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etc. Un vol. grand in-4°. avec figures imprimées en couleur. Treuttel et Würtz. 72 fr.

Les personnes qui se proposent de faire cette année un voyage en Suisse, pays aussi remarquable aujourd'hui par le repos dont il jouit depuis la médiation de S. M. l'Empereur et Roi, qu'il l'a été dans tous les temps par la beauté de ses sites et les mœurs de ses habitans, ne pourront pas prendre un meilleur guide pour visiter l'une de ses parties les plus intéressantes sous ces deux rapports que le Voyage pittoresque de l'Oberland. C'est cette considération qui nous engage à reporter l'attention de nos lecteurs sur cet ouvrage dont nous avons donné l'analyse dans les huitième et neavième cahiers de ce Journal (1812). Nous répéterons seulement ici que les planches offrent toute la vérité qu'on peut désirer, et que le texte est rédigé par un Suisse versé dans la connaissance de différentes branches de l'histoire naturelle, profondément instruit de l'histoire de son pays, et ce qui doit le plus étonner, possédant à un rare degré les richesses de Ja langue française. Aussi son Voyage of fre-t-il dans un style plein de chaleur et de mouvement tous les renseignemens geologiques, topographiques et historiques propres à préparer le voyageur à la jouissance raisonnée des scènes majestueuses qui l'attendent en face et au sein des Alpes helvétiques.

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Manuel des employés de la garantie. Un vol. in-8°. avec des tableaux. Arthus Bertrand. 4 fr. 25 c.

Ce Manuel contient les lois, arrêts, réglemens, instructions et circulaires relatifs au titre et à la marque des ouvrages d'or et d'argent, à la perception du droit, et à la poursuite des délits et contraventious qui en dépendent; avec un traité de la procédure sur ce geure de délits, soutenu de l'autorité des divers arrêts des Cours impériales et de cassation rendus sur les questions multipliées qui se sont présentées à ce sujet. Il est précédé d'une introduction sur l'origine de la marque

du titre et sur les tribunaux et cours d'exceptions chargés de la connaissance des délits qui y étaient relatifs. Cet ouvrage est également utile aux marchands et fabricaus en orfèvrerie et dorures, aux employés des droits réunis et de la garantie, et à MM. les jurisconsultes et officiers ministériels.

INSTRUCTION. ÉCONOMIE PO

LITIQUE.

Essai d'instruction morale, ou les Devoirs envers Dieu, le prince et la patrie, la société et soi-même, à l'usage des jeunes gens, et plus particulièrement des jeunes français. Deuxième édition revue et corrigée. 2 volumes in-12. BrunotLabbe. 7 fr.9 fr.

Essai sur les richesses et la puissance temporelle des prêtres chez les na tions qui ont précédé ou qui méconnaissent le christianisme, et sur les moyens qu'ils ont employés pour les acquérir et s'emparer de l'opinion, par Henri Kerrut, employé à la Bibliothèque du Muséum d'histoire naturelle de Paris. Un. vol. in-8°. Arthus Bertrand. 6 fr. 7 fr.

Dans l'introduction de cet ouvrage qui suppose une lecture immense et dans lequel l'auteur fait usage, avec la plus judicieuse critique, des nombreux matériaux qu'il a rassemblés, l'auteur débute ainsi :

« La lutte entre le pouvoir civil et sa«< cerdotal, ou le sacerdoce et l'empire, est peut-être aussi ancienne que l'ordre « social. Les prêtres, chez toutes les ua«tions, et particulièrement chez les an«ciens, revêtus du manteau de la religion, ou plutôt de celui de la super

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«stition, affectant souvent l'humilité et « le mépris des richesses, out obtenu les « honneurs suprêmes, le pas sur la haute « magistrature et tous les ordres de l'état, « acquis des richesses sans travailler, plus « d'autorité, de célébrité et de considé«ration que les rois, tant ceux qui ont « parlé au nom du ciel acquirent d'em«pire sur la terre. La dignité sacerdo« tale offrait même plus de commodité, « plus de tranquillité, et moins de dan«gers que la royauté, »

stitions.

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Cet aperçu devient un tableau lumineux par les développemens que l'auteur lui donne dans le cours de l'introduction où rapidement il suit le pouvoir sacerdotal chez toutes les nations, sans s'arrêter aux détails. C'est dans le cours même de l'ouvrage qu'il descend à ces détails. Seize chapitres mettent en scène les prêtres de l'antiquité et les prêtres des nations modernes autres que ceux des peuples éclairés par les lumières de 'Evangile, En voici la nomenclature. Des prêtres égyptiens et de leurs superDes prêtres caldéens, assycanaanéens, phéniciens ou philis·Des prêtres chez les Juifs ayant Des mages. Des prêtres parDes druides ou prêtres celtes. Des prêDes prêtres chez les Grecs. tres chez les Romains. Des bramés ou prêtres hindous. Des talopins ou prêtres de Siam. Des prêtres de Ceylan. Des bonzes ou prêtres de la Chine et du Japon. Des lamas ou prêtres du Boutan, ou du Thibet. - - Des marabouts ou prêtres africains. - Des prêtres musulmans. Des prêtres mexicains et péruviens,

riens,

tins. J. C.

sis.

