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douleurs, à une heure et demie du matin. Avant qu'il fût 3 heures elle avait mis un garçon au monde, et à 6 heures elle accoucha de 2 filles. Chaque enfant avait son placenta particulier. La délivrance fut heureuse. C'était le 7o. accouchement; le 6o. avait été de 2 jumeaux.

20. La seconde femme, âgée de 35 ans, éprouva le 18 les premières douleurs, à 5 heures du matin. A une heure elle accoucha d'une fille vivante, entre 9 et 10 heures du soir d'un garçon mort, et ensuite d'une fille vivante. C'était le neuvième accouchement; le 4o. avait été de deux jumeaux.

Le 29 août, c'est-à-dire quatre mois et demi ou environ après leur naissance, les 5 enfans venus vivans au monde se portaient bien. ( Periodico de la Sociedad medico-quirurgica de Cadiz, año de 1821, p. 200.)

13. PHRENOLOGICAL JOURNAL. -Journal Phrénologique, nos. IX et X. Londres.

Cette publication périodique continue à faire connaître les progrès de la phrénologie en Angleterre, en Écosse ainsi que dans d'autres pays; les observations qu'elle contient tendent à faire connaître l'esprit et la réalité de cette science.-Dans le premier article du numéro IX, on examine phrénologiquement pourquoi l'idée d'un culte religieux est si généralement répandue, et l'on en trouve la cause dans l'innéité du sentiment de la vénération.-Le second article montre l'importance de la phrénologie pour la législation criminelle, et prouve que la plupart des criminels ont les organes des sentimens moraux et religieux moins de veloppés que ceux des facultés communes aux animaux et à l'homme, on y cite un grand nombre de suppliciés dont l'organisation cérébrale a été étudiée à Paris, Londres, Dublin, Édimbourg, Glasgow, York, Liverpool, etc. Dans un autre article on fait un rapport sur une maison de refuge à Édimbourg pour de jeunes criminels que l'on tâche de corriger par toutes sortes de moyens. Pour faire voir que des faits semblables à ceux que les phrénologistes rapportent, ont été observés long-temps auparavant, on a extrait des Transactions philosophiques de Londres, vol. 68, part. II., l'histoire d'un individu qui connaissait le volume et la forme des objets extérieurs, mais qui ne pouvait pas voir les couleurs. . L'art. vi

traite de la nature et du siége de l'hypochondrie, l'auteur

croit que c'est une maladie du cerveau. Lé Dr. Murray Paterson, dans une lettre au rédacteur du Journal Phrénologique, mande qu'il est parti pour les Indes orientales avec une collection phrénologique; qu'il fait des cours sur cette science à Calcutta ; et qu'il y a établi une Société phrénologique. Il donne aussi la description comparative du cerveau d'un Indou avec celui d'un Burmèse. L'avantage est en faveur du dernier. L'analyse de l'ouvrage de M. G. Combe, intitulé Système phrenologique, fait l'objet d'un autre article. La description du développement cérébral de Sheridan, én comparaison av ec ses talens, termine ce cahier.

Le numéro X commence par une analyse de l'ouvrage de M. le Dr. Poole sur l'éducation des enfans, des imbéciles, des criminels, des pauvres et des adultes. L'auteur reconnaît l'innéité des facultés affectives et intellectuellles, il a composé tout son ouvrage d'après des principes phrénologiques. Dans le second article, on rapporte le cas d'un fermier quia le génie de la mécanique, et qui a toute la tête volumineuse, mais chez lequel l'organe de la construction est particulièrement développé. -Une brochure, intitulée Apologie de la phrenologie, a pour but de démontrer que cette science est fondée uniquement sur l'óbservation et l'induction, et qu'elle n'est pas contraire aux croyances religieuses. Dans un autre article, on discute sur les facultés nécessaires à divers jeux, surtout pour ceux des échecs et des dames. Le sixième article contient des questions et des réponses phrénologiques; par exemple, on demande si les élévations extérieures de la tête sont perceptibles à la vue aussi-bien qu'au toucher; si des concavités intérieures du crâne correspondent à des élévations extérieures ;-Si le toucher suffit naître le développement cérébral, etc. tinuation d'un article sur les causes phrénologiques qui rendent les différentes nations plus ou moins propres à jouir de la liberté civile. L'auteur ayant établi une différence entre l'indépendance et la liberté civile, reconnaît que plusieurs facultés communes aux animaux et à l'homme, telles que l'amour propre, l'amour de l'approbation, l'intérêt personnel, les facultés perceptives, le courage et la destruction suffisent pour établir l'indépendance; mais que les facultés propres à l'homme c'est-à-dire, les sentimens moraux et les facultés réflectives

