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62. (*)-Histoire universelle, par M. le comte de SEGUR', de l'académie française, pair de France, etc., etc. - Histoire ancienne, comprenant celle des Mèdes, des Assyriens, des Grecs, etc.; de la République romaine, des empereurs romains, et du Bas-Empire, jusqu'à la prise de Constantinople par Mahomet II, remise en 10 volumes in-8°, et atlas in-4o, par P. TARDIEU.

L'édition, maintenant en vente, est in-18 et de 25 vol. Prix, 50 f.On vend séparément.-L'histoire ancienne, 9 vol., 18 fr.-Romaine, 7 vol., 14 fr.—Et du Bas-Empire, 9 vol., 18 fr. Par la poste, 50 cent. de plus par volume.-Paris. Alexis Eymery, rue Mazarine, n.o 30, chez lequel on souscrit à l'édition in-8° actuellement sous presse.

L'atlas comprendra les costumes des peuples anciens; les principaux monumens; leurs machines, instrumens et armes de guerre; Jeurs ustensiles aratoires, usuels et de ménage; les meubles, parures et bijoux; le plan des villes les plus importantes, et les cartes des principaux empires et royaumes. Le dernier volume sera terminé par une table alphabétique et analytique raisonnée des matières.

Pour cette partie de son Histoire universelle, M. de Ségur a puisé dans les historiens de l'antiquité; et, en s'appropriant leur manière, il a heureusement transporté dans notre langue l'art d'Hérodote, le grand sens de Thucydide, la concision de Tacite, la narration dramatique de Tite-Live, et la vigueur de Salluste dans les portraits: c'est ainsi qu'il s'est montré modèle, en imitant ces grands maîtres, et qu'il a enrichi notre langue d'une histoire des peuples de l'antiquité, qui nous manquait encore, et qui peut tout à la fois satisfaire le jugement et le goût. Quoiqu'il rapporte les fables et les prodiges racontés dans les annales des anciens, il les signale de manière à ne pas accréditer des erreurs. Les réflexions sont courtes, et elles naissent naturellement des sujets qu'il traite d'un mot il peint, comme d'un coup d'œil il embrasse les faits et les tems.

L'Histoire ancienne de M. de Ségur est plus complète que les histoires de Rollin, de Crévier et de Lebeau, quoique dans un cadre plus circonscrit. Il n'est pas non plus inutile de faire remarquer ici la différence des prix entre ces ouvrages, et l'économie considérable qui doit en résulter pour les souscripteurs de celui de M. de Ségur.

Conditions de la souscription.-L'ouvrage entier (les dix volumes in-8° et l'atlas) paraîtra le 15 août 1821. Le prix en est fixé à 60 fr. pour les souscripteurs; et avec l'atlas, gravures parfaitement colo

riées, 10 fr. de plus. Les planches seront placées dans les volumes à la demande des personnes qui le désireront. La souscription est ouverte, sans rien payer d'avance, jusqu'au 28 février prochain, terme de rigueur : passé cette époque, les dix volumes et l'atlas se paieront 80 fr. et 70 fr. sans atlas. On pourra remettre aux souscripteurs qui en auront le désir, dès le mois de février prochain, les volumes, au fur et à mesure qu'ils s'imprimeront, mais à la condition expresse de payer les deux derniers en recevant les deux premiers.

Sous presse Histoire de France. Cet ouvrage fait suite à l'édition in-18 du même auteur. Il aura de dix à douze volumes aussi in-18, avec cartes, plans, etc., comme les volumes déjà publiés. -Son prix sera le même (2 fr. par volume).—Pour répondre à l'impatience du public, M. le comte de Ségur s'est déterminé à publier d'abord la première époque, qui aura quatre ou cinq volumes, et comprendra les premiers tems de notre histoire jusqu'à Hugues Capet. -Elle paraîtra au commencement d'avril.

63. (*)— Abrégé élémentaire de l'histoire de France, depuis les tems héroïques jusqu'à nous, par P.-M. GAULT DE SAINT-GERMAIN. Paris, 1820. Masson et fils, libraires, rue de Tournon, n.o 6, 3 vol. in-8°; broché 12 fr., et franc de port 15 fr.

Cet ouvrage doit être distingué du commun des abrégés; l'exactitude, l'érudition et le bon esprit qui le distinguent doivent lui procurer des lecteurs parmi les hommes les mieux instruits.

