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bois en grume, méplats, bâtards et de chauffage, etc,, par J. F. Coquet, préposé à l'inspection de la navigation et des ports de la ville de Paris. Un vol. in-8°. Chez l'auteur, quai des Ormes, no. 72.

Manuel pratique et élémentaire des poids et mesures, des monnaies et du calcul décimal. Nouvelle édition entièrement refondue et augmentée, par A. S. Tarbé. Broch. in-8°, Merlin et Rondonneau. 2 fr. 50 c.

TROISIÈME CLASSE.

GEOGRAPHIE.

Nouveau Dictionnaire universel de géographie moderne, contenant les noms, descriptions de tous les lieux connus sur le globe; leur longitude, latitude et leurs distances respectives; les noms des peuples, leurs manufactures, rapports de commerce, changes et monnaies ; les principaux traits de leurs annales; la date des sièges et batailles; la division politique et la statistique des gouvernemens, et les dès détails les plus circonstanciés de l'Empire français, par F. D. Aynès. Seconde édition ornée de cartes géographiques rédigées par l'auteur, et de deux tableaux représentant la division politique de la France et son organisation judiciaire. Un vol. in-8°. de 70 feuilles. Saint-Michel. 10 fr., et avec cartes enluminées 14 fr.

Géographie abrégée de l'abbé Lenglet du Fresnoy. Nouvelle édition contenant les changemens survenus en Europe jusqu'en 1813 , par Blordier-Langlois. Un vol. in-12. Leclerc, 1 fr. 20 c. — 2 fr. 25 c.

Géographie classique et élémentaire.

Partie ancienne. ou Description du monde connu des Grecs et des Romains, par M. Mentelle, membre de l'Institut. Un volume in-12. G. Mathiot. 3 fr.

Nouveau Dictionnaire géographique, ou Description de toutes les parties du monde, par Vosgien. Nouvelle édition revue, corrigée et augmentée par Morel. Un vol. gros in-8°. Briand fils. 9 fr.

Abrégé de la sphère, par J. F. Major, principal du Collège de Bar-surOrnain, suivi de la Description de sa sphère mouvante. Broch. in-8°. avec planches. Brunot-Labbe. 2 fr.

CARTES GÉOGRAPHIQUES.

Carte historique, géographique et militaire sur laquelle on a donné l'indication des dates, des lieux de combats, des quartiers généraux, ainsi que le tracé des marches et des positions à l'aide de différens signes coloriés. Campagne de 1813, n°. 1.-Lenormant, rue de Thionville, no. 31, et Delaunay, Magi mel, Goujon, Bance, etc. 1 fr., et 1 fr. 25 c. par la poste.

Carte en quatre feuilles des routes de poste de Prusse, contenant tous les pays adjacens, depuis la confédération du Rhin jusqu'à la Russie d'Europe. Chez Viq, grande cour de la Sainte-Chapelle. 4 fr. — 4 fr. 50 c.

Carte d'Allemagne en deux feuilles grand-aigle, contenant le Danemarck, la Prusse, la Pologne, etc., avec l'indication du théâtre de la guerre, et un plan réduit de SaintPétersbourg. Chez Collin, graveur, et Treuttel et Würtz. 6 fr.

Carte du théâtre de la guerre en Prusse en 1813, petit in-folio, trèsportatif. Chez Piquet, quai de la Monnaie, no. 17. 1 fr. 50 e. 1 fr. 75 c.

Nouvelle Carte du théâtre de la guerre. Baublé, rue St.-Severin, n°. 18. 1 fr.

STATISTIQUE.

Tableau de Pétersbourg, ou Lettres sur la Russie, écrites en 1810, 1811 et 1812, par Chrétien Muller, et traduites de l'allemand par C. Léger, professeur de rhétorique au Lycée de Mayence, avec un plan de Pétersbourg. Un vol. in-8°. Paris, Treuttel et Würtz. Mayence, Florien Kupferberg. 9 fr. -11 fr.; papier vélin 12 fr. 14 fr.

