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été imprimés. Il fit après la mort | qu'ils vinssent s'établir à Rome ;

de sa femme un legs à l'université de Dublin, pour la fondation d'une chaire, de plusieurs prix, et pour achat de livres et de quelques manuscrits.

II. FLOOD (Jean). V. GRIFFITH.

FLORA, fameuse courtisane, teudrement aimée du grand Pompée, ne voulut jamais répondre à la passion de Geminius. Il fallut que Pompée la priat de ne point le rebuter. Elle céda à ses instances; mais son premier amant, par une étrange bizarrerie, fàché de ce qu'elle avoit enfin cédé, ne voulut plus la voir; elle en tomba malade de chagrin. Cæcilius Metellus la fit peindre, et consacra son portrait dans le temple de Castor et Pollux.

I. FLORE (Mythol!), déesse des fleurs, nommée chez les Latins Flora, et chez les Grecs Chloris, épousa Zéphire, qui lui donna l'empire sur toutes les fleurs, et la fit jouir d'un printemps perpétuel. Son culte passa des Grecs aux Sabins, et des Sabins aux Romains. On la représentoit ornée de guirlandes et couronnée de fleurs. Lactance raconte que Flore étoit une femme débauchée, qui, ayant amassé des richesses immenses, fit le peuple romain son héritier, à condition qu'il feroit célébrer tous les ans le jour de sa fète, en son honneur, des jeux qui s'appel leroient Florales, Floraux. Dans la suite, le sénat, réfléchissant sur l'origine de ces jeux, et voulant leur en donner une plus honorable, fit de Flore une déesse, lui bàtit un temple, et institua des fêtes qui se célébroient dans le mois de mai, avec une licence si outrée, qu'on y faisoit paroître des courtisanes toules nues aux yeux des spectateurs. Varron dément ce récit de Lactance, et soutient que les Sabins reconnoissoient Flore pour déesse avant

puisque leur roi Tatius, sur le point de livrer bataille aux Romains, fit un væeu à cette divinité.

II. FLORE. Voyez FLORIS.

* FLOREBELLO (Antoine), de Modène, évêque de Lavellino, vivoit dans le 16 siècle; il fut l'amiintime du cardinal Sadolet, dont il a écrit la Vie, après sa mort arrivée en 1547. On a encore de cet évêque, De auctoritate summi pontificis Ecclesiæ de capitis; Concordid ad Germanos; des Discours et des lettres de Pie V, dont il fut secrétaire; elles ont été imprimées à Anvers en 1640. Florebello mourut dans sa ville natale le 28 août 1558.

FLORENCE (le cardinal de ). Voyez ZABARELLA, n° I.

J. FLORENT V, comte de Hollande, fils de Guillaume, roi des Romains, perdit son père dês son jeune âge. Livré à divers tuteurs, il y eut beaucoup de divisions dans son état. Dès qu'il put gouverner par lui-même, il fit la guerre aux Frisons rebelles. Ayant enlevé la femme d'un gentilhomme nommé Gérard de Velsen, il fut assassiné et percé de trente-deux coups d'épée par le mari. Le meurtrier ayant été pris fut conduit à Leyde, où on le mit dans un tonneau hérissé de clous; on le roula ainsi dans toute la ville, et il finit sa vie par ce cruel supplice. Florent mourut en 1296, après avoir régné quarante ans. Il laissa sept fils et quatre filles (voyez GUILLAUME, n° IV, et MARGUERITE 1o X), de Béatrix, fille de Gui de avoit épousée après la mort de sa Danpierre, comte de Flandre, qu'il première femme, de la maison de

Châtillon.

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JI. FLORENT (Franç.), d'Arnayle-Duc, professeur en droit à Paris

et à Orléans, mort dans cette dernière ville en 1650, a laissé des Ouvrages de droit, que Doujat publia in-4°, en deux parties, 1679. La Vie de ce jurisconsulte estimable est à la tête du livre.

* III. FLORENT, dit Bravonius, moine de Worchester, en Angleterre, dans le 12° siècle, composa une Chronique des chroniques, depuis le commencement du monde jusqu'en 1118, qu'un autre moine du même monastère continua jusqu'en 1163. Il a aussi travaillé à la continuation de Marianus Scotus, et à un Traité de la famille royale des Anglais.

* IV. FLORENT, chartreux de Louvain, vivoit dans le 15° siècle ; il a composé en flamand un ouvrage de l'Institution chrétienne, qui a été traduit en latin par le cordelier Nicolas Zeger, et depuis par Laurent Surius. Ce dernier y a ajouté une seconde partie.

V. FLORENT-CHRÉTIEN. V. CHRÉTIEN, n° IV.

I. FLORENTIN (saint) fut un martyr de Charollais, qu'on croit avoir souffert la mort pour la foi vers 406.

* II. FLORENTIN (César ), graveur, élève de Mauperché, né à Dijon en 1594, mort à Paris en 1663, a gravé à l'eau-forte plusieurs morceaux d'après Le Primatice.

