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dues.

IOXUS (Mythol. ), petit-fils de Thésée, père des Ioxides en Carie, qui observoient des pratiques singulières dans leurs sacrifices, comme de n'y brûler jamais d'asperges, ni de roseaux, auxquels ils rendoient une espece de culte.

IPHIANASSE (Mythol.), fille de Prœtus, roi d'Argos, accompagna ses sœurs Iphinoé et Lysippe au temple de Junon, pour y iusulter cette déesse, en lui soutenant que le palais de leur père étoit plus riche et plus brillant que sou temple; d'autres ajoutent qu'elles osèrent préférer leur beauté à la sienne. La déesse, indignée de leur insolence, les changea toutes trois en vaches furieuses.

Chio, dont les Tragédies sont per- [ paré de façon qu'il se durcissoit, et devenoit aussi difficile à pénétrer que le fer. La paix étoit pour lui l'école de la guerre : c'étoit tous les jours de nouvelles évolutions. Ses soldats, tenus en haleine par de fréquens exercices, étoient toujours prêts à combattre. Il épousa la fille de Cotys, roi de Thrace, et mourut l'an 380 avant J. C. On rapporte plusieurs mots remarquables intenté un procès, lui reprochant d'Iphicrate. Un homme qui lui avoit la bassesse de sa naissance, et faide la sienne : « Je serai le premier sant extrêmement valoir la noblesse de ma race, lui répondit ce grand homme, et toi le dernier de la tienUn jour, faisant fortifier sou camp dans un endroit où il sembloit qu'on n'avoit rien à craindre, il répondit à ceux qui s'en étounoient « C'est une mauvaise chose pour un général que de dire : Je n'y pensois pas. » Un orateur Jui ayant demandé ce qu'il étoit, pour avoir tant de vanité : « Je suis, répondit Iphicrate, celui qui commande aux autres. » Ce général athénien dut beaucoup à sa réputation: aussi disoit-il, en marchant contre les barbares : « Je n'ai qu'one crainte, c'est qu'ils n'aient pas entendu parler d'lphicrate. »

IPHICLUS (Mytholog.), fils de Philacus et de Périclimene, et oucle de Jason, célebre par sa grande agiJité, fut un des Argonautes, et accompagna son neveu à la conquête de la toison d'or. Il y eut un autre IPHICLUS, fils d'Amphitryon, et frère utérin d'Hercule, qui mourut d'une blessure qu'il reçut en combattant avec Hercule contre les Eléens. Un des princes grecs, père de Protésilas, qui allèrent au siége de Troie, avoit aussi ce nom. Voyez encore MELAMPUS.

+ IPHICRATE, fils d'un cordonnier, parvint au commandernent général des armées d'Athènes. Il battit les Thraces, rétablit Seuthès, allié des Athéniens, et remporta des avantages sur les Spartiates l'an 300 avant J. C. Il se rendit principalement recommandable par son zèle pour la discipline militaire. Il changea l'armure des soldats, rendit les boucliers plus étroits et plus légers, alongea les piques et les épées, et fit faire des cuirasses de lin pré

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IPHIGENIE ou IPHIANASSE (Mythol.), fille d'Agamemnon et de Clytemnestre. Sou père ayant eu le malheur de tuer, en Aulide, un cerf consacré à Diane la déesse en fut si irritée, qu'elle fit souffler des vents contraires qui suspendirent long-temps le départ de la flotte des Grecs pour le siége de Troie. Agamemnon, au désespoir de ce retard, et ne sachant comment apaiser la colère des dieux, fit vœu de leur immoler ce qu'il y avoit de plus beau dans. son royaume. Le sort voulut que ce fût sa fille Iphigénie. On envoya

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avec une fille nommée Ianthé. Téléthuse fort embarassée pria la déesse Isis de la secourir ; et Isis métamorphosa Iphis en garçon. En reconnoissance d'un si grand bienfait, ses pa

donc en Grèce, pour tirer la jeune princesse des bras de sa mère, Ulysse, qui, pour y parvenir, feignit qu'il s'agissoit d'en faire l'épouse d'Achille. Aussitôt qu'elle fut arrivée au camp, Agamemnon la livra au grand-prè-rens firent des offrandes à la déesse, avec cette inscription :

la

Iphis paya garçon, ce qu'Iphis promit fille.
Vota puer solvit, quæ femina voverat Iphis....

