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monarchie de Sicile. Il est mort éloge. Absalon, après avoir servi

en 1665.

II. ABBRUZZO, (Pierre d') célèbre architecte Napolitain dans le 17° siècle, a orné sa patrie de divers édifices de goût, et y fit bâtir sur ses dessins l'église de Saint-Marcellin.

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II. ABSALON, archevêque 'de Lunden en Danemarck, dans le douzième siècle, se distingua par son courage, ses talens et ses vertus. Waldemar ayant disputé la couronne à Suénon III, Absalon s'attacha avec zèle à sa fortune et devint son ministre, son général, son ambassadeur et ce qui est plus rare, son ami. Absalon mis à la tête d'une flotte, chassa les pirates qui infestoient les côtes et empêchoient tout commerce; placé à la tête d'une armée, il revint victorieux des Vandales et des Sclaves qui avoient fait une irruption en Danemarck; envoyé en Zélande, il y étouffa une révolte dangereuse et qui menaçoit d'embraser le royaume; appelé au conseil, il apprit à Waldemar l'art de pardonner, de favoriser les progrès de l'industrie de rendre les moines studieux et utiles, d'honorer l'agriculture l'art de gouverner. Les Scaniens prirent parti pour les ennemis de Waldemar, Absalon les soumit, et pour appaiser la colère de son souverain contr'eux, il se jeta à ses genoux, déplora leur malheur, et obtint leur grace. Le nom d'un pareil ministre méritoit de surnager au-dessus du siècle barbare où il vit le jour. On a dit de lui, que maître de tout faire, il ne fit jamais rien que de juste. Peu d'hommes puissans ont été dignes d'un pareil

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en un mot

Waldemar avec gloire, acquit la même confiance de Canut VI son successeur et mourut re

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gretté de tous les Danois en 1202.

ABYDÈNE, historien cólèbre, auteur de l'Histoire des Chaldéens et des Assyriens, dont il ne nous reste que quelques fragmens dans la Préparation évangélique d'Eusèbe. On y a trouvé de grands rapports avec ce que dit l'Écriture sur la tour de Babel et le déluge.

ACARIE, (Marguerite) filled'un maître des comptes de Paris, se fit religieuse Carmélite en 1607, et contribua à réformer son ordre et à le rendre plus austère. Elle mourut en 1660. Sa vie a été écrite par Tronçon de Chenevière, et publiée à Paris en 1690, in-8. On y attribue à Marguerite Acarie des révélations, le don de prédire l'avenir, de guérir les maux par son attouchement, et tout ce qui sert à surprendre la crédulité et à orner par le merveilleux des vertus obscures.

ACCARISI, (Jacques) né à Bologne, professeur de rhétorique à Mantoue en 1627, mort au mois d'octobre 1654, a publié un volume de Discours, un autre de Lettres, et úne Traduction latine de l'histoire des Troubles des Pays-Bas, par le cardinal Bentivoglio.

Massa dans le royaume de NaACCETTO, (Réginald) né à ples, mort dans cette dernière ville en 1590, a publié un Trésor de la langue vulgaire, en italien,

1572.

ACCIAIOLI, ( Magdeleine Salvetti) naquit à Florence et y

épousa le noble Zanobi. Elle réunit à la beauté l'esprit et les talens. Liée d'amitié avec Christine de Lorraine, grande duchesse de Toscane, elle la célébra dans ses vers. Ceux-ci ont de l'élégance et de la pureté. Elle avoit commencé un grand poëme intitulé, David persécuté; mais elle mourut sans l'achever en 1610. Ses autres Poésies ont été recueillies à Florence par Zozi, 1590, 2 vol. in-4.°

ACCORAMBONI, (Jérôme) né dans l'Ombrie, fit ses études de médecine à Pérouse, et fut nommé premier professeur de médecine-pratique de l'université de Padoue en 1527. Il a laissé quelques écrits philosophiques et de médecine, qui ont été publiés à Venise et ailleurs.

ACÉRAUNIA, suivante de l'impératrice Agrippine, périt victime de son dévouement pour sa maîtresse. Néron ayant résolu de se défaire de sa mère par le moyen d'une galère s'entr'ouvrant tout-à-coup, Agrippine tomba dans la mer. Acéraunia s'appercevant de cette chûte n'hésita pas à se jeter du pont dans les flots, en criant de sauver l'Impératrice. L'obscurité ne permettant pas de distinguer Acéraunia, les matelots la prirent pour Agrippine, et l'assommèrent à coups de rames.

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ACHARD, abbé de St-Victor à Paris, est auteur d'un traité sur l'Abnégation de soi-même, plein de douceur et de véritable philosophie. Achard devint évêque d'Avranches en 1160, et reçut plusieurs preuves d'estime de la part de Henri II, roi d'Angleterre, et d'amitié de St. Thomas de Cantorbery.

