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agglomérations d'individus ; toutefois ils menaçaient l'existence des boulangers des villes principales.

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Une machine plus simple et qui réunit tous les avantages, vient d'être inventée; elle a reçu le nom de pétrisseur mécanique. Ce pétrisseur peut recevoir toutes les dimensions, et fabrique toute espèce et toute quantité de pâte. A volume égal, il fournit plus de pâte que le pétrin ordinaire; il se prête à toutes les convenances, se place dans toutes les localités; il sert également aux boulangers, aux pâtissiers, aux établissemens publics et militaires, aux grandes exploitations rurales et industrielles, aux ménages, aux navires, etc. Sa solidité, sa longue durée ne laissent rien à désirer.

Toutes les opérations qui constituent la fabrication de la pâte, délayage, frasage, contre-frasage, pétrissage, ainsi que les levains, se font successivement dans le pétrisseur mécanique. La main de l'homme n'intervient jamais dans la fabrication.

Cette machine présente à-la-fois économie de temps et de dépense, perfection constante et accroissement de produit.

Depuis près de quatre mois, M. Dupont, boulanger, rue Godot, no 1, s'en sert exclusivement pour le service de sa boulangerie. L'usage y a fait reconnaître de nombreux avantages. Bien que les inventeurs n'aient voulu offrir que depuis peu de jours leur procédé au public et aux boulangers, déjà des pétrisseurs mécaniques manoeuvrent sur différens points de la capitale. Indépendamment de celui indiqué chez M. Dupont, on peut en voir opérer chez M. Joubert, rue de Grenelle-Saint-Honoré, n° 43; M. Poirier, rue Godot, no 28; M. Richefeu, rue Coquillière, no 26. Bientôt le nombre en sera plus considérable lorsque la Société aura pu satisfaire aux demandes qui lui ont été adressées, tant par des boulangers de Paris et de la banlieue que par ceux des départemens.

Le prix des machines est fixé ainsi qu'il suit: pour 1000 livres de pâte à-la-fois, 1800 fr.; pour 800 livres, 1500 fr.; pour 600 livres, 1200 fr. ; pour 400 livres, 1000 fr.; pour 300 livres, 800 fr. ; pour 50 livres, 300 fr.

Les lettres et demandes doivent être adressées à MM. Cavallier frères, et compagnie, rue Caumartin, no 7, à Paris. 72. PÉTRISSEUR MÉCANIQUE. (Industriel belge; juin 1829. p. 451.)

Aux moyens mécaniques de petrissage mis en pratique depuis quelque temps, l'Industriel belge regarde comme supérieur le pétrisseur importé en Belgique par le colonel Montferrat.

Il se compose d'un cylindre creux en fer, placé dans un coffre en chêne dont le fond est concave. Ce coffre est garni de fer. Le cylindre qui est placé sur le fond du coffre le partage en deux parties. Il reçoit le mouvement au moyen d'une manivelle. On place d'un côté de la pâte qui est entraînée de l'autre, quand on fait tourner le cylindre. Un rateau, qui est placé au milieu du coffre, s'appuie sur le cylindre et force la pâte à s'arrêter, de sorte qu'après quelques tours la pâte qui était d'un côté est passée de l'autre. On recommence le pétrissage en faisant tourner le cylindre dans le sens contraire à la re fois. Dans une expérience, 11 minutes suffirent pour la manipulation de 30 livres de pâte, qui, examinée par des hommes du métier, a été reconnue parfaitement pétrie. On reproche à cette machine de chasser l'air de la pâte par le laminage sucsessif qu'elle supporte, de la priver ainsi de l'oxigène, qui, aidant le mouvement fermentescible, fait lever la pâte plus promptement et rend le pain poreux. A cela, l'Industriel belge oppose que la fermentation dégage d'elle-même assez de gaz pour que la panification s'opère avec toute la perfection désirable, et que le pain provenant de la pâte de l'expérience a été reconnu d'une excellente qualité, et moins prompt à se dessécher que le pain ordinaire offert par le commerce. Il rappelle à cette occasion une façon de faire le pain d'orge, en usage surtout à Groningue, par laquelle le pain obtenu conserve sa fraîcheur une année entière. C'est le Roggen-brood hollandais. On y incorpore des grains d'orge presque entiers, dépouillés de leur enveloppe.

