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I will lay this before the reader in the very words of Barbeyrac; whofe proofs are inconteftible, because taken from the writings of Grotius himself.

The firft paffage which I would mention, is, Barbeyrac's note on Grot. de Jure, liv. ii. c. v. fect. 9. No. 7. which, as far as it relates to this matter, ftands thus.

"Pour éclaircir la matiére, & pour "favoir en même tems ce que penfoit "nôtre auteur depuis la premiere édi"tion de cet ouvrage, ou il ne fit ne

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anmoins aucun changement dans cet "endroit, il eft bon d'ajouter ici quel

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ques unes des reflexions que l'on "trouve dans fon commentaire fur le "Nouveau Teftament, Matt. v. 32. remarque donc d'abord, que notre Seigneur JESUS CHRIST ne pretend point, dans ce paffage, non plus que "dans tout le refte de fon difcours fait "fur la montagne, abolir aucune par"tie de la loi de Moife: il veut feule"ment montrer de quelle maniere, " & en quel cas un homme-de-bien

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peut profiter de la permiffion du di "vorce accordée par un des reglemens

politiques de cette loi, qui fubfiftoit "encore dans le tems qu'il parloit. I

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"ne s'agit point par confequent d'une "caufe de divorce portée devant les juges:

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car, outre qu'un mari, qui vouloit re

pudier fa femme, n'étoit point obligé, "felon la loi, de le faire par voie de juftice; lors qu'il accufoit fa femme "d'adultére devant les juges, cela alloit à la faire punir de mort, felon "la loi, & non pas obtenir une diffo"lution de marriage.

"Ainfi quand nôtre feigneur parle de "l'adultére, comme d'une jufte caufe de "divorce, il fuppofe ou un mari doux " & clement, qui ne vouloit point faire "punir fa femme, quelque coupable

qu'elle fut d'infidelité, comme Jo"Jeph en ufa à l'egard de Marie, dans "le tems qu'il ne pouvoit encore favoir la caufe miraculeufe de fa groffeffe; " ou bien un mari, qui n'avoit pas dequoi prouver en juftice l'infidelité de "fa femme, quoiqu'il en fut persuadé, "ou que même il en eut des preuves "indubitables pour lui."

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"To elucidate the matter, and to "know at the fame time what our au"thor (Grotius) thought since the first "edition of this work (De Jure)-in " which nevertheless he made no altera"tion of this paffage-it is proper to

add here fome of the reflections which

66 we

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we find in his notes on the New Teftament, Matt. v. 32. He remarks then, "first, that our LORD JESUS CHRIST doth not intend at all in this paffage,

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any more than in the whole of his "fermon upon the mount, to * abolish any part of the law of Mofes-he means only to fhew after what manner, and in what cafe, a good man might avail himself of the permiffion "of divorce, which was granted by one "of the political regulations of that "law which ftill fubfifted at the time "he fpake. The question, confequently, "was not concerning a cause of divorce brought before the judges; for, befides that an husband who would repudiate his wife was not obliged, according to the law, to do it in a judicial way, it must be observed, "that when he accufed his wife of adul"tery before the judges, that would "have tended to her being punished "with death, according to the law, "and not to the obtaining of a diffolution of the marriage.

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"Alfo, where our LORD fpeaks of "adultery as a juft caufe of divorce, he fuppofes, either a mild and kind huf

See before vol. i, p. 321-2.

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"band,

"band, who would not have his wife punished, however guilty fhe might "be of infidelity-as Jofeph acted with "refpect to Mary at the time when he "could not know the miraculous caufe "of her pregnancy-or elfe an husband "who had not full legal proof of his "wife's infidelity, though he was per"fuaded of it, or even had indubita"ble proofs with respect to himself."

Then follows a long paffage on the fubject of divorce; after which, Barbeyrac gives us Grotius's thoughts on the latter part of the verfe.

"Dans les paroles fuivantes-& celui qui epoufe la femme repudiée, commet "adultére-la loi de Moïfe fubfiftant en66 core, comme nous l'avons dit, il faut "entendre les paroles de JESUS CHRIST "de celui qui epoufoit une femme re

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pudiée, avant qu'on eût tenté toutes "les voies poffibles de la reconcilier avec fon mari, comme l'Apôtre St. "Paul le prefcrit, 1 Cor. vii. 11, ou "ce qui eft encore pis, de ceux qui 66 etant devenus amoureux des femmes " d'autrui cherchoient à s'en emparer par un divorce.

"

"C'eft auffi à cela que fe rapporte ce "qui dit notre Seigneur, Matt. xix. 9.

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ou il explique plus au long fa pensée. "Celui qui répudiera fa femme, ET EN

EPOUSERA UNE AUTRE, &c. car & "celui qui epoufoit la femme repu"diée, empechoit par là qu'elle ne re"tournât avec fon mari, qui n'auroit

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pû après cela la reprendre, quand il "l'auroit voulu ; & le mari de la femme "repudiée, des-là qu'il en epoufoit une autre, donnoit lieu de croire qu'il "n'étoit point difpofé à reprendre la " premiere, & ainfi il lui fourniffoit oc"cafion, entant qu'en lui étoit, ou de "s'abandonner à l'impudicité, ou de s'engager avec un autre mari: car "c'eft ainfi qu'il faut entendre le terme Moixatai que l'on traduit commet adulмахата "tére, mais qui doit fignifier la meme " chore que ποιει μοιχᾶσθαι fait commet tre adultére, dans l'autre paffage pa"rallel du même evangelifte; felon le "ftile des Hebreux qui attribuent à quelqu'un directement, ce à quoi il "donne occafion par quelque action propre. Voiez. Rom. viii. 26. Gal.

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" iv. 6.

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"Voila en fubftance ce que dit no"tre auteur dans fes notes fur le Nou"veau Teftament. D'ou il paroit, que ❝fes idees n'étoient pas tout-à-fait les

"mêmes,

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