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NOTES ADDITIONNELLES.

SUR

I. NOT E.

UR la traduction italienne de DAPHNIS ET CHLOÉ, par Annibal Caro.

Quoique j'aie déjà parlé de cette traduction, (page 79 du présent volume), j'y reviens pour rectifier une petite inexactitude qui s'est glissée dans son annonce, et pour y ajouter une notice que M. de Landine, conservateur de la Bibliothèque de Lyon, a eu la bonté de me communiquer. Cette notice n'étant arrivée qu'après l'impression de l'article, je n'ai pas cru pour cela devoir en priver mes lecteurs; je la joins donc ici au titre de l'ouvrage rapporté plus exactement:

Gli amori pastorali di Dafni e di Cloe di Longo sofista, tradotti dalla lingua greca nella nostra toscana dal commendatore Annibal Caro. Crisopoli, 1786, in-4°.

« Le manuscrit autographe de cette excellente traduction e italienne de l'un de nos quatre érotiques grecs, appar☛ tenait à M. François Danieli de Naples, qui l'a fait imprimer par Bodoni de Parme, au nombre de CIN"QUANTE TROISs exemplaires. Le caractère en est superbe, et c'est l'un des chefs-d'œuvre de l'imprimeur. La Préface est de Danieli, quoique son nom et celui de Bodoni ne se trouvent en aucun endroit du Livre. Les cinquante-trois exemplaires n'ont été donnés qu'aux amis de Danieli. Leur rareté est extrême; cependant M. Fournier, dans son Dictionnaire portatif de Biblio

" graphie, ne l'estime que 25 f. J'en ai vu un exemplaire appartenant à M. Guidi de Naples, à qui j'en ai offert ee 200 f., et qui n'a pas voulu me le céder. » Telle est la note de M. de Landine, j'y ajouterai un mot: M. Brunet dit dans son Manuel du libraire et de l'amateur, Tom. II, p. 60, que l'on doit trouver après le titre deux feuillets contenant une lettre de l'éditeur et une de l'imprimeur; ces deux lettres sont adressées à la personne à qui l'on envoyait le livre; ensorte que chaque exemplaire porte un nom différent. J'ai dit ailleurs que la liste des personnes auxquelles l'ouvrage a été donné, est imprimée à la fin du volume. M. Brunet porte le nombre des exemplaires à 56, et prétend qu'il n'est pas certain qu'il n'y en ait eu que ce nombre d'imprimé. Il ajoute qu'il y en a quelques exemplaires sur papier vélin. Je pense qu'on n'en a tiré que deux sur pap. vélin et cinquante-trois sur papier ordinaire, ce qui fait en tout cinquante-cinq. Un exemplaire s'est vendu 100 fr., à Paris, Salle Sylvestre, en 1805.

II. NOTE.

Sur L'HOMÈRE grec, de M. Bodoni, imprimé à Parme, en 1807 et 1808, 3 vol. gr. in-fol.

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Ce magnifique ouvrage n'a vu le jour que depuis peu de tems, quoique l'impression en fût terminée en décembre 1808. L'éditeur, M. Lamberti, desirait en offrir le premier : exemplaire à Sa Majesté I. et R., à qui cet ouvrage est dédié; les évènemens de la dernière guerre d'Allemagne ont retardé cette présentation, et par conséquent la publication des trois volumes. Le Giornale italiano a donné une notice de cette production remarquable, dans le no 358. M. Pezzana de Milan, ayant eu la complaisance de me communiquer cette notice, j'en essaie ici la traduction, pour mieux faire connaître au lecteur l'importance du beau travail de M. Bodoni.

L'Italie qui, dans les fastes glorieux de la belle littérature, se vante d'avoir donné le jour à la première édition de l'Iliade, publiée, sous les auspices de L. « de Médicis, par D. Chalcondyle, ( Florence, 1488, 2 vol. « in-fol.); cette Italie, dis-je, après environ trois siècles, « reproduit, sous les auspices de Napoléon-le-Grand, ce « divin Poëme, comme un des monumens les plus sublimes de l'art typographique, porté à son plus haut point de perfection. Le célèbre Bodoni, que l'on peut hardiment comparer aux plus fameux imprimeurs anciens et mo«dernes, a entrepris cette édition, avec ce zèle infatigable

et ce talent distingué, qui dans le cours de sa brillante carrière, le placent au-dessus de tout autre. On n'a tiré que CENT-QUARANTE exemplaires de cette édition, « qui est grand in-fol., et divisée en trois volumes. Deux

