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ner und Gaunerarten im Reussischen Voigtlande und der Umgegend, ihre Taktik, ihre Aufenthaltsorte und ihre Sprache. Neustadt an der Orla, 1822. 8o.

12. Chochemer Löschen-Wörterbuch der Gauner- und Diebsvulgo lenischen Sprache. Meissen, 1833, 8o.

13. Handbuch der Gendarmerie und des niedern Polizeidienstes, von Heckel. Weimar, 1841. 8".

14. Wörterbuch der Diebs-Sprache, à la suite de Das Wesen und Treiben der Gauner, Diebe und Betrüger Deutschlands, von Chr. Rochliss, Leipzig, 1846. 8o. p. 141-174. A la suite des details bibliographiques dans les quels il est entré, Mr. Francisque Michel a placé un petit vocabulaire de deux cents mots environ appartenant au Rothwelsch. On y remarque bon nombre d'expressions qui appartiennent au langage des juifs et qui sont de l'hébreu corrompu.

Nous pensons que cette analyse, nécessairement incomplète, du savant travail que nous indiquons, suffira toutefois pour faire connaître tout l'intêret qu'il offre aux bibliographes et aux philologues. Nous ne doutons pas que le suffrage des personnes en état d'apprecier ce qu' exige de temps et d'efforts la redaction d'un pareil livre, ne dédommage Mr. Francisque Michel de toutes les peines qu'il s'est données. Son volume est d'ailleurs le développement d'un mémoire auquel l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres à Paris avait accordé un prix.

Bordeaux.

G. Brunet.

La Zafetta, poème italien fort peu connu.

Nous avons sous les yeux une dissertation intéressante d'un bibliographe instruit et zélé relative à un petit poème italien très peu connu et à l'égard duquel plus d'une erreur a été commise. La notice de Mr. Hubeaud, imprimée à Marseille en 1854, n'a passé sous les yeux que de fort peu de bibliophiles; nous croyons donc que les détails qu'elle renferme seront chose nouvelle pour les lecteurs du Serapeum.

Cet opuscule de 114 stances de huit vers chaque attribué à l'Arétin et fort digne d'être sorti de sa plume contient le recit d'une vengeance perfide et brutale qu'un gentilhomme venetien prit d'une courtisanne nommée Zafetta laquelle, après lui avoir promis de le recevoir, lui manqua de parole en faveur d'un autre amant. Il ne se donne pas pour l'amant dedaigné, puisque Angela Zafetta se lamentant de l'injure soufferte par elle, s'écrie qu'aussitôt que le Venier le saura, il ne manquera pas d'en faire le conte.

Come il Venier lo sà fara novella

Perche aprir non li volsi un di le porte (Stanza 67).

Par là il a voulu se ménager la faculté de tracer de lui un portrait avantageux.

Hauea un amante, ch'è si gentil cosa

Pieno di gentilezza, e cortesia,

E se non fusse il ver, non lo diria [St. 12).

La vengeance qu'il tire de la Zaffeta est vile à tous égards et temoigne d'une lâcheté honteuse. Il dissimule son ressentiment contre celle qu'il veut punir, il redouble de soins et d'empressement pour la mieux tromper, il l'invite quelque temps après à une partie de divertissement, et la tenant en son pouvoir, sans être touché de ses supplications et de ses larmes, il la livre à la brutalité de la canaille. C'est là ce qu'on entend par dare il Trent' uno 1). Au reste, il est vraisemblable que cette aventure est sans réalité et supposée, mais, soit le guet-apens, s'il a été éxécuté, soit le poème lui-même fait la honte de l'auteur.

Cette production n'est point datée, mais elle ne put voir le jour avant 1541, car la 5e Stance fait mention de l'Orlando inamorato de Bojardo refait par Francesco Berni 2) qui ne vit le-jour, pour la première fois qu'au mois d'octobre 1541.