Tous les ouvrages qui ont paru sur la statistique de la Russie se ressentent plus ou moins de l'influence du cabinet de Pétersbourg sous laquelle ils ont été composés cela est généralement vrai de

ceux même qui ont été publiés par les écrivains allemands, tels que Storch, Took, etc., et tout récemment l'ingé

nieux auteur des Promenades d'un désœuvré à Pétersbourg. Un seul doit être excepté, c'est M. Reinbeck; mais il a donné dans l'extrémité opposée : ses tableaux qui portent quelquefois l'empreinte de la vérité sont quelquefois aussi défigurés par les sombres couleurs de l'animosité. Pour se garantir de ce double écueil, M. Muller, après avoir lu et extrait tous les ouvrages publiés sur la Russie, s'est déterminé à l'étudier dans le pays même où il a séjourné à cet effet pendant près de trois années. Là il s'est constitué dans une indépendance absolue, et s'est borné au rôle de simple observateur c'est le résultat de ces ohservations qu'il fait paraître aujourd'hui sous la forme épistolaire : ses lettres sout au nombre de vingt-une: en voici les titres.

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Panorama de Pétersbourg et de ses environs. Les Russes. Climat de Pétersbourg et ses effets. - Hospitalité et Culture du vie sociale à Pétersbourg. peuple, éducation, sciences et arts. Les hommes considérés physiquement. Les femmes considérées physiqueLes ment. Les jeunes hommes. femmes considérées dans leurs relations sociales. Les mères de famille. Le militaire russe. - Théâtre, mascarades. Singularités nationales. — Police de la Russie.. Luxe en perles et en bijoux, costume national des femmes. Justice des Russes. Divertissemens et fêtes populaires. Fête de Péterhof. Voyage dans l'Esthonie. Maisons impériales de Gatschina et de Pawlowsky.

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Quelques mots sur les fonctions ministérielles et sur les récompenses décerl'Etat.

nées

par

A la suite de ces lettres est, comme

l'annonce le titre, un plan de Pétersbourg sur lequel l'auteur donne les renseignemens suivans.

« Ce plan est le plus nouveau et le « plus correct qui soit maintenant dans

«

ad.

« le commerce, hors de Russie : il a été « tracé avec soin d'après l'échelle de ré<< duction sur le graud plan russe de 1812: << tous les autres plans, en caractères la« tins, que l'auteur a vus en Allemagne u et en France, sout ou entièrement « faux dans plusieurs endroits, ou absolumentsurannés : dans les premiers, on << ne regarde pas à quelques ponts de « plus ou moins sur la Newa; ou y « met gratuitement des églises, et l'on « supprime en revanche des places tout « entières. Les derniers, ceux même « qui sont postérieurs à 1810, ne don <<<nent aucune indication des change« mens essentiels et des aggrandissemens « faits depuis deux années dans la capi« tale du nord, parce que ce ne sont la « plupart que des copies d'anciens plans « dont une date nouvelle, et plus propre « à séduire, n'a fait qu'embellir le fron<« tispice. >>

Dans des articles ultérieurs nous ferons connaître plus particulièrement les sujets traités dans les vingt et une lettres, en donnant à ces articles plus ou moins d'étendue suivant le plus ou moins d'importance des matières.

Description des Pyrénées, etc., par M. Dralet, etc. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix, le quatrième cahier de ce Journal 1813.)

Article quatrième.

Sur l'article des bois et forêts, M. Dralet développe des connaissances aussi étendues, propose des vues aussi saines qu'on devait les attendre d'un administrateur profondément éclairé dans cette matière.

Il observe d'abord que dans les temps reculés les Pyrénées ne formaient, pour ainsi dire, qu'une vaste forêt, mais que les bergers cherchant à étendre les pâ turages aux dépens des bois de haute futaie sous lesquels l'herbe rare et

crue présente peu de nourriture aux troupeaux, au lieu d'abattre les bois, ce qui aurait entraîné un travail long et pêuible, mais ce qui aurait procuré Finestimable avantage du recru, prirent le parti de les brûler el trouvèrent dans ce moyen de destruction un avantage majeur, en ce que l'herbe croît d'une manière étonnante sur les terrains où le feu a passé. Malgré cette dévastation, les fo. rêts aujourd'hui impériales se portaient encore avant la fin du seizième siècle à la contenance d'environ 248,600 heetares; et elles ne s'élèvent aujourd'hui qu'à 129,440 hectares, en y comprenant les vides, et 50,000 hectares de bois provenant des bois du clergé et des émgrés dont, par l'effet de la révolution les forêts domaniales ont été accrues : il en résulte que les anciennes forêts du domaine sont réduites à 79,440 hectares et qu'ainsi, daus l'espace de deux cent quarante ans elles ont perdu les deux tiers de leur contenance, et que si elles continuaient à être livrées à la même dévastation, il n'en existerait plus avant cent vingt ans.

