must we renounce, and, changing style, be call'd
Princes of hell? for so the popular vote

Inclines, here to continue, and build up here

A growing empire. Doubtless; while we dream,
And know not that the King of Heaven hath doom'd
This place our dungeon, not our safe retreat
Beyond his potent arm, to live exempt
From heaven's high jurisdiction, in new league
Banded against his throne; bat to remain
In strictest bondage, though thus far removed,
Under the inevitable curb, reserved

His captive multitude: for he, be sure,

In heighth or depth, still first and last will reigu

Quand Belzebuth s'en aperçut (nul, Satan excepté, n'occupe un plus haut rang) il se leva, avec une contenance sérieuse, et en se levant il sembla une colonne de l'Etat. Profondément sur son front sont gravés les soins publics et la réflexion; le conseil d'un prince bri!lait encore sur son visage majestueux, bien qu'il ne soit plus qu'une ruine. Sévère, il se tient debout, montrant ses épaules d'Atlas capables de porter le poids des plus puissantes monarchies. Son regard commande à l'auditoire, et tandis qu'il parle, il attire l'attention calme comme la nuit, ou comme le midi d'un jour d'été. << Thrones, et Puissances impériales, Enfans du ciel, Vertus éthérées, devons-nous maintenant << renoncer à ces titres, et changeant de style, << nous appeler Princes de l'Enfer? Car le vote po

[ocr errors]

pulaire incline à demeurer ici, et à fonder ici un <«< croissant empire: sans doute! tandis que nous <«< revons! nous ne savons donc pas que le Roi du Ciel « nous a assigné ce lieu, notre donjon, non comme « une retraite sûre (hors de l'atteinte de son bras « puissant, pour y vivre affranchis de la haute juri« diction du Ciel dans une nouvelle ligne formée << contreson trône); mais pour y demeurer dans le plus étroit esclavage, quoique si loin de lui, « sous le joug inévitable réservé à sa multi«tude captive? Quant à lui, soyez-en certains, << dans la hauteur des Cieux ou dans la profondeur « de l'Abîme, il régnera le Premier et le Dernier,

[ocr errors]

Sole king, and of his kingdom lose no part
By our revolt; but over hell extend
His empire, and with iron sceptre rule
Us here, as with his golden those in heaven.

What sit we then projecting peace and war?
War hath determined us, and foil'd with loss
Irreparable; terms of peace yet none

Vouchsafed or sought: for what peace will be given
To us enslaved, but custody severe,

And stripes, and arbitrary punishment
Inflicted? and what peace can we return,

But to our power hostility and hate,

Untamed reluctance, and revenge, though slow,
Yet ever plotting how the Conquerour least
May reap

bis conquest, and may least rejoice

In doing what we most in suffering feel?

Nor will occasion want, nor shall we need

With dangerous expedition to invade

Heaven, whose high walls fear no assault, or siege, Or ambush from the deep.

What if we find

Some easier enterprize? There is a place, (If ancient and prophetic fame in heaven Err not) another world, the happy seat

« PreviousContinue »