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+IV. IMPÉRIALI (Joseph-René), cardinal, né à Genes en 1651, mort à Rome en 1737, fut employé par les papes dans diverses affaires, et les termina toujours avec succès. Daus le conclave de 1750 il ne lui manqua qu'une voix pour être pape. En mourant il égua sa riche bibliotheque au public. C'est un des orneinens de Rome.

charges de sa patrie, fut envoyé en ambassade auprès du roi d'Espagne, du duc de Mantoue et du pape, et eu 1625 chargé du gouvernement du Milanais. Impériali moutra beaucoup de courage en plusieurs occasions, et particulierement dans le port de Messine, ou il exposa sa vie pour défendre l'honneur du pavillon génois contre les prétentions de l'ordre Ide Malte. Il contribua à l'embellissement de sa patrie, qui le bannit, quoique innocent, dans un age avan). Voyez FUSTH el GUTTEMBERG,

cé. Il revint à Gènes, où il mourut en 1645. On lui doit Lo stato rustico; Gl' indovini pastori; La santa Teresa, Gli argomenti della Gerusalemme conquistata del Tasso; I funerali del cardinal Orazio Spinola Suozio; cento discorsi politici, etc. Il publia encore et dédia à Urbain VIII l'Opere spirituali della divota vergine di Cristo D. Batista Vernacia Genovese Canon. regol. Lateranense, 3 volumes.

IMPRIMERIE ( les inventeurs de

COSTER et MENTEL.

célèbre

INA, roi de Westsex en Angleterre, par ses différentes expéditions contre la plupart de ses voisius qui troubloient sa tranquillité. Il alla à Rome en pélerinage en 726, après un règne glorieux de 37 ans, y batit un college anglais, et assigna, pour son entretien, un sou par anuée sur chaque maison de son royaume. Cette taxe, appelée romescot, fut étendue depuis par Offa, roi de Mercie, sur toutes les maisons de la Mercie et de l'Estan

glie; et comme l'argent qu'elle produisoit se payoit à Rome le jour

II. IMPÉRIALI (Jean-Baptiste), né à Vicence en Italie l'an 1568, mort en 1623, exerça la médecine dans sa patrie. La république de Venise, la ville de Messine et plu-même de Saint-Pierre, on nomma sieurs autres, s'efforcerent de l'enlever à Vicence; mais il préféra toujours ses concitoyens aux étrangers. Ce médecin cultiva aussi la poésie: il tachoit d'imiter Catulle, et n'en approchoit que de fort loiu. Nous avons de lui Exoticarum exercitationum libri duo, Venise, 1603, in-4°.

III. IMPÉRIALI (Jean), fils du précédent, né en 1602, plus conuu dans les facultés de médecine que son pere, ne l'est pas moins dans da république des lettres. On a de lui, 1. Museum historicum, in-4o, Venise, 1640. C'est un recueil d'Eloges historiques. II. Museum physicum, sive De humano ingenio, imprimé avec le précédent.

cette taxe le denier Saint-Pierre.
Les papes prétendirent dans la suite
que c'étoit un tribut que les An-
glais devoient payer à saint Pierre
et à ses successeurs. Voyez ETHUL-

PHE.

INACHUS (Mythol. ), premier roi des Argiens dans le Peloponnèse, vers l'an 1858 avant J. C., père de Phroronée qui lui succéda, et d'Io, qui fut aimée de Jupiter.

INCARNATION ( Marie de l'). Voyez AVRILLOT.

+ INCHOFER (Melchior), jésuite allemand, né à Vienne en 1584, professa long temps à Messine la philosophie, les mathématiques et la théologie. En 1630 il publia un livre

avec plus de raison, que ce livre est de Jules-Clément Scotti, ex-jésuite. Quoi qu'il en soit, c'est un tableau satirique de l'esprit, de la politique et de la souplesse de cette société. L'abbé Bourgeois, qui étoit à Rome lorsque l'ouvrage parut pour la première fois, à Venise, 1648, in-12, prétend qu'Inchofer, ayant été condamné à mort par le général et les assistans des jésuites, fut enlevé la nuit, et conduit assez loin au - delà du Tibre par des chevaux tout prêts; mais qu'ayant été ramené par ordre du pape Innocent X, on le vit le lendemain matiu au collége, des Al

anecdote, que le P. Oudin a tenté de réfuter, 1° le tome XXXV des Mémoires de Nicéron, depuis la page 522 jusqu'à 546... 2° la Relation de Bourgeois, page 89 jusqu'à 97... 3° le premier volume des Mélanges de Michaut, depuis la page 349 jusqu'à 554... 4° l'abbé Barral, dans son Dictionnaire historique, tome III, page 883.) Inchofer est le seul jésuite que cet auteur ait loué de bon cœur.

