humérale. — M. Brulatour père rapporte le cas suivant : Un jeune homme de vingt ans s'était fracturé le bras droit il y a dix mois. La fracture consolidée, on s'aperçut peu de temps après qu'une tumeur se développait profondément au haut du bras, et qu'elle faisait des progrès très-rapides. On crút d'abord à l'existence d'une tumeur anévrismale; mais, étant entré à l'hôpital Saint-André, M. Brulatour s'assura qu'elle était de toute autre nature; présumant qu'elle avait pris son origine sur l'os humérus, et ne voyant aucun moyen d'en arrêter la marche, il proposa l'amputation dans l'articulation scapulo-humérale comme le seul moyen de sauver ce malade, déjà très-affaibli par la durée de cette maladie et la fièvre lente qui l'accompagnait. Après plusieurs jours d'hésitation le malade s'y soumit, et M. Brulatour la pratiqua le 29 juin, en suivant le procédé de M. Larrey. Il fit deux lambeaux, l'un antérieur, l'autre postérieur; et, après avoir enlevé le membre, il eut recours à la suture pour opérer le rapprochement de ces lambeaux et les maintenir en contact. Le malade perdit peu de sang, et aujourd'hui son état satisfaisant fait présager une guérison prompte et sûre. La pièce d'anatomie pathologique, présentée à la Société, a offert une tumeur énorme partant d'une grande étendue de l'os humérus, et ayant transformé les parties molles du bras dans la partie moyenne et en haut en un tissu èn partie encéphaloïde, en partie tuberculeux ; et même en un tissu analogue au fongus hæmatodes, et avec des taches semblables à celles de la mélanose. La circonférence de la tumeur avait deux pieds d'étendue, et son poids, y compris celui du membre amaigri, était de 15 livres.

J.-B. REGNAULT.

TABLE

ALPHABÉTIQUE ET ANALYTIQUE

DES MATIÈRES

CONTENUES DANS LE CINQUANTE-CINQUIÈME VOLUME (1).

(1) Les articles marqués d'un astérisque indiquent les ouvrages qui ont

FOURCAULT (A.). Lois de l'orga- Névralgie, 325.