à-dire, la membrane qui sépare le foie de l'intestin; le 5o., communiquant avec le bord postérieur du poumon, et ayant ses rapports les plus importans avec l'intestin, a été appelé intestinal par M. Colas. Le sac cardiaque des oiseaux répond au médiastin antérieur des mammifères. Ses usages consistent à lier le cœur et le poumon aux parois de la cavité thoracique, à les maintenir dans leurs rapports, à maintenir les canaux aériens, les vaisseaux sanguins, les gros nerfs, et quelques muscles qui sont placés dans la région du tronc tapissé par ce sac.. Quant au sac intestinal « sa paroi interne collée à la paroi libre de la membrane séreuse de l'intestin, est malgré cela tellement mince et transparente que quand elle est appliquée sur un organe, on le voit aussi clairement que s'il était à nu : elle forme avec le péritoine une cloison du côté de l'intestin, qui le sépare entièrement de l'air atmosphérique et le relègue dans un espace assez étroit en haut, suffisant seulement pour qu'il ait un point d'attache à la colonne vertébrale. Cet espace est plus large en bas. Dans le premier sens, la cloison s'attache aux os du bassin et sur le milieu environ de la largeur du rein, en suivant presque partout le trajet de l'artère; en bas elle s'attache à la paroi inférieure de l'abdomen et à celle du bassin, en arrière sur les côtés du cloaque, et en devant au sac épiploïque. » Nous avons rapporté cette description de la paroi interne du sac intestinal, pour aider nos lecteurs à rectifier l'erreur qui jusqu'à présent avait été commise, et qu'a relevée M. Colas; erreur qui conduisait à faire admettre que les parois de cette cavité aérienne se répandaient dans tout le ventre et servaient de péritoine au tube digestif : il est, effet, presque impossible au premier coup d'œil de distinguer la paroi du sac appliqué sur cette membrane séreuse. en Jusqu'ici nous avons examiné le poumon des oiseaux dans son organisation superficielle; suivons l'auteur dans l'examen de l'arrangement des matériaux qui composent le tissu de cet organe. D'après la disposition des ramifications bronchiques, l'air se répand presque partout à sa surface avant de pénétrer à l'intérieur, ce qui n'a point lieu chez les mammifères. Ici nous laisserons encore parler l'auteur. « Chez les oiseaux, le parenchyme pulmonaire se trouve entre deux réservoirs dans toute son étendue, et il est traversé assez régulièrement dans toute son épaisseur par les ramifications terminales des bronches qui vont de l'un à l'autre réservoir sans interruption. La substance qui occupe les intervalles que laissent entre eux les ramuscules bronchiques est proprement le tissu pulmonaire. Ce tissu est essentiellement composé d'artères et de veines. Examiné à l'œil nu, il semble faire une masse continue; mais à la loupe, il paraît composé d'une foule de filamens et de lamelles, arrangées d'une manière inextricable comme dans le tissu de l'éponge. Ces filamens laissent entre eux des espaces très-irréguliers où l'air s'insinue.... Les filamens du tissu pulmonaire sont formés par les vaisseaux sanguins en très-grande partie. » M. Colas établit ensuite un parallèle entre les poumons des reptiles, des oiseaux et des mammifères. Il en résulte, que chez ces trois classes d'animaux l'organe respiratoire et les fonctions de la respiration présentent des différences bien tranchées, et sous le rapport de l'organisation, et sous le rapport de l'exécution. Pour donner une idée juste de la manière dont s'exécute le double passage de l'air dans le poumon chez les oiseaux, M. Colas se sert de la méthode suivante. Soit un tube dont l'extrémité supérieure est libre, et auquel on adapterait par l'autre extrémité une vessie non remplie d'air, soit dans l'intérieur du tube une éponge qu'on veuille imbiber de ce fluide. Supposous qu'il y ait des moyens de dilater la vessie, et qu'ils entreut en action: l'air dans lequel plonge l'extrémité