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sont indispensables à la liberté civile. Ce cahier renferme encore une analyse des travaux de la Société phrénologique de Londres; L'histoire de deux sœurs, l'une âgée de 4, l'autre de 7 ans, auxquelles on enseigne la musique avec succès, sur l'avis d'un phrénologiste; l'histoire d'un garçon de 6 ans qui ne sait ni lire ni écrire, mais qui possède le talent du calcul à un degré extraordinaire, et qui en a l'organe extrêmement développé. — L'analyse de l'ouvrage du Dr. Spurzheim sur les principes philosophiques de la phrénologie, 3e. édit. L'analyse des travaux de la Société phrenologique d'Édinbourg; et enfin une notice sur les progrès de la phrénologie.

MÉDECINE.

14. CLINIQUE MÉDICALE, ou Choix d'observations recueillies à la clinique de M. LHERMINIER, méd. de l'hôpital de la Charité, et publiées sous ses yeux, par M. ANDRAL fils. 3o. part. Maladies de poitrine. In-8°. Paris, 1826; Gabon.

Les phlegmasies aiguës et chroniques du poumon et de la plèvre, ont reçu un développement complet dans le deuxième volume de l'ouvrage de M. Andral; ici l'auteur passe à l'examen des maladies produites par les tubercules dans ces mêmes organes, et de là à celui des affections de l'appareil circulatoire. L'importance de la matière et la nouveauté des opinions de M. Andral sur la formation des granulations et des ubercules pulmonaires, nous commandent une attention particulière, et nos efforts doivent tendre d'abord à retracer aussi clairement que possible et ces idées et les faits sur lesquels elles reposent.

Morton le premier, plus tard M. Portal, et récemment l'auteur des Phlegmasies chroniques, n'ont vu dans les granulations pulmonaires que des glandes lymphatiques engorgécs, tandis que Bayle les a décorées du nom de production accidentelle, sui generis, sans analogue dans l'état sain; tandis que Laennec, apportant à cette dernière opinion une modification nouvelle, regarde cette production accidentelle comme ne différant pas essentiellement des tubercules, comme en étant le premier degré. M. Andral penchait vers la première de ces opinions, et une injection qui eût pénétré dans les vaisseaux lymphatiques du poumon et dans les granulations, l'eût entièrement

