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Aimard fit un livre fleuri, renfermant la vie de saint Martial (1). Serait-ce une allusion à notre manuscrit latin 5296 A, qui contient la vie de saint Martial et dont les lettres sont extrêmement fleuries?

AIMERICUS. I fit disposer une pièce voutée dans laquelle les jeunes moines s'exerçaient à la lecture et au chant (2).

AIMERICUS DE BARRIO. Il laissa à l'abbaye de Saint-Martial un recueil de décrétales (3).

AIMOINUS. J'ai relevé cette note dans le manuscrit latin 5564: « Aimoinus fecit hunc librum. »

AIRALDUS. Voyez plus loin, p. 9 et 10, au mot Josfredus.
ARLEIUS. Voyez plus loin, p. 10, au mot PETRUS.

B. DE TARN, ARMARIUS. Son obit se célébrait le 18 mai (4). Geoffroi de Vigeois (5) parle de Bernard de Tarn, chantre de Saint-Martial, à propos d'événements accomplis en 1183.

BERNARDUS PRESBITER. A la fin d'un cahier écrit au x1o ou au XII siècle (6), on voit une souscription, en caractères allongés, dont voici les premiers mots : « Duplex bonum est. Bernardus pres>> biter, jubente Simone gramatico, hunc libellum scipsipsit... >>

BERNARDUS PRIOR. Deux anciens catalogues de la bibliothèque de Saint-Martial (7) mentionnent un livre du prieur Bernard qui renfermait une exposition de Job, de nombreux sermons et d'autres bons morceaux.

BERNARDUS ITERI. Bernard Itier, qui naquit en 1163 et mourut en 1225, après avoir gouverné la bibliothèque de Saint-Martial pendant vingt et un ans, a été l'objet d'un travail étendu dans l'édition que feu Duplès-Agier a publiée des Chroniques de Saint-Martial

(1) « Septimo idus augusti, Aimardus; iste fecit librum flor[idum], ubi » est vita sancti Marcialis. » Au commencement du ms. latin 5239. Duplès-Agier (Chroniques de Saint-Martial, p. 286) a imprimé « librum florum ».

(2) « Pridie nonas februarii, Aimericus; iste fecit armariam arcuatam >> ubi scola legit et cantat. » Au commencement du ms. latin 5239. Duplès-Agier, p. 284.

(2) Decretales Aimerici de Barrio ». Article 109 du troisième des anciens catalogues de Saint-Martial, et article 169 du quatrième. Le Cabinet des manuscrits de la Bibl. nat., t. II, p. 498 et 501.

(4) Ms. latin 2135, fol. 191.

p. 255, 256 et 263.

(5) Bouquet, t. XVIII, p. 216.

(6) Ms. latin 1240, fol. 188 vo.

Voy. Chroniques de Saint-Martial,

(7) « Liber Bernardi prioris, ubi est Job expositum, et multi sermones, » et alia bona. » Le Cabinet des manuscrits de la Bibl. nat., t. II, p. 496 el 502.

pour la Société de l'histoire de France. Il suffira d'enregistrer ici les détails qui nous sont parvenus sur les soins que Bernard Itier donna à la bibliothèque de Saint-Martial.

Après avoir été sous-chantre du monastère (1), il fut nommé bibliothécaire en 1204 (2). Il fit relier en 1205 les volumes qui forment aujourd'hui les n° 2770 et 2843 du fonds latin (3). En 1207 il ajouta un morceau à la fin du Térence, n° 7901 du même fonds (4). Il recueillit en 1208 les nombreux livres laissés par le sous-prieur Geoffroi de Nieul (5). En 1210 il acheta le manuscrit latin 821 (6) et fit relier le manuscrit latin 2036. En 1212 il racheta une nouvelle collection de décrétales (7), et recouvra les livres qu'avait possédés un chapelain de la Souterraine, savoir le Décret, les Commentaires de Pierre Lombard sur le psautier et sur les épitres de saint Paul, et l'évangile de saint Mathieu glosé (8). Il acheta encore un volume en 1223 (9), moins de deux ans avant sa mort (10). Le catalogue de la bibliothèque de Saint-Martial que Bernard Itier avait rédigé a été publié dans le Bulletin du Comité historique (11), dans le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale (12) et dans les Chroniques de Saint-Martial (13).

(1) a Anno M cc, Bernardus Iterii, succentor ». Ms. latin 5137, fol. 13. « Bernardus Iterii scripsit, succentor ecclesie Sancti Marcialis ». Ms. latin 3549, fol. 18

(2) Cette date résulte de la note suivante, qui est au commencement du ms. latin 2455: « Hanc prefacionem scripsit Bernardus Iterii, hujus loci » armarius, septimo anno quo factus fuit ipse armarius, in festo apostolo» rum Symonis et Jude, anno gratie м cc x. »

(3) On lit dans le n° 2770 : « Anno м cc v fecit me ligare Bernardus >> Iterii armarius, et quatuor quaterniones ultimos qui antea non erant » mecum adjunxit. »

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(1) Explicit vita Secundi philosophi, quam scripsit Bernardus Iterii, >> armarius hujus loci, anno м CC VII, quo incepimus sepulcrum sancti Marcialis ampliare, mense septembrio. »

(5) Chroniques de S. Martial, p. 73.