de ces exemplaires sont sur beau vélin d'Allemagne; l'un est destiné à Sa Majesté l'Empereur, et l'autre au Vice-Roi d'Italie. La dimension du vélin est telle, que la presse n'étant pas assez grande pour contenir la « feuille ouverte, il a fallu plier le vélin pour l'imprimer; ce qui en a rendu l'impression extrêmement difficile. M. Louis Lamberti, célèbre Bibliothécaire, a présidé à cette édition, tant pour la correction, que pour le choix des leçons (ou « variantes). Enfin l'habile typographe a heureusement ter– miné son travail; et certainement, on ne peut rien desirer « de plus grand ni de plus élégant, tant pour la belle jus

tification, que pour la disposition régulière des caractères; ni rien offrir de plus brillant et de plus magni« fique , aux regards de quiconque sait apprécier et admirer les chefs-d'œuvre de l'art typographique. Malgré la distance de Milan à Parme, l'édition des trois volumes a été terminée en 18 mois, c'est-à-dire, depuis le mois de mai 1807, jusqu'au mois de décembre 1808; et dans cet intervalle, M. Bodoni a éprouvé, à différentes fois, des indispositions très-graves, et M. Lamberti a été

engagé dans différens voyages. M. Morali, Professeur e de langue grecque au Lycée de Milan, a eu grande part ☛ à la correction de cet ouvrage; il a partagé cette tâche pénible avec l'éditeur, et s'en est acquitté avec cette intelligence et cette attention scrupuleuse, qui le distinguent. Mais si l'on peut regarder cette belle et utile ☛ édition comme parfaite quant à la partie typographique, re il faut cependant convenir qu'elle laisse encore quelque chose à desirer quant à la partie critique. M. Lamberti luimême après avoir exposé, dans une préface latine de « dix pages, les raisons qui l'ont déterminé à préférer er quelques leçons et à en rejetter d'autres, différentes des ☛ précédentes et souvent même opposées aux opinions des

hellénistes les plus distingués, tels que Heyne et Wolfius; ← M. Lamberti, dis-je, promet d'enrichir cette magnifique e édition de commentaires destinés à justifier les leçons « qu'il a adoptées. Nous savons qu'il s'occupe actuellement de ce travail, qui touche à son terme.

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En attendant, M. Lamberti a obtenu de Son Altesse Impériale, la permission d'aller à Paris pour présenter « lui-même cette édition à Sa Majesté Impériale à qui er elle est dédiée. »

I I I. NOTE.

Sur une nouvelle édition du DANTE, in-fol.

Cette édition a paru dernièrement; je ne la connais que par l'annonce qu'en a faite le Télégraphe littéraire, Ixe année, no 9, p. 66; quoique cette annonce ne donne pas, sur cette édition, tous les renseignemens que l'on pourrait desirer, je vais la transcrire ici, en attendant que j'en aie obtenu de plus détaillés :

« M. Louis Mussi, de Milan, est parvenu à élever à la gloire du Dante le plus beau monument typographique dont ce poëte célèbre ait jamais été l'objet. Le luxe, la perfection de toutes les parties de cette édition

« in-folio, feront époque dans les annales de l'impriee merie. Elle n'a été tirée qu'à SOIXANTE-DIX exemplaires.

M. Louis Mussi avait fait exécuter dans ses ateliers e tout ce qui était nécessaire pour qu'elle ne le cédât en somptuosité à aucune autre édition connue. Un célèbre bibliographe, M. Gaetano Poggiali, doit consacrer ☛ un ouvrage particulier à justifier les nouvelles leçons ☛ dont l'éditeur a fait usage, et qui ajoutent un mérite ee littéraire très-réel à la richesse typographique de l'ouevrage. Il contient la vie du Dante écrite par Воссасе, « mais différente de celle que l'on connaît déjà. On l'a tirée d'un ancien manuscrit dont est possesseur M. Joseph Bossi, peintre d'une réputation distinguée. Pour faire jouir les amis des lettres des améliorations apportées « au texte, M. Mussi a publié, en même tems, deux « autres éditions de la Divina commedia, dont le prix n'a rien d'effrayant, et qui se font remarquer cependant par leur élégance et leur pureté. »

IV. NO TE.

Sur le VIRGILE de M. H. Justice, 5 vol. in-8°.

Nous avons parlé de ce Virgile, p. 208; mais nous venons d'apprendre qu'il s'en trouve maintenant des exemplaires en papier vélin, chez MM. Tilliard frères, libraires à Paris. Voici la note que nous fournit à ce sujet le Télégraphe littéraire :

Depuis long-tems on regrettait de ne pouvoir plus ee trouver dans le commerce, des exemplaires complets de « cette édition de Virgile, dont M. Justice le fils à Birmingham avait négligé de faire retirer des exemplaires, malgré les demandes fréquentes qui lui en avaient été faites. De cette nouvelle édition sur papier vélin il n'y a en tout que QUATRE-VINGTS exemplaires tous bien soignés. Il n'en existait pas auparavant sur papier vélin.

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