in-fol. sous ce titre : Epistolæ B. sous le titre de Monarchie des SoMariæ virginis ad Messinenseslipses; mais d'autres prétendent, veritas vindicata. Cet ouvrage, réimprimé à Viterbe, in-fol., 1632, et dans lequel il croyoit avoir démontré que la Vierge avoit écrit aux citoyens de Messine, lui attira quelques tracasseries. On trouva mauvais à Rome qu'il eût parlé si affirmativement d'un fait si douteux. La congrégation de l'index l'obligea de comparoitre: il en fut quitte en réformant le titre de son livre, et en y faisant quelques changemens peu considérables. Il passa quelques aunées à Rome. Mais les délais et les chicanes qu'il essuyoit de la part des examinateurs de ses livres le dégoûtèrent de cette ville. Deux rai-lemands. (On peut consulter sur cette sous y contribuèrent encore. Zacharie Pasqualigo, dans ses Décisions morales, avoit justifié l'usage des musiciens à voix de femme, connus sous le nom de castrati. Inchofer, ayant réfuté son opinion, déplut à tous les amateurs de la musique; et comme ils étoient en grand nombre, il avoit une partie de Rome contre lui. D'ailleurs on l'avoit fait entrer dans les congrégations de l'index, et du saint - office. Il falioit qu'il donnât à la révision des ouvrages des autres un temps qu'il vouloit employer à la perfection des siens. Il se retira donc à Macerata pour être plus tranquille, et ensuite à Milan, où il mourut le 28 septembre 1648. On a de lui diverses productions, entre autres,1. Annalium ecclesiasticorum regni Hungarice tomus primus, 1644, in-folio, ouvrage plein de recherches ; il n'a paru que ce tome premier. II. Historia trium magorum, 1639, in-4°. L'auteur n'y paroit guere meilleur critique que dans son Traité sur la prétendue lettre de la Vierge. III. De sacré latinitate, 1635, in-4°. IV. On lui attribue l'ouvrage traduit en français par Restaud, 1758, et imprimé à Amsterdam, 1722, in-1 2, THYRSE.

dit, avec sa douceur ordinaire, « que le P. Oudin se débat comme un énergumène, pour enlever l'ouvrage à luchofer, et le donner à Scotti, un autre de ses confrères. » Mais qu'importe, après tout, que cet ouvrage soit de l'un ou de l'autre? Est-ce bien la peine de dire des injures à un homme estimable pour` un livre médiocie? Au reste, ce livre fut réimprimé à Venise en 1652 avec le nom d'Inchofer. Voyez SCOTTI.

INCORRUPTIBLES. Voy. UTI

QUE.

INDAGINE (Jean de ). Voyez JEAN, n° LXXIII.

INDATHYRSE. Voyez IDA

INDIBILIS. Voyez MANDO- fonse ne put le calmer qu'en les

NIUS.

bannissant de son royaume. Dès que don Pèdre fut sur le trône, il * INDULPHUS, 77° roi d'Ecosse, chercha à se venger des meurtriers monta sur le trône en 959 de J. C. de son épouse. Le roi de Castille Les sept premières années de son qui avoit besoin de lui, et qui avoit règne furent paisibles; mais ensuite d'abord accordé un asile à ces malles Danois, irrités de l'alliance qu'il heureux, lui livra Gonzalès et avoit faite avec l'Angleterre, firent Coello. Don Pèdre les fit mettre à des incursions dans ses états, et dé- | la question, et eut la cruauté de les barquèrent dans le nord de l'Ecosse tourmenter lui-même. Ensuite on avec des forces considérables. Indul- les fit monter sur un échafaud, où phus marcha contre eux et les força ou leur arracha le cœur pendant de regaguer leurs vaisseaux; mais qu'ils étoient encore vivans. Ils fuson ardeur l'entrainant trop loin dans rent ensuite brûlés, et leurs cendres. leur poursuite, il fut tué d'un coup jetées au vent. Pacheco, qui avoit de flèche. prévu ce qui devoit arriver aux complices de son crime, s'étoit retiré en France, où il mourut. Don Pèdre fit exhumer le corps d'Iuès. On le revêtit d'habits superbes, on lui mit une couronne sur la tête, et les principaux seigneurs du Portugal vinrent rendre hommage à ce cadavre, et reconnoitre Inès pour leur souveraine. Après cette cérémonie, le corps fut transporté à Alcobace, et enfermé dans un tombeau de marbre blanc que son époux lui avoit fait élever. La mort d'Inès a fourni à Camoëus un bel épisode, et à La Mothe un sujet de tragédie très-intéressant.