II. IPHIS (Mythol.), jeune homme de l'ile de Chypre, se pendit de désespoir de n'avoir pu toucher le cœur d'Anaxarette, qu'il aimoit; et les dieux, pour punir la dureté de cette fille, la changèrent en rocher.

tre pour l'immoler; mais, dans le moment qu'on alloit l'égorger, Diane enleva cette princesse, et fit paroître une biche en sa place. Iphigénie fut transportée dans la Tauride, où Thoas, roi de cette contrée, créa prêtresse de Diane, à laquelle ce prince crual faisoit immoler tous les étrangers qui abordoient dans ses états. Oreste, après le meurtre de sa mère, contraint par les Furies qui lagitoient à errer de province en province, fut arrêté dans ce pays, et condamné à être sacrifié. Mais Iphigénie, sa sœur le reconnut à l'instant où elle alloit l'immoler, et le délivra, aussi-bien que Pylade, qui vouloit mourir pour Oreste. Ils s'enfuirent tous trois IRAILH (Augustin-Simon), né après avoir ôté la vie à Thoas, et au Puy en Velay le 16 juin 1719, emportèrent la statue de Diane.....embrassa la profession eccelésiasti

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IPHITUS, fils de Praxonides, et roi d'Elide dans le Peloponnèse, contemporain du fameux législateur Lycurgue, rétablit les jeux olympiques 442 ans après leur institution par Hercule, vers l'an 884 avant Jésus-Christ. Voyez lOLE.

Les anciens sont partagés sur le saque et devint chanoine de Monistrol. crifice d'Iphigénie. Lucrèce, Cice- Après avoir fait une tragédie en ron, Virgile et Properce écrivent prose, intitulée Henri IV, et la qu'elle fut réellement immolée; Pau-Marquise de Verneuil, ou le sanias, Ovide, Hygin et Juvenal soutiennent le contraire. Voyez RACINE, n°, CRÉBILLON, n° I, GRANGE, ° III.

et

IPHIMÉDIE (mythol.), femme d'Aloeus, quitta son mari, et se jeta dans la mer pour épouser Neptune, dont elle eut deux fils, nommés Aloides.

I. IPHIS (Mythol. ), jeune fille de l'ile de Crète. Lygde, son père, ayant été obligé de faire un voyage, laissa Téléthuse enceinte d'Iphis, avec ordre d'exposer l'enfant, si c'étoit une fille. Aussitôt que Téléthuse fut accouchée, elle habilla Iphis en garçon. Lygde, de retour, fit élever son prétendu fils, et voulut le marier

Triomphe de l'Héroïsme, jl se livra à l'étude de l'histoire, et publia en ce genre deux ouvrages estimés: le premier a pour titre : Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l'histoire des révolutions de la république des lettres, Paris, 1761, 4 vol. in-12. La légèreté du style et l'agrément de la narration firent soupçonner que Voltaire avoit eu part à cet écrit; mais l'unité de ton l'a fait restituer à son véritable auteur. II. Le second est une Histoire de la réunion de la Bretagne à la France, 1764, 2 vol. in-12, écrite également d'une manière brillante et sage. Irailh est mort au mois de mars 1794.

* IRELAND (Samuel ), auteur

labre en 788. L'année d'auparavant, elle avoit fait convoquer le deuxième concile de Nicée, contre les iconoclastes; presques tous ces hérétiques se retractèrent. Cependant Constantin, son fils, grandissoit; fàché de n'avoir que le nom d'empereur, il ôta le gouvernement à sa mère, qui le reprit bientôt après, et qui, pour régner plus sûrement, le fit mourir en 797. Ce fut la première femme qui gouverna seule l'empire. Son entrée à Constantinople sur un char brillant d'or et de pierreries, ses largesses au peuple,

de Mélanges, né en Angleterre, connu vers la fin du dernier siècle, mort en 1800, exerça d'abord un métier à Londres: mais, comme il avoit du goût pour le dessin et la gravure, il chercha à tirer parti de ces taleus en donnant des voyages | qu'il ornoit de planches. Ce fut ainsi qu'il publia en 1790 un ouvrage intitulé Voyage pittoresque en Hollande, Brabant, et partie de la France. En 1792 il donna une suite de Vues pittoresques des rives de la Tamise, in-8°, et en 1793 les Vues pittoresques des rives de Medway, enfin, en 1794, il publia les Eclair- | sur qui elle répandit l'or et l'argent, cissemens grafiques de Hogarth. | Une affaire d'un autre genre douna encore de la célébrité à Ireland, mais elle lui faisoit moins d'honneur. C'étoit la publication d'une honteuse falsification et supposition de lettres et papiers, qu'il donnoit pour être de Shakespear, 1 vol. in- fol. La fraude fut bientôt découverte. Le fils de cet auteur a publié un précis de l'affaire, et a fait valoir tout ce qu'il a pu imaginer en faveur de son père. Le dernier ouvrage de Ireland a été les Vues pittoresques des colléges de justice.