La Zaffetta est mentionnée plusieurs fois dans la correspondance de l'Arétin; le célèbre satirique lui adresse des lettres dans lesquelles il la traite honorablement et la comble de louanges 3). Au mois de juin 1548 il la cite pour sa beauté qu'elle avait dans ses six lustres (la natura stampa la bellezza ne i sei lustri d'Angela Zaffetta; Lettere, Parigi, 1609, t. IV, p. 204). Dans une autre lettre du mois de mars 1552, il l'appelle la divina giovane (t. VI, fol. 71). Il est donc à croire qu'elle naquit vers l'an 1518, il parait qu'elle était fille naturelle du procureur ou chargé des affaires de la famille Grimani; sa mère eut ensuite pour mari ou pour amant un certain Borrino, sbirre (Zaffo) de profession, qui devint le père adoptif d'Angela d'où celle-ci reçut le surnom ou sobriquet de Zaffetta. Elle tint le haut bout parmi les cour

1) An dix-septième siècle on se servait en France d'une expression correspondante que Tallemont des Reaux a conservée: faire passer par les piques.

2)

Com' e il ladron prosontuoso Berna

Che per hauer l'Orlando scancacato.....

3) Dans une lettre datée de 1552, il la nomme comme convive d'un diner où assistaient l'ambassadeur de Mantoue, monseigneur Torquato Bembo, le Sansovino et le Titien. I la représente comme la piu bella, la piu dolce e la piu costumata madonna che habbia Cupido in sua corte. Dans son Ragionamento nel quale si parla del gioco, 1559, p. 147, il exalte sa loyauté au jen contre l'usage des courtisanes. Le 15. decembre 1537, il lui écrivait pratiche honoreuoli godono de la gentil bellezza che vi fa splender rarissimamente. Il lui addressait des vers dans les quels il allait jusqu'à dire que la voir serait pour les réprouvės un nuovo paradiso (Ragionamenti, seconde partie, 3 journée, Cosmopoli, 1660, p. 400.)

tisanes de Venise (Stanza 49); la soie et l'or éclataient sur sa personne (St. 49) on ne peut douter d'ailleur qu'elle ne quitta son genre de vie pour en mener un plus honnête, car l'Arétin, dans une lettre de 1548, lui parle du respect qu'il porte à son honneur (il rispetto che tengo al vostro honore) et du changement qu'elle a apporté en sa conduite (voi havete mutata la vita licentiosa in continente).

C'est la Zaffetta qui est l'héroïne d'un autre petit poème de Veniero, assez mal connu jusqu'ici, la Puttana errante (185 Stances divisées en quatre chants); elle n'est cependant point nommée, l'auteur l'appelle una intemerata poltrona il nome della quale per non vituperare il mondo, si tace; il la qualifie aussi de questa invitta carogna; il en fait une généalogie infame et un portrait des plus degoutants, ce qui ne s'accorde guères avec l'amour aveugle que, de son aveu, elle lui avait inspiré.

Qual tolse a mè, quand' Amor femmi cieco.

Il feint que cette femme, voyant que l'Ancroin, Marphise et Bradamante s'étaient signalées par leurs hauts faits d'armes comme chevaliers errants, en allant à la quête des aventures veut, à leur exemple, acquérir de la célébrité comme p.... errante; il l'arme convenablement à son état, il décrit ses faits et gestes supposés dans ses courses vagabondes de Venise à Ferrare, à Bologne, à Florence, à Rome, à Naples et enfin à son retour à Venise, le tout dans un style approprié au sujet.

C'est bien à tort qu'on a encore indiqué l'Arétin comme l'auteur de cet ouvrage; les Stances 3, 4 et 5 contiennent une invocation à l'Arétin; Lorenzo Veniero se nomme deux fois (Stances 50 et 180); à la fin de l'œuvre est un sonnet du divin Pierre Arétin à l'aucteur, il s'y exprime sans détour: E facchine le Rime tutte quante

De l'ingegno stupendo del Veniero.

et dans un capitolo adressé au duc de Mantoue, il s'énonce de la façon la plus positive:

Un' operetta in quel cambio galante

Vi mando ora in stil ladro e traditore
Intitolato la Puttana errante

Dal Veniero composto mio creato.