INĖS DE CASTRO, dame d'honneur de la princesse Constance, premiere femme de don Pèdre, ou Pierre I, roi de Portugal, inspira un amour violent à ce prince, qui n'étoit encore qu'infant. Constance, indignée d'avoir une telle rivale, succomba à la jalousie que lui donnoit la passion de son époux. Sa mort ayant donné plus de liberté aux deux amans, l'infant don Pèdre épousa Inès en secret, et en eut Jean I. Alfonse IV, son père, fut instruit de cette union; et comme il désiroit une alliance plus illustre, il prit le parti de sacrifier Inès à la politique. Il se rendit au palais qu'elle occupoit à Coimbre; mais touché de sa beauté et de celle de ses enfans, il céda aux mouvemens de la nature, et se retira sans exécuter son dessein. Alvarès Gonzalès, Pacheco, et Coello, trois courtisans qui l'avoient déjà irrité contre Inès, le firent enfin consentir à sa mort, et la poignardèrent en 1344 entre les bras de ses femmes. Don Pèdre, furieux, s'unit d'intérêt avec Ferdinand et Alvarès de Castro, frères de sa maîtresse. Il prend les armes contre son père, et met tout à feu et à sang dans les provinces où les assassins avoient leurs biens. Al

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* INGEGNERI ( Angiolo'), Vénitien, homme peu connu jusqu'à ce jour, florissoit dans le 16 siècle. Dès 1572 il traduisit en vers italiens les deux livres des remèdes d'amour d'Ovide, imprimés à Avignon en 1576. En 1581 il fit à Parme et à Casal - Maggiore deux éditions de la Jérusalem du Tasse, et en 1589 il publia à Vienne un drame pastoral, intitulé Danza di Venere, qui fut représenté à Parme. Etant entré au service du cardinal Cinzio Aldobrandini, il lui dédia ses trois livres du Bon secrétaire, petit ouvrage assez bien écrit et plein d'excellens conseils. Il mourut dans un

âge avancé, vers 1613; on ignore le lieu de sa mort. On a de lui, outre les ouvrages dont nous avons déjà parlé, une tragédie intitulée Tomiri; un ouvrage sur l'alchimie, sous ce titre: Palidonia dell' Argonautica; un Discorso della poesia rappresentativa, Ferrare, 1598; et des Poesiescrille in dialetto veneziano, Venise, 1613.

munication, fut obligé de reconnoître sa femme. Il ne la reprit pourtant qu'au bout de douze ans, et lui laissa 10,000 livres par sou testament. Cette princesse, morte à Corbeil en 1257 à 60 ans, étoit aussi belle que vertueuse. Etienne, évêque de Tournay, dit dans une lettre qui nous reste «qu'elle égaloit Sara en prudence, Rebecca en sagesse, Rachel en graces, Anne en dévotion,

INGELBERGE. Voyez ENGEL-Hélène en beauté, et que son port

BERGE.

étoit aussi noble que celui de Polixène... Oui, ajoute-t-il, si notre Assuérus connoissoit bien le mérite de son Esther, il lui rendroit ses bonnes graces, son amour et son trône. »

* INGENHOUSS (Jean), physicien, médecin de sa majesté impériale, membre de la société royale des sciences à Londres, et de plusieurs autres sociétés savantes, naquit à Breda eu Hollande en 1730. Il passa une grande partie de sa vie en Angleterre, et composa différens ouvrages dans la langue de ce pays. Il s'étoit déjà livré pendant quelque temps à l'exercice de la medecine dans sa ville natale, lorsqu'en 1767 il se rendit en Angleterre pour connoître la méthode d'inoculation de Sutton. L'année suivante il alla à Vienne, où il inocula une archiduchesse et deux archiducs. Ces services rendus à la famille impériale lui valurent des titres et une pension de 600 florins. Il retourna en

