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conséquemment celui des pages l'est moins. Ces éditions sont dédiées par Bon. et Abr. Elzévir à Constantin Hugens; la dédicace est suivie de Testimonia, qui le sont eux- -mêmes d'un avis au lecteur; et après le texte de Quinte-Curce sont des corrections de Janus Rutgersius, par qui l'édition a été soignée. Il existe une réimpression de cet auteur sous la date de 1660; mais, quoique faite par les Elzévirs, elle n'est ni belle ni recherchée.

L'édition originale qui vient d'être indiquée est rare, et se trouve sur-tout difficilement en bon état. Un exemplaire médiocre a été vendu 30 francs chez Chénier. Les beaux exemplaires doivent avoir 4 pouces 8 à 9 lignes de haut.

1634.

C. SALLUSTIUS CRISPUS, cum veterum historicorum fragmentis. Lugduni Batavorum, ex officina Elzeviriana. Anno 1634. pet. in-12.

Cette édition est dédiée par Bon. et Abr. Elzévir à Marcus Zuerius Boxhornius, qui en a soigné le texte. Elle a été imprimée trois fois sous la même date. Celle de ces impressions que l'on regarde comme la première, et qui est en effet la plus belle, est aisée à reconnaître en ce qu'elle a 12 feuillets de pièces liminaires, 310 pages de texte, et 19 feuillets de florilegium et d'index; tandis que les réimpressions ont chacune seulement 8 feuillets de liminaires, 310 pages de texte, et 17 feuillets pour le florilegium et l'index. L'une de ces réimpressions est préférable à l'autre, et diffère même bien peu de l'édition originale. C'est celle qui a pour cul-de-lampe, à la page 216, une tête de Méduse. Un bel exemplaire de la première édition doit avoir 4 pouces 8 à 9 lignes. Des exemplaires de cette taille ont été vendus 54 francs chez M. de Cotte, et 60 francs chez M. Caillard.

Il existe une autre édition d'Amsterdam, ex officina Elzeviriana, sous la date de 1658. Elle est fort inférieure aux précédentes.

C. CORNELIUS TACITUS ex J. Lipsii accuratissima editione. Lugduni Batavorum, ex officina Elzeviriana. 1634. pet. in-12..

C. CORN. TACITUS ex J. Lipsii editione cum not. et emend. H. Grotii. Lugduni Batavorum, ex officina Elzeviriana. 1640. 2 vol. pet. in-12.

Dès 1621 il avait paru une édition de Tacite, sortie des presses, elzéviriennes. Mais ces imprimeurs, si habiles et si célèbres depuis, n'imprimaient alors que fort médiocrement, et cette édition ne vaut pas qu'on la tire de l'oubli où elle est tombée. L'édition de 1634 est fort belle et très-recherchée, cependant peut-être devrait-on préférer celle de 1640, qui est également belle, à cause des notes que Grotius a jointes à la fin du second volume. Il est utile de vérifier si à la suite du premier volume de cette dernière édition se trouve un tableau ayant pour titre Stemma Augustæ domus, qui manque quelquefois. Le format de l'édition de 1640 est un peu plus grand que celui de l'édition de 1634. Cette dernière doit avoir 4 pouces 8 à 9 lignes, et l'autre près de 5 pouces. Un exemplaire de l'édition de 1640 a été vendu 80 francs chez Firmin Didot, ce qui est un prix excessif. L'édition de 1634 ne vaut guère que la moitié de cette somme.

TITI LIVII HISTORIARUM LIBRI ex recensione Heinsiana. Lugd. Batavorum, ex officina Elzeviriana. Anno 1634. 3 vol. pet. in-12.

TITI LIVII HISTORIARUM LIBRI ex recensione J. F.

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Gronovii. Lugd. Batavorum, ex officina Elzeviriana. 1645. 3 vol. petit in-12. — Joh. Fred. Gronovii ad T. Livii Patavini libros superstites notæ. Accessit Ismaelis Bullialdi epistola de solis defectu, cujus Livius lib. xxxvii meminit. Lugd. Batav. ex officina Elzeviriorum. 1645. pet. in-12.

TITI LIVII HISTORIARUM quod extat ex recensione J. F. Gronovii. Amstelodami, apud Danielem Elzevirium. 1678. In-12.

Quatre éditions de cet historien ont été imprimées par les Elzévirs; savoir les trois qui viennent d'être indiquées et une quatrième sous la date de 1653. La première de ces éditions est mieux imprimée que les deux suivantes, et elle est d'une justification et d'un format plus petits, ce qui la rend aisée à distinguer. Elle n'a que 35 lignes à la page, tandis que celles de 1645 et de 1653 en ont 36. Cette édition de 1634 est celle que les amateurs recherchent le plus; cependant il convient, pour former une collection, d'avoir aussi celle de 1645, tant parce qu'elle a été revue par Gronovius que parce qu'elle passe pour plus exacte et plus correcte.

