Page images
PDF
EPUB

The dark descent, and up to reascend,

Though hard and rare: thee I revisit safe,
And feel thy sovran vital lamp; but thou
Revisit'st not these eyes, that roll in vain
To find thy piercing ray, and find no dawn;
So thick a drop serene hath quench'd their orbs,
Or dim suffusion veil'd.

Yet not the more

Cease I to wander where the Muses haunt
Clear spring, or shady grove, or sunny hill,
Smit with the love of sacred song; but chief
Thee, Sion, and the flowery brooks beneath,
That wash thy hallow'd feet, and warbling flow,
Nightly I visit; nor sometimes forget

Those other two equal'd with me in fate,
So were I equal'd with them in renown,
Blind Thamyris and blind Mæonides,
And Tiresias and Phineus, prophets old:
Then feed on thoughts, that voluntary move
Harmonious numbers; as the wakeful bird
Sings darkling, and in shadiest covert hid
Tunes her nocturnal note.

Thus with the year

Seasons return, but not to me returns

Day, or the sweet approach of even or morn,
Or sight of vernal bloom, or summer's rose,
Or flocks, or herds, or human face divine;

descente et à la remonter; chose rare et pénible. Sauvé, je te visite de nouveau, et je sens ta lampe vitale et souveraine. Mais toi tu ne reviens point visiter ces yeux qui roulent en vain pour rencontrer ton rayon perçant, et ne trouvent point d'aurore, tant une goutte sereine a profondément éteint leurs orbites, ou un sombre tissu les a voilés !

Cependant je ne cesse d'errer aux lieux fréquentés des Muses, claires fontaines, bocages ombreux, collines dorées du soleil, épris que je suis de l'amour des chants sacrés. Mais toi surtout, ô Sion, toi et les ruisseaux fleuris qui baignent tes pieds saints et coulent en murmurant, je vous visite pendant la nuit. Je n'oublie pas non plus ces deux mortels, semblables à moi en malheur (puissé-je les égaler en gloire!) l'aveugle THAMYRIS et l'aveugle MÉONIDES, TIRÉSIAS et PHINÉE, prophètes antiques. Alors je me nourris des pensées qui produisent d'elles-mêmes les nombres harmonieux, comme l'oiseau qui veille, chante dans l'obscurité : caché sous le plus épais couvert, il soupire ses nocturnes complaintes.

Ainsi avec l'année reviennent les saisons; mais le jour ne revient pas pour moi ; je ne vois plus les douces approches du matin et du soir, ni la fleur du printemps, ni la rose de l'été, ni les troupeaux, ni la face divine de l'homme. Des nuages et des ténè

But cloud instead, and ever-during dark

Surrounds me, from the cheerful ways of men
Cut off, and for the book of knowledge fair
Presented with a universal blank

Of nature's works, to me expunged and rased,
And wisdom at one entrance quite shut out.
So much the rather thou, celestial Light,

Shine inward, and the mind through all her powers Irradiate; there plant eyes, all mist from thence

Purge and disperse, that I may see and tell

Of things invisible to mortal sight.

Now had the Almighty Father from above, From the pure empyrean where he sits

High throned above all highth, bent down his eye,
His own works and their works at once to view.
About him all the sanctities of heaven

Stood thick as stars, and from his sight received
Beatitude past utterance; on his right

The radiant image of his glory sat,
His only Son on earth he first beheld
Our two first parents, yet the only two
Of mankind, in the happy garden placed,
Reaping immortal fruits of joy and love,
Uninterrupted joy, unrival'd love,

In blissful solitude: he then survey'd
Hell and the gulf between, and Satan there
Coasting the wall of heaven on this side night
In the dun air sublime, and ready now

bres qui durent toujours, m'environnent. Retranché des agréables voies des humains, le livre des belles connaissances ne me présente qu'un blanc universel, où les ouvrages de la nature sont effacés et rayés pour moi : la sagesse à l'une de ses entrées m'est entièrement fermée.

Brille donc d'autant plus intérieurement, ô céleste lumière ! que toutes les puissances de mon esprit soient pénétrées de tes rayons: mets des yeux à mon ame; disperse et dissipe loin d'elle tous les brouillards, afin que je puisse voir et dire des choses invisibles à l'œil mortel.

Déjà le PÈRE tout-puissant, du haut du ciel du pur empyrée, où il siège sur un trône au-dessus de toute hauteur, avait abaissé son regard pour contempler à la fois ses ouvrages et les ouvrages de ses ouvrages. Autour de lui toutes les Saintetés du ciel se pressaient comme des étoiles, et recevaient de sa vue une béatitude qui surpasse toute expression; à sa droite était assise la radieuse image de sa gloire, son FILS unique. Il aperçut d'abord sur la terre nos deux Premiers Parens, les deux seuls êtres de l'espèce humaine, placés dans le jardin des délices,goûtant d'immortels fruits de joie et d'amour; joie non interrompue, amour sans rival dans une heureuse solitude. Il aperçut aussi l'Enfer et le gouffre entre l'Enfer et la création; il vit SATAN côtoyant le mur du ciel, du côté de la nuit dans l'air sublime et sombre, et près de s'abattre, avec

To stoop with wearied wings, and willing feet,
On the bare outside of this world, that seem'd
Firm land imbosom'd without firmament,
Uncertain which, in ocean or in air.

Him God beholding from his prospect high,
Wherein past, present, future, he beholds,
Thus to his only Son foreseeing spake :

Only begotten Son, seest thou what rage Transports our adversary? whom no bounds Prescribed, no bars of hell, nor all the chains Heap'd on him there, nor yet the main abyss Wide interrupt, can hold; so bent he seems On desperate revenge, that shall redound Upon his own rebellious head. And now, Through all restraint broke loose, he wings his way Not far off heaven, in the precincts of light, Directly towards the new-created world, And man there placed; with purpose to assay If him by force he can destroy, or, worse, By some false guile pervert; and shall pervert : For man will hearken to his glozing lies, And easily transgress the sole command, Sole pledge of his obedience : so will fall, He and his faithless progeny.

Whose fault?

Whose but his own? Ingrate, he had of me

« PreviousContinue »