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sant l'une sur l'autre par leur cintre, de manière à permettre de régler l'écoulement de l'air chaud,

On peut adapter plusieurs spirales dans un même appareil, ainsi que le représente la fig. 5, dont la construction n'a pas besoin d'être expliquée en particulier. BOQUILLON.

183. MANIÈRE d'argenter les cadraANS SOLAIRES.

Prenez une demi-once d'argent ; ajoutez-y une once d'acide nitrique concentré. Mettez-les dans un pot de terre et placezles sur un feu modéré jusqu'à dissolution, ce qui arrivera en peu de temps. Alors vous les retirerez du pot et y ajouterez une pinte d'eau limpide, après quoi vous verserez le mélange dans un autre vaisseau propre pour le dégager du sable ou du gravier. Ajoutez alors une cuillerée de sel marin. L'eau verte produira immédiatement un précipité de chlorure d'argent, qui qui apparaîtra sous forme de grumeaux blanchâtres. Alors décantez. Le précipité blanchâtre doit être mêlé avec deux onces de crême de tartre, une demi-once de céruse et une forte cuillerée de sel, selon que vous le jugerez convenable pour le degré de force. Mêlez bien le tout.

Manière de s'en servir. - Polissez votre airain avec de la pierre ponce et de l'eau; ensuite vous le frotterez bien avec du sel, et après vous frotterez l'objet argenté avec le mélange cidessus. (London and Paris Observer; 11 oct. 1829, p. 656).

184. APPAREIL POUR LA DISTILLATION DU CHARBON; par M. PAUWELS fils.

M. Pauwels fils a trouvé le moyen de remplacer les vases en fonte dans lesquels on distillait le charbon pour se procurer l'éclairage par le gaz, par un appareil dans la construction duquel il n'entre aucun métal. Ce procédé, tout-à-fait nouveau, promet des avantages réels aux compagnies qui exploitent cette industrie, soit en France, soit en Angleterre. ( Courrier français ; 22 oct. 1829).

185. NOTE SUR L'ORIGINE DU PAPIER DE RIZ.

La substance que l'on désigne communément sous le nom de papier de riz, en anglais rice paper, et qu'on emploie aujourd'hui de préférence au papier pour certaines sortes de des

C

sins et pour faire des fleurs artificielles, a été jusqu'ici regardée par quelques personnes comme un produit de l'art; et, trompé par le nom qu'elle porte, on a cru qu'elle était préparée avec du riz. Mais en l'examinant avec attention, surtout en l'interposant entre l'œil et la lumière, il est facile de se convaincre que c'est un tissu purement vegétal et qui n'a subi aucune espèce de préparation; en effet, on découvre ainsi qu'elle est formée d'un tissu cellulaire si parfait et si délicat qu'il serait impossible de l'imiter.

C'est le docteur Livingstone qui, le premier, a introduit, en Europe, cette espèce de papier, du moins en quantité considérable; il y a environ 25 ans. Il en remit une partie à miss Jane Jock, qui jouissait alors d'une grande réputation pour la beauté et la vérité des fleurs artificielles qu'elle fabriquait. Celles qu'elle fit avec le papier de riz devinrent très à la mode dans le temps, et se vendirent à des prix exorbitans; la princesse Charlotte de Galles paya un seul bouquet de ces fleurs 70 livres sterl., environ 1750 fr.

Ce papier, que le docteur Livingstone avait apporté de la Chine, était sous forme de feuilles carrées d'environ quatre pouces, et teintes de diverses couleurs; chaque feuille valait environ six shillings. Mais depuis lors le prix en a considérablement baissé, et la grandeur des feuilles a beaucoup augmenté, de sorte qu'on peut s'en procurer actuellement de plus d'un pied de long sur cinq pouces de large, et d'une blancheur parfaite. Les Chinois emploient les morceaux coloriés pour faire des fleurs artificielles, et réservent ceux qui sont d'une blancheur sans défaut pour dessiner. Cette sorte de papier est maintenant si estimée en Europe, qu'elle forme une branche assez importante du commerce de Canton.

Cette substance est très-commune et très-employée dans les possessions anglaises de l'Inde. L'extrait suivant d'une lettre du général Hardwicke, qui a long-temps résidé dans ces contrées, ne laisse aucun doute sur sa nature et son origine.

<< Je m'estime fort heureux de pouvoir vous donner des notions précises sur la plante qui fournit la substance connue sous le nom de papier de riz. C'est l'oeschynomène des marais, œeschynomene paludosa de Roxburgh, de la famille des Légumineuses, et dont vous trouverez la figure dans mon atlas des

peu et

plantes de l'Inde. Elle croît abondamment dans les plaines marécageuses du Bengale et sur les bords des vastes lacs, nommés Jéels, qui existent dans toutes les provinces entre Calcutta et Hurdwar. Cette plante est vivace; sa tige, dont le diaz mètre dépasse rarement deux pouces et demi, s'élève s'étend beaucoup. Roxburgh la regardait comme annuelle; cé n'est que lorsqu'elle manque d'ean que la tige et les feuilles se dessèchent et meurent; mais lorsqu'elle trouve la quantité d'eau qui lui est nécessaire, elle reste verte dans toutes ses parties et pousse de nouvelles branches chaque saison. La tige, creuse au milieu, est formée en totalité d'une moelle d'une blancheur éclatante, d'environ un demi-pouce d'épaisseur, et recouverte par une écorce si mince et si tendre qu'on l'enlève facilement avec l'ongle.