64. (*) - Discours prononcé pour l'ouverture du cours d'Histoire moderne, par M. F. GUIZOT. Paris, 1820. Ladvocat, au Palais-Royal, in-8°, 328 pages.

M. Guizot, professeur d'histoire à la faculté des lettres, a ouvert, par ce discours, le 7 décembre dernier, le cours de l'histoire du gouvernement représentatif qu'il fait, cet hiver. L'auteur, après s'être livré à des considérations générales sur la direction des opinions de la génération actuelle, dont une partie dédaigne le passé, taudis que l'autre en fait l'idole d'un culte aveugle, est d'avis que nous sommes actuellement dans une position qui nous permet de juger impartialement et sainement le passé, et de profiter des leçons de l'expérience. Il annonce que le système représentatif sera le centre auquel aboutiront ses études historiques pour ce cours. Il indique sommairement les périodes de cette histoire. D'excellentes exhortatations à la jeunesse terminent ce discours. « Appelés à posséder et

à garder des institutions libres, dit M. Guizot, elles nous imposent, dès la jeunesse, une préparation forte, des habitudes laborieuses et persévérantes. Elles veulent que, de bonne heure, nous apprenions à ne redouter ni la peine, ni la lenteur et l'intensité des efforts. Les études sévères préparent seules aux destinées graves. La liberté n'est pas un bien qu'on acquière ou qu'on défende en jouant; et, si l'homme y arrive après n'avoir porté dans ses premiers travaux que des dispositions molles ou impatientes, elle refuse de lui livrer l'honneur et les avantages qu'il s'en était promis... Nous savons aujourd'hui qu'elle commande à l'homme qui veut en jouir, un plus ferme exercice de lui-même. Nous savons qu'elle ne souffre ni la langueur des ames, ni la légèreté des esprits, et que les générations, laborieusement studieuses dans la jeunesse, deviennent seules des générations d'hommes libres. » L'expression, dans ce discours, est quelquefois un peu vague ou ambitieuse; par exemple, lorsque l'auteur dit que l'avenir seul possède la vertu de l'attraction. DEP.

-65. Discours sur la naissance de S. A. R. Monseigneur le duc de Bordeaux; prononcé par M. de LA BOUISSE. Castelnaudary, 1820, imprimerie de G. P. Labadie, in-8°, 16 p.

-66. Calendrier de Thémis, dans lequel on trouve chaque jour la date de la mort d'un homme célèbre dans les fastes du droit ; suivi d'une Notice sur Saint-Yves. Lyon, 1821, imprimerie de Kindelen. Paris, B. Warée oncle, au Palais de Justice; in-8° de 19 pag.

Cette petite brochure est due à M. A. PERICAUD l'aîné, de Lyon; elle est extraite des matériaux qu'il rassemble pour une Biographie des hommes célèbres dans les annales de Thémis; l'idée en est piquante, et tout homme instruit parcourra ces fastes avec plaisir. Je ne comprends pas bien pourquoi je trouve inscrit (au 8 janvier 1815) Fénélon, comme auteur des Directions pour la conscience d'un roi. Passe encore pour Charlemagne, comme ayant signé et fait rédiger les Capitulaires; mais Louis XIV et Louis XV, pour quelques ordonnances qu'ils ont signées, n'avaient pas plus de titre à l'admission que les autres princes qui se sont trouvés dans le même cas. Je n'approuve pas non plus, dans une liste spéciale de jurisconsultes, l'admission des publicistes qui ne se sont occupés que des théories politiques et encore moins sans doute celle des hommes d'état, tels que Richelieu, Mazarin, Vergennes. Ces noms-là me paraissent mal

placés dans le Calendrier de Thémis. La notice sur Saint-Yves décèle tout à la fois de l'érudition, de l'esprit et du goût.

-67. Notice sur la vie et les ouvrages d'Antoine-François Delandine, bibliothécaire de Lyon; par J. B. DUMAS, secrétaire de l'Académie royale des sciences de cette ville. Lyon, 1820, F. Mistral, in-8o de 78 p.

Cette notice, fort bien écrite, a été lue au sein de l'Académie dont l'auteur est le secrétaire. Comme homme de lettres et comme homme politique, M. Delandine méritait de trouver un biographe habile et impartial. Les notes de l'éditeur sont d'un écrivain instruit, et paraîtront très-précieuses aux bibliographes.

