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OBSERVATION

DE LA QUANTITÉ DE PLUIE

TOMBÉE A MONTPELLIER

PENDANT LES SIX PREMIERS MOIS DE L'AN X;

Par le Citoyen POITEVIN.

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BULLETIN

DE LA SOCIÉTÉ LIBRE

DES SCIENCES ET BELLES-LETTRES

DE MONTPELLIER.

N. X.

DISCOURS prononcé à l'ouverture de l'Assemblée publique du 16 Floréal

an 10,

Par le Citoyen DERATTE, Président de la Société, Membre de l'Institut National.

C'EST

CITOYENS,

'EST avec la plus douce satisfaction que la Société des Sciences et des Belles-Lettres rend aujourd'hui, pour la première fois, le public témoin de ses travaux. Quelque libre que soit cette Société, elle a des devoirs à remplir, et celui, dont elle s'acquitte en ce moment, et qu'elle se propose de remplir dans la suite avec exactitude dans certains jours marqués, sera toujours pour elle une obligation délicate et précieuse.

K

· La Société, qui nous a précédés, jouissoit d'une réputation due au grand nombre d'Observations et de Mémoires intéressans qu'elle avoit publiés. Nous avons pris l'engagement de la faire revivre, quoique sous une forme différente. L'ancienne Société intimènent onie à la ci-devant Académie des Sciences de Paris, avec laquelle elle ne faisoit qu'un seul et même corps, ne cultivoit, comme elle, que les Mathématiques et la Physique embrassées dans toute l'étendue dont leurs différentes branches sont susceptibles. Nous avons jugé convenable, et même avantageux à plusieurs égards, d'unir, les Belles-Lettres aux Sciences exactes, 'en suivant l'exemple qu'a donné l'Institut National. ---

Les divers genres de nos connoissances ont été long-temps presque entièrement séparés les uns des autres; peu de liaison entr'eux, peu de communication; c'étoient des métaux précieux qui ne s'allioient point. Depuis que les hautes Sciences ont secoué le jouig du pédantisme, elles se sont, pour ainsi dire, humanisées. La froide exactitude de la Géométrie ne se fait plus un mérite de dédaigner l'enthousiasme poëtique. Le Mathématicien veut plaire; le Littérateur de, son côté sent le besoin qu'il a de l'esprit Géométriqué pour penser et raisonner juste; le Poëte dans ses écarts obéit à la raison, Un Ouvrage qu'a laborieusement enfanté l'esprit de discussion et de recherche, se place à côté d'une production légère et de pur agrément. On voit sans étonnement croître dans le même champ les épines des Sciences et les Fleurs de la Littérature,

Cette réunion des Sciences et des Belles-Lettres

a mis dans les essais déjà publiés par cette Compagnie, une variété qui paroît n'avoir pas déplu. Des observations Astronomiques; des vues pour la perfection de la Géographie; des problèmes résolus par la haute Géométrie; un tableau de la réproduction, des divers corps organisés; des observations sur les insectes, sur le changement de couleur des coquilles, et d'autres du même genre, ont pu rendre intéressante dans ce recueil de nos premiers travaux, la partie des Sciences.

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La partie des Belles Lettres offre des notes curieuses et instructives sur quelques-uns des plus beaux endroits des Poëtes Grecs et Latins; une exposition claire et détaillée des vrais principes et des règles les plus sûres de l'art dramatique; les Muses Françoises s'exerçant sur les événeniens du jour; l'Eloquence et la Poésie réunies pour honorer la mémoire de quelques Savans et Hommes de Lettres nos contemporains, enlevés par la mort quelquefois hâtée (on ne peut le dire qu'avec douleur) par de malheureuses et funestes circonstances.

Je ne fais qu'indiquer sommairement les sujets traités dans la collection dont je parle je n'ai pas même tout indiqué. J'observerai seulement que ce premier essai peut faire juger de ce que produira constamment l'infatigable activité du zèle académique.

On voit dans l'histoire de l'ancienne Société qu'elle fut en grande partie redevable de son établissement à la beauté du climat, à cette sérénité qui rend notre ciel si favorable aux observations Astronomiques. Ces observations,

qu'elle présente, en distribuant ces objets en différentes classes on donnera aux curiosités naturelles de notre pays, l'attention marquée qu'elles ont droit d'exiger. Ce ne sera point un malheur pour elles d'être trop près de nous. Fions-nous à nos Naturalistes avides de connoître parfaitement et nos richesses propres et les richesses d'autrui.

L'histoire des peuples et des empires offrira toujours un vaste champ aux recherches souvent épineuses et pénibles de plusieurs de nos Littérateurs. Nos Poëtes ne manqueront jamais de sujets pour exercer leur talent. Enjoués ou sérieux, ils seront toujours sages. Ils chercheront dans la nature seule et le beau et le vrai; ils ne la défigureront point par des ornemens qu'elle désavoueroit; ils n'oublieront pas que le goût se perd en voulant trop se perfectionner.

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C'est un usage établi dans les Compagnies savantes, de rendre un hommage public à la mémoire de ceux de leurs membres que la mort leur a ravis. La place que j'ai long-temps occupée dans l'ancienne Académie ne m'a que trop souvent donné occasion de satisfaire à ce devoir, et si en m'en acquittant j'ai eu quelque succès, c'est aux vertus et aux talens que j'ai célébrés que j'en ai l'obligation; ils ont fait oublier la foiblesse du panégyriste. Un confrère (1), dont l'amitié m'est précieuse, m'a remplacé deux ou trois fois dans cette fonction, et les applaudissemens qu'il a reçus, ont prouvé son talent pour

(1) Le Citoyen POITEVIN.

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