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"Ceux-ci offrent aux personnes qui ont L'HORACE de Pine (V. p. 198), la facilité de faire le rapprochement de deux auteurs qui doivent se trouver dans toutes les « bibliothèques, et dont les éditions de luxe, comme celles☛ ci, doivent avoir la préférence, à raison des figures et ☛ monumens antiques dont elles sont ornées. »

Si les planches n'ont point été altérées par les tirages précédens, ou par le laps de tems, ces quatre-vingts exemplaires doivent être infiniment précieux.

FIN.

NOTICE

Sur une nouvelle Edition de la traduction françoise de Longus, par Amyot, et sur la découverte d'un fragment grec de cet

ouvrage.

DAPHNIS ET CHLOÉ, traduction complète d'après le manuscript de l'Abaye de Florence. Imprimé à Florence, chez Piatti, 1810, in-8.

CETTE édition, imprimée à soixante exemplaires, qu'on a eu l'attention de numéroter, et qui ont été distribués en présents, a été faite aux frais et par les soins de M. Courier, de Paris, ancien officier d'artillerie, et helléniste fort habile. Elle contient de plus que toutes les précédentes, la traduction françoise, en sept pages, d'un fragment très curieux remplissant la lacune qu'on sait être au premier livre de cet agréable ouvrage. Le fragment y est traduit par M. Courier en ancien langage; et on peut dire à la louange du traducteur, qu'il a rempli cette difficile tâche assez habilement pour se faire lire avec Amyot sans qu'on aperçoive trop de disparate. Il a fait dans le reste de l'ouvrage un assez grand nombre de corrections dont quelques-unes de pur style, et que peutêtre il eût été mieux de ne pas hasarder; mais la plupart portent sur le texte même et sont motivées sur de meilleures leçons recueillies depuis Amyot dans les manuscrits, et notamment par M. Courier lui-même dans le manuscrit florentin de l'abbaye (della Badia), conservé maintenant à la bibliothèque Laurentiane, et d'après lequel il a copié le texte grec de ce même fragment.

On peut avoir quelque surprise de voir paroître la traduction françoise d'un morceau d'ancienne littéraure grecque, sans que ce fragment ait été lui-même

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publié ; tandis qu'il étoit si facile, qu'il étoit de devoir même de l'imprimer, n'eût-ce été qu'en forme de note et à la fin du volume françois, où il eût à peine occupé trois ou quatre pages.

Si l'étrange histoire de la découverte de ce morceau, et (espérons n'avoir pas à continuer à le dire) celle de sa perte subite, n'étoient pas maintenant de notoriété publique, on pourroit croire que les pages ajoutées dans cette édition nouvelle, sont une de ces petites supercheries littéraires, dont il y a déjà tant d'exemples; le court avertissement qui précède l'ouvrage est lui-même obscur, et conçu de manière à inspirer peu de confiance sur l'authenticité du morceau. Il faut dire que dans cette affaire tout semble avoir tourné à contresens; est-ce la faute des hommes? est-ce seulement le concours de bizarres circonstances, que la prudence ne pouvoit prévoir, c'est ce que je n'ai pas le talent de deviner; mais comme de ces petits incidents, on a fabriqué une longue histoire dans laquelle je suis, non pas compromis, je me rends la justice d'être certain que jamais je ne pourrois l'être à juste titre en quoi que ce fût; mais au moins comme j'y suis nommé, et que, bon gré, malgré, on paroît vouloir m'y faire figurer, il faut aussi que je la raconte ; ce que je vais faire avec toute ingénuité, et le plus brièvement qu'il me sera possible.

En novembre dernier, me trouvant à Florence avec M. Courier, que j'avois vu venir dans mon magasin à Paris, que j'avois retrouvé avec plaisir à Bologne, nous visitâmes ensemble la belle bibliothèque des ma

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