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vapeur

de l'eau bouillante est inévitablement fatale à ces animaux. L'éditeur du Repository apprit ce secret de M. Bevan, l'ingénieur, qui, ayant été informé du grand dommage causé par la nouvelle espèce de punaise importée avec ce bois de construction, l'assura qu'il avait bâti une maison dont les planchers étaient en pin du Canada, mais qu'il n'avait jamais entendu aucune plainte de cette nature. Cependant, après y avoir réfléchi, il dit qu'avant d'employer le pin, il l'avait exposé à vapeur. (London and Paris observer; 14 juin 1829, p. 383.) 43. PERFECTIONNEMENS DANS LES PROCÉDÉS, USTENSILES, APPAREILS, MACHINES, OPÉRATIONS applicables à la préparation, l'extraction et la conservation de différentes espèces d'alimens. Patente à Robert VAZIE. (London journal of arts and sciences; juillet 1829, p. 193.)

Le patenté partage son invention en 4 articles: 1o un conservateur de blé, c'est-à-dire un procédé pour emmagasiner le blé; 2o un extracteur de blé, ou machine à battre; 3° une machine à blé de forme conique ou moulin portatif; 4o une étuve à vapeur.

Conservateur de blé; fig. 9.

Un pieu d'une longueur proportionnée à la hauteur des gerbes qu'on veut préserver, est aiguisé à chaque bout et le bout le plus gros enfoncé d'environ 6 pouces dans la terre, ce qui est indiqué dans la planche par des points. On place à l'entour du pieu 8 gerbes de grandeur ordinaire. Une gerbe d'une grosseur à peu près double des gerbes verticales est liée fortement près de l'épi; on la renverse ensuite et on la pose sur le pieu qui la supporte; cette gerbe sert à recouvrir de cette manière l'extrémité supérieure des gerbes verticales. Dans cet état le blé peut rester jusqu'à ce qu'il soit suffisamment sec pour être engrangé.

Extracteur, ou machine à battre. Voy. fig. 10, qui montre cette machine de côté.

Un bâti en bois a a, est formé sur 4 pieds 5 pouces de long, 3 pieds 6 pouces de large (mesurés en dedans), et 3 pieds 6 pouces de hauteur; un plateau b, de 3 pieds 6 pouces de long sur 2 pieds d'épaisseur, en forme de segment de cercle, est placé

dans le bâti de manière à correspondre avec l'action d'une roue c, qu'on fait tourner doucement à la main, dans la partie concave du plateau. Cette roue c a 3 pieds 5 pouces de largeur sur 3 pieds en diamètre; les bras, ou rayons d, de la roue ont une direction oblique, cependant ils sont parallèles l'un à l'autre. A la distance de 12 pouces derrière cette roue, il y a un bâti e pour supporter une autre roue ƒ, de 20 pouces de diamètre; une gerbe de blé est suspendue sur cette roue par le bout où se trouve la paille, durant l'opération, qui a pour objet d'en extraire le grain.

Moulin à blé en forme de cône, voy. fig. 11.

Un bâti de métal, a, a, est formé de 30 pouces en carré, mesurés en dedans, sur 3 pieds 6 pouces de hauteur, avec un fond sur lequel il repose; à la partie supérieure de ce bâti, il y a un cône creux en acier ou en tout autre métal, de 12 pouces de diamètre au sommet, et d'un de pouce diamètre au fond, le tout mesuré en dedans, sur 9 pouces de profondeur; on place dans ce cône un cône intérieur c, de même métal; ces cônes ont des rainures transversales. Au centre du sommet du cône intérieur, on a fixé un arbre d, au moyen duquel on fait tourner le cône, en employant des roues dentées, qu'on fait aller avec une manivelle.

Étuve à vapeur. Voy. la coupe de la chaudière, fig. 12.

