deux jeunes dames de qualité, 1785, in-12. CADET, (Claude) né en 1695, à Regnost, à trois lieues de Troyes, arrière-neveu de Vallot, premier médecin de Louis XIV, membre du collége de chirurgie de Paris, en 1724, mort à Paris le 10 février 1745, a publié les ouv. suivans: Dissert. et observat. sur les maladies scorbutiques, à Paris, chez Huart, 1742, in-12. Dissert. sur le scorbut, 1744, chez Huart, in-12. CADET DE GASSICOURT, (L. Claude) fils du précédent, de l'acad. des sciences, naquit le 24 juillet 1731, et mourut le 25 vendém. an VIII, (octob. 1799).Resté orphelin de bonne heure, avec un grand nombre de frères, et sans fortune, il dut tout à ses propres talens qui se développèrent avec une telle rapidité et avec un tel succès qu'à l'âge de 22 ans il fut nommé apothicaire-major des Invalides. Il trouva dans cette place l'occasion et les moyens de faire une multitude d'expériences importantes dans toutes les parties de la chymie, et d'acquérir les élémens des connoissances qu'il a portées dans la suite si loin. Quatre ans après, en 1757, il fut apothicaire-major des armées d'Allemagne, et ensuite de l'armée française en Portugal. Il se fit bientôt connaître comme chimiste supérieur non moins que comme pharmacien habile. La première de ces qualités lui ouvrit en 1766 les portes de l'acad. des sc.; il était déjà de plusieurs acad. et il en eût été sans doute de beaucoup d'autres, si la molamodestie ne l'avait tenu éloigné des relations et des moyens qui conduisent à ce genre de célébrité. Laconfiance du gouvernement le tira quelquefois de son laboratoire. En 1784, il fut chargé de la manufacture de porcelaine de Sèves, comme commissaire du roi. Parmi ses nombreux travaux en chimie, on doit surtout remarquerson Analyse des eaux de Passy, et les moyens d'en tirer le bleu de Prusse; son travail sur le borax, substance si difficile à connaître; sur le diamant; sa manière de déguiser le cuivre, sans que l'alKali-volatil put le faire apperçevoir; ses Mém. sur les cures sympathiques, sur la bile, sur l'eau de làgrotte du Chien, près de Naples, etc. Il travailla avec Lavoisier et Bertholet à la monnaie, soit pour la fonte du métal de cloche, soit pour la fixation du titre des espèces. Tandis qu'il s'occupait avec tant de succès des progrès de son art, son désintéressement le rendait cher à toutes les ames honnêtes. Après avoir gagné un procès contre un empyrique, dont il avait dévoile au public les procédés dangereux; il se chargea de tous les frais que ce d'étain, à travers les charbons, 1775, in-4°. à Paris, chez Clousier. Un Mém. sur les encres sympathiques du Cobolt, impr. dans la collection de l'académie des sciences. Deux Mém. sur le borax, ibid. procès avait entraînés pour ne pas laisser la famille de son adversaire dans la misère. Son cabinet était ouvert à toute heure à l'humanité souffrante qui venait réclamer ses salutaires avis; rien ne pouvait le distraire de cette occupation-Analyse d'une lave du Vébienfaisante. Ses consultations étaient toujours gratuites; souvent il joignait, pour les pau vres, le don des médicamens qu'il avait prescrits; et plus d'une fois il y ajoutait de l'argent, pour procurer aux malades les secours que leur refusait l'indigence. On sait quels succès ont constamment obtenus les médicamens qu'il préparait ; ce succès a été trop durable pour qu'on pût l'attribuer à la mode ou à l'engouement irréfléchi. La confiance qu'il inspirait l'emporta même sur les préjugés de l'i- | gnorance, et de toutes parts, on luiapportait à examiner les remèdes douteux, trop souvent distribués à la crédulité publique, par l'avidité des charlatans. Son courage l'aconduit de bonne heure à la mort. Se sentant atteint de la pierre, il voulut être opéré. Il ne sur suve, 1761, ibid.-Six Mém. sur la manière de cacher le cuivre dans une dissolution sans que l'ammoniac puisse le faire reconnaître Analyse de la soude de Varec, 1767, ibid. Analyse de l'eau, et de quelques matières retirées de la grotte du Chien, près de Naples, 1770, ibid. Mém. pour faire l'éther vitriolique, plus abondamment que par les méthodes usitées. Journal de physique, et Mém. de l'acad. 1774Deux Mém. sur des eaux minérales, trouvées à Fontenelles, en Poitou, et à Vaugirard, près Paris, Mem. de l'acad. 1768. - Recherches pour déterminer la nature de la bile de l'homme et des animaux, 1767, ibid. — Mém. sur la terre foliée de tartre, ibid. Les articles Bile et Borax, dans l'Ency vécut que cinq jours à l'opé-clopédie, sont de ce chimiste. ration. On a de lui : Une analyse des eaux minérales de Passy, impr. à Paris, en 1757, in-12, sans nom d'imprimeur. CADET DE GASSICOURT, (Charles-Louis) né à Paris, le 23 janvier 1769, de LouisClaude Cadet de Gassicourt de l'acad. des sciences, avocat jnsqu'en 1791, depuis homme de lettres, chimiste et pharmacien, memb. de la Soc. de bienfaisance judiciaire, l'un | badours, en l'an VI, (1798). - présens, passés et à venir, I de 48 pages in-8°, impr. enau Lycée.