INGELBURGE ou ISEMBURGE, fille de Valdemar I, roi de Danemarck, épousa Philippe-Auguste, roi de France en 1193. Ce prince conçut pour elle, dès le jour même de ses noces, une aversion invincible; ce qu'on attribua dans le temps à un sortilége; et, sous prétexte de parenté, il fit déclarer nul, dès le quatrième mois, son mariage, dans une assemblée d'évêques et de seigneurs, tenue à Compiègne. Un si prompt changement marquoit beaucoup de légèreté dans le mari, ou quelque défaut caché dans l'épouse. Le roi, sans s'expliquer relégua la reine à Estampes, où elle fut traitée fort durement. «Sachez, dit-elle dans une lettre au pape, que je souffre des maux insupportables sans la plus légère consolation. Personne ne vient me visiter, n'est quelqu'ame religieuse. On m'épargne la nourriture et les habits; on m'ôte la liberté de me faire saigner et de prendre le bain. Je n'en-Angleterre, où il est mort à Botends que des choses désagréables, wood-park près de Londres le 7 par des personnes qui cherchent à septembre 1799. On est redevable ine rebuter. » En effet, Philippe vou- à ce médecin de plusieurs découverloit la contraindre par cette dureté tes utiles, relatives sur-tout à l'apà fournir elle-même des prétextes plication de la chimie et de la phyau divorce; car, trois ans après, il sique à la médecine et à la physiose remaria avec Agnès de Méranie.logie végétale. Ces découvertes sont Ingelburge se plaignit au pape; et consignées dans ses écrits, dont pluaprès deux conciles, l'un tenu à sieurs savans ont publié des collecDijon en 1199, l'autre à Soissons tions, et qui ont été traduits dans le roi, craignant l'excom- différentes langues; en voici la liste.

en 1201,

si

ce

|

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INGHEN (Guillaume Van), peintre d'histoire, né à Utrecht en 1651, d'abord disciple d'Antoine Grebber, étudia ensuite en Italie. A son retour il s'établit à Amsterdam. On estime beaucoup ses ouvrages.

1. Nova, tuta, facilisque metho- | ignore quel fut le sort d'Ingenuus ; dus curandi calculum, scorbutum, les uns disent qu'il fut tué par ses podagram, etc., destruendique soldats après la victoire de Gallien; vermes in corpore humano nidu- d'autres assurent qu'il se donna luilan es, variis morborum hac cu- même la mort. Il n'avoit porté le ratorum historiis illustrata cui titre d'empereur que pendant queladdita est methodus extemporaques mois. nea imprægnandi aquam aliosque liquores aëre fixo per simplicem ingredientium mixturam, absque ulio apparatu vel complicatá machina, proposita, à Nth. Hulme M. D. Reg. coll. med. Lond. socio, etc. latino sermone donata ab J. Ingenhouss, Leyde, 1778, gr. in-8°, traduit en allemand, Vienne, 1781, in-8°. II. Expériences sur les végétaux, qui font connoître leur grande influence pour la purification de l'air atmosphérique, lorsqu'on les expose aux rayons du soleil, et les suites funestes qu'ils produisent lorsqu'ils se trouvent dans l'ombre et pendant la nuit, en anglais, 1779, in-8°. Cet ouvrage a été traduit eu français par l'auteur, Paris, 1780, in-8° en allemand et en hollandais. III. Un grand nombre de Mé- | moires dans les Transactions philosophiques et dans le Journal de physique.

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INGENUUS (Decimus Lælius), gouverneur de la Pannonie, distingué par ses talens militaires, se fit déclarer Auguste par les troupes de la Mosie en 260. Les peuples le reconnurent, dans l'espérance que son courage les garantiroit des incursions des Sarmates. L'empereur Gallien, ayant appris sa révolte, marcha contre lui, et le vainquit près de Murse. Le vainqueur fit passer au fil de l'épée la plus grande partie des peuples et des soldats de la Mosie; et il écrivit à cette occasion à un de ses officiers: « Tuez, massacrez, pourvu que cela ne paroisse pas trop odieux, et que ma colère vous enflamme...>> On

* INGHERAMI (Thomas-Fédra), successivement secrétaire des brefs et du sacré collége, et bibliothécaire du Vatican, joua un rôle distingué vers la fin du 15e et au commencement du 16° siècle. Son mérite reconnu et particulièrement son talent peu commun pour la poésie latine lui firent conférer par l'empereur Maximilien, auprès duquel, en 1494, il fut envoyé en qualité de nonce le titre de comte palatin et de poëte lauréat. Inghérami mourut à Rome, à la suite d'un accident fâcheux, en 1516 ou 1517, n'ayant pas encore 46 ans. Plusieurs de ses écrits restèrent imparfaits, et plusieurs sont inédits par cette raison. On lui attribue les Additions de l'Aulularia de Plaute, publiées d'abord à Paris en 1513. Il avoit composé des remarques sur cet auteur comique, sur Horace, Cicéron, etc. Erasme, se félicitant de l'avoir connu à

Rome, dit qu'on le nommoit le Cicéron de son siècle.

* 1. INGHIRAMI (Jacob), d'une famille noble, naquit à Volierre en 1565. Porté à la guerre par son goût, il s'attacha à acquérir les qualités nécessaires pour former un brave soldat. L'étude de l'architecture militaire et de la navigation forma son occupation favorite. Devenu

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