On a cru, sur la foi d'une phrase mal comprise dans une lettre écrite en 1531 à l'Arétin, que le poème de Veniero avait été imprimé pour la première fois cette année; c'est une erreur comme Mr. Hubeaud le montre fort bien; à cette époque la Zaffeta n'avait pas plus de neuf à treize ans. A un âge aussi tendre, il était impossible qu'elle eut prêté matière à fournir un poème tel que la P. E. et qu'elle eut fourni apparence à mettre sur son compte une série de faits aussi scandaleux.

La Bibliothèque impériale à Paris possède deux éditions des poèmes que nous venons de mentionner. Mr. Hubeaud regarde comme non originales les éditions separées et sans date; elles sont très mauvaises pour le tirage surtout. La Zaffetta se compose de 16 feuillets, signatures A et B, quatre Stances à la page en caractères italiques. Au verso du faux titre est un portrait gravée en bois et au bas Maf. Ven.

Ce portrait se retrouve sur la P. Errante, qui est en lettres rondes, trois stances à la page; les signatures A-E sont toutes de 8 feuillets à l'exception de la dernière E qui n'en a que 4.

Le nom de Maf. Ven(iero) également répété sur le frontispice se retrouve avec les qualification d'arcivescovo dans l'édition de Lucerne, 1651, volume très rare dont un exemplaire, le seul que citent les bibliographes, s'est montré dans des ventes faites en Angleterre. Mais on sait que cette supposition est une fraude audacieuse; Maffeo Veniero, qui devint uu prélat éclairé, n'était point né lorsque son père Lorenzo écrivait des vers plus que libres.

Le bibliographe Apostolo Zeno parle dans ses Lettres d'un poème Della P. Errante qu'il attribue à l'Arétin et qui était accompagné de deux sonnets à la louange de Veniero. Il transcrit trois vers de l'un de ces sonnets, les quels ne se trouvent pas dans les exemplaires de la bibliothèque impériale. L'édition qu'a vue Zeno devait donc être différente de celles que nous connaissons; elle était imparfaite du titre de sorte qu'il n'a pu en donner la date.

Une autre édition également conservée à la bibliothèque de Paris renferme les deux poèmes en un même volume, signé A à G, sans lieu ni date. Il est à peu près certain que la P. errante parut avant la Zaffetta, de sorte qu'il y a du exister une edition séparée, différente de cette qui porte le nom de Maf. Ven. mais qui jusqu'à présent a echappé à tous les regards.

Nous renvoyons d'ailleurs, pour plus amples détails sur ces productions si peu connues, à la notice de Mr. Hubeaud; elle renferme aussi des particularités curieuses sur d'autres productions italiennes non moins rares; nous pourrons y revenir.

Bordeaux.

Gust. Brunel.

Verantwortlicher Redacteur: Dr. Robert Naumann. Verleger: T. O. Weigel. Druck von C. P. Melzer in Leipzig.

SERAPEUM.

Zeitschrift

für

Bibliothek wissenschaft, Handschriftenkunde und ältere Litteratur.

Im Vereine mit Bibliothekaren und Litteraturfreunden

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Dass die Kirchenbibliothek zu Stadtilm, wo sich ein ansehnliches und reiches Kloster (s. Thüringen u. d. Harz, 8. B. S. 299 ff.) befand, dessen Gebäude aber im J. 1492 durch Feuer sehr beschädigt wurden, wobei eine Anzahl Bücher verloren ging, noch zur Zeit der Reformation nicht unbedeutend gewesen sei, ist aus mehreren Umständen zu vermuthen. Jetzt sind nur wenige Reste dieser Sammlung übrig, wohin, ausser dem oben (13. St. S. 198 f. Nr. 11.) beschriebenen Speculum humanae falvationis etc. folgendes jetzt in derselben aufbewahrtes Manuscript gehört, welches eine genauere Betrachtung verdient.

Dieses Manuscript in Kleinfolio enthält das lateinische Neue Testament mit der Unterschrift:

Año 2c liii fb octa oim f (fub octaua omnium fanctorum). anno 1453.

Angebunden sind

1) die Evangelien mit Interlinearglossen und Erklärungen, 2) ein Fragment von 9 Blättern mit 12 schlecht gezeichneten männlichen und weiblichen Figuren, innerhalb welcher

XVII. Jahrgang.

20

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