Nord la lettre h avait donc la valeur du k et il ne faut pas s'étonner qu'ils aient défiguré l'ortographe latine pour la faire cadrer avec leur manière de prononcer les mots de cette langue où il se rencontre des h. Par un effet contraire plusieurs formes de langage particulières au latin s'introduisirent dans la langue romane. Nous avons dans ce livre de nombreux exemples de la distinction des cas, surtout dans les noms propres ; ainsi Pierre s'écrivait au nominatif Pieres, au génitif Pieron; Gui au nominatif Guis, au génitif Guion. On lit à la page 23: li demandans pour le demandeur et al demandant pour au demandeur. - A la page 24: s'ils ne pooient faire fianche vers le Prévost, li Prévos doit être saisi des corps ou du corps, etc. -A la page 40; lois est en cette ville, etc., et plus bas en ensuivant la loy précédente, etc. Cette tendance au latinisme jette souvent dans les textes de cette époque une quantité de faux pluriels qu'on ne peut distinguer des vrais qu'en se rappelant la cause qui les produit et en recherchant dans quels cas se trouvent les noms ou les adjectifs dont le nombre n'est pas clairement exprimé par le sens de la phrase. Il n'est pas aussi aisé de rendre compte du motif de certaines bizarreries qui se rencontrent encore dans notre vieux langage. Par exemple nous trouvons fréquemment ses maris pour son mari, ses frères pour son frère. Dans une même phrase nous avons remarqué (page 11) ses pères et se mère pour son père et sa mère. Pourquoi l'un au pluriel et l'autre au singulier? Nous avons vainement cherché la cause de cette différence. Nous n'étendrons pas d'avantage ces observations, qui auraient pu nous conduire bien loin de notre but actuel, en recherchant, par une étude nouvelle des étymologies, quelle est la véritable origine de la langue que nous avons appelée romane pour nous conformer à l'usage, mais qui nous paraît bien plus justement qualifiée par le nom de langue wallonne ou gauloise. Peut-être serions-nous parvenus à détruire bien des erreurs accréditées par temps et enseignées aujourd'hui comme vérités incontestables; mais pour une semblable entreprise il faut un cadre tout spécial, et nous devons réserver nos idées sur ce sujet pour une autre occasion. le BA BALAINE; BALEINE — noix muscade (1). BANCLOQUE mune. cloche qui servait à rassembler la com Ex: Tous bourgois s'assanleront al son de le bancloque et de l'escalette. » BANIEL-petite charrette. BANISON; BANISSONS BARAT BARONS · bannissement. fraude; tromperie. mari. BASTON - arme offensive. BAUBER - bégayer. BAUS tuteur; administráteur; fondé de pouvoirs. Ex: « Nous, comme baus de nos enfants, mineurs d'âge. » BEAULZ (comme ci-dessus). BEGNIVELLENSE BEHOURT BIERKERIES · bienveillance. fête composée de joûtes et de tournois. espèce de robe d'homme. |