I. IRÈNE, impératrice de Constantinople, célèbre par son esprit, sa beauté et ses forfaits, née à Athènes, épousa l'empereur Léon IV en 769. Après la mort de son époux, elle gagna la faveur des grauds, et se fit proclamer auguste avec son fils Constantin VI Porphyrogénète, agé de neuf ans. Elle établit sa puissance par des meurtres. Les deux frères de son mari ayant formé des conjurations pour lui ôter le gouvernement, elle les fit mourir. L'empereur Charlemagne menaçoit alors l'empire d'Orient Irène l'amusa par des promesses, et voulut ensuite s'opposer à ses progrès par les armes; mais ses troupes furent battues dans la Ca

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la liberté donnée à tous les prisonniers, ne la rassurèrent point sur les suites de son usurpation. Elle fit périr les oncles de son fils, et exila quelques ministres. On prétend que, pour mieux s'affermir eu Orient et en Occident, elle forma le dessein d'épouser Charlemagne, et que cette alliance étoit sur le point de se conclure, lorsque Nicéphore, qui s'étoit fait déclarer empereur, la relégua dans l'ile de Lesbos, où elle mourut le 9 août 803. ( V. NICÉPHORE, 4o III.) Son histoire a été élégamment écrite par l'abbé Mignot, 1762, in12. Voyez aussi l'Histoire du BasEmpire, T. 14, L. 66.

II. IRÈNE, jeune princesse byzantine, cruellement mise à mort par l'empereur Mahomet II, après que sa beauté eut assouvi les désirs de ce barbare. Voyez MAHOMET, n° III, vers le commencement.

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aussi, parmi les fausses traditions qu'il reçut, l'opinion que J. C. avoit vécu sur la terre plus de 40 ou même 50 ans. L'histoire de l'Evangile atteste le contraire. Sou principal ouvrage est son Traité contre les hérétiques, en 5 livres. C'est en même temps une histoire et une réfutation des différentes hérésies, depuis Simon-le-Magicien jusqu'à Tatien. De ces 5 livres qui divisent ce Traité, nous avons la moitié du premier livre dans la langue originale de cet évêque: tout le

l'an 177. Devenu le chef des évê- | Disciple de Papias, il étoit milleques des Gaules, il en fut la lunaire comme lui. On doit mettre mière et le modèle. La dispute qui s'éleva entre les évêques asiatiques et le pape Victor Ir donna occasion à Irenée de faire briller ses talens et son amour pour la paix: il n'oublia rien pour la rétablir. Le sujet de la dispute rouloit sur la célébration de la Paque. Les évêques d'Asie prétendoient qu'on devoit toujours la célébrer le quatorzième jour de la lune de mars; Victor ler et les évê- | ques d'Occident soutenoient, au contraire, qu'elle ne devoit être célébrée que le dimanche. Le pape lança les foudres ecclésiastiques contre les pré-reste n'est qu'une traduction d'un écolats qui ne pensoient pas comme lui. Irenée désapprouva l'amertume de sou zèle, et exhorta en même temps les adversaires du pontife romain à se conformer à la coutume de l'Église romaine. Les lettres qu'il écrivit à ce sujet éteignirent cette guerre sacrée. La ville de Lyon devint, par ses soins, une de celles où le christianisme florissoit le plus; aussi fut-elle distinguée des autres, lorsque la cinquième persécution s'éleva. Un très-grand nombre de chrétiens, à la tète desquels fut Irenée, souffrirent le martyre, l'an 202, sous l'empire de Sévère. Il nous reste de ce prélat quelques ouvrages d'un plus grand nombre qu'il avoit écrits en grec, et dont nous n'avons qu'une mauvaise version latine. Son style est serré, net, plein de force, mais sans élévation. Il dit lui-même qu'on ne doit point rechercher dans ses ouvrages la politesse du discours, parce que, demeurant parmi les Gaulois, il est impossible qu'il ne lui échappe plusieurs mots bar-glise le tome II de l'Histoire des aubares. Son érudition étoit variée. Il teurs ecclésiastiques de dom Celconnoissoit les poëtes, les philoso- lier; et sa Vie par dom Gervaise, phes, et sur-tout l'histoire et la dis- Paris, 1723, 2 v. in-12. cipline de l'Eglise. Il avoit retena une infinité de choses que les apôtres avoient enseignées de vive voix, et que les évangélistes out omises.

