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zanelle que tenez de par nous; et de la garde que en avez, ensemble du serement que pouez avoir fait, vous avons en ce faisant quicté et deschargé, quictons et deschargeons par ces présentes, signées de nostre main, en rapportant testifficacion comme aurez mis ladite place entre les mains de ceulz de ladite seigneurie ou de leursdits commis ou depputez, car tel est nostre plaisir. Donné à Lyon, le xxv jour de janvier- l'an de grâce mil CCCC quatre-vingts et quinze (seize) et de noz règnes de France la tresiesme et Secille le premier.

CHARLES.

me

Par le roy, messieurs le cardinal de Saint-Malo et duc d'Orléans, le conte de Liney et autres présens.

J. BOHIER.

4. Charles VIII à la Commune de Florence.

CHARLES, par la grâce de Dieu, roy de France, de Secile et Jhrlm: Trèschers et bons amys, pource que voulons bien appoincter le différend qui est entre vous et ceux de la ville et comunité de Sene touchant la terre de Montepulsanne, nous vous prions si à certes que faire pouons, que vueillez de votre cousté surceoir ledit différend jusques au que soyons par-delà, où nous espérons estre de brief, ainsi que vous avons escript. Tres-chiers et bons amys, nostre Seigneur vous ait en sa saincte garde. Donné à Pontecoile, le xxvjTM jour de may.

CHARLES.

5. Charles VIII à la méme Commune.

DUBOYS.

CAROLUS, Dei gracia, rex Francorum, Sicilie et Hyerusalem. Magnifici et excelsi viri, cónfederati et amici nostri charissimi, cum intellexerimus preteritis diebus inter concives Senenses nonnullas discensiones et civiles perturbationes ortas fuisse, nobis summopere displicuit, nam cives ipsi, quoniam ineundo ad recuperationem regni nostri Sicilie redeundoque nos et comitivam nostram leto ilarique vultu recepere, et affectatissimam eorum servitutem erga nos ostenderunt, nobis sunt charissimi, ideoque omnes illius civitatis motus et perturbationes molestissime tulimus et ferimus. Cuperemus tamen nullas inter eos successisse discordias et inimicicias, sed uniti pacifice viverent, et civitatem eorum om

nemque ejus statum optime gubernarent. Sed quoniam hoc factum non est, nec, ut imminet, fieri intenditur, affectionatis et devotis nostris opem non negabimus, presertim contra eos qui nostris notoriis hostibus adherent; hinc est quod popularium et reformatorum ordines maximam devotionem et affectatam servitutem continuo nobis mostrarunt. Insuper audivimus illos homines ordinis Montis nomine, qui prefatos nostros devotos, simul cum peditibus quos pro custodia et pacifico regimine illius civitatis dereliqueramus, a civitate ipsa partim expulerunt, partim etiam carceratos detinent, don Ferdinando de Aragonia adherent. Et quoniam civitatem Senensem omnemque ejus comitatum ad nostram devotionem et affectionem habere, statui nostro ac recuperationi et manutentioni nostri regni Sicilie proficuum esse maxime judicamus, propterea vos nostros confederatos et benivolos requirimus et rogamus, quod ad omnem ipsorum popularium et reformatorum, tam exulium quam civitatem incolentium requisitionem, ad repatriandum simul cum nostris peditibus, juxta datum per nos illis ordinem, omnem opem, auxilium et favorem necessarium eisdem, data tamen oportunitate, prebere vobis placeat: quinymmo ad expellendos pedites qui inpresentiarum illic reperiuntur; nam destructioni potius quam custodie et regimini civitatis manere videntur: et a quibuslibet eo modo judicatum est. Nam ultra obligationem quam non solum popularibus et reformatoribus predictis, verum etiam ceteris fere concivibus et comitatui inferetis, majestati etiam nostre summopere complacebitis, et rem gratam ymmo gratissimam efficietis, dummodo predicta omnia serenissimi imperii jura non tangant, quibus prejudiciare nullomodo intendimus. Ad omnia vestra commoda et honores paratos nos semper offerimus. Datum in nostra civitate Lugdunii, die xj decembris (1496). CHARLES. DUBOYS.

6. Charles VIII à la même Commune.

CHARLES, par la grâce de Dieu, roy de France: Tres-chers et bons amys, nous avons esté advertiz que Pierre Bischri natif de Florence, demourant en Avignon, tienne bien party en mariage à Ysabeau et Marguerite ses filles à aucuns qui ne sont pas de la nacion de Florence. Toutesfoiz

T. I. PART. 2.

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il ne les voudroit bonnement marier sans votre conscentement. A ceste cause, et que désirons ledit Bischri et sesdites filles estre supportées et favorablement traictées en leurs affaires, en faveur d'aucuns noz serviteurs qui nous en ont requis, nous vous prions tant que faire pouons que pour amour de nous vueillez permectre audit Bischri de marier sesdites filles où bon luy semblera, et estre contens qu'elles aient leur mariage tel et ainsi qu'elles auroient si elles estoient mariées à Florence. Et vous nous ferez ainsi grant plaisir, que recongnoistrons quant d'aucune chose nous requerrez. Tres-chers et grans amys, nostre Seigneur vous ait en sa saincte garde. Donné à Lyon, le xxvijme jour de novembre. CHARLES. DUBOYS.