ouverte du tube traversera l'éponge et se précipitera dans la vessie; voilà pour l'inspiration. Qu'une puissance quelconque vienne à comprimer la vessie, l'air expulsé repasse au travers du tissu de l'éponge pour sortir du tube; voilà pour l'expiration : ainsi l'éponge aura été imprégnée deux fois dans la série des phénomènes que l'appareil peut exécuter. Enfin, on peut lier impunément la trachée-artère chez les oiseaux vivans, après avoir fait une ouverture aux sacs aériens d'une extrémité du poumon. L'ouverture artificielle fait alors les fonctions de trachée-artère, et les sacs aériens restés intacts conservent leur mode primitif d'action. Nous terminerons en rapportant l'expérience suivante. Sur une corneille mantelée (Corvus cornix) une ouverture est pratiquée aux sacs aériens situés à l'extrémité postérieure du poumon, et on lie la trachée artère; l'oiseau se trouvè étonné, comme s'il sentait qu'il vit d'une autre manière. Aussitôt après l'opération il vole, il marche, il dispute sa proie à d'autres oiseaux, il exécute la défécation; sa respiration est un peu plus fréquente. Il vit ainsi pendant cinq jours, et on provoque la mort par l'occlusion de la trachée artificielle. Toutefois plusieurs oiseaux, tels que le pigeon, le coq, le moineau, etc., ne sont pas capables de supporter aussi bien les effets d'une telle révolution dans les fonctions respiratoires : ils sont jusqu'à la mort plongés dans un état de stupeur Le mémoire de M. Colas offre, comme l'on voit, un grand nombre de faits nouveaux pour la science; et un pareil travail mérite des éloges à son auteur. : J. A. S. 5. ANATOMY TAUGHT BY ANALYSIS, etc. Anatomie enseignée par l'analyse Discours d'introduction au cours fait dans les salles d'anatomie de Philadelphie pour la 5o. session, 1825—1826; par JEAN D. GODMAN, D. M.; in-8°; 23 phie, 1826. pages. Philadel M. Godman pense que l'histoire de la médecine avant Hippocrate se perd dans la fable, et attribue à la manie de raisonner d'après des faits insuffisans et de peu d'importance, en négligeant le secours de l'observation, la lenteur des progrès que cette science à faits depuis le vieillard de Cos. Cette manie lui semble funeste pour l'étudiant en médecine surtout dont l'imagination ardente l'égare aisément, et qui conçoit trop légèrement l'espoir d'élever aussi un système. Le temps qu'il perd dans ces chimères, ses condisciples l'emploient à acquérir de solides connaissances, et négligé par eux il ne lui reste bientôt plus que la ressource de se plaindre de ce que l'on méconnaisse son talent et d'accuser le monde d'ignorance et de stupidité. L'anatomie a souffert de ces erreurs comme les autres parties de la science, et ce n'est que depuis le retour au véritable esprit d'étude que la célérité des progrès a dépassé l'espoir le plus anticipé et déchiré le voile du préjugé et du dogmatisme. Le premier pas en anatomie a quelque chose de répugnant, dit M. Godman; on ne prévoit pas alors les appli cations de l'anatomie à la médecine, et le peu d'exactitude de la plupart des livres destinés à guider les étudians n'est pas fait pour les encourager. L'auteur expose ensuite successive ment les rapports nombreux de l'anatomie à la science en général, dont elle est la véritable base. Il s'attache à faire sentir les défauts de la méthode ordinaire d'enseignement où la dissection des parties est préparée d'avance, de manière que les élèves ne peuvent se faire une juste idée des rapports qui existent entre elles. Persuadé que l'habileté du professeur est insuffisante pour suppléer à ce défaut, M. Godman depuis 5 ans a adopté une nouvelle méthode qu'il appelle analytique, et qui consiste à faire toutes les préparations sous les yeux des élèves. Les faits se gravent mieux dans la mémoire quand la vue et l'ouïe les portent ensemble à l'entendement. Sans ambition, sans désir de briller et possédé du seul besoin d'être utile, M. Godman déclare qu'il est prêt à abandonner la méthode qu'il a adoptée si on parvient à lui en indiquer une meilleure, et ne demandant à ses élèves qu'une approbation libre et spontanée, il se trouverait digne de mépris s'il cherchait à exciter leurs passions, à fausser leur jugement et à s'attirer leur faveur aux dépens de ses propres rivaux dans la carrière de l'enseignement. 