68. (*)-Notice sur M. Necker, par A. DE STAEL HOLSTEIN, son petit-fils. Paris, 1820, 1 vol. in-8°, 351 pag. Treuttel et Würtz. Cet ouvrage donne plus qu'il ne promet. Sous un titre qui est trop modeste, il renferme la biographie complète de l'un de nos plus célèbres ministres des finances, qui fut en même tems écrivain trèsdistingué en morale et en politique. Sur un sujet très-connu, l'auteur dit des choses nouvelles, et tout l'ouvrage est d'un grand intérêt, tant par le style que par le fond des choses. On retrouve cette biographie en tête de l'édition des Euvres de M. Necker, dont l'annonce suit.

L.

69. (*)— Euvres complètes de M. Necker, publiées par M. le baron de STAEL, son petit-fils, 1re livraison, 3 vol. in-8°. Paris, Treuttel et Würtz. Strasbourg et Londres, même maison. 1820, in-8°.

70. (*)—Euvres complètes de madame la baronne de Staël, publiées par son fils; précédées d'une notice sur le caractère et les écrits de madame de Staël, par madame Necker de Saussure. Tom. XII, XIII et XIV, trois vol. in-8°, imprimerie de Plassan. Paris, 1820, Treuttel et Würtz; à Strasbourg et à Londres, même maison de

commerce.

71.- Commentaire sur l'ouvrage, en 18 chapitres, etc., de M. le lieutenant général Tarayre, intitulé de la force des Gouvernemens, par M. le général BERTON. Paris, 1819, in-8°.

M. Tarayre a fait preuve de civisme, dans son ouvrage de la force des gouvernemens; et, quoique militaire, il a exprimé avec franchise les inconvéniens et même les dangers qui résultent, pour la liberté des citoyens, d'une force militaire permanente. M. le général Berton croit qu'on ne peut se passer d'une armée régulière. Cepen

dant les véritables constitutionnels sont pour la plupart de l'avis de M. le général Tarayre. On oppose à cette opinion le danger des invasions; mais il est rare qu'on attaque un pays qui ne veut rien de ses voisins, et dans lequel tous les citoyens sont disposés à défendre leur indépendance. D'ailleurs, le premier grand état qui donnerait l'exemple de la réforme des armées permanentes, n'aurait-il pas le droit d'exiger de ses alliés la même mesure dans un des nombreux congrès, où l'on s'occupe de la paix du monde. Au reste, la question des armées permanentes est susceptible d'une longue discussion dans laquelle nous n'avons garde de nous engager. M. le général Berton peut avoir raison dans plusieurs points de détail, au sujet desquels il combat l'ouvrage de M. le général Tarayre; mais, somme, celui-ci annonce plus le citoyen, tandis que le Commentaire sera probablement mieux goûté par les militaires. D.

'en

72.— Discours de M. le comte LANJUINAIS, pair de France, prononcé le 26 décembre 1820, sur la compétence de la chambre des pairs, en crime d'attentat à la sûreté du roi et des membres de sa famille. Paris, 1820. Baudouin frères, in-8° de 30 pages.

Ce savant et judicieux discours ayant été imprimé et mis en vente pour le public, nous croyons servir son goût et ses intérêts, en le mentionnant ici, avec l'éloge que méritent les écrits politiques de sou illustre auteur.

73.-Vues politiques sur les changemens à faire à la constitution de l'Espagne, afin de la consolider, spécialement dans le royaume des Deux-Siciles; par M. le comte LANJUINAIS, pair de France, nouvelle édition, corrigée et augmentée. Paris, 1821, Baudouin frères, in-8o de 72 pages. ( Voyez T. VIII, p. 604).

On doit remarquer surtout un paragraphe ajouté à l'avertissement de cette seconde édition, et qui répond à certaines objections dont la première fut l'objet.

74.— Rapport fait à la cour des pairs, le 15 mai 1820 et jours suivans, par M. le comte de BASTARD, pair de France, premier président de la cour royale de Lyon, l'un des pairs commis pour l'instruction du procès suivi contre Pierre Louvel. Lyon, 1820, 1 vol. in-8°, 444 pages.

On y remarque (page première) que la cour des pairs n'a pu connaître du crime de Louvel, qu'en vertu d'un investissement royal que le public nomme d'un autre nom. Cette doctrine semblera peut

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