die, il diminue au moins l'irritabilité de l'estomac, apaise les douleurs et fait cesser les nausées et les vomissemens. M. Chapman a encore employé le charbon dans les cas d'ulcérations de la gorge et de la langue ordinairement accompagnées d'une odeur très-fétide de l'haleine. Il assure que sous l'influence de ce moyen, l'odeur infecte a disparu, et que l'aspect des ulcérations s'est amélioré. Il en conseille l'usage dans tous les cas de mauvaise haleine dépendante d'un dérangement dans l'estomac, dans la dyspepsie, la cardialgie, principalement la pyrosis. Le séné de Maryland, Cassia marylandica, croît abondamment dans plusieurs contrées de l'Amérique du nord; il est employé par les médecins de campagne des Etats-Unis, pour remplacer le séné exotique. Les doses, la préparation et les effets sont les mêmes. Le Podophyllum peltatum est une autre plante indigène des États-Unis dont la racine jouit de propriétés purgatives trèsmarquées qui ont beaucoup d'analogie avec celle du jalap. On l'emploie aux mêmes doses et dans les mêmes cas que ce médi cament. Le Juglans cinerea ou cathartica est de tous les cathartiques indigènes celui qui mérite le plus de fixer l'attention. Un extrait préparé avec l'écorce intérieure est employé vulgairement comme purgatif; son usage est très-répandu, et à la dose de 10 à 20 grains il produit des évacuations abondantes. Cet extrait doit être préparé au mois de juin, époque à laquelle les principes actifs paraissent être plus abondans dans cette plante. On en prépare un sirop très-employé dans la jaunisse. Parmi les diaphorétiques on trouve plusieurs plantes propres aux États-Unis, ce sont : L'Eupatorium perfoliatum qui jouit de propriétés diverses, suivant la manière dont, on l'emploie. Il produit des effets toniques, émétiques, purgatifs, diurétiques, mais c'est surtout comme diurétique qu'il est principalement employé et souvent avec succès. L'Asclepias tuberosa, qui est généralement employé dans les états du midi, surtout comme sudorifique dans les catarrhes, les rhumatismes et principalement les cas de pleurésie. D'après ses propres observations, M. Chapman regarde cette plante comme un diaphorétique remarquable par la certitude et la du rée de ses effets, et qui agit sans accélérer la circulation, et sans augmenter la chaleur animale. La dose est de 30 à 40 gr. de la racine pulvérisée. L'Asclepias syriaca paraît jouir des mêmes propriétés. Le Xanthoxylum fraxineum, dont les feuilles, l'écorce et quelques autres parties sont aromatiques. On ne l'emploie guère que dans les cas de rhumatismes chroniques. L'écorce peut être donnée en décoction ou en poudre à la dose de 20 à 30 grains. Dans la classe des expectorans, M: Chapman range l'Ulmus rubra, l'Arum triphyllum et l'Actœa racemosa, plantes indigènes des Etats-Unis. L'écorce intérieure de l'Ulmus rubra, par l'infusion dans l'eau, fournit une matière visqueuse, une sorte de mucilage très-employé par les médecins de campagne. C'est un remède populaire contre la toux, la pleurésie, etc. On l'emploie aussi avec avantage dans les maladies des voies urinaires, dans la diarrhée et surtout dans la dysenterie. On s'en sert encore pour préparer des cataplasmes émolliens qui sont préférables à ceux de mie de pain ou de farine de graine de lin. L'Arum triphyllum, dont la racine bulbeuse est très-âcre lorsqu'elle est fraîche, et dont l'odeur est vive et piquante, perd en grande partie son âcreté par la dessiccation; on en recom mande l'usage dans les affections pulmonaires, les catarrhes chroniques, etc. On donne cette racine bouillie dans du lait, on prépare avec la racine fraîche une pommade employée contre la teigne, les dartres, etc. L'Actea racemosa, qui jouit de propriétés très différentes. Cette plante produit d'abord de légères nausées, suivies d'une expectoration facile et abondante, de légers tremblemens nerveux, de vertiges et d'un ralentissement marqué du pouls. C'est un remède populaire dans les cas de phthisie pour combattre la toux et diminuer la fréquence du pouls. (La suite au pro- ' chain numéro.) 241. SYSTEM DER MATERIA MEDICA NACH CHEMISCHEN PRINCIPIEN, etc. - Système de la matière médicale établie d'après les principes chimiques des médicamens et en tenant compte de leurs caractères physiques et leurs rapports thérapeutiques ; ouvrage destiné aux médecins et aux chimistes; par le docteur C. H PFAFF, Prof. à l'Université de Kiel. T. I, 1808, pp. XII et 252; T. II, 1811, pp. XVI et 325; T. III, 1814, pp. XIV et 336; T. IV, 1815, pp. XIV et 446; T. V, 1817, pp. XX et 418; Ier. Tom. supplémentaire, 1821, pp. XXII et 534; 11. T. supplémentaire, 1824, pp. XIV et 424. Les 2 derniers tomes portent aussi le titre : Die neuesten Entdeckungen in der Chemie der Materia medica.