Page images
PDF
EPUB

HISTORIQUES INÉDITS

TIRÉS

DES COLLECTIONS MANUSCRITES

DE LA BIBLIOTHÈQUE ROYALE

ET DES ARCHIVES OU DES BIBLIOTHÈQUES DES DÉPARTEMENTS.

PREMIÈRE PARTIE.

RAPPORTS, NOTICES ET INVENTAIRES

ADRESSÉS AU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE PAR MM. LES CORRESPONDANTS DU COMITÉ HISTORIQUE DES CHARTES, CHRONIQUES ET INSCRIPTIONS, JUSQU'A LA FIN DE L'ANNÉE 1839.

DÉPARTEMENT DES ARDENNES.

QUELQUES recherches ont été faites dans les archives du département des Ardennes, d'après les ordres et les instructions de M. le ministre de l'instruction publique. Celles de ces recherches dont les résultats sont connus, ayant eu pour objet spécial le triage, dans ces archives, des titres qui concernent les abbayes, prieurés et autres maisons religieuses anciennement situées dans l'arrondissement de Reims, la Notice des pièces recueillies dans ce but a été placée parmi les documents qui concernent le département de la Marne.

T. I.

DÉPARTEMENT DE L'ARIÉGE.

M. de Maslatrie, élève pensionnaire de l'École des Chartes, ayant été chargé, en l'année 1839, par M. le ministre de l'instruction publique, de visiter les archives existant à Toulouse, pénétra dans le département de l'Ariége. Nous tirons du rapport général de M. de Maslatrie le passage suivant :

RAPPORT DE M. DE MASLATRIE. (Extrait.)

Un intérêt plus puissant m'engageait à arriver jusque dans la vallée d'Andorre, où existe un registre manuscrit, qui, s'il ne remonte pas, comme il peut passer pour certain, à Louis le Débonnaire, malgré qu'on le croie dans le pays, est sûrement fort ancien et renferme plusieurs titres appartenant, par leur date, au 1x siècle. C'est le registre municipal du pays d'Andorre, où se trouvent, à côté de la chronique du pays, les chartes de confirmations successives des libertés et franchises des Andorrans, depuis Louis le Débonnaire, ou Louis el Pio, comme l'appellent encore les habitants de la Vallée.

Voici ce que dit de ce précieux manuscrit M. Roussillou, ancien viguier de l'Andorre, dans une Notice sur ce pays, qu'il a publiée il

Ce petit livre peu répandu, dont je dois la communication à M. l'abbé de Soubiran, a été publié à Toulouse en 1823, sans nom d'auteur.

y a quelques années. «On garde, dans le palais de la Vallée, les ar« chives du pays : la pièce la plus importante de ce dépôt est un volu«< mineux manuscrit, où, depuis l'époque de l'indépendance, c'est-à<< dire depuis douze siècles, chaque syndic a relaté les principaux «< événements arrivés sous son syndicat. » Sans doute, il faut diminuer de beaucoup l'âge qui paraît assigné dans cette phrase, au registre ou à sa partie la plus ancienne; mais il est sûr que ce manuscrit et les autres actes originaux, conservés dans les archives de l'Andorre, fourniront des renseignements du plus haut intérêt, non-seulement pour le pays lui-même, mais pour l'ancien comté de Foix, dont les seigneurs ont longtemps possédé l'Andorre, et pour les villes des environs.

DÉPARTEMENT DE L'AUBE.

I. RAPPORT DE M. CORRARD DE BRÉBON,

RELATIF AUX ARCHIVES DE L'ABBAYE DU PARACLET.

1er février 1837. (EXTRAIT.)

L'intérêt qui s'attache aux deux noms d'Héloïse et d'Abeilard, et qui n'est pas moins vif chez les gens du monde que parmi les érudits de profession, m'inspira l'idée de commencer mes recherches, dans les archives de la préfecture de l'Aube, par ce qui concernait l'abbaye du Paraclet, ordre de Saint-Benoît, près Nogent-sur-Seine, que le séjour des deux amants a rendue si célèbre. J'espérais pouvoir ajouter quelques lignes à l'histoire de leur vie ou de leurs écrits. Mon attente fut complétement trompée : il ne reste plus à la préfecture, comme provenances du Paraclet, que huit ou dix liasses de feuilles volantes dans le plus grand désordre, de matières et d'époques diverses, et dont les trois quarts se rapportent à l'administration des biens de l'abbaye dans les temps modernes.

Ainsi ne se trouvent plus là, où les savants seraient venus les chercher, les nécrologes latins et français qui avaient passé sous les yeux de Nicolas Camusat, des nouveaux éditeurs du Gallia christiana, de l'auteur des Notes sur les œuvres d'Abeilard; et c'était surtout sur ces registres, pour ainsi dire de famille, que devaient se trouver, selon les habitudes du temps, des mentions dont l'histoire, ou au moins la biographie, eût pu faire son profit.

Il est donc aussi perdu ce manuscrit où se lisait la messe grecque tracée avec des caractères latins, notée en losanges, qui attestait l'usage,

« PreviousContinue »