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ne donne ce maximum. Pour l'obtenir, il faut employer une cheminée de verre d'une grandeur convenable et convenablement ajustée ces cheminées coûtent 20 centimes ou 4 sous, et nous pensons qu'il y aurait de grands avantages à les employer, puisqu'alors la combustion étant plus complète, on aurait plus de lumière avec la même quantité d'huile, les réAlecteurs ne seraient plus ternis par la fumée, et l'air ne serait plus rempli de vapeurs.

Il y aurait un autre moyen de remplir le même but, ce serait d'employer les becs à cheminées et à double courant d'air. Dans ce système, on brûle beaucoup plus d'huile dans le même temps; il est vrai qu'on a aussi une quantité de lumière qui va croissant dans la même proportion, puisque la combustion est complète; mais pour disperser convenablement cette lumière beaucoup plus vive, et pour la diriger jusqu'aux distances qu'elle doit atteindre, il est nécessaire de combiner avec plus de soin le système des réflecteurs. Les vapeurs ammoniacales qui s'exhalent dans les écuries, seraient peut-être un obstacle à surmonter, et il nous paraîtrait nécessaire de faire quelques expériences un peu prolongées, avant de porter une décision sur les avantages qu'on peut attendre du système à double courant d'air.

3o Pour la salubrité. — Quand on serait parvenu par l'un des moyens précédens à obtenir une combustion à-peu-près complète, les vapeurs de l'huile ne seraient plus qu'une faible cause d'insalubrité, parce qu'elles seraient très-peu abondantes. Cependant, soit pour éviter ses effets, soit pour éviter les effets plus nuisibles encore des exhalaisons qui s'élèvent de toutes parts dans les écuries, il serait bon peut-être de donner plus de développement au système de ventilation. Les ventilateurs. à soufflet, qui sont ordinairement plus ouverts à la partie supérieure qu'à la partie inférieure, n'ont pas la disposition la plus convenable, ni pour donner issue à l'air intérieur, qui est toujours plus chaud, ni pour donner accès à l'air extérieur, qui est toujours plus froid. Dans les grandes écuries qui contiennent quarante ou cinquante chevaux, il paraîtrait que le moyen le plus efficace et le plus sûr pour produire un prompt renouvellement de l'air, serait de faire des espèces de cheminées, qui seraient très-larges à leur extrémité inférieure, et

qui se fermeraient en haut avec une trappe, dont les divers degrés d'ouverture serviraient de registre ou de régulateur. On pourrait aussi, dans les écuries de nouvelle construction, essayer d'éclairer par le dehors, comme on le pratique dans quelques écuries particulières.

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181. PROCÉDÉ PERFECTIONNÉ Pour faire bouillir et évaporer les solutions de sucre et autres liquides. Patente à John DAVIS. (Repert. of patent invent.; août 1829, p. 456).

Cette invention consiste en un appareil adapté à la chaudière, dans laquelle il opère le vide sans l'aide de la machine pneumatique employée jusqu'ici, et au moyen de l'ean qui, introduite dans ledit appareil, en est partiellement enlevée. Il est construit de manière que la vapeur s'élève de la chaudière, se divise en deux parties, dont l'une chasse l'eau dans le condenseur, et dont l'autre y entre pour être condensée par l'eau qu'y a introduite la première partie, et qui a préalablement été purgée d'air. Au surplus, la description suivante fera mieux concevoir les dispositions de l'appareil.

La fig. 1, Pl. 12, représente la chaudière avec l'appareil qui y est adapté. Quelques parties y sont dessinées dans leur entier, et d'autres ne le sont qu'en coupe pour en rendre l'intelligence plus facile. Les diverses parties de la chaudière sont trop connues pour exiger une description, nous ne parlerons que de l'appareil nouveau qui s'y adapte, et qui communique avec elle par le tuyau G. H est une cuve remplie d'eau qui doit constamment recouvrir le tonneau I, et empêcher l'air extérieur de communiqner avec l'intérieur. Le tonneau I renferme un agitateur mis en mouvement par une manivelle J dont l'axe passe dans des boîtes à étoupes pour empêcher toute communication avec l'air extérieur. K est un tube de verre communiquant par ses deux extrémités avec l'intérieur du tonneau, et servant ainsi à indiquer la quantité d'eau que celui-ci contient. L est un robinet de décharge pour la cuve H. M est le tuyau d'alimentation du tonneau; on suppose qu'il aboutit à un réservoir élevé d'eau froide. N est le tuyau d'alimentation de la cuve. O est un robinet pour remplir le tonneau par l'intermédiaíre du tuyau PP, et Q un autre robinet par où l'air s'échappe quand le tonneau se remplit. R est un autre robinet destiné à