-Les découvertes les plus récentes dans la chimie de la matière médicale. In-8°. Leipzig; Vogel. Cet ouvrage, fait avec beaucoup de soin, contient l'exposé de toutes les découvertes de la chimie moderne, surtout relativement aux substances médicamenteuses tirées du règne organique. L'auteur n'indique pas seulement les résultats obtenus par les chimistes, mais il fait connaître aussi la manière de procéder pour répéter les expériences de ces derniers. Il a souvent occasion de rectifier ou de simplifier des procédés déjà connus, mais souvent il revient sur le même objet, dans les différens volumes de son ouvrage qui ont paru à de longs intervalles, ce qui n'est pas un petit inconvénient pour ceux qui veulent en profiter, d'autant plus qu'il y n.anque une table générale des matières. La tendance de l'ouvrage est d'ailleurs purement chimique; les remarques thérapeutiques, déjà clair-semées dans le premier volume, deviennent de plus en plus rares dans les suivans. Il résulte de là qu'il sera plus utile aux pharmaciens et aux chimistes qu'au médecin praticien. (Litt. Annal. der ges. Heilkunde; 1825.) Manuel de 242. HANDBUCH DER SPECIELLEN HEILMITTELLEHRE. matière médicale spéciale; par le docteur Ch. SUNDELIN. 2 vol. in-8°. 4 thlr. 8 gr. Berlin, 1825; Rückert. La tendance de cet ouvrage est tout-à-fait thérapeutique; l'histoire des agens thérapeutiques (non pas seulement des médicamens), y est exposée avec beaucoup de détails importans pour la médecine pratique. La classification que l'auteur a adoptée laisse une large prise à la critique; mais elle a ceci de commun 'avec toutes celles qu'on a proposées jusqu'ici. Son principe de division est pris du point de vue thérapeutique, et la division elle-même diffère peu, quant à l'essentiel, de plusieurs autres plus anciennes et déjà connues. Plusieurs remèdes sont traités avec une certaine prédilection, et leur histoire est exposée avec de grands détails, quelquefois même avec des digressions qui peuvent paraître déplacées; cette remarque n'est cependant pas applicable à l'article sur les sangsues, qui peut, au contraire, paraître trop court en proportion. Le premier volume de l'ouvrage contient l'histoire des remèdes débilitans, relâchans, résolutifs et stimulans (erregend); le second, celle des remèdes diffusibles, irritans, narcotiques et toniques; les évacuans (émétiques, purgatifs, emménagogues, diurétiques, diaphorétiques et diaphorético-diurétiques), et les épispastiques (rubéfians, vésicans et caustiques) sont traités séparément dans un appendice qui termine le second volume. (Ibid.) 243. SYSTEM DER PRACTISCHEN ARZNEY MITTÉLLEHRB. Système de pharmacologie pratique; par le docteur L.-F. HERMANN, Prof. à l'Univ. de Vienne. Tom. I. In-8.,p p. XV et 542. Pharmacologie générale. Vienne, 1824; Ghelen. Cet ouvrage est spécialement composé pour servir à l'instruction des chirurgiens, dont les connaissances scientifiques sont trop bornées pour qu'ils puissent profiter des ouvrages ordinaires sur la matière médicale. (Ibid.) 244. Note sur la pommade d'HelLMUND. ( Magazin für Pharmacie; mai 1825, p. 221.) M. Hellmund, employé des douanes à Oldendorf, assure qu'il guérit les chancres et cancers de la face par le moyen suivant : Cinnabre factice Cendre de vieilles semelles, Sang dragon Arsenic blanc demi-gros. de chaque, 4 grains. On fait du tout une poudre, dont on incorpore environ un grain et demi dans un gros de l'onguent suivant : Baume du Pérou Acétate de plomb Laudanum Onguent de cire de chaque un gros. une once. Cette préparation s'applique avec de la charpie. MÉLANGES. 245. RÉCLAMATIon au sujet d'un passage de l'ouvrAGE DE M. SERRES, intitulé: Anatomie comparée du cerveau (1). Paris, 1824 ; par TIEDEMANN. (Zeitschrift für die Physiologie, 1826.) RÉPONSE DE M. SERRES A M. TIEDEMANN. ( Archives générales de Médecine, 9 novembre 1826, p. 476.) On rendra sans doute justice aux motifs qui nous ont empêché de publier plus tôt la réclamation de M. Tiedemann. Entre autres raisons, il était convenable d'attendre la réponse de M. Serres. Voici la traduction textuelle de la réclamation; nous ferons ensuite connaître, en substance, quelle a été la réponse. « M. Serres dit dans la préface de son ouvrage : « Telles sont les circonstances favorables au milieu desquelles a été composé cet ouvrage. Les résultats principaux » sont déjà connus, par le rapport étendu qu'en fit en 1821 >> M. le baron Cuvier. On se rappelle la sensation que fit ce >> rapport parmi les anatomistes. On était accoutumé à voir paraître sur le système nerveux des conjectures plus ou >> moins ingénieuses, des hypothèses plus ou moins vraisem» blables, pour expliquer scs différentes modifications dans le » règne animal. Un ouvrage qui ne renfermait que des faits, » et qui paraissait satisfaire aux besoins de la science parut nouveau sous plus d'un rapport. ע >> >> Dans le cours des années 1822 et 1823 divers anatomistes français et étrangers ont publié sur le même sujet des re>> cherches provoquées, comme l'observe M. le baron Cuvier (Analyse des travaux de l'Académie royale des sciences pen»dant l'année 1823, p. 64, par le prix que l'Académie des >> sciences proposa pour 1821) et qui fut décerné à mon » travail. » . >> << Ici l'auteur, continue M. Tiedemann, ajoute une note qui me concerne, et c'est elle précisément qui m'oblige à lui répondre par une autre note. Voici les termes de celle de M. Serres : (1) Voyez l'article publié sur l'ouvrage de M. Serres, Bulletin des Sciences médicales, IIIe. vol., art. 1. C. TOME JX. 25 |