L'édition de 1653, dont le titre gravé porte la date de 1654, est moins belle encore que celle de 1645, dont elle est la réimpression; aussi n'est-elle point recherchée. Le papier sur lequel elle est imprimée est plus grand que celui de l'édition de 1645.

Le volume de notes de Gronovius, que nous avons indiqué à la suite de son édition, y ajoute un intérêt de plus. Il nous reste à parler de l'édition de 1678, qui renferme en un seul volume ce qui est contenu dans les trois de 1645. Cette édition est un véritable tour de force typographique. Elle est

imprimée à deux colonnes, et avec des caractères d'une excessive finesse et d'une grande netteté. Il faut avouer cependant qu'elle est plus curieuse qu'utile; car bien peu de gens auraient des yeux susceptibles de lire de suite un tel livre.

Un exemplaire de l'édition de 1634, haut de 4 pouces. 8 lignes, a été vendu 80 francs chez M. Caillard; l'édition de 1645, qui doit avoir environ 4 pouces 10 lignes, ne vaut pas plus de 40 francs; et quant à celle de 1678, un exemplaire qui était haut de plus de 5 pouces 6 lignes a été porté au prix de 48 francs chez Firmin Didot.

1635.

C. JULII CÆSARIS quæ extant ex emendatione Jos. Scaligeri. Lugduni Batavorum, ex officina Elzeviriana. Anno 1635. pet. in-12.

Bon. et Abr. Elzévir ont dédié cette édition à Jacob Skytte. Ils l'ont réimprimée trois fois sous la même date. La première de ces impressions se reconnaît, indépendamment de sa beauté, à deux têtes de buffles placées au commencement de l'épître dédicatoire et du texte des commentaires, et à une faute de pagination qui consiste en ce que la page 149 est numérotée 153. Cette première édition est certainement une des plus belles des Elzévirs. La seconde impression, sous la même date, est encore assez belle, quoique moins que la première. Le buffle se trouve en tête des commentaires, mais on lui a substitué une autre vignette au commencement de l'épître dédicatoire; il n'y a point de faute de pagination; et enfin l'index est imprimé en petit caractère romain, tandis que dans la précédente et dans la suivante il est en caractères italiques. Cette seconde impression a été faite sur un papier plus grand, et les pages ont 37 lignes au lieu de 35 qu'elles ont dans la première. La troisième impression de

1635 se reconnaît aisément à ce qu'on n'y a point employe la tète de buffle, et à ce qu'à la fin de l'épître dédicatoire le mot generoso est divisé en deux parties. Il existe encore deux éditions du même auteur, données par les Elzévirs en 1661 et en 1675, mais elles ne sont nullement recherchées.

Les plus beaux exemplaires de la bonne édition du César de 1635 exposés en vente depuis quelques années ne portent pas tout-à-fait 4 pouces 9 lignes, et leur valeur est d'environ 60 à 80 francs. Un très-bel exemplaire, haut de 4 pouces 10 lignes, et qui se trouve à la Bibliothèque Royale, a été poussé jusqu'à 160 francs à la vente de Gouttard.

P. TERENTII COMOEDIE SEX ex recensione Heinsiana. Lugd. Batavorum, ex officina Elzeviriana. Ao. 1635. pet. in-12.

Les Elzévirs ont imprimé Térence au moins deux fois sous la date de 1635. L'édition que les amateurs recherchent, et qui est évidemment la plus belle, se reconnaît aux remarques suivantes : l'épître dédicatoire d'Heinsius à J. de Laet a en tête un masque ou tête de buffle, elle est suivie immédiatement de Testimonia à la fin desquels se trouve l'effigie de Térence. La dissertation d'Heinsius sur Plaute et Térence vient après, et enfin la vie de Térence termine ces pièces liminaires, qui sont contenues dans 23 feuillets ou 46 pages. Le texte de Térence occupe les 304 pages suivantes. La page 101 est par erreur cotée 69, et la page 104, 108. Enfin l'index, qui comprend quatre feuillets, termine le volume.

Dans une autre édition sous la même date, les pièces liminaires sont imprimées dans un ordre différent : l'effigie de Térence est à la fin de ces pièces et fait face à la première page de l'Andria, et on ne trouve pas les fautes de pagination que je viens d'indiquer.

Je n'ose pas affirmer qu'il y ait une troisième édition sous

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