convaincu et eût dissipé tous ses doutes sur la vérité de cette hypothèse. Mais l'impossibilité de cette injection lui donna l'’idée de tenter un nouveau mode d'investigation; au lieu de couper par tranches le poumon granulé et d'isoler avec le scalpel les granulations du tissu qui les entoure, M. Andral a appliqué au poumon la méthode que M. Gall a introduite dans la dissection du cerveau, et est parvenu à isoler les uns des autres un certain nombre de lobules pulmonaires, sans les couper, sans altérer leur tissu en aucune manière. Il a vu alors que dans quelques points de l'étendue de plusieurs lobules, un liquide de couleur rougeâtre uniforme, ou verdâtre, ou grisâtre, sans augmentation de consistance, masquait entièrement l'aspect des vésicules; l'air y avait été évidemment remplacé par un liquide ressemblant à du sang s'il existait dans les vésicules, à une sérosité plus ou moins pure s'il était dans le tissu cellulaire intermédiaire ; en d'autres points un accroissement de consistance accompagnait les mêmes changemens; et liquides encore, ou déjà cartilagineuses, ces matières paraissent à M. Andral ne pouvoir être formées que par l'inflammation des innombrables vésicules qui constituent un lobule. Entier, ce lobule n'offre qu'une surface uniforme et rien qui ressemble à des granulations; incisé dans les points rapprochés des portions enflammées, l'aspect change; les vésicules saines se vident et se contractent, la portion isolée et malade prend alors l'apparence de corps arrondis ou oblongs, de couleur et de consistance variables suivant le degré de la phlegmasie. Leur multiplicité peut même faire supposer une hépatisation du poumon; mais cette erreur se dissipe bientôt par un examen plus attentif, et le poumonparaît entièrement sain entre les granulations. Ainsi la phthisie granuleuse de Bayle ne serait autre chose que la réunion d'un grand nombre de phlegmasies partielles vésiculaires, existant au milieu du parenchyme pulmonaire, et les granulations elles-mêmes ne se manifesteraient qu'artificiellement et par l'incision d'une portion de poumon, dont une partie des vésicules seraient enflammées. Nous allons voir maintenant de quelle manière l'auteur conçoit la formation des tubercules, et quels argumens lui servent à établir la théorie qu'il adopte et à saper les fondemens des théories antérieures. Dans un poumon à lobules inégalement enflammés, de petits points blanchâtres, soit liquides et semblables à des gouttelettes de pus, soit

de plus en plus consistans, ont paru à l'auteur les degrés naturels par où passe la matière, avaut d'arriver à l'état tuberculeux, disséminée ou en masse, alternativement et exclusivement placée ou dans le lobule même, ou dans le tissu celluleux interlobulaire. M. Andral s'est assuré que la matière qui forme ces points blancs, existe aussi quelquefois dans des ramifications bronchiques très-ténues, là où l'on conçoit qu'elles sont sur le point de former les vésicules. M. Andral est donc porté à croire que les tubercules pulmonaires sont le produit d'une sécrétion morbide dans des tissus divers ; ce produit, d'abord liquide, se solidifie par l'absorption successive des parties fluides et cristallise, pour ainsi dire. Ni vaisseaux, ni aréoles, ni fibres, rien n'y rappelle l'idée d'une organisation quelconque ; c'est donc inexactement qu'on l'a appelé tissu accidentel; et s'il affecte partout la même forme, c'est, dit M. Andral, que tout liquide sécrété et également pressé de toutes parts, affecte nécessairement la forme ronde. Quelques faits d'ailleurs semblent prouver que les tubercules peuvent se manifester dans les bronches, dans les vésicules, dans le tissu cellulaire ; donc les tubercules ne sont pas le résultat de la dégéné– rescence d'un tissu particulier, mais succèdent à l'inflammation. et à la suppuration de tous les organes; et de ce que chez certains individus, l'inflammation semble avoir de la tendance à produire partout des masses fibreuses, des concrétions cartilagineuses, des pétrifications, etc., il s'ensuivrait qu'une disposition particulière concourrait à la formation des tubercules. Rectifiant donc l'opinion de M. Broussais, M. Andral la trouverait plus probable, si, par analogie avec ce qui se passe dans les ganglions mésentériques, M. Broussais s'était contenté de dire que quelquefois aussi les glandes lymphatiques du poumon s'enflamment, deviennent apparentes et se changent en tubercules. Mais dans ce travail, M. Andral admet une analogie complète avee ce qui a lieu dans les sécrétions physiologiques, il y reconnaît la nécessité d'une congestion souvent indépendante de tout mouvement inflammatoire, et si la disposition à la formation. des tubercules est très-prononcée, partout où cette congestion, sera formée, le mème produit se manifestera; de là la diathèse, tuberculeuse. Si cette disposition est moins forte, la congestion. devra s'élever jusqu'au degré de l'imflammation; si elle est nulle, la phlegmasie la plus intense et la plus longue ne pro-.

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