*ACHAZ, roi de Juda, fils et successeur de Joathan, surpassa en impiété tous ses prédécesseurs. Son armée fut défaite par Razin roi de Syrie, qu'il avoit vaincu d'abord, et par Phacée roi d'Israël. Il implora le secours du roi d'Assyrie, Theglat - Phalassar, et fit dresser un autel sacrilége pour lui plaire. Theglat-Phalas sar entra dans Jérusalem, obtint d'Achaz ce qu'il y avoit de plus précieux dans le temple, et le contraignit à lui payer un tribut. Ce prince mit le comble à ses impiétés en faisant fermer les portes du temple, et en défendant au peuple d'y aller offrir leurs victimes et leurs prières. I mourut vers l'an 726 avant J. C., et fut privé de la sépulture des rois. Sous son règne, l'Écriture fait mention d'un gnomon ou cadran solaire, qui est le plus ancien monument de ce genre dont les historiens aient fait mention. Il prouve que les Hébreux savoient déjà diviser le jour par parties égales, méthode qu'ils

tenoient sans doute des Chaldéens qui la transmirent ensuite aux Grecs.

* ACIDALIUS, (Valens) né à Wistock dans la Marche de Brandebourg, brilla dans diverses académies d'Allemagne et d'Italie, et se fixa à Breslau en Silésie où il embrassa la religion Catholique. Son grand travail altéra sa santé, et il mourut d'une fièvre chaude en 1595, avant l'âge de 30 ans. Sa grande jeunesse ne l'avoit pas empêché de publier de savantes Notes sur Tacite, Velleïus-Paterculus et Quinte-Curce. On a encore de lui un commentaire sur Plaute, et des Poésies latines, à Francfort, 1612, in-8.° On lui a faussement attribué une

Dissertation qui fit beaucoup de bruit dans le temps, sous ce titre: Mulieres non esse homines, 1641, in-12. Il est aisé de voir que c'est un pur badinage; mais des savans d'Allemagne y ont vu un dessein formé de se moquer de la manière dont les Sociniens interprètent l'Écriture-Sainte. Des dames reprochèrent un jour à Acidalius qu'elles croyoient auteur de cette dissertation, de les avoir exclues de la classe des hommes; c'est que vous êtes, mes Dames, leur répondit-il, de celle des Anges. Voy. GEDICCUS.

I. ACILIUS-GLABRIO, partagea avec Pison l'honneur du Consulat. De son temps, l'esprit de brigue étoit si répandu à Rome qu'on ne voyoit plus dans les emplois publics que des intrigans. Le tribun Cornelius, fatigué de cet abus, alloit proposer une peine capitale contre quiconque solliciteroit les suffrages, Acilius Glabrio le prévint, et fit adopter par le Sénat et le Peuple une loi plus douce, quoique sévère, qui arrêta le mal sans inspirer trop de terreur et qui de son nom fut appelée la loi Acilia. Celle-ci condamnoit quiconque avoit été convaincu d'avoir brigué une magistrature, à une forte amende, et à ne pouvoir plus être admis dans l'ordre des Sénateurs, ni dans aucune place importante à la nomination du Peuple.

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ACRAGAS, célèbre sculpteur Grec, gravoit sur l'or et sur l'argent. Pline cite des coupes qui se voyoient dans le temple de Bacchus à Rhodes, où cet artiste avoit gravé des chasses, des Bacchantes et des Centaures.

ACTON, évêque de Verceil en 945, a publié divers ouvrages; I. Un Capitulaire en cent articles qui fait partie de la compilation de d'Acheri. II. Polypoticon c'est un abrégé de philosophie morale. III. Des Lettres, des Discours, des Commentaires. Ces diverses Euvres ont été recueillies en 1768 par Baronzio. Verceil, 2 vol. in-fol.

I. ADALBERT, (St.) évêque de Prague, porta la lumière de l'Evangile aux Bohémiens, puis aux Polonois qui le massacrérent le 29 Avril 997. Un autre Saint du même nom fut évêque d'Augsbourg, et mourut en 921.

ADALBERT, archevêque de Magdebourg, convertit les Slaves ? pénétra dans l'isle de Rugen en Pomeranie, y prêcha la foi, et vint mourir à Presbourg le 20 Juin 981.

II. ADALBERT, archevêque de Brême, esprit turbulent et ambitieux, devint en Danemarck l'oracle du clergé et le ministre redouté de son souverain. Celuici étoit Suénon II, Né avec des inclinations douces et pacifiques, l'hymnen l'unissoit depuis longtemps à Gutha dont il faisoit le bonheur, lorsqu'Adalbert vint rompre leurs nœuds, en annoncant que comme parente du roi, Gutha ne pouvoit être son épouse. Suénon chercha d'abord à repousser l'attaque du prélat; mais vaincu par l'excommunication et

In crainte, il se soumit à l'église et renvoya son épouse en Suède l'an 1069. Adalbert enhardi par cet acte d'autorité, crut que rien ne devoit borner sa puissance. En 1072, il assembla un concile où il dota des monastères, réforma des usages dans le culte, et publia des lois civiles et ecclésiastiques, que son souverain fit exé

euter.

