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166. Carta de dono quod Helias dominus Morniacensis pro filia beate Marie fecit super molendino et ejusdem piscatoria et aliis que sequuntur.

Mornac, sur la Seudre, ancienne châtellenie de Saintonge, peuplée de pêcheurs.

167. Item de eodem molendino.

168. Carta de acquitatione quam fecit Reginaudus de Doe super furno de Sales. Anno 1171.

169. De hominibus de Luciaco.

170. De consuetudinibus Maremnie et de asinis et aliis rebus quas debent facere æcclesiæ Sancte Marie: sunt nomina eorum hec.

171. Heæ sunt consuetudines de omnibus hominibus tenentibus territorium Maremnie quod est Sancte Marie Xanctonarum eorum nomina sunt hec.

172. Item de Maremnia.

173. Consuetudines de Luciaco.

174. De adquisitione Hymberge priorisse. Hymberge de Périgord, prieure de Marennes.

175. Item de adquisitis.

176. Heæ sunt consuetudines de terra Maremnie.

177. Carta de molendino Machefelos et de alio molendino.

178. De decima Helie Ricol.

179. De dono comitis Pictaviensis super decima Maremnie.

180. De decima terre Aimonis de Gado.

181. De molendino quod emit domina Benedicta in maresco. Du temps de Sibille, abbesse.

182. De ortis de Gado.

183. De terra Hugonis.

184. Heæ sunt consuetudines de omnibus hominibus tenentibus

territorium Maremnie quas fecit scribi domina Hymberga.

185. Charte de 1330.

Dans laquelle est mentionnée l'abbesse Orable; elle est relative à l'arrentement des moulins de Lusserat, moulins encore existants, près de la Charente, dans la banlieue de Saintes.

Cette charte doit avoir été transcrite dans le cartulaire, au xive siècle.

186. Charte relative aux dimes de Saint-Saturnin, de Marennes, Hiers et autres lieux du même arrondissement; elle est datée de 1220. Il paraît qu'elle a été écrite sur le cartulaire peu de temps après cette époque.

187. Charte relative aux dîmes de moulins, maisons, fours, à Marennes et à Lussac, datée de 1220.

188. Sur les dimes des moulins, depuis le Chapus jusqu'à Châlons, et sur celles des sels des marais, depuis Nancras jusqu'au moulin de Saint-Just; charte de 1220. Tous ces lieux sont dans l'arrondissement de Marennes.

Les chartes numérotées 187 et 188 sont de la même écriture que celle du n° 186.

II.

M. Moreau a rédigé une Notice semblable sur le Cartulaire de Saint-Étienne de Vaux; le manuscrit original existant à Paris, et une copie à la bibliothèque de la ville de Saintes, l'impression de la Notice dont il est le sujet nous a paru moins désirable.

On peut consulter aussi, dans la même bibliothèque, un Re-cueil de lettres écrites par M. de Lamothe-Fénelon, ambassadeur de France en Angleterre, durant le xvr° siècle, et quelque manuscrits sur l'histoire de France.

DEPARTEMENT DE LA CÔTE-D'OR.

M. Maillard de Chambure, correspondant du comité, a fait connaître, par les deux lettres qu'on va lire, quelques manuscrits des bibliothèques de Semur et de Dijon, dont les sujets, un seul excepté, intéressent l'histoire et les lettres en général, plutôt que les annales de ce département.

I. PREMIÈRE LETTRE DE M. MAILLARD DE CHAMBURE. 23 mars 1835.

Monsieur le Ministre, les recherches que j'ai commencées, en conformité des instructions que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser, m'ont fait découvrir, dans la bibliothèque publique de la ville de Semur, plusieurs manuscrits qui y gisaient ignorés, et que je crois devoir signaler à votre attention.

1° Histoire du comté d'Auxois et de la ville de Semur, par M. le marquis de Thyard. Un volume petit in-f, broché. 1785.

Cet ouvrage renferme de précieux documents sur l'histoire si peu connue et si intéressante de l'un de ces comtés, dont l'existence indépendante fut contemporaine, en Bourgogne, de l'affranchissement et de l'établissement des communes. On y trouve aussi de curieux traits de mœurs et des traditions anciennes dont le souvenir est oublié aujourd'hui. En 1812, l'administration municipale avait arrêté de faire

les frais de sa publication; mais les malheurs et l'exigence des temps qui suivirent ne permirent pas de donner suite à ce louable projet, dont l'exécution, si elle était aujourd'hui favorisée par vous, M. le Ministre, aurait pour résultat d'encourager, dans leurs utiles et modestes travaux, les historiens des localités.