On a fait une chaudière en fer ou en tout autre métal, d'une forme ou d'une dimension requise. On y place un vase ou étuve a, a, en argent ou en étain laminé; cet appareil est suspendu de manière à laisser de la place pour que la vapeur engendrée dans la chaudière 6 puisse passer dans la chambre supérieure c, entre le couvercle de la chaudière et celui de l'étuve. Le procédé s'exécute en plaçant sur le feu la chaudière contenant de l'eau propre en quantité suffisante pour qu'elle s'élève à environ un tiers de sa hauteur; on place ensuite l'étuve, on y met la quantité requise de viande coupée en tranches, avec des oignons, du riz, des assaisonnemens, du pain, et assez d'eau froide pour couvrir ces objets; on ferme l'étuve et la chaudière, et l'opération commence. Dans l'espace d'une demi-heure, l'eau du vase extérieur ne manque pas de bouillir, et bientôt après l'étuve acquiert la chaleur nécessaire pour préparer la substance alimentaire, et cette chaleur ne va jamais au-delà.

Les avantages résultant de cette application de la chaleur sont les suivans: 1o la saveur de l'aliment est rendue spécialement agréable, en ce que la viande n'est jamais en contact avec le fond de la chaudière, contact qui occasionne des nausées et empêche la digestion; 2o la vapeur extérieure passant dans la chambre supérieure empêche l'étuve de recevoir plus de chaleur qu'il n'en faut; 3° on peut préparer par ce procédé toute espèce d'aliment, soit pour être consommé immédiatement soit pour être porté en voyage; 4o cet appareil est entretenu en bon état avec peu de soins, et dure long-temps. Le procédé est sans danger, il est simple, et il convient à toutes les classes de la société, aux militaires, aux marins, aux hôpitaux et dans tous les grands établissemens.

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ARTS MÉCANIQUES.

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44. COURS DE MÉCANIQUE INDUSTRIELLE fait aux artistes et aux ouvriers messins, pendant les hivers de 1827 à 1828, et de 1828 à 1829, par M. J. V. PONCELET. Ire partie : préliliminaires et applications. In-8°, 248 p. et 2 pl.; prix, 4 fr. Metz, 1829; veuve Thiel.

vient

La publication de ce traité est un nouveau titre que d'acquérir la Société académique de Metz à la bienveillance des amis de l'instruction populaire. Aux excellentes leçons de M. Bergery succède enfin la re partie de la mécanique de M. Poncelet promise depuis long-temps. L'auteur n'a point cru devoir se conformer aux idées généralement admises sur l'enseignement de la mécanique; c'est une hérésie que les jeunes lecteurs lui pardonneront facilement, mais pour laquelle, en dépit de son avant-propos, il pourra bien ne pas trouver grâce auprès de tout le monde. Le principe des forces vives est la base sur laquelle M. Poncelet a élevé son ouvrage, c'est la face sur laquelle il a placé le polyèdre pour en mieux faire saisir l'ensemble, et la clarté qui règne dans ce traité prouve que cette disposition offrait dans l'étude de la mécanique-pratique des avantages incontestables. Les notions sur la constitution et les propriétés physiques des corps, qui forment la première partie des