Quant aux bois communaux la contenance en est réduite à 115,796 hectares : elle était autrefois beaucoup plus considérable, et ils ont encore éprouvé une réduction plus forte que les forêts impériales, parce que beaucoup de ces bois ont été partagés entre les habitans et défrichés pendant la révolution.

A l'égard des bois des particuliers qui se composent de bois grevés d'usages très-étendus en faveur des commnnes environnantes et de hais affranchis de cette charge, ils sont réduits à 103 nectares.

En résumant ces calculs, il en résulte que la contenance actuelle des bois de toute espèce dans les Pyrénées est de 368,236 hectares; et quoique cette contenance ne soit qu'une faible partie de ce qui existait dans le dix-septième siècle elle forme environ le seizième du sol farestier de l'empire.

Il existe, dit M. Dralet, dans les Pyrénées quelques forêts auxquelles la coignée n'a pas encore touché, parce qu'elles se trouvent dans des lieux du plus difficile accès, Quelque soit la défaveur du terrain qui les nourrit, ces fo: êts sont peuplées d'arbres précieux et ayant lus plus magnifiques dimensions. Que devaient donc être ceux qui ornaient le flauc arrondi des montagnes accessibles, celles qui n'ont été détruites qu'à raison de la fécondité du sol sur lequel elles ont fait place aux cultures et aux pâturages? Pour en donner une idée, M. Dralet a recueilli une foule de faits authentiques: nous nous bornerons à en extraire ce fait capital, c'est que Louis XIV, dans l'im possibilité de tirer du nord des bois de construction, trouva principalement dans les Pyrénées ceux qui lui étaient nécessaires pour créer cette puissante marine avec laquelle il lutta long-temps coutre les forces navales de l'Angleterre et de =la Hollande.

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Après avoir décrit l'état de quelques forêts vers le milieu du dix-huitième siècle, M. Dralet offre le tableau des ressources que présentent encore les forêts des Pyrénées pour les constructions civiles et navales: on en lira avec intérêt le détail dans l'ouvrage même : il y fait succéder des notions intéressantes sur le produit des forêts impériales, sur le prix des bois, sur leurs qualités.

Vient ensuite un savant résumé de la législation forestière : il est divisé en cinq paragraphes. Le premier concerne les lois et les règlemens relatifs aux forêts domaniales des Pyrénées; le second, ceux qui concernent les bois communaux; le troisième, ceux qui frappent sur les bois des particuliers; le quatrième, ceux qui roulent sur l'exercice des droits d'usage; le cinquième enfin a pour objet les lois et les règlemens sur le commerce des bois. On conçoit que ces matières traitées par l'auteur avec une grande exactitude, mais avec une sévère précision ne sont pas susceptible d'analyse, et que pour en connaître tout le mérite il faut recourir à l'ouvrage même.

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« La ruine des forêts des Pyrénées, « dit-il, était principalement le résultat << de l'insouciancé des anciennes admi«nistrations: c'est à l'administration ac«tuelle à réparer entièrement le mal. « Pour y parvenir il faut qu'elle continue « d'avoir le courage de braver les plain«tes mal fondées, les murmures de l'i<< gnorance, les dénonciations de la mau<< vaise foi, l'improbation même de quel<< ques personnes bien intentionnés, mais « qui n'ont pas été à même de prendi e <« une connaissance exacte des localités > « des véritables besoins des habitans, et « des sources de richesses que la nature << leur a ouvertes. Encore quelques au« nées, et la génération actuelle coma mencera à recueillir les travaux des of«<ficiers forestiers. >>

