Mais au reste plein de diffame. (Id., p. 453.) up. 16 !.. " Cette épigramme a été imitée depuis en vers latins par Marbeuf (Recueil des vers de M. de Marbeuf, chevalier, sieur de Sahurs, Rouen, David du Petit-Val, 1628, in-8°, p. 215, et en vers français par La Luzerne (les Essais poétiques du sieur de La Luzerne, Paris, veuve Targa, 1642, in-8, p. 143). Puisque nous parlons de Regnier,il n'est pas hors de propos de relever ici une erreur commise par M. Viollet-le-Duc. Dans sa seconde satire adressée au comte de Caramain (comte de Cramail), Regnier parle des poëtes qui venaient lire leurs œuvres à Vanves, village près de Paris: Quel plaisir penses-tu que dans l'ame je sente Quand l'un de cette troupe en audace insolente Et plus loin: Je ne sçay quel demon m'a fait devenir pošte, W Viollet-le-Duc, dans son commentaire, croit que ces vers font allusion à une maison que possédait à Vanves le comte de Cramail. C'est une erreur. Il s'agit d'une maison appartenant à Desportes, oncle du sati riqué et dans laquelle il recevait avec sa bienveillance accoutumée la plupart des poëtes de l'époque. Claude Garnier parle de cette demeure hospitalière dans une ode à Desportes sur la reddition de Sedan (1606): Des Portes, quand chommerons-nous Epris d'un ravissement doux) Quand chommerons-nous la victoire De Henry le plus grand des Roys › Dont le prix, l'honneur et la gloire. Quand verrons-nous la coupe 1979!nobene in En son nom par la troupe (Voir l'Amour Victorieux, de Cl. Garnier Gent, Parisien, divisé en 4 Livres. Paris, Gilles Robinot, 1609, in-12, feuillet 232.) La Roque en fait aussi mention dans sa pièce : Sur la fontaine de M. de Tyron à sa maison à Vanves : Belle Royne des eaux, œuvre de la nature Qui promènes ton onde au sein de la verdure, : Qui de ces monts sacrés par les fleurs vas courant, Je croy certainement que ta source argentinè Voyant tant de beaux flots que tu rends tous les jours : (Voir les OEuvres du Sr de la Roque de Clair mont en Beauvoisis, reveues et augmentées. Paris, chez la veuve Claude de Monstrœil, 1609, in-12, p. 362.) Disons en outre que la fameuse satire XIII, la Macette, qui a eu l'honneur d'inspirer D'Esternod et Molière, nous paraît imitée d'une longue pièce de vers de Charles de l'Espine intitulée Discours, piècé qu'on peut lire dans le Nouveau Recueil des plus beaux vers de ce temps, Paris, Toussaint du Bray, 1609, in-8°, p. 414-436, et dans les Délices de ta Poésie françoise, de Rosset, 1615, in-8°, p. 789-814. Cette satire manque dans l'édition originale de Regnier, publiée en 1608, et est par conséquent postérieure à l'œuvre du sieur de l'Espine.tar sma ». Nous terminons cette note en faisant observer que la biographie de Regnier a été écrite par Colletet et se trouve dans les Vies des Poetes françois, conservées en manuscrit à la bibliothèque du LouvreTE Mon cher Monsieur Aubry, Dans le n° 46 du Bulletin du Bouquiniste (15 nov. 1858), M. l'abbé V. Pelletier a donné l'analyse d'un manuscrit dont le premier comme le dernier feuillet manquaient. Des circonstances fortuites, bien plus que l'étude et les recherches, m'ayant mis entre les mains un autre exemplaire de cette pièce, je puis vous en citer le titre, la conclusion, l'auteur; si je pouvais vous nommer aussi bien les acteurs, il ne resterait rien à désirer. Tel est le titre : L'EXILÉ A VERSAILLES, SHOPul Nouvelle Comique. او Les vers qui manquent à la fin, sans nuire au dénoûment, laissent Je vous donne, disait le Roi, deux cents écus. Pour les frais de votre voyage, Et mets sous ma protection Voici le fruit de la nouvelle : Ne doit, pour une bagatelle, › Comme M. l'abbé Pelletier, je ne crois pas que cette nouvelle ait été” jamais imprimée et pour les mêmes raisons que lui, la personne qui m'a communiqué cette pièce m'a assuré qu'elle était de Voltaire, mais inédite, elle n'est pas indigne de lui au fond, et si only rencontre de légères, négligences, ce serait peut-être la raison pour laquelle on ne l'a pas fait entrer dans les œuvres