2o L'importance dogmatique et littéraire des écrits des Pères de l'Église a rappelé sur eux l'étude des savants et la curiosité publique. Les nouvelles éditions qu'on en publie en ce moment témoignent de ce retour aux premiers monuments des lettres chrétiennes. C'est ce qui me fait vous signaler, M. le Ministre, le manuscrit suivant, dont la leçon, que j'ai collationnée, diffère bien avantageusement de celle donnée par les bénédictins du xvII° siècle. Un de leurs savants confrères, dom Merle, mon grand-oncle, avait préparé sur ce manuscrit une nouvelle édition qu'il négligea de publier, pour continuer et achever la grande histoire de Bourgogne de D. Plancher. Les éditeurs qui voudraient publier les OEuvres de saint Ambroise ne pourraient choisir, pour cette partie de ses ouvrages, un meilleur texte que celui de ce beau manuscrit.

Il porte pour titre :

<< Sancti Ambrosii Mediolanensis episcopi Hexameron. » Un volume in-4°, sur vélin; 37 lignes à la page, pointées à la marge. De la fin du XIVe siècle.

A la dernière page, et sur la garde qui suit, on trouve, en écriture du même temps, la Prose de saint Théodore, avec la notation musicale en points. Ce morceau, curieux pour l'histoire de l'art, mérite par son exécution une attention particulière.

3o Trois livres de Timothée Maffei Vegio, chanoine de Saint-Jean de Latran, né à Lodi, mort en 1458; dédiés au pape Nicolas V.

Du même : Dialogues et épîtres adressés aux princes d'Italie, pour les engager à tourner leurs armes contre Mahomet II, qui venait d'enlever Constantinople à Constantin Dragasès. 29 mai 1453.

Dans le même volume:

<< Joanni, episcopo Cavillonensium, Jo. Joffridi monachus Cluniacensis, Decanus de Verjeio (Vergy), referendarius papæ, ducis Burgundiæ orator, diversæ orationes ad Alfonsum V, regem Portugallis,

ne leve aut turpe ducat mutare deliberata severitatis in filios ducis Conimbri consilia. 5. 6 décemb. 1449. 12 et 16 januar. 1450. »

Ces quatre pièces diplomatiques sont très-curieuses; elles se rapportent aux faits que voici :

Philippe le Bon, duc de Bourgogne, avait épousé Isabelle de Portugal. A la mort d'Édouard de Portugal, frère de cette princesse, l'infant D. Alfonse, qui fut depuis Alfonse V, dit l'Africain, reçut pour tuteur le duc de Coïmbre, qui lui fit épouser sa fille. Cette alliance ayant été présentée au jeune Alfonse comme l'indice des projets ambitieux de son tuteur, il le manda à la cour pour s'expliquer. Dans le voyage, il fut assassiné, et peu après sa famille et ses adhérents furent exilés. Ils vinrent se réfugier près de la duchesse de Bourgogne, et ce fut pour obtenir leur grâce que l'orateur Joffridi fut député près d'Alfonse, que son éloquence ne put désarmer.

On y trouve encore:

<«< Oratio, sive epistola, habita per serenissimum D. D. B. de vice comitibus, Dei gratiâ episcopum Novaræ, ad ducem Albertum, Austriæ et Hunguriæ regem, et imperatorem electum post mortem Sigismundi unanimiter per omnes D. electores in Francfordiâ, anno Domini 1438. » L'auteur ajoute que le nouvel empereur hésitait à prendre la couronne, mais que.... «hác oratione motus, acceptavit. »

Ces diverses pièces forment un volume in-4° écrit sur papier, de la fin du xve siècle. Les initiales sont rehaussées d'azur et de vermillon. Les points en traits ont été ajoutés par le correcteur.

La reliure de ce manuscrit est précieuse; elle présente, gauffrés à froid, des cordons de fleurs de lis, de vases contenant des lis, de salamandres, ce qui pourrait faire penser que cette reliure est postérieure à l'année 1504, époque à laquelle François I", n'étant encore que duc de Valois, prit pour devise la salamandre. On y voit aussi le nom de Marie répété dans un grand nombre de petits cartouches en volute. Ce peut être en l'honneur de Marie d'Angleterre, troisième femme de Louis XII, que François aima d'amour tendre, et dont les attraits hâtèrent la mort du vieux roi. Quant au coq et au lion qu'on voit aussi sur cette reliure, ce sont de simples ornements dans le goût du temps. Je travaille en ce moment au dépouillement des archives de la ville

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