« On apporte dans les bazars de Calcutta de grandes quantités de cette plante à l'état frais. On choisit les plus grosses tiges pour les couper en lames très-minces, qui constituent le papier de riz, avec lequel les naturels fabriquent des fleurs artificielles pour décorer leurs idoles les jours de fête. Ils s'en servent encore pour faire des chapeaux, en collant ensemble plusieurs feuilles, de manière à leur donner une épaisseur convenable; après quoi ils leur font prendre la forme qui leur plaît, et les recouvrent de drap ou d'un tissu de soie. Ainsi préparés, ces chapeaux sont très-solides et d'une extrême légèreté. Les branches de l'eschynomène des marais qui ne peuvent servir à faire du papier sont mises en faisceaux d'environ trois pieds de long, et vendues aux pêcheurs qui s'en servent pour faire des flotteurs qui servent à garnir les vastes filets qu'ils emploient dans les lacs. La légèreté de ces tiges les rendent très-propres à cet usage.

« Pour réduire cette substance en feuilles, on ne la coupe pas transversalement, mais bien dans le sens de la longueur de la tige et en tournant autour d'elle, de manière à dérouler en quelque sorte la feuille.

« Je ne dois pas oublier de vous dire que le nom de cette plante dans la langue du Bengale est Shola, qu'on prononce communément Sola.... ».

Nous terminerons cette note par la description que donne M. W. Hooker, dans un nouveau journal de botanique inti

tulé: Botanical miscellanies, publié à Londres, d'une portion de tige de l'aschynomène des marais, qui lui a été adressée par M. Livingstone, enveloppée dans une grande feuille du papier qu'elle fournit : « Cette tige est évidemment herbacée; le fragment dont il s'agit a environ quatre pouces de long; il est creux au centre, et muni à chaque bout d'un diaphragme membraneux transversal, ce qui fait penser que la tige présente des nœuds. Le diamètre est d'à peu près un pouce, et F'épaisseur de la substance parenchymateuse d'un peu plus d'un demi-pouce. Cette dernière est du plus beau blanc qu'on puisse imaginer. Il serait possible de la couper en lames ou en feuilles qui n'auraieut à la vérité que quatre pouces de large, mais dont la largeur serait plus considérable. Il faudrait nécessairement pour cela la couper de manière à la dérouler comme un rouleau de papier ordinaire, ainsi qu'on le pratique chez nous dans la fabrication des bouchons de liége. (L'Universel; 24 et 25 août 1829, p. 192.)

186. PROCÉDÉ DE FABRICATION DE POIGNÉES EN VERRE POUR PORTES, TIROIRS, etc., en une seule opération et sans les souffler. Patente à H. WHITNEY et ÉNOCH ROBINSON. (Journal of the Franklin Institute; mars 1829, p. 203.)

Cette fabrication consiste à couler et à presser les poignées de verre dans des moules composés de trois pièces, dont deux forment la partie inférieure de la poignée et sont réunies par une charnière; on y adapte deux manches pour les ouvrir ou les fermer, et une agraffe pour les maintenir fermées quand elles le sont. Cette partie du moule s'élève aussi haut que la plus grande partie de la poignée, et en forme la totalité à l'exception de la face. On laisse cette partie ouverte pour recevoir le verre en fusion, et elle est entourée d'une gorge creuse destinée à recevoir et à guider la troisième pièce du moule qui forme la face de la poignée. Cette troisième pièce, qui doit avoir les dimensions exactes de la gorge dont nous venons de parler, est gravée pour produire sur la face de la poignée l'empreinte d'un dessin quelconque. Du centre de cette pièce part une tige d'acier cylindrique on carrée, d'une longueur suffisante pour traverser entièrement la poignée. Le moule inférieur a un trou également au centre, dont les di

mensions sont celles de la tige d'acier, et qui est destiné à recevoir le verre que celle-ci déplace.

Lorsqu'on se sert de ce moule, on le place sur une table disposée convenablement, sur laquelle est fixée une potence qui supporte un levier et sert de guide à la partie supérieure du moule, au moyen d'une tige métallique fixée au centre de la face supérieure de cette pièce et qui passe dans un trou percé dans la branche horizontale de la potence. C'est sur l'extrémité de cette tige qu'agit le levier pour déterminer sur la poignée l'empreinte du dessin gravé sur la pièce. Le bras de la potence doit avoir un mouvement horizontal pour mettre de côté la pièce supérieure du moule lorsqu'on remplit de verre la partie inférieure. Enfin, un arrêt l'empêche de s'écarter de la position précise où elle doit être lorsqu'il faut abaisser la pièce supérieure sur le verre en fusion.

Quand la poignée sort du moule, elle n'a besoin, pour être entièrement terminée, que d'être présentée au feu, pour y prendre le poli. BOQUILLON.

187. PERFECTIONNEMENS DANS LES FOURCHETTES DE TABLE. Patente à Georges RODGERS. (London Journ. of arts; avril 1829, p. 42.)

L'auteur emploie 2 pièces plates d'acier ou autre métal dur servant en même temps d'arine défensive et d'affiloir ou seulement d'affiloir; ces deux pièces ont leur faces arrondies, rayées comme un fusil à aiguiser ou taillées comme une lime, et forment entr'elles un angle plus ou moins ouvert; elles sont réunies avec le corps d'une fourchette à découper ou autre, avec ou sans ressort d'acier; l'objet de ce ressort est de retenir ensemble et de presser lesdites pièces dans le corps de la fourchette. CHEV....T.

188. PERFECTIONNEMENT DANS LA FABRICATION DES CHAPEAUX.— Patente à TH. CHANNING MOORE. ( Ibid. ; p. 26.)

Ce perfectionnement consiste dans la construction et l'emploi de machines à l'aide desquelles une série de filamens de laine ou autre matière convenable, est prise d'une carde et enveloppée à l'entour d'un moule pour confectionner la coque ou

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