6.Beschreibung der pathologischen PrRÆPARATE, etc.—Description des préparations pathologiques qui se trouvent à l'Institut anatomique de Wurtzbourg. Par le Dr. HESSELBACH. In-8°, de 428 pag. Giessen, 1824; Heyer. La riche collection de préparations pathologiques de l'Institut anatomique de Wurtzbourg, vient d'obtenir un nouveau degré d'utilité; la description des pièces se trouve accompagnée d'observations importantes et parfois de l'histoire de la maladie pour la plupart tirées des écrits de Siebold père. 7. OSSIFICATION DU SYSTÈME ARTÉRIEL et DILATATION DU SYSTÈME VEINEUX; par G. STRAMBIO. (Annali della medicina fisiologicopatologica. 15e. fascic., p. 443.) F. Scalfi, avocat d'un tempérament sanguin-nerveux, d'une constitution robuste, d'une stature au-dessus de la moyenne, très-musculeux, les yeux et les cheveux noirs, se plaignit dès sa jeunesse de palpitations après tous les exercices tant soit peu violens ou rapides; plus tard des peines d'esprit déterminèrent chez lui des accès d'hypochondrie. Telie quantité d'alimens ou de boissons qui auparavant ne lui causait aucune gène, suffisait assez souvent pour occasioner un malaise inexprimable avec une crainte profonde pour ses jours, des flatuolences et des vertiges. Les palpitations n'étaient ni moins fréquentes ni moins faciles à rappeler; la simple action de monter ou de se promener trop vite les réveillait. L'on n'oppo a à ces accidens que la diète sévère et l'usage modéré du vin L'idée fixe encore dominante que l'hypochondrie dépendait en grande partie de l'atonie du système digestif, fit que l'on eut très-rarement recours aux saignées et aux sangsues, et l'on fut obligé d'user de ces moyens parce que Scalfi fut attaqué d'une hépatite légère mais aiguë; après l'emploi de ces médications, les troubles hypochrondriaques disparurent avec l'hépatite. A quelque temps de là, de retour d'un grand repas et après un court trajet de promenade, il était allé voir un de ses amis et causait paisiblement avec lui en tenant un verre à la main; Scalfi porta la tête et le tronc en arrière pour boire; pendant ce mouvement il se mit à rire d'une facétie de son ami. Tout à coup il porte rapidement la tête et le tronc en avant, abandonne le verre et va donner du front sur un tableau voisin. Aucun des assistans ne pouvait soupçonner que le malheureux avait cessé de vivre, et les spectateurs attendaient tranquillement que ce violent accès de rire le laissât reprendre haleine; il n'était déjà plus. Appelé sur-le-champ, je le trouvai une petite heure après l'accident assis sur une chaise; la figure conservait encore l'expression du rire, seulement elle était un peu injectée et gonflée, point de pouls, point de respiration; quelques essais me donnèrent la douloureuse certitude qu'il était perdu sans ressource. Je ne lui fis rien, persuadé que l'on ne pourrait obtenir de sang par l'ouverture de la veine, je pensai que Scalfi était mort d'apoplexie froudroyante et d'hémorrhagie cérébrale, Autopsie. Os du crâne très-durs et deux fois plus épais que dans l'état naturel, deux os surnuméraires assez durs de la grandeur d'une pièce de 5 centimes dans l'union de la suture sagittale avec les pariétaux et l'occipital. Tous les tissus encéphaliques étaient dans un état parfaitement naturel, si ce n'est que les vaisseaux cérébraux étaient gorgés de sang L'on trouva du sang épanché dans la cavité thoracique droite; mais il fut impossible de trouver le point d'où il s'était échappé; les poumons étaient gorgés de sang, mais sains; le cœur était volumi |