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QUATRIÈME CLASS E.

BEAUX-ARTS.

Cours historique et élémentaire de peinture, ou Galerie complète du Muséum Napoléon. 104°. et 105o. livraisons. Madame veuve Filhol,

La cent quatrième livraison contient six planches avec le texte explicatif.

1) Le Christ porté au tombeau, du Titien, gravé à l'eau forte par Chataignier, terminé par Dambrun; 2) les Plaisirs de chaque âge, de J. Stéen, gravés à l'eau forte par Duplessis-Bertaux, terminés par Oortman; 3) un Trompette attendant des ordres, de G. Terburg, gravé à l'eau forte par Lerouge, terminé par Villerey; 4) un Paysage agreste, de Ruisdel, gravé par F. Geys ler; 5) un Portrait d'homme, de F. Paes, gravé par Boutrais; 6) une Vestale, statue antique dessinée par Vauthier, pravée par Leroux.

La cent cinquième livraison contient également six planches avec le texte explicatif.

1) La descente de Croix, de Jouvenet, gravée à l'eau forte par D. Berteaux, terminée por Oortman; 2) l'Enfant Jésus caressant sa mère (saus indication du nom du peintre) gravé à l'eau forte par Chataignier, terminé par Langlois jeune; 3) une Famille hollandaise, de P. Van Slingelandt, gravée à l'eau forte par Chataignier, terminée par Dambrun; 4) un Yacht hollandais, de Bakuisen gravé à l'eau forte par Desaulx, terminé par Niquet; 5) la Chaumière, de Teniers le jeune, gravée à l'eau forte par Cha-taigner, terminée par Niquet; 6) le Torse du Belvédére, sculpture antique dessinée par Vauthier,gravée par Muller.

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Collection de vingt estampes représentant des sujets de la Messiade, poème épique de Klopstock, gravées par M. John, artiste à Vienne d'après les célèbres dessins de Fuger, directeur de l'académie des beaux-arts de S. M. l'Empereur d'Autriche, pour la traduction hollandaise du poëme, par M. J. de Meerman, comte de l'Empire et sénateur on y a joint une description tirée en partie des passages même de la Messiade, qui ont fourni les sujets des gravures. Un vol, in-fol. Treuttel et Würtz. De l'imprimerie de Crapelet. Papier vélin 75 fr.

Les dessins d'après lesquela ces gravures ont été exécutées, à l'exception du premier, sont, comme l'annonce le titre, de M. Fuger: on l'avait invité

d'en composer vingt, pour les vingt chants du Messie, poëme immortel de Klopstock, dont Goeschen, libraire à Leipsic, préparait une nouvelle et màgnifique édition : il se prêta volontiers à ce désir; mais il eut ensuite le désagré ment de n'en voir insérer que quatre dans cet ouvrage. Le comte Fries acheta la collection complète des dessins, et voulut bien permettre que M. John, artiste également établi à Vienne, et le même qui avait déjà travaillé pour l'édition de Goeschen les gravât tous pour la traduction hollandaise du Messie par M. Meerman. Il s'en est occupé pendant environ six ans ; et ces estampes, à mesure qu'il en sortit deux ou trois de son burin ont été successivement publiées et distribuées en Hollande. En les réunissant aujourd'hui, avec un titre général à la tête, M. de Meerman a cru nécessaire d'y ajouter une courte description mêlée de quelques lignes du poëme relatives à chaque estampe.

La première, dont le dessin est de M. Caneigh, représente le Messie qui jure qu'il accomplira la délivrance du gepre humain.

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Voici les sujets des dix-neuf suivantes dont les dessins sont de M. Fuger.- Satan communique à l'enfer son dessein de faire périr le Messie. Le songe de Judas. -Les grands Sacrificateurs délibèrent sur la mort du Messie. · Le Messie dans le jardin de Gethsémané. — Le Messie se rend prisonnier aux troupes. Le choix entre le Christ et Barabas. Père, pardonne-leur, ils ne savent ce qu'ils font. L'ame de Judas descend aux enfers. Père, je remets mon ame entre les mains. Plusieurs saints de l'ancienne alliance ressuscitent des morts.- Nicodème apporte la couronne d'épines dans l'assemblée des disciples. -Les grands Sacrificateurs apprennent : les événemens arrivés auprès du tombeau de Jésus. Apparition du Messie à St.Pierre. Portia auprès du sépulcre du Messie. - La descente aux enfers. Le Messie se montre à Saint-Thomas.