7. Louis XII à la méme Commune.

Loys, par la grâce de Dieu, roy de France, de Sicille et de Jhrlm, et duc de Millan. Très-chers et grans amys, nous croyons que de ceste heure avez bien peu savoir le trespas de feu nostre très-cher seigneur et frère le Roy, dont Dieu ait l'âme, et que depuis icelui, comme vray successeur et héritier de la couronne, nos parens, subgetz, officiers, serviteurs, et bonnes villes de nostre royaume se sont retirez pardevers nous pour nous conseiller et aider à donner ordre et provision aux fraiz et affaires d'icelluy notredit royaume. Toutesfoiz nous vous en aurons bien voulu escripre et advertir, saichant certainement que vous en serez très-joyeulx; et au surplus que si nostre feu seigneur et frère a, durant le temps de son règne, porté et favorisé l'estat de vostre seigneurie, que vous ne nous trouverez en moindre vouloir, désir et affection de le porter et favoriser, ainsi que plus à plain avons chargé à nostre cher et bien amé Nicolas Alamant, porteur de cestes, vous dire de par nous. Très-chers et grans amys, nostre Seigneur vous ayt en sa garde. Escript à Bloys, le xvjme jour d'auout (avril?) (1498).

Loys.

8. Louis XII à la méme Commune.

NOBLET.

Loys, par la grâce de Dieu, roy de France, de Sicile et Jhrlm, duc

de Millan: Tres-chers et grans amys, nous avons esté advertiz que vous detinez prisonnier frère Jéronyme de Ferrare, religeux de l'ordre de sanct Dominique, et que l'on veult procéder à l'encontre de luy à quelque sentence; et pour ce que pour aucunes chose soit différet jusques au que vous ayons plus amplement advertiz, que nous meut de ce faire, laquelle chose avons délibéré en brief vous faire savoir, à ceste cause, nous vous prions bien affectueusement que differtez ou faites différer et demourer en suspens ladit exécution si à avenue l'on vouldroit procéder à l'encontre dudite frère Jéronyme par quelque voye ou manière que ce soit, et vous nous ferez en ce faisant très-grant et agréable plaisir. Par quoy, derechef vous prions que ainsi le vueillez faire sans y faire aucune difficulté; et par ce porteur chevaucheur de nostre escuierie, lequel expressément nous envoyons devers vous pour ceste matière, nous en vueillez certifier. Très-chiers et grans amys, nostre Seigneur vous ayt en sa saincte garde. Escript de Soissons, le je jour de jouin 1.

Loys.

me

9. La reine Anne, à la méme Commune.

NOBLET.

ANNE, par la grâce de Dieu, reyne de France, duchesse de Bretaigne. Très-chers et grans amys, mon seigneur vous escript présentement à ce que vous veuillez paier à la damoiselle Debeaumont, vefue de feu le seigneur Debeaumont de Pollignac, la somme de huit mille cinq cens livres ledit Debeaumont vous presta pour que le payement de partie de voz gens de pied à l'allée du voyaige de Pize, dont il avoit charge de l'armée, et laquelle somme il bailla à Galliot de Passis et Pellegoin Lorin, que pour lors aviez envoyez devers ledit Debeaumont; et pour ce que nous avons en grande et singulière recommandacion ladite Debeaumont et ses affaires, et les avons prins en nostre main et iceulx avons autant à cœur que les nostres propres, en considéracion des bons et grans services qu'elle nous a faiz par ci-devant et fait chacun jour, vous avons bien volu aussi escripre: si vous prions, si très-affectueusement et de cœur

Malgré cette lettre du roi, frère Iéronyme périt sur le bûcher, accusé de prédilection pour la France. Voyez l'ouvrage

:

intitulé Machiável, par M. le chevalier Artaud, t. I, p. 26.

(Note de l'éditeur.)

m

que faire pouvons, que vueillez payer et rembourser à ladite Debeaumont, comme bien entendez que la raison le veule, ladite somme de víjTM v livres sans y faire aucune difficulté, mais les bailler à ce porteur nostre pannetier ordinaire, que envoyons expressément devers vous pour ceste matière; et en ce faisant nous ferez si très-agréable plaisir que plus ne pourriez, dont aurons bon souvenance si de quelque chose nous requirez, ainsi que avons donné charge audit porteur pour vous dire plus à plain. Derechef vous prions donner à congnoistre à ladite Debeaumont que nostre prière envers vous luy ait vallu. Très-chers et grans amys, nous prions nostre Seigneur que vous ayt en sa sancte garde. Donne à Chaallon, le xviijme jour d'avril.

ANNE.

10. Louis XII à la méme Commune.

GARIN.

Loys, par la grâce de Dieu, roy de France, duc de Millan, seigneur de Gennes, etc. Très-chers et grans amys, nous avons esté advertiz que ung nommé maistre Alexandre Copin, religieux de Nostre-Dame des Sers, est détenu à Fleurence. Et pour ce que nous avons ledit maistre Alexandre en singulière recommandacion, tant pour l'onneur de ladite Dame dont il est religieux, que aussi pour les vertu et sciencez de musicque qui sont en sa personne, nous avons bien voulu vous en escripre vous priant très-à certes que pour amour de nous vous veillez faire mectre ledit maistre Alexandre à plaine délivrance, en manière qu'el s'en puisse retourner en son couvent... avecques les autres religieux de celuy ses frères........ ung bon religeux dou fr. (sic). Et vous nous ferez en ce faisant plaisir très-agréable. Très-chers et grans amys, nostre Seigneur vous ayt en sa garde. Escript à Savonne, le xxvij jour de juing.

me

Loys.

NOBLET.

11. Louis XII à la méme Commune.

Loys, par la grâce de Dieu, roy de France, duc de Millan, seigneur de Gennes. Très-chers et grans amys, nostre très-chère et très-amée cousine la royne Ysabelle, vefve de feu nostre très-cher et très-amé cousin le

roy Fré

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