ADALGISE OU ADELGISE, fils de Didier roi des Lombards. Après que son père vaincu par Charlemagne eut perdu son état et sa liberté en 774, Adalgise s'enferma à Vérone pour la défendre contre le vainqueur de Didier. Mais ses forces étant insuffisantes, il alla implorer des secours à Constantinople. Constantin VII lui donna des troupes qui firent une descente en Calabre, où elles furent entièrement défaites par les François. Adalgise abandonné par son neveu le duc de Bénevent, fut fait prisonnier et mis à mort en 788.

IX. ADAM, (Nicolas-Sébastien) de la même famille que le précédent, naquit à Nancy en 1705, et mourut à Paris le 27 Mars 178. Professeur de l'Académie de peinture et de sculpture, il excella dans ce dernier art. Le mansolée de la reine de Pologne à Nancy, et deux basreliefs au-dessus du portail de l'Oratoire à Paris, représentant l'un la naissance, l'autre l'agonie de Jésus-Christ, sont ses principaux ouvrages.

ADAMANZIO, religieux de Fordre des Augustins fut renommé par sa connoissance des langues orientales. Envoyé comme ambassadeur des cantons Suisses catholiques au concile de Trente,

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ADELCHISE, épouse de Sicard prince de Bénevent fut apperçue sortant du bain par un homme qui ne la cherchoit pas. Adelchise honteuse de cette rencontre, voulut en faire partager le désagrément à toutes les fem-' mes de sa cour. Elle les fit assembler dans son palais sous le prétexte d'un bal; et après leur avoir fait couper leurs vêtemens jusqu'à la ceinture, elle les exposa nues aux regards du peuple. Cet outrage ressenti par tous les époux, les remplit de fureur ; ils s'armèrent aussitôt, mirent en fuite Adelchise, et changèrent la forme du gouvernement.

ADELGISE, Voy. ADALGISE.

ADOMÉ, nègre de Cayenne, se mit à la tête de l'insurrection qui devoit égorger tous les blancs dans la nuit du 4 au 5 Février 794. Les signaux ayant été mal observés parmi les conjurés, leur attaque fut partielle au lieu d'être générale. Les habitans eurent le temps de s'armer, de se défendre et de triompher. Adomé fut pris et fusillé. Il marcha à la mort avec courage.

1. ADORNE, (Gabriel) d'une famille de jurisconsultes renommés, embrassa le parti des Gibelins, et se fit chef de l'une de ces factions populaires qui se dévorèrent alternativement et s'emparèrent du gouvernement de Gênes. Il succéda en 1336 à Simon Boccanegra quatrième doge, et fut supplanté quatre ans après par Dominique Frégoze l'un de ses vicaires ou lieutenans, qui d'obligea de prendre la fuite.

III. ADORNE, (Prosper) de la même famille, devint doge de Gênes, si-tôt que les François en eurent été expulsés en 1460. Ses concitoyens lui devoient cette place puisqu'il avoit contribué plus que personne à les rendre libres, en s'unissant avec l'arche vêque Frégoze contre la nation qui les avoit conquis. Galéas Sforce duc de Milan, cherchoit depuis long-temps à s'emparer de Gênes; mais craignant l'influence et le courage d'Adorne, il l'attira à sa cour et bientôt après sur de légers prétextes, il le fit enfermer dans le château de Crémone. Galéas s'empara alors de Gênes, mais ayant été assassiné en 1476, et les Génois ayant chassé les troupes Milanoises de leur ville, la veuve de Galéas rendit la liberté à Pros;

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per, et lui promit le gouverne ment de sa patrie s'il parvenoit à la faire rentrer sous la domination de Milan. Tout ce que la veuve de Galéas avoit espéré arriva. Adorne introduit dans Gênes, en expulsa les chefs du parti populaire, et remit cette ville au pouvoir du jeune duc de Milan. Prosper ne tarda pas à

se brouillér avec ses anciens ennemis; ceux-ci voulurent de nouveau le faire arrêter; mais il

prévint leurs desseins, et soutenu du roi de Naples Ferdinand, il chassa les Milanois de Gênes, et prit aussitôt le titre de défenseur de la liberté Génoise. Prosper, au faîte du pouvoir, ne sut point s'y maintenir; il se brouilla avec les Frégozes qui aliénèrent contre lui plusieurs citoyens. Adorne s'en voyant haï, chercha à s'en faire craindre; et bientôt la cruauté vint remplacer les qualités brillantes qui l'avoient fait chérir du peuple. Trahi, abandonné de ses partisans mêmes

et entr'autres d'Obietto de Fiesque qu'il avoit toujours cru son ami, obligé de sortir précipitamment de son palais, de prendre la fuite et de se jeter à la mer pour gagner à la nage les galères de Naples, il trouva un asile dans cette ville, et y mourut en 1486. Prosper Adorne fut l'un des nombreux exemples de l'inconstance de cette faveur populaire qui déifie et proscrit, élève et précipite en peu d'instans celui qui, aveuglé par l'ambition, se livre à ses rêveries et à ses fureurs.

IV. ADORNE, ( Jérôme) de la même famille que les précédens se ligua en 1513 avec les Fiesques contre les Frégozes en faveur des François qui avoient

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