Après cette consolante assurance donnée par un administrateur aussi éclairé que l'est M. Dralet, il indique les principaux objets qui doivent fixer l'attention de ces officiers: ce sont les droits de propriété et d'usage. La fixation des limites. L'arpentage et le levé des plans. L'aménagement. - Les exploi tations. Les récepages. Le repeuplement, Les defends contre les ravages des bestiaux. Les précautious convenables pour empêcher les abus qui se sont introduits dans l'affouage on droit

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de chauffage. Celles qu'on doit prendre pour empêcher la consommation des bois en planchers et en toitures. - Le maintien des lois existantes, mais inobservées sur le commerce des bois. L'ouverture de nouveaux débouchés pour leur exploitation. La conserva

tion des bois communaux par l'établisse- faits qui, quoiqu'en aient dit quelques

ment de gardes forestiers convenablement salariés. - Enfin le rétablissement des anciennes lois tombées presque en désuétude concernant les bois des particuliers.

Description de la fontaine de Vaucluse, par J. Guérin. Seconde éðition. Un vol. in-18, avec deux planches. Séguin. 2 fr.

HISTOIRE.

De la Civilisation, depuis les premiers temps historiques, jusqu'à la fin du dix-huitième siècle, par Eusèbe Salverte. Introduction. Un vol.

in 8°. Schoell.

Nous reviendrons sur cet ouvrage.

Histoire de la Guerre de Troie, etc,, traduite du latin, par Achaintre, etc. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix, le précédent cahier de ce Journal.)

On voit fréquemment des traducteurs, pour relever l'importance de leur travail exalter fastueusement dans une préface l'ouvrage qu'ils font passer dans notre langue. Un jugement sain, un goût pur, ont préservé M. Achaintre de cet enthousiasme. Voici le début de sa préface.

« L'ouvrage que j'offre au public, sans « étre du premier ordre, n'est pas sans « mérite. Quelqu'en soit l'auteur, il vient « d'un homme profondément versé dans <«< la connaissance de l'antiquité, et qui « a mis à profit, avec assez d'intelligence «<et de goût, des matériaux actuelle << ment perdus pour nous : j'ose espérer « que l'on pourra s'en convaincre en li« sant cette traduction.. »

Après cette judicieuse appréciation de l'ouvrage original, M. Achaintre observe que la guerre de Troie est un de ces

critiques de nos jours, n'en sont pas moins certains, et dont la mén:oire s'est perpétuée jusqu'à nous par une succession non interrompue de poëtes, d'auteurs et d'historiens. Mais les faits qui appartiennent à cette guerre ont été ou morcelés par ces derniers, ou défigurés, ou si l'on veut, excessivement embellis par les autres : peu de personnes étaient capables de les rétablir et de les lier entre eux pour en faire un corps d'histoire complet c'est ce qu'a exécuté Dictys de Crète; et M. Achaiatre estime qu'il y a réussi autant qu'il lui était possible. Ce mérite, ajoute-t-il, n'a pas échappé à nos ancêtres. Dans les quinzième et seizième siècles, Dictys a été imprimé des savans distingués. Dans le dix-sepplusieurs fois et commenté de même par tième, Bossuet, Huet, Montausier l'ont jugé digne d'entrer dans la collection dite ad usum Delphini, et madame Dacier fut choisie pour le commenter. Depuis cette époque Dictys est tombé dans une espèce d'oubli. Quelle peut être la cause d'un pareil mépris ou tout au moins d'une pareille indifférence ? M. Achaintre présume que les lecteurs pour la plupart accoutumés à juger sur les apparences, n'auront peut-être vu dans Dictys qu'un auteur pseudonyme qui par là même était indigne de leur attention.

Pour détruire ou du moius affaiblir ce préjugé défavorable, M. Achaintre pose les trois questions suivantes. Dictys est-il l'auteur de l'Histoire qui porte son

nom? A-t-il existé sous ce nom un ouvrage grec, n'importe par qui composé? - L'ouvrage latin que nous avons est-il réellement la traduction d'un ouvage grec plus ancien? M. Achaintre, sur les deux premières questions proure très-directement qu'il a existé un Journal de la guerre de Troie écrit en grec par Dictys dont il n'est échappé que quelques fragmens: sur la troisième ques tion, il établit qu'il se trouve quelques traits de ressemblance entre l'ouvrage latin et ces fragmens. Après des développemens où règue une critique pleine de

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