lier subalterne. Irenée écrivoit sans ménagement contre les hérétiques. « Notre charité, dit-il, leur paroit dure et sévère; c'est qu'elle perce leurs plaies, pour en faire sortir le veniu de l'orgueil qui les enfle. » Ce style-là est plus que sévère. Les éditions les plus recherchées des ouvrages de saint Irenée sont, 1o Celle de Grabe, habile protestant, qui la publia en 1702, avec des notes. Voy. GRABE. ) 2o Celle du P. Massuet, bénédictin de Saint-Maur, eu 1710, in-fol, avec s fragmens de saint Irenée, cités dans tous les auteurs anciens, de savantes disseríations, et des notes pour éclaircir les endroits difficiles. Depuis cette édition, Pfaff a douné, iu - 8o, à La Haye en 1715, 4 Fragmens en grec et en latin, qui portent le nom de saint Irenée. Le même Pfaff a donné une nouvelle édition de toutes les Euvres du second évêque de Lyon, à Venise en 1734, 2 vol. in-fol. On peut consulter sur ce Père de l'É

II. IRENÉE, nom de deux martyrs différeus de celui dont on vient de parler. Le premier, diacre

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IRETON, gendre de Cromwel commandoit l'aile gauche de la cavalerie dans la bataille de Nazeby, dounée le 14 juin 1645. Le prince Robert, qui lui étoit opposé, le battit. Ireton fut blessé et fait prisonnier; mais le roi ayant perdu celte bataille, et ayant été obligé de fuir et d'abandonner ses prisonniers, Ireton recouvra la liberté. Lorsque le parlement d'Angleterre rappela Cromwel d'Irlande en 1650, celui-ci y laissa son gendre, avec la qualité de son lieutenant et de lord député. Ireton prit, après le départ de Cromwel, les villes de Waterford et de Limmerich. La prise de la dernière lui coûta la vie. Il y gagna une maladie pestilentielle, dont il mourut en 1651. Son corps, transporté en Angleterre, fut inhumé dans un magnifique mausolée que sa patrie lui fit batir à Westminster parmi les tombeaux des rois. Iretou, peu avant sa mort, ayant su que le parlement venoit de lui assiguer une pension de 2000 livres sterling, la refusa en disant : « Le parlement feroit mieux de payer ses dettes que de faire des présens. Je le remercie de celui qu'il m'offre; mais je ne veux point l'accepter, n'eu ayant pas besoin. Je serai plus content de lui voir employer ses soius au soulagement de la nation, que de lui voir faire des libéralités | du bien public. » Eu 1660 les cadavres d'Olivier Cromwel, d'Ireton, de Bradshaw, etc., furent tirés de leurs tombeaux, et trainés sur une claie au gibet de Tiburn, où ils fu

rent pendus depuis dix heures du matin jusqu'au soleil couchant, et ensuite enterrés sous le gibet.

*IREVISA (Jean), né en Cornouailles au 14° siècle, vicaire de Berkeley, au comté de Gloucester, a donné une Traduction du Poly Chronicon, qu'il a faite sous la direction de Thomas Berkeley, 1587.

I. IRIARTE (Jean). Voyez YRIARTE.

* II. IRIARTE (Ignace), ué dans la Biscaye en 1635, mort à Séville en 1685, fut regardé par ses contemporains comme le plus grand paysagiste de son temps. Le célèbre Murillo disoit de lui que, « pour si bien exécuter, il falloit qu'il fût inspiré. » En effet, tous ses Tableaux, dont la plus grande partie existe dans les cabinets de Séville, sont achevés.

IRIS (Mythol.), fille de Thaumas et d'Electre, et sœur des Harpies, fut messagère de Junou. Cette déesse la métamorphosa eu arc, et la plaça au ciel en récompense de ses services. C'est ce qu'on appelle l'Arc-en-Ciel. Junon l'aimoit beaucoup, parcequ'elle ne lui anuonçoit jaunais de mauvaises nouvelles.

IRMENSUL (Mythol.), dieu de la guerre des anciens Saxous habitant la Westphalie. Charlemagne renversa sou temple et sou idole sur la montague d'Eresbourg.

+ IRNERIUS, WERNERUS ou GUARNERUS, célèbre jurisconsulte, Allemand, suivant les uns, et, suivant d'autres, Milanais, après avoir étudié à Constantinople, enseigna à Ravenne, ensuite à Bologne, l'an 1128. Il eut beaucoup de disciples, devint le père des glossateurs et des commentateurs, et fut appelé ́ Lucerna juris. On le regarde comme le restaurateur du droit romain. Il eut

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