73. REMARQUES SUR LE MOUVEMENT DES SOUPAPES A VAPEUR DANS LES MACHINES ORDINAIRES. (Bydrag. tot de natuurk. Wetensch.; 1828, no 2, p. 93.)

Le résultat de ces observations démontre que, pendant le mouvement ascendant ou descendant du piston, les soupapes doivent s'ouvrir ou se fermer de manière que leur action soit indépendante de la sienne. Que l'axe principal doit être mobile entre ses deux points fixes, au moyen de deux courtes co

lonnes fixées au corps de la machine. Que le jeu du piston soit autant que possible droit, afin que son frottement contre la paroi du cylindre à vapeur ne produise pas d'effet nuisible, et que celle-ci ne puisse s'échapper. On détermine ce mouvement au moyen d'une crémaillère fixée à l'axe du piston et mue par un arc denté; ou bien, on peut suppléer aux engrenages par de deux rectangles circonscrits et mobiles autour d'un côté, telle manière que l'autre côté, appartenant au rectangle intérieur, traverse l'axe du piston. A. S. 74. PRESSE MUETTE ET PORTATIVE; par M. JOBARD. (Industr. belge; avril 1829, p. 283.)

Chacun sait les services que l'industrie peut tirer de la presse à vis ordinaire pour les moyennes pressions; mais elle n'offre guère que des inconvéniens quand on lui demande un effort un peu grand; les principaux sont, 1o de nécessiter beaucoup d'épaisseur dans la vis, et par conséquent un grand écrou dont le développement s'élève souvent à plusieurs mètres et produit un frottement considérable sur toute la longueur du plan incliné; 2° d'obliger à l'assurer solidement en place, si l'on ne veut pas la voir obéir à l'impulsion latérale; 3o de forcer de se servir de leviers qui demandent un grand local, surtout quand on veut augmenter la pression à l'aide de cordes et de cabestans; 4° d'exiger plusieurs hommes à la manoeuvre, à moins de les remplacer par des engrenages et des vis sans fin, très-dispendieuses.

La presse de Revillon, à percussion, nécessite aussi d'être enterrée et solidement maintenue à cause des ébranlemens produits par la percussion d'un balancier semblable à celui qui sert à battre monnaie.

La machine que nous publions est exempte de tous les inconvéniens qui précèdent, elle est peu coûteuse, aisée à construire, légère, occupant peu d'espace et peut se placer sur les étages supérieurs dont elle ne fatigue pas le plancher.

Dans une papeterie, elle peut tenir lieu de plusieurs presses et faire le service de deux ou trois cuves; en la disposant sur des roulettes, elle n'oblige pas tous les ouvriers à se déranger, pour donner ce qu'ils appellent la poussée. Son service est aussi accéléré que celui de toute autre presse et bien plus rapide que celui de la presse hydraulique.

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Elle est exempte de tous les dangers qui résultent souvent de la rupture des cables, des leviers et des cabestans, qui ont causé la mort de plus d'un ouvrier.

Un seul homme produit autant de force que dix hommes employés sur une presse à vis.

Elle peut s'appliquer à tous les usages et tenir licu de pressoir ambulant, en se rendant sur des roulettes chez chaque vigneron pour y pressurer sa vendange.

On saisira plus aisément par le raisonnement, qu'avec des équations, le principe de force qui la fait agir.