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Le Purgatoire : poëme du Dante, traduit de l'italien, suivi de notes explicatives pour chaque chant, par un membre de la société colombaire de Florence, de la société royale de Gottingue et de l'académie de Cortone (M. Artaud). Un vol. in-8°. Blaise et Pichard. 6 fr.

Le Purgatoire, comme l'a judicieusement observé un écrivain très-versé dans la counaissance des beaux-arts, offre, dans un sens inverse, la même forme que l'Enfer: c'est une pyramide composée de sept cercles élevés en retraite es uns au-dessus des autres. Chaque cercle gardé par un ange consolateur est destiné à l'expiation de l'un des sépt péchés capitaux. Là, comme dans l'Enfer, le

Dante rencontre beaucoup de gens qui lui étaient connus; mais au lieu que les premiers n'avaient à l'entretenir que de leurs crimes et de leurs tourmens, ceuxci lui demandent des prières et raisonnent même avec son compagnon des affaires du Ciel. Le Purgatoire, sous une plune ordinaire, n'aurait été qu'une répétition affaiblie de l'Enfer: c'est un véritable coup de génie que les sentimens, les caractères et les personnages d'une nature toute nouvelle que, pour ainsi dire, fait naître le Dante de cet état singulier de travaux préséns et d'uu état à venir.

La traduction du Purgatoire complète celle de la Divine comédie du Dante: c'est un service éminent rendu aux personnes peu initiées dans la langue italienne, et même à la majeure partie de ceux qui la possèdent, mais que les difficultés du texte original pourraient plus d'une fois arrêter, que d'avoir fait passer dans notre langue, avec autant d'élégance que de fidélité, toute l'oeuvre du père de la poésie italienne auquel les poëtes même les plus célèbres de l'Italie n'ont pas pu atteindre pour la sublimité des conceptions, le pathétique des situations, la vigueur et quelquefois même la suavité des peintures.

Le développement de l'esprit des Arahes est rapide, comme leurs conquêtes: ils atteignent au faîte de leur gloire littéraire en moins de deux siècles. Plusieurs circonstances hâtent ce développement. Les kalifes Abassides protègent les lettres dès le milieu du huitième siè cle: les Nestoriens réfugiés en Perse communiquent les sciences grecques à tout l'Orient. Aaroun-al-Raschild joint, dans toutes les mosquées, l'enseignement des lettres au culte. Le zèle d'Almamoun pour les sciences leur donne le plus grand éclat pendant son règne. Alors on voit naître chez les Arabes de nombreuses institutions, telles que les colléges, les universités, les bibliothèques. Ce peuple cherche, avant tout, à perfectionner l'instrument de la pensée; puis il se livre à la grammaire et à la rhétorique. De là l'éloquence du koran et des discours militaires des premiers kalifes, et même l'éloquence académique de la chaire,

La poésie avait été cultivée chez les Arabes, lorsque la nation était encore barbare: l'auteur établit ce fait par l'analyse du premier des sept poëmes suspendus à la Caaba par Amralkeisi, et par un fragment du Ŝchah-Namah роёme persan de Ferduzi: l'auteur observe que la poésie orientale est presque toute ly

De la Littérature du midi de l'Eurique ou didactique : il en développe avec

rope, par J. C. L. Simonde de Sismondi. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix, le précédent cahier de ce Journal.)

Article premier.

L'histoire de la littérature des Arabes commence par une observation très-remarquable: le plus grand éclat des lettres chez ce peuple, dit-il, est contemporain de la plus grande barbarie des latius c'est que les lettres prospèrent toujours chez une nation animée par l'enthousiasme et qu'elles s'anéantissent chez un peuple qui a perdu toute son énergie.

beaucoup de sagacité les richesses et les défauts. La poésie arabe, dit-il, est rimée, et les vers sont enchaînés, suivant un certain ordre dans les ghazèles et les cassides; la réunion des premières forme un divan assez semblable aux canzonières des peuples du Midi. Les Arabes n'ont point de poésie épique et dramatique ; mais les contes, chez eux, en tiennent lieu l'auteur donne une notice de leurs conteurs. Il remarque très-bien que la féerie des contes arabes fut portée dans les fictions chevaleresques, mais qu'elle fut unie, dans celles ci, à un enthou siasme belliqueux qu'on ne trouve poiu? dans les contes orientaux.

La supériorité des Arabes, dans les sciences, paraît à l'auteur avoir influé nou-seulement sur ces sciences, mais encore sur

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