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Le Mierre..

Le Mierre.

Bekannt durch seine dramatischen Arbeiten, deren Werth und Aufnahme jedoch sehr ungleich aussiel. Eben Das gilt von seinen kleinern Gedichten, die er in den französischen Musenalmanachen von Zeit zu Zeit bekannt ge macht hat. Die hier mitgetheilte Romanze steht in dem Recueil de Romances, T. II. p. 189, und ist, wie man bald fieht, eine, wiewohl ziemlich schwache, Kovie von Tickell's øben eingerückter englischer Ballade. So viel Haltung und Würde der Vortrag dieser legtern hat, so matt und ungleich sind die Verse des französischen Dichters.

COLIN ET LUCY.

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Ecoutez-moi, faciles belles,

Aprenez à fuir les trompeurs,
Ecoutez, amans infidéles,

La peine due aux fuborneurs.

Lucy, des filles de Vincennes
Etoit la plus riche en attraits;
Jamais l'eau pure des fontaines
Ne refléchit de plus beaux traits.

Hélas! des peines trop cuifantes,

Hélas! un amoureux fouci,
Vint ternir les rofes brillantes
Sur le teint vermeil de Lucy.

Vous avez vû fouvent l'orage
Qui courboit les lys du jardin;
De ces lys elle étoit l'image,
Et déja penchoit vers fa fin.

Par trois fois on entend la cloche
Dans le filence de la nuit;
Par trois fois le corbeau s'approche,
Frappe aux vitres, crie, et s'enfuit.

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Ce cri, cette cloche cruelle

Lucy comprit tout ailément;
Aux filles en pleurs autour d'elle

Elle dit ces mots en mourant:

Cheres compagnes, je vous laiffe,

Une voix semble m'appeller;
Une main, que je vois fans ceffe,
Me fait figne de m'en aller.

L'ingrat que j'avois cru fincére,
Me fait mourir, fi jeune encor;
Une plus riche a fçu lui plaire';
Moi, qui l' aimois, voilà mon fort.

Ah! Colin, ah! que vas - tu faire ?
Rends-moi mon bien, rends moi ta foi!
Et toi, que fon coeur me préfere,
De fes baifers détourne-toi!

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Le Mierre. Colin, baigné de pleurs qu'il verse, 'Refte éperdu fur le cerceuil.

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Berquin.

S. B. 1. S. 403. — Er ist Verfasser von mehrern Romanzen, die in der zu Paris 1774 herausgekommenen Sammlung befindlich find. Manche darunter find Nachahmungen aus dem Englischen; und ich bin ungewiß, ob nachstehendes rührende Wiegenlied das Original, und das øben unter den Liedern mitgetheilte von Hayley die Nachahmung, oder ob der Fall umgekehrt seh. Vielleicht könnten auch beide, wie mirs faft scheint, ein älteres Lied dies ses Inhalts nachgebildet haben.

Plaintes d'une Femme abandonnée par fon

amant.

Romance.

Dors, mon enfant! clos ta paupière;

Tes cris me déchirent le coeur:
Dors, mon enfant! ta pauvre mère
A bien affez de fa douleur.

Lorsque, par de douces tendreffes
Ton père fut gagner ma foi,
Il me fembloit dans fes careffes
Naif, innocent, comme toi:
Je le crus: où font fes promeffes?
Il oublie et fon fils et moi.
Dors, mon enfant, etc.

Qu'à ton reveil un doux fourire
Me foulage dans mon tourment;
De ton père, pour me feduire,
Tel fut l'aimable enchantement.
Qu'il connoiffoit bien fon empire!
Et qu'il en ufe mechamment!
Dors, mon enfant, etc,

Le cruel, helas! il me quitte,
Il me laiffe fans nul appui,

Je

Berquin

د

Berquin. Je l'aimai tant avant fa fuite!
Oh! je l'aime encore aujourd'hui !
Dans quelque féjour qu'il habite,
Mon coeur est toujours avec lui,
Dors, mon enfant, etc.

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Qui, de voilà! c'eft fon image,
Que tu retraces à mes yeux;
Ta bouche aura fon doux langage,
Ton front fon air vif et joyeux;
Ne prends point fon humeur volage;
Mais garde fes traits gracieux!
Dors, mon enfant, etc.

Tu ne peux concevoir encore
Ce qui m'arrache ces fanglots.
Que le chagrin, qui me dévore,
N'attaque jamais ton repos!
Se plaindre de ceux qu'on adore,
C'eft le plus grand de tous les maux.
Dors, mon enfant, etc.

Sur la terre, il n'eft plus perfonne
Qui fe plaise à nous fecourir;
Lorsque ton père m'abandonne,

'A qui pourrois-je recourir?

Ah! tous les chagrins qu'il me donne,
Toi feul, tu peux les adoucir.
Dors, mon enfant, etc,

Melons nos triftes deftinées,
Et vivons enfemble toujours,
Deux victimes infortunées

Se doivent de tendres fecours,

J'ai foin de tes jeunes années;

Tu prendras foins de mes vieux jours.
Dors, mon enfant, clos ta paupière;
Tes cris me déchirent le coeur;
Dors, mon enfant! ta pauvre mère
A bien affez de fa douleur,

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