complètes.to moitibel ansb aupasın J'aime mieux croire que celle pièce, toute de circonstance, échappée àla plume facile du chantre de la Henriade et oubliée par lai avec le sujet qui l'avait inspirée au été conservée par ses admirateurs qui en avaient eu copie; ce qui me confirmerait dans cette idéeza'est que mori correspondant, qui appartient par son âge au xvire siècle, me l'a donnée avec une autre du même genre intitulée : Requête du cure Fontenoy à Louis XV. flatterie délicate où Voltaire encense le Roi et ses illustres protecteurs. Malheureusement cette pièce ne souffre pas de mutilation, quand on cite un vers, il faut tout citer. Monsieur le Directeur, ! Je viens vous offrir, pour votre Bulletin, une lettre inédite de Millevoye. Le hasard a mis à ma disposition cet autographe, don vos lecteurs me sauront, sans doute, gré de feur donner le texte. C'est à Nantes, en 1848, chez un libraire du Passage Pommeraye, que j'eus l'heureuse chance de découvrir cette lettre dans un tas de vieux papiers. J'ajouterai, avant de terminer, le petit détail suivant. Lorsque je rencontrai en bouquinant, cette lettre de Millevoye, l'exclamation que je poussai en reconnaissant la signature de l'auteur de la Chute des feuilles, de la Peste de Marseille, etc, fit accourir le libraire; il voulut en connaître la cause et exigea 20 francs pour cette lettre. « Je ne vous demande que cette somme, ajouta-t-il gravement, en considération de la joie que vous avez manifestée; je suis sûr que cet autographe sera entre bonnes mains. A un indifférent, j'eusse demandé 40 francs. >> Je remerciai le libraire de son attention, je lui remis ce qu'il exigeait, emportant la précieuse lettre, que je transcris fidèlement idi, strong ici. Abbeville, 25 décembre 1812. A Monsieur Mallard, inspecteur aux Douanes, en sa maison, Neuman Stras, no 105, à Hambourg. J'ai reçu il y a trois jours, mon cher et excellent ami, votre lettre datée du 18 septembre; elle m'est parvenue tardivement, comme vous voyez, dans un paquet de lettres arrivé pour moi depuis mon absence qui, toutefois, est encore postérieure à la date, car j'ai quitté Paris le 15 octobre. Vous m'accusiez et avec raison, je me justifie, L'année dernière j'étais encore à Abbeville, d'où je vous écris aujourd'hui, et je vous répondis par l'entremise d'un de nos compatriotes qui partait pour Hambourg en qualité de pharmacien. Il se nomme M. Videcoca Informez-vous s'il ne s'est pas présenté quelqu'un de ce nom, Je suis désolé qu'il n'ait pas mieux rempli le message dont il s'était chargé avec tant d'empressement. 1 Pardonnez-moi cette explication qui, pour être nécessaire, n'en est pas moins ennuyeuse. Parlons de choses plus intéressantes pour moi, de vous, par exemple. J'apprends avec un plaisir extrême que votre position actuelle vous est agréable; j'y prends une part bien sincère et bien vive. Votre aimable famille doit contribuer beaucoup à votre bonheur. On trouve partout sa patrie quand on voyage avec ses enfants. Pour des amis, vous en trouverez partout aussi, ou il faudrait qu'il n'y en eût plus au monde. En ce cas même, vos excellentes qualités en feraient encore renaître. 1 jaonvins top Je ne sais pas encore bien précisément l'époque de mon retour à Paris. Mon premier soin, à mon arrivée, sera de vous expédier ce que j'ai réuni de mes poésies, c'est-à-dire le poème de Charlemagne et un volume de poésies diverses. Vous n'aurez jamais tant de plaisir à les recevoir que j'en aurai à vous les offrir. 心 Je regrette bien que mes voyages ne dépassent guère la Picardie. J'irais vous embrasser de bien bon cœur. Adieu. Rappelez-moi au souvenir de Mme Mallard et de vos charmants enfants. Ces œuvreslà valent bien mieux que les miennes. Croyez-moi pour toujours le plus sincère de vos amis. MILLEVOYE. །།! ༥། ༈ On remarquera que cette lettre a été écrite quatre ans avant la mort du jeune et respectable poëte. Millevoye on le sait, mourut en âgé de 34 ans, à la suite d'une chute de cheval. 1816, Casimir BOUSQUET NI |