supprimer toute communication entre le tonneau et le tuyau S dont nous expliquerons plus bas l'usage. T est un tuyau communiquant du tonneau au condenseur V pour lui fournir de l'eau froide, et r est un robinet destiné à régler l'écoulement de cette eau. Le condenseur V est un petit tonneau placé dans un autre tonneau plein d'eau, pour empêcher toute communi-, cation avec l'air extérieur. Ce condenseur est garni, à l'intérieur, de cloisons d'osier représentées par des lignes ponctuées, pour diviser la vapeur et l'eau condensatrice, et agir par conséquent comme réfrigérans. W est une cloison en bois ou en fer, percée de trous et bombée en haut pour mieux résister à la première action de la vapeur dans le condenseur. U est un robinet destiné à ouvrir et à fermer la communication entre le tuyau G et le tuyau X. Ce dernier conduit la vapeur de la chaudière au tuyau S, qui communique par son extrémité inférieure avec le condenseur, et par son extrémité supérieure avec le tonneau I, par l'intermédiaire du tuyau P et du robinet Q. Son effet est donc de diviser la vapeur en deux parties, dont l'une va agir sur la surface de l'eau dans le tonneau I, tandis que l'autre revient dans le condenseur, comme nous l'expliquerons plus loin. Y est un tuyau conduisant du condenseur au vase Z, qu'on suppose placé dans un puits qui aurait un peu plus de 32 pieds de profondeur au-dessous du fond du condenseur; car la longueur du tuyau Y doit avoir exactement la hauteur d'une colonne d'eau qui ferait équilibre à la pression de l'atmosphère, c'est-à-dire 32 pieds pour la pression moyenne. Son usage sera expliqué plus loin. On remarquera que le tuyau Y doit plonger de quelques pouces dans le vase Z, qui est rempli d'eau. Cette partie du tuyau Y est coupée dans la figure pour ne pas donner au dessin des dimensions trop grandes. Test une petite corde qui a pour but d'ouvrir du haut du puits une soupape g qui est maintenue par un poids, et qui s'ouvre lorsqu'on soulève ce poids.

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Après la description de l'appareil, décrivons maintenant de quelle manière il fonctionne, et par quel procédé on peut obtenir et conserver le vide pendant l'ébullition du sucre. La première chose à faire est de remplir d'eau le tonneau extérieur du condenseur, ainsi que la cuve H, de fermer les robinets N, Let U, ainsi que la soupape g, et d'ouvrir les robinets O, Q.

Ret r. Par cette opération on introduira l'ean froide du réservoir élevé, par le tuyau M, dans le tonneau I, le condenseur V et tous les tuyaux de l'appareil, tandis que l'air que cette cau déplacera s'échappera par le robinet Q.