-L'Esprit des sots, CADET DE VAUX, (Antoine membre du college de phar- sur leur influence dans la ré-né à Paris le 13 janvier 1743, Un Mém. sur les puits mé- cimetière des Innocens, tous loi; un Mém. sur la diminu-l'Histoire du livre des réflex. morales, et de la constitution Unigenitus, in-4°. - Histoire de la condamnation de M. de Soanen, évêque de Seneż 1728, in-4°. -- Observations théologiques et morales sur les deux hist. du P. Berruyer, en 3 vol. in-12, 1755 et 1756. CAFFIAUX, (Phil.-Joseph) né à Valenciennes en 1712 mourut le 26 décembre 1777. Il travaillait alors à l'hist. de Picardie, avec dom Grenier; mais il avait donné un Essai d'une histoire sur la Musique, in-4°, et le premier volume d'un Trésor généalog. 1777, tion progressive des eaux occasionnée par la dégradation des bois. Il a publié un grand nombre de mém., d'instruct. et d'observat. dans les journaux, dans la gazette de Santé, le journal de médecine, le journal de Bouillon, dans la feuille du Cultivateur, les trimestres de la société roy. d'agricult.; la Décade Philosophique, le journal d'Economie politique et principalement dans le journal de Paris, dont il a été un des propriétaires et un des rédacteurs, étant chargé de la partie intéressante des sciences et des arts. On a de lui beaucoup de morceaux de lit-in-4°. On lui a attribué: Retérature dans le journal qui a paru successivement sous le nom de journal Politique et du Publiciste. Ily a publié en commun avec Parmantier et Laborie un mém. sur les fosses d'aisance; un sur l'exhumation de Dunkerque, et avec ce dernier plusieurs objets d'économie rurale. Enfin, il y a de lui plusieurs instructions publiées par ordre du gouver-prima, 1583, in-4°, réimpr. nement, sur tous objets intéressant l'humanité et la salubrité. CADRY, (J.-B.) théologal de l'église de Laon, né à Tretz en Provence en 1680, mort en 1756. On a de lui plusieurs écrits sur les querelles occasionnées par la bulle Unigenitus. Les principaux sont : les trois derniers volumes de cherches histor, sur l'honneur du sexe féminin, 4 vol. in-12. CAHAGNES, (Jacques) médecin à Caen, mort en 1612, âgé de 64 ans, est auteur des livres suivans: De aqua Fontis Hebevecronii, 1612, in-8°. De Academiarum institutione 1584. in 4°. - Elogiorum civium Cadomensium Centuria en 1609. Oratio funebris. N. Michaelis, 1597, in-4°. -Oratio funebris, J. Ruxelli, 1586, in-4°.-Methodus curandarum febrium, 1616, in-8°. -Methodus curandorum capitis affectuum, 1618, in-8°. CAHUAC, profess. de droit à l'université de Douay, a donné le premier livre de Justinien, traduit et explique. CAHUSAC, (Louis de) né à Montauban, et mort à Paris au mois de juin 1759. Il donna, en 1736, la tragéd. de Pharamond, dans laquelle il a blessé la vérité historique, sans rendre son sujet théâtral. Cette pièce eut pourtant quelque succès. Lecomte de Clermont l'honora du titre de secrétaire de ses commandemens. Ce fut en cette qualité qu'il fit la campagne de 1743 avec ce prince, qu'il quitta ensuite, pour se livrer absolument à la littérature. L'opéra l'occupa principalement; il eut le bonheur de ne point éprouver de chûte dans cette carrière, dans laquelle il s'ouvrit une route nouvelle. Cahusac était d'un caractère inquiet. L'éloge et la satyre excitaient également sa vivacité. On a de lui: Grigri, in-12; c'est un petit roman joliment écrit. Histoire de la danse ancienne et moderne, 3 petits volumes in-12, que les savans ont bien accueillis. Il a donné au théâtre : Pharamond et le comte de Warvick, tragéd.; Zénéïde et l'Algérien, comédies; les Fêtes de Polymnie; les Fêtes de l'Hymen; Zaïs; Naïs; Zoroastre; la Naissance d'Osiris et d'Anacréon, tous opéra, outre celui des Amours de Tempé, qu'on lui attribue aussi. Il a laissé en manuscrit, une tragédie de Manlius, avec deux comedies: le Mal-adroit par finesse et la Dupe de soimême. L'auteur des Trois ་ Siècles de littérature porte le jugement suivant sur les ouvrages de Cahusac: «Le succès, dit-il, de sa tragédie de Pharamond, et de sa comédie de Zénéïde, ne prouve autre chose qu'un de ces momens de séduction où le public approuve ce qu'il est forcé de condamner ensuite, quand la réflexion vient l'éclairer. Il n'en est pas de même de ses talens lyriques. Le théâtre de l'Opéra, où il se fraya une route nouvelle, lui procura des applaudis semens mérités. Il eut l'art de rappeller les grandes machines, si négligées depuis Quinault. Les pièces qu'il a composées en ce genre, anioncent une adresse heureuse " pour ajuster le merveilleux au fond du sujet, et le faire naître des circonstances amenées sans effort. Il sut varier les divertissemens, les lier à l'action, les animer, et se former une versification, un peu froide à la vérité, mais naturelle, et propre à développer les talens du célèbre Rameau, qui se chargea de la musique de ses poëmes. On peut, par cette raison, le placer entre Quinault et la Mothe, en distinguant les différentes nuances qui les caractérisent tous trois. Ce n'est pas une petite gloire pour Cahusac, d'avoir réussi dans un genre de Poésie où tant de poètes célèbres, et Voltaire lui-même ont échoué ». |