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l'étendue possible. J'obtins, moi aussi, la matière cristalline dont parle M. Deville.

Quant à la dénomination d'acide pyrogaïque, il m'a semblé que le corps que je décrivais était digne d'être nommé ainsi, par ses réactions, et sa manière de se comporter avec les bases. M. Deville a annoncé qu'il en a obtenu une combinaison cristalline avec la potasse; il me semble que ce serait une raison de plus pour lui conserver le nom d'acide.

Pharmacie.

Sur la préparation du sous-acétate de plomb liquide.

La dernière édition de la Pharmacopée française et divers traités de pharmacie, entre autres les deux éditions de M. Soubeiran, recommandent de préparer le sous-acétate de plomb liquide de la manière suivante :

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On fait bouillir dans une bassine de cuivre, jusqu'à ce que l'oxyde soit dissous et que la solution marque 30° à l'aréomètre.

La promptitude avec laquelle le cuivre s'oxyde, sous l'influence de la chaleur, du sel de plomb, de l'eau et de l'air atmosphérique, doit, selon M. Leroy, pharmacien à Bruxelles, faire abandonner l'usage des vases de ce métal pour la préparation de ce produit. Il est impossible, malgré toutes les précautions prises en faisant usage des vases de cuivre, d'empêcher dans cette préparation l'introduction d'une certaine quantité de métal qui peut quelquefois aller jusqu'à donner une teinte verdâtre au sous-acétate.

M. le professeur Soubeiran recommande à la vérité un second procédé préférable, dit le pharmacien belge, et qui consiste à prendre 3 parties de sel de plomb cristallisé, 1 partie de litharge et 2 parties d'eau que l'on abandonne dans un mortier ou dans

une capsule de porcelaine, pendant plusieurs jours, en remuant de temps à autre, jusqu'à ce que tout l'oxyde soit dissous. Le temps que demande ce procédé pour la préparation du sous-acétate de plomb, doit faire recourir très-fréquemment au premier procédé.

Voulant obvier à l'introduction du cuivre dans le sous-acétate de plomb liquide, et surtout apporter plus de promptitude dans sa préparation, M. Leroy s'en acquitte de la manière suivante, qui lui donne un bon produit ayant la densité convenable et qui surtout est privé de la coloration cuivreuse.

Il prend 3 parties d'acétate de plomb cristallisé qu'il place, soit dans une capsule de porcelaine, soit dans un vase de terre vernissé, avec 9 parties d'eau distillée; il met sur le feu, et élève la température du mélange graduellement, jusqu'au point de l'ébullition du liquide; ensuite il retire du feu et ajoute par parties une partie de litharge pulvérisée, en remuant continuellement en quelques minutes la dissolution de la litharge est complète, et l'on filtre. La liqueur refroidie marque habituellement 35o de l'aréomètre.

M. Leroy ne doute nullement que ce procédé facile ne soit préféré généralement.

Cette modification de M. Leroy au procédé ordinaire pour la préparation de l'extrait de saturne, a engagé M. Deschamps, d'Avallon, à faire connaître le procédé qu'il suit depuis longtemps. Ce procédé ne diffère de celui qui est adopté, que parce que M. Deschamps met dans la bassine en cuivre quelques morceaux de plomb, et parce qu'il fait bouillir jusqu'à ce que, après avoir employé

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il ait 5810 grammes de liquide, le plomb étant compris dans la tare de la bassine. La densité du liquide est alors exprimée par le 30 degré de l'aréomètre. La bassine de cuivre est parfaitement préservée. (Journal de Pharmacie du midi.)

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On fait fondre ensemble la résine et la cire, et on ajoute le styrax, puis les cantharides, et on maintient le tout sur un feu très-doux pendant une demi-heure; au bout de ce temps on retire le feu et on agite la masse emplastique avec une spatule jusqu'à ce qu'elle soit à peu près refroidie, enfin on incorpore le camphre. Cet emplâtre est d'une bonne consistance et produit promptement et sûrement la vésication. La dimension des emplâtres varie depuis 0,025 jusqu'à 0,04. C'est le plus souvent sur du taffetas noir que l'on prépare les mouches de Milan.