Lorsque toutes les parties de l'appareil sont entièrement "remplies d'eau, on ferme les robinets O et Q, et l'on ouvre la soupape g. L'eau contenue dans le tonneau 1 et le tuyau S s'écoule; et lorsqu'elle s'est abaissée de huit à dix pouces, ce qu'on peut reconnaitre au moyen du tube de verre K, on ferme de nouveau la soupape, et l'on fait tourner l'agitateur dans le tonneau I pour dégager l'air que pourrait contenir l'eau de ce tonneau, et lui en faire occuper le haut. On ouvre de nouveau les robinets O et Q pour admettre de nouvelle eau, et permettre à l'air dégagé par l'agitateur de s'échapper. De cette manière, l'eau du tonneau I est aussi complètement purgée d'air que possible, et propre à l'usage auquel on la destine. On referme alors les robinets O et Q pour la dernière fois pendant l'opération. Tout l'appareil étant encore une fois rempli d'eau, on ouvre de nouveau la soupape get on laisse écouler une partie de l'eau, jusqu'à ce que le tube de verre K indique qu'elle s'est abaissée dans le tonneau I jusqu'à la ligne ponctuée b, et que, par couséquent, le tuyau PP, la partie supérieure du tuyau S et la même partie du tonneau I sont vides. On ferme alors le robinet r pour empêcher que le tonneau I se vide davantage, et la soupape g continuant à rester ouverte, il est évident que l'eau contenue dans la partie inférieure du tuyau S et le condenseur V, continuera de s'écouler jusqu'à ce que la pression atmosphérique sur la surface de l'eau, dans le vase Z, fasse équilibre à la colonne d'eau contenue dans le tuyau Y, dont la longuenr étant d'environ 32 pieds, cet équilibre s'établira au moment où le condenseur n'aura plus d'eau, ce qui y produira le vide. Dans cet état l'appareil est prêt à fonctionner. On allume le fourneau, et lorsque l'ébullition commence, on ouvre une soupape placée sur la chau- . dière pour laisser sortir l'air qui se trouve au-dessus du liquide. Lorsqu'il n'y reste plus que de la vapeur, on ferme cette Soupape, et l'on ouvre le robinet U. La vapeur se précipite *par le tuyau X dans le tuyau S, où elle se divise en deux parties, dont l'une s'élève par le tuyau R et le tuyau P, dans la

partie vide du tonneau I, où elle exerce sa pression sur la surface de l'eau, tandis que l'autre descend dans le condenseur où elle passe à travers la cloison perforée W. Dans ce moment le, robinet rest ouvert en partie, ce qui produit l'effet suivant. L'élasticité de la vapeur qui agit sur la surface de l'eau dans le tonneau, en fait sortir, par le tuyau T, la quantité nécessaire à la condensation. L'écoulement continu de cette eau condense la vapeur, et tombant ensuite au fond du condenseur, s'écoule successivement par le tuyau Y, où elle ne peut s'élever au-dessus de la hauteur déterminée par la pression atmosphérique sur l'eau du vase Z. L'opération se continue ainsi jusqu'à ce que le liquide de la chaudière soit suffisamment évaporé. La figure 2 représente le plan de l'appareil, et les mêmes lettres y indiquent les mêmes objets. BOQUILLON.

182. PERFECTIONNEMENS DANS le chauffage et LA VENTILATION DES ÉGLISES, des étuves et autres bâtimens. Patente à George STRATTON. (Repert. of patent invent.; août 1829, p. 454).

Ce perfectionnement consiste en un appareil composé d'un op plusieurs tuyaux en spirale à travers lesquels passe l'air atmos. phérique, qui s'y trouve chanffé par la vapeur qui enveloppe les spirales. La figure 3 pl. 12 représente la section verticale, et la figure 4 la section horizontale de cet appareil, vu extérieurement fig. 6, dont voici la description: a a est la paroi extérieure qui renferme tout l'appareil; b b est un premier cylindre intérieur; il en renferme un autrec c, qui contient la spirale dd. Les cylindres b et c sont en cuivre laminé, et forment un réservoir pour la vapeur qui y pénètre par un tuyau e, et échauffe l'air contenu dans la spirale d. L'eau de condensation s'en échappe par le tuyau f. Au bas de sa spirale est une ouverture i pour l'admis sion de l'air qui, après s'être échauffé dans la spirale, s'échappe par le ventilateur g, décrit plus bas. Un tuyau vertical h traverse le centre de la spirale et sert de support aux feuilles de métal dont elle est formée. Ce tuyau communique, par 2 coudes horizontaux, avec le cylindre b, et permet ainsi à la vapeur de circuler au centre de la spirale. Quant au ventilateur, il est formé de deux plaques circulaires, perforées, glis

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