On sait qu'un tour de vis fait toujours descendre la table de pression d'une même quantité, quelle que soit la résistance. Aussi, dès que la pression est parvenue à un certain point les frottemens sont trop grands, le plan incliné trop rapide, et l'on est arrêté subitement; mais s'il était possible en cet instant d'ajouter, par un tour de vis, seulement une ligne à la fois, au lieu d'un pouce ou deux, il est certain qu'on obtiendrait, par cette addition sensible, une force qui ne peut se comparer qu'à celle de la goutte d'eau injectée sous le piston de la presse hydraulique, c'est-à-dire qu'on arriverait à un maximum de pression qui n'aurait de limites que celle de la résistance des matériaux qui composent la machine; c'est ce que l'on a cherché et parfaitement obtenu.

75. NOTE SUR LA MANIÈRE D'ATTELER LES CHEVAUX AUX MANÉ, GES; par M. AMÉdée-Durand. (Bull, de la Soc. d'encourag. ; juillet 1829, p. 270.)

L'auteur présente des observations intéressantes sur la marche des chevaux au manége, et sur l'application la plus avantageuse de leur force musculaire. Il est conduit à considérer le palonnier comme supérieur aux tirasses et à tous les modes d'attelages connus.

76. RONDELLES A GALETS; par M. CHARBONNEAUX.

Nous avons sous les yeux une nouvelle invention qui nous paraît utile, non-seulement pour le roulage et pour les diligences, mais aussi pour toutes les voitures en général, voire même les brouettes et les charrues, ainsi que pour toutes 5

E. TOME XIII.

les surfaces planes auxquelles on veut imprimer un mouvement de rotation. Ce sont des rondelles-à-galets que l'inventeur, breveté, M. Charbonneaux, libraire de Versailles, se propose de livrer au public. Pour les roues de voiture, elles s'interposent aux deux bouts du moyeu, entre deux rondelles plates, et facilitent le mouvement des roues.

77. SUR UN BATEAU A VAPEUR EN FER; par le СHev. Masclef. (Jour, du Génie civil; mai 1829, p. 615.)

On a essayé avec succès, il y quelques années, de construire, tout en fer, un bateau pour le service d'un canal. Il y a lieu de s'étonner qu'on n'ait pas pensé plus tôt à appliquer l'emploi de ce métal incombustible aux bateaux à vapeur, si exposés aux accidens du feu. Un des plus habiles fondeurs de Glascow, M. Neilson, vient d'établir entièrement en fer un bateau à vapeur d'assez grande dimension. Sa quille a go pieds de longueur, celle du pont est d'environ 100 pieds, avec 16 pieds dans le milieu de sa largeur. Ce bâtiment est construit d'après le principe ordinaire des constructions en bois ; mais le corps du bateau est en fer laminé, dont les feuilles sont rivées comme celles des chaudières. On ne doute pas qu'il ne soit un bon voilier. 78. VOYAGE A BATH ET RETOUR DE LA VOITURE A vapeur de M. GURNEY.

Cette voiture arriva le 3 août à l'auberge de Crandford-bridge, après l'épreuve de son voyage à Bath et de son retour. Son suc-. cès dépassa beaucoup ce qu'espéraient de cette invention les amis les plus zélés de M. Gurney. Les hauteurs de Marlborough, dont on pensait que la montée mettrait à une rude épreuve la puissance de cette voiture, parut ne pas lui causer le plus léger obstacle; et quant à la vitesse de la machine, un témoin assure qu'elle surpasse de beauceup celle des chevaux. Les propriétaires regardent cette épreuve comme si décisive, qu'on suppose qu'ils vont incessamment prendre des mesures pour établir de ces sortes de voitures sur les grandes routes. M. Gurney, son frère, le colonel Viney, le capitaine Dobbin et un ou deux aides, partirent de Cranford-bridge mardi matin vers 4 heures, ils arrivèrent très rapidement à Maidenhead, malgré 2 ou 3 retards, en 1 heure 5 minutes. La distance est de près de 15

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