Cette formule m'a été communiquée par M. Louradour: en voici une autre que je dois à l'obligeance de M. Ménier. Pr. Poix de Bourgogne..

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1500

300

400

700

700

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M. Mouchon a publié aussi une formule que j'ai rapportée dans mon Traité de Pharmacie, et qui est fort bonne; la voici :

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On étend cette composition emplastique sur du taffetas noir. On l'emploie comme dérivatif contre les fluxions, les douleurs

de tête, les maux d'yeux, les rhumatismes; on place sur l'endroit désigné une ou plusieurs mouches que l'on recouvre d'une compresse. On n'enlève les mouches que lorsqu'elles cessent de produire une sécrétion de sérosité et qu'elles se détachent d'elles-mêmes; on les renouvelle au besoin. E. S.

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Cette solution est employée contre les végétations syphilitiques, et spécialement contre les condylômes; elle est surtout efficace contre ceux à large surface. On excite la partie malade et l'on applique le topique à l'aide d'un pinceau.

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On fait dissoudre l'iodure de potassium dans l'eau, et l'on incorpore la solution à l'axonge par trituration.

Cette pommade diffère de la pommade hydriodatée ordinaire en ce que l'iodure y existant à l'état de solution est dans une condition plus favorable pour l'absorption.

Extrait d'un Rapport de M. GUENEAU DE MUSSY, sur la poudre de Sency (contre le goître).

M. le ministre de l'agriculture et du commerce, par ses lettres des 19 juin et 3 novembre dernier, demande que vous vous expliquiez sur plusieurs points relatifs à la poudre de Sency, à l'extension que le sieur Bazière a donnée à son application et à d'autres préparations qu'il y a jointes. Je suis donc

obligé de vous entretenir encore de la poudre de Sency; je le ferai le plus brièvement possible.

Voici les réponses que nous vous proposons de faire aux communications et aux questions contenues dans le passage dont vous venez d'entendre la lecture:

1o L'Académie n'a jamais expérimenté la poudre de Sency qu'appliquée au traitement du goître; c'est dans cette limite qu'elle a renfermé l'avis favorable qu'elle a exprimé dans son rapport du 13 décembre 1831. Elle n'a jamais été consultée sur l'application de la même préparation au traitement des scrofules. Elle sait à la vérité que le conseil général des hospices, sur la demande de quelques chefs de service, a autorisé l'essai de la poudre de Sency sur les malades affectés de scrofules, à l'hôpital Saint-Louis et à l'hospice de la Vieillesse (femmes ); mais quoique les arrêtés qui contiennent cette autorisation remontent à des dates déjà anciennes, 9 janvier 1833 et 31 août 1836, il n'est pas venu à la connaissance de l'Académie que les essais qui ont pu avoir lieu aient eu des résultats constatés par quelque rapport authentique. Ainsi, manquant de faits précis et bien observés, seule base sur laquelle elle pourrait asseoir une opinion, elle n'en émet aucune sur la propriété curative de la poudre de Sency dans les scrofules.

Elle ne peut que dire la même chose de deux préparations dont le sieur Bazière donne aussi la formule, qu'il désigne sous les noms, l'une de Topique Bazière, l'autre de Gélatine Bazière, et qu'il recommande comme de puissants auxiliaires de la poudre de Sency dans le traitement du goître et des scrofules. Ces préparations peuvent paraître rationnelles; mais les faits manquent pour les juger: leurs vertus ne pourraient être constatées que par des essais nombreux et prolongés; et le sieur Bazière ne voudrait pas ou plutôt ne pourrait pas s'y prêter.

2° La formule déposée récemment par le sieur Bazière n'est qu'une reproduction presque identique de celle qu'il avait fournie en 1826; ce sont dans l'une et dans l'autre les mêmes substances prescrites aux mêmes doses : seulement, dans la dernière formule, la dose d'une substance qui y entre pour une faible proportion, et qui peut être considérée comme peu active, a reçu quelque augmentation.

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