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de l'ordre de saint Dominique, né dans l'Andalousie, florissoit vers l'an 1552. Il est auteur d'une Somme ou Abrégé de toute l'écriture, en vers héroïque castillans; mais il reconnoît lui-même que Pierre Ortis, curé dans le territoire de Madrid, a eu la plus grande part à cet ouvrage. On lui attribue aussi un Ca1552 à Tolède, auquel on prétend téchisme espagnol, qui parut en qu'il avoit travaillé par ordre de l'empereur Charles V. Mais Thomas Tamajo, dans un Catalogue de livres espagnols qu'il a publiés, assure dré Fiores, mais d'un ermite de que ce Catéchisine n'est point d'Ansaint Jérôme du même nom, né à Torrijos, dans le diocèse de Tolède; ce qui pourroit le faire présumer, c'est que ce Catéchisme est composé en forme de dialogue entre un ermite et un enfant.

* FLOREZ (Henri), religieux augustin, l'un des plus savans Espagnols du 18e siècle, mort à Madrid, vers 1772, est auteur de l'Espana sagrada, theatro geografico-historico de la Iglesia de Espana, en 54 vol. in-4°, imprimés de 1747 à 1784, ouvrage qui est, pour l'Espagne ce que le Gallia christiana est pour la France, et qui de plus a le mérite de contenir les ouvrages des plus anciens auditeur. Dès 1743, Florez donna une teurs, publiés avec des notes de l'éClave historial, Madrid, in-4° qui répond à notre Art de vérifier les dates, dont la première édition n'est que de 1750, en sorte que Florez a le mérite de l'invention. On a encore de cet auteur un excellent

* I. FLORES (Louis), religieux dominicain, né à Gand, alla en Espagne, et fut ensuite envoyé au Mexique pour catéchiser les infidèles. S'étant rendu au Japon en qualité de missionnaire, il y fut brûlé vif le 29 août 1722. Il a écrit une Relation de l'état du Chris-pios, y pueblos antiguos de Espana, tianisme dans le Japon, jusqu'au 24 mai de cette même année.

* II. FLORES (André), religieux

ouvrage de numismatique, intitulé Medallas de las Colonias munici

Madrid en 1757 et 1758, auxquels en 2 vol. grand in-4°, imprimés à l'auteur en ajouta un troisième, qui parut en 1773. Cette production fit

admettre Florez à l'académie royale des inscriptions et belles-lettres en 1761, en qualité d'associé correspondant. Cet écrivain a donné encore d'autres ouvrages sur l'histoire de son pays, et on lui est redevable de quelques Editions fort estimées, entre autres la rélation du Voyage littéraire d'Ambrosio Moralez.

théâtre se fût exclusivement livré à des canevas et à des comédies en musique. Des prix remportés à l'académie française, et nombre d'écrits pleins de naturel, firent à Florian une petite réputation. Devenu par la révolution, et par la mort du duc de Penthièvre, dont il ne s'éloigna jamais, entièrement étranger à tout ce qui l'étoit aux lettres, il devoit espérer de jouir en paix du bonheur d'un doux repos dans la solitude qu'il avoit choisie. Banni de Paris par le décret de la convention qui en renvoyoit tous les nobles, il s'étoit retiré à Seaux. Là, pendant qu'il mettoit la dernière main à un poëme en prose dans les mœurs

FLORIAN (Jean-Pierre CLARIS de), de l'académie française, lieutenant-colonel de cavalerie né le 6 mars 1755, au château de Florian, près de Sauve, dans les basses Cévennes, d'une famille noble et distinguée dans les armes, dut à Gilette de Salgue sa mère, qui étoit castillane d'origine, le goût très-hébraïques, intitulé Ephraïm, qu'il vil qu'il montra toujours pour la Littérature espaguole, et cette tournure d'esprit qui semble tenir à l'ancienne chevalerie, et qui se trouve dans tous ses ouvrages; mais ce fut particulièrement à Ferney qu'il puisa l'amour de la poésie et des lettres, et qu'il reçut en quelque sorte sa première éducation. Un de ses oncles avoit épousé une nièce de Voltaire; son père étoit aimé de cet écrivain célèbre; il lui mena son fils, et l'auteur de la Henriade se plut à en cultiver les dispositions naturelles.Le jeune Florian ne quitta Ferney que pour entrer dans les pages du duc de Penthièvre, qui, bientôt après, le nomma son gentilhomme ordinaire, et le plaça dans son régiment. D'Argental, ami de Voltaire, et qui se plaisoit à rassembler chez lui les hommes de lettres et les artistes en tout genre, avoit fait bâtir un petit théatre; les premiers travaux littéraires de Florian lui furent consacrés. lly sut donner au rôle d'arlequin une sensibilité, une finesse qu'il n'avoit pas