préliminaires, celles sur le mouvement, les forces et les effets des forces, qui les complètent, sont ce qu'elles doivent être : simples, claires et bien à la portée de ceux qui n'ont que des connaissances peu étendues en géométrie. Les applications, exercices et développemens divers, qui forment environ les deux tiers de l'ouvrage et le terminent, sont un recueil de problèmes aussi intéressans qu'utiles, et qu'on chercherait vainement dans le petit nombre de traités que nous possédons en France sur la mécanique-pratique. Ici, les vérités démontrées dans la première partie à l'aide de la seule géométrie, sont remplacées par les formules algébriques qui en sont l'expression; expression si commode pour les calculs et dont la forme se prête avec tant de facilité à la déduction des conséquences, qu'il est permis de s'étonner qu'on n'en fasse pas un plus fréquent usage. Ce reproche ne s'adresse point à M. Poncelet qui a sans doute reconnu depuis long-temps les avantages que retireraient de la connaissance de l'algèbre les hommes à l'instruction desquels il se dévoue si généreusement; il n'est dirigé que contre le mode d'enseignement adopté pour les classes industrieuses. Ya-t-il, en effet, quelques bonnes raisons pour restreindre à la seule géométrie l'enseignement mathématique qu'on leur accorde? Sommes-nous donc destinés à ne faire qu'à demi les choses bonnes et utiles? Nous voulons imiter les instituts mécaniques de l'Angleterre, et nous donnons, dès l'origine, à nos industriels, un brevet d'infériorité. J'ai sous les yeux le rapport du directeur de l'École des Arts d'Édimbourg. Quelle immense distance sépare encore nos ouvriers les plus instruits de ceux de cette capitale de l'Écosse ! Il n'y a là ni élèves de l'École Polytechnique, ni élèves de l'École Normale, mais on y a compris toute l'importance d'une instruction solide. Géométrie, trigonométrie, analyse, calcul différentiel, etc. Ces divers rameaux de la science mathématique figurent dans l'enseignement des ouvriers, et le succès répond au zèle des maîtres. Si je n'avais devant moi les questions traitées par les élèves, si je ne jugeais de ce qu'on peut leur enseigner avec succès que par ce qu'on a fait en France, sije n'avais été à même de prendre par moi-même une idée juste de la haute instruction des ouvriers de la Grande-Bretagne, je refuserais de croire à de tels prodiges. Cessons, cessons de nous féliciter journellement

de l'instruction acquise par la classe industrieuse; attendons, pour parler de rivalité avec l'Angleterre, que dans les villes où l'enseignement industriel a pénétré, nous ayons des cordonniers comme James Dow, qui résolvent des questions à l'aide du calcul différentiel; des maçons et des portiers qui manient l'analyse avec autant de facilité que le maçon John Speed et le portier Gilbert Smith. Hâtons-nous de dire toutefois que si l'enseignement mathématique industriel a été pris quelque part au sérieux dans la patrie des d'Alembert et des Laplace, c'est assurément à Metz, si l'on en juge par les ouvrages des professeurs de cette ville savante. T. RICHARD.

45. RÉSUMÉ COMPLET DE MÉCANIQUE ET DE LA SCIENCE DES MACHINES, précédé d'une instruction historique, et suivi d'une biographie, d'une bibliographie et d'un vocabulaire; traduit de l'anglais du Cours de physique et des arts mécaniques de Th. Young, avec un appendice de M. HACHETTE. In-32 de VIII-308 p., avec pl. ; prix 3 fr. 50 c. Paris, 1829; au bu-' reau de l'Encyclopédie portative.

La mécanique est une science qui trouve son principal appui dans l'analyse mathématique et les démonstrations géométri ques; mais les formules dont la plupart des traités de mécanique sont hérissés, en exigeant du lecteur une trop forte contention d'esprit, contribuaient à empêcher les notions mécaniques, si généralement utiles et applicables à tant d'arts, de se populariser, de se répandre universellement. Le but du résumé que nous annonçons est de présenter, d'une manière suffisamment exacte, les principes et les lois de la mécanique, leurs résultats et leurs applications à la science des machines, dépouillés du langage mathématique. Pour y parvenir, le directeur de l'Encyclopédie portative ne pouvait mieux faire que d'extraire et de traduire la partie qui traite de la mécanique et de l'hydraulique dans l'ouvrage de Thomas Young, savant anglais de la plus haute distinction, auquel sont dues des découvertes capitales, en optique principalement, et que la mort vient tout récemment de ravir aux sciences.

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« L'étude pratique des différens arts qui concourent au bienêtre de la vie sociale, dit-il, repose sur des principes bien établis et applicables à une foule de circonstances; il est fâcheux

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