Page images
PDF
EPUB
[graphic]

DE LA SOUSCRIPTION

Depuis le mois de janvier 1819, it paraît, par année, douze cahiers de ce Recueil; chaque cahier, publié le 30 du mois, se compose d'environ douze feuilles d'impression.

On souscrit, à Paris, au Bureau central d'abonnement et d'expédition indiqué sur le titre.

A Paris..

Prix de la Souscription.

42 fr. pour un an, 24 fr. pour 6 mois.

Dans les départemens. 48.
Dans l'étranger..... 54.

28.

32.

La différence entre le prix d'abonnement, à Paris, dans les départemens et dans l'étranger, devant être proportionnelle aux frais d'expédition par la poste, a servi de base à la fixation définitive portée ci-dessus.

Le montant de la Souscription, envoyé par la poste, doit être adressé d'avance, et franc de port, ainsi que la correspondance, au Directeur de la Revue Encyclopédique, rue d'Enfer-Saint Michel, no 18. C'est à la même adresse qu'on devra envoyer les ouvrages de tout genre et les gravures qu'on voudra faire annoncer, ainsi que les articles dont on désirera l'insertion.

On peut aussi souscrire chez les directeurs des postes et chez les principaux libraires, à Paris, dans les départemens et dans les pays étrangers.

Trois cahiers ou livraisons formeront un volume. Chaque volume sera terminé par une table des matières alphabétique et analytique, qui éclaircira et facilitera les recherches.

www

Indépendamment des Collaborateurs nommés à la suite du titre, plusieurs savans, publicistes et littérateurs distingués ont promis de concourir indirectement à la rédaction de ce Recueil, en fournissant des indications et des renseignements pour les branches des connaissances dont ils s'occupent.

Nous espérons que d'autres amis des sciences et des lettres, appréciant le but d'une entreprise à la fois nationale et européenne, qui a pour objet de concentrer dans un foyer commun le compte rendu des progrès de l'instruction publique, des sciences, des lettres et des arts, sur tous les points du globe, voudront bien aussi, par leur correspondance et par d'utiles communications, s'associer à nos travaux.

ENCYCLOPÉDIQUE,

OU

ANALYSES ET ANNONCES RAISONNÉES

Des productions les plus remarquables dans la
Littérature, les Sciences et les Arts.

ww

ww

I. MÉMOIRES, NOTICES,

LETTRES ET MÉLANGES.

EXTRAIT

Du Rapport présenté, le 10 janvier 1821, au ministre de l'intérieur, par l'administration du Muséum d'histoire naturelle, sur la collection d'histoire naturelle faite au cap de Bonne-Espérance par M. DE

LALANDE.

LE cap de Bonne-Espérance, occupé depuis longtems par des Européens, paraissait suffisamment exploré, à en juger par quelques ouvrages célèbres, publiés sur cette contrée, tels que les relations de Kolbe, de Sparrman, de Levaillant, etc., etc.; mais les collections de M. Delalande en donnent une idée toute nouvelle et très-différente. Par les soins de ce naturaliste

TOME IX. 27° Cahier.-Mars 1821.

28

du Muséum, nous pouvons maintenant nous flatter de mieux connaître, sinon le sol même, du moins les pro ductions organisées, les plantes et les animaux de cette extrémité australe de l'Afrique.

M. Delalande avait donné des preuves de sa capacité, dans trois voyages à Lisbonne, à la mer de Provence, au Brésil, qu'il avait déjà faits pour le gouvernement et pour les progrès de l'histoire naturelle, quand il fut désigné pour un quatrième voyage. Accompagné d'un de ses neveux, âgé de douze ans, qui a partagé ses fatigues, ses travaux et ses dangers, notre voyageur quitta Paris, le 2 avril 1818, et fut, le 3 août suivant, rendu aux attérages du Cap.

Tout en s'occupant d'excursions et de découvertes dans les environs de la ville du Cap, il prépara ses expéditions pour l'intérieur des terres. Elles ont eu lieu dans l'ordre suivant :

Il entra dans le pays des Hottentots, le 11 novembre 1818. Revenu au Cap, ce fut pour en repartir bientôt, et se rendre dans les provinces de Berg-Rivière (le 5 juillet 1819); et, après un second retour, il se rendit dans la Çafrerie, le 2 novembre 1819.

N'ayant d'Européen auprès de lui que le jeune Verreaux, son neveu, aidé uniquement par quelques Hottentots ou nègres dépourvus d'intelligence et de culture, M. Delalande fut long-tems en expédition, à huit cents milles du chef-lieu de la colonie. Il se trouvait ainsi enfoncé dans l'ouest, à une époque où les Cafres, fort animés contre les Européens, leur faisaient une guerre acharnée, sans que cette circonstance, très-périlleuse pour lui, l'arrêtât dans l'accomplissement de sa mission.

[ocr errors]

Ce n'était que dans cet éloignement du Cap qu'il pouvait espérer de joindre l'énorme quadrupède, le rhinocéros à double corne, qui lui avait été trèsexpressément demandé. Il tint ferme sur cette terre inhospitalière, jusqu'à ce qu'il eût joint l'énorme bête de douze pieds de long, dont l'absence, celle du squelette surtout, formait une lacune impatiemment ressentie dans nos collections et dans nos ouvrages d'histoire naturelle.

C'est à l'ouest du Cap qu'il fit cette chasse heureuse : il se porta bientôt après dans l'est, pour satisfaire à une autre recommandation. Le squelette d'un autre animal, d'une taille tout aussi colossale, d'un hippopotame, lui avait également été désigné comme essentiellement nécessaire à la science. Il le poursuit à BergRivière; il est long-tems sans le joindre; enfin, il en surprend une famille et tue le chef, le plus gros et le plus redoutable de tous. Une eirconstance relative à cet évé nement honore notre voyageur, en même tems qu'elle nous fait un devoir d'en témoigner notre reconnaissance au gouverneur du Cap, lord Charles Sommerset (1), et au secrétaire colonial, M. le colonel Christophe Bird. Une loi de la colonie portait défense de chasser et de tuer des hippopotames; mais le gouvernement pouvait relever de l'amende de 1000 rixdales, que l'infracteur encourait. M. Delalande, grâce à la protection éclairée de ces deux chefs de la colonie, qui lui ont procuré en

(1) Lord Sommerset, devant aller reprendre le commandement de la colonie du Cap, se trouve maintenant à Paris. ( 10 janvier 1821 ).

« PreviousContinue »