(6) a Hunc librum emit Bernardus Iterii, hujus loci armarius, de Wil»lelmo Martelli quinque solidos, anno м cc x ab incarnato Verbo. »> (7) Chroniques de S. Martial, p. 87.

(8) Ibid., p. 86, et Bouquet, t. XVIII, p. 230.

(9) « Anno M CC XXIII, mense novembri, in festo sancti Odonis, emit hunc >> librum xxx sol. et vi den. Bernardus Iterii armarius, vicesimo sui arma>>riatus anno ». Ms. latin 54, fol. 1. Voy. Chroniques de S. Martial, p. 116. (10) « Anno M CC xxi, vi kal. februarii, obiit B. Iterius, armarius hujus loci ». Ibid., p. 149.

(11) Histoire, t. IV, p. 61-66.

(12) T. II, p. 496.

(13) P. 330.

CAROLUS REX. Charles le Simple donna à Saint-Martial quelques livres qui avaient fait partie de la chapelle du roi Robert, et notamment « Evangelium ex auro et argento, duos libros divinæ. historiæ, librum pretiosum de computo (1). » L'abbé Lebeuf (2) a cru que le manuscrit latin 609 était le traité de comput donné par Charles le Simple. L'origine espagnole du manuscrit 609 rend cette conjecture assez douteuse.

DANIEL MONACHUS. Voyez plus haut, p. 4, au mot ADEMARUS.

GAUCELMUS ARMARIUS. Gauceaume, auquel Bernard Itier succéda en 1204 dans les fonctions de bibliothécaire, fit écrire plusieurs volumes, dont trois sont aujourd'hui classés sous les nos 1835 (3), 2406 (4), et 2428 (5) du fonds latin.

GAUFREDUS DE BRUIL. Geoffroi du Breuil, plus connu sous le nom de Geoffroi de Vigeois, composa une chronique dont le manuscrit original est décrit par Bernard Itier (6).

GAUFREDUS DE NIOLIO, SUBPRIOR. En 1208, Bernard Itier recueillit beaucoup de livres de Geoffroi de Nieul (7) on cite, entre autres, les Décrétales qui lui avaient appartenu (8).

(1) Ademari Chronicon, dans Monum. Germ. hist., Script., t. IV, p. 125, 1, 37.

(2) Note placée en tête du ms. latin 609.

(3) « Hunc librum fecit facere Gaucelmus armarius ad honorem et ser» vicium sancti Marcialis Lemovicensis. >>

(4) « Hic liber est scriptus anno M CC 11, pridie nonas aprilis... Hunc » librum fecit fieri Gaucelmus armarius, ad honorem et servicium sancti » Marcialis Lemovicensis. >>

(5) « Hunc librum fecit facere Gaucelmus armarius ad honorem et servi>> cium sancti Marcialis Lemovicensis ». La feuille sur laquelle se lisait cette inscription a été indûment détachée du ms. 2428, pour être réunic au ms. 2367.

B

(6) « Cronica Gaufredi de Bruil, ubi est epistola presbiteri Johannis, et >> Chronica Ricardi usque ad Julium Gesarem, et historia qualiter Karolus >> imperator expugnavit Hispaniam, et secreta theologie, et gesta pontifi>> cum Romanorum, et vita sancti Pardulfi versibus composita, et versus » Misse Hildeberti Cenomannensis episcopi, versus de sancto Aredio. Hec » omnia sunt in uno volumine, neenon ex dictis magistri Franconis de >> liguo trium foliorum ex quo facta est crux Domini, et versus de imagine » Salvatoris. » Catalogue des livres de Saint-Martial, par Bernard Itier, » article 47, dans le Cabinet des manuscrits de la Bibl. nat., t. II, p. 497. (7) « Tunc obiit Gaufridus de Niolio, subprior, de quo multos libros » habui. » Chroniques de Saint-Martial, p. 73.

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(8) Decretales... alie Gaufredi de Niolio. » Catal. des livres de S. Martial, par Bernard Itier, art. 109; Cabinet des manuscrits de la · Bibl. nat.,.t. II, p. 498.

GERALDUS DE RIALAC. L'abbaye de Saint-Martial tenait de Géraud de Rilhac une belle collection de livres de droit (1); elle lui devait aussi un livre de médecine, le manuscrit latin 7094 A, sur lequel nous lisons: «< Hic est liber sancti Marcialis apostoli, quem Geral>> dus de Reellac acquisivit. >>

GISLABERTUS. Il donna un manuscrit de Raban (2).

GUILLELMUS DE CHANACO. Le cardinel Guillaume de Chanac, mort en 1384, légua plusieurs livres à Saint-Martial de Limoges, où il avait été moine. Parmi ces livres, il faut remarquer un exemplaire du Speculum Sanctorale de Bernard Gui, en trois volumes, dont le premier est aujourd'hui à Tours, n° 1014 du catalogue de Dorange, et dont le dernier forme le n° 5407 de notre fonds latin. Les clauses du testament de Guillaume de Chanac, relatives aux livres de ce prélat, seront publiées à l'Appendice. On y verra que trois des livres légués par le cardinal, le Miroir sanctoral, le Catholicon et les Méditations de saint Anselme, devaient être enchaînés dans le cloître de l'abbaye. Les religieux se conformèrent aux volontés de leur bienfaiteur. M. Guibert a bien voulu me signaler un acte dressé en 1388 pour constater que les trois livres ci-dessus indiqués étaient bien placés dans le cloître, sur un meuble en forme de pupitre et attachés à une chaîne.

HELIAS ARMARIUS. Le bibliothécaire de ce nom qui figure dans le quatrième des anciens catalogues de la bibliothèque de SaintMartial (3), ne doit être confondu ni avec Hélie du Breuil, ni avec Hélie de Lanche dont il va bientôt être question.

HELIAS DE BROLIO. Hélie du Breuil fut nommé bibliothécaire en 1264 (4). Il fit relier en 1265 dix-neuf volumes (5). Sa signature se voit dans le manuscrit latin 2406, au bas du fol. 140.

(1) « Libri Geraldi de Rialac: Decreta Gratiani, Codex, Instituta, Summe » legum, Digesta pandectarum, Novella, Digesta vetus, Digesta nova, Summa >> decretorum, Compendium magistri Salerni de Salerno. - Deuxième catalogue des livres de S. Martial; Cabinet des manuscrits, t. II, p 496. (2) Decimo kalendas octobris, Gislabertus: iste dedit librum qui » vocatur Rabanus. >> Note du XII siècle, au commencement du ms. latin 5239.

Quatrième catalogue des

(3) « Cantica canticorum Helie armarii. » livres de Saint-Martial, art. 180; Cabinet des manuscrits, t. II, p. 501. (4) « Anno preterito ego Helias de Brolio fui armarius. » — Note de l'an 1265, à la fin du ms. latin 1013.

(5) « Anno Domini м CC LXV, fui ligatus a novo cum aliis decem et » novem. » Ms. latin 1013, fol. 102. Le ms. latin 315, qui fut relié en 1264, suivant l'auteur du Catalogue des mss. de Saint-Martial réimprimé un peu plus loin, est peut-être un des volumes dont il est question dans celte note.

HELIAS GUITBERT. Il est mentionné à deux reprises dans le quatrième des anciens catalogues de Saint-Martial (1).

HELIAS DE LENCHA. Il fut nommé sous-bibliothécaire en 1266 (2). ISEMBERTUS ABBAS. Un livre de l'abbé Isembert, mort en 1198, est porté sur le quatrième des anciens catalogues de Saint-Martial (3). JACOBUS JOUVIONDI. Treize manuscrits de Saint-Martial (4) portent une note d'après laquelle ils auraient été livrés en 1477 à la bibliothèque de Saint-Martial par l'abbé Jacques Jouviond (5). Je ne saurais dire quelle est la véritable signification de cette note; car plusieurs des volumes dans lesquels on la trouve appartenaient déjà à Saint-Martial dès le xi ou le xe siècle.

JOSFREDUS. A la fin d'un homéliaire du x1° siècle, n° 3785 du fonds latin, on lit cette pièce de vers:

Continet hic codex quiquid di[vina docet lex],
Quo sit amore Deus simul et vicinus amandus.
Hunc lege quisque sequi gliscis vestigia Christi,
Vel qui siderei fieri cupis incola regni.
Cernere nam geminas hic te laetaberis alas

Quis (pro quibus) scandunt anime celestia regna beatæ,
Et quæ post obitum sit gloria Christicolarum,

Vel quæ pœna malis maneat post vincula carnis
Qui mandata pii sprevere salubria Christi.
Hic quoque te rutilis codex circumdabit armis,
Lorica, clipeo necnon mucrone chorusco,
Casside splendidula Christi dextra fabricata,
Possis hostiles quibus (s. armis) evitare furores,
Horrida spirituum contempnere tela malorum,
Et diras herebi flammas evadere nigri.

Hunc (s. librum) fieri monachus Christo vehementer amicus

Qua

(1) Duo libri Helie Guitbert... Proserium Helie Guitberti. » trième catalogue, art. 236 et 307; Cabinet des manuscrits, t. II, p. 502

et 503.

(2) Ms. latin 1013, fol. 102.

(3) « Liber domni Isemberti abbatis, ubi sunt duodecime lectiones de » festis et evangelia et collecte. »> Quatrième catalogue, art. 83; Cabinet des manuscrits, t. II, p. 500.

(4) Nos 315, 1813, 2056, 2303, 2372, 2155, 2637, 2768 A, 3151, 3572, 3885, 5230 et 9572.

(5) Voici la formule ordinaire de cette note: « Anno Domini 1477, » 20 mensis junii, fuit hujus modi liber traditus librarie hujus modi mo»> nasterii beatissimi Martialis Lemovicensis per reverendum in Christo » patrem et dominum nostrum Jacobum Jouviondi, abbatem predicti >> monasterii. » Les auteurs du Gallia christiana (t. II, p. 561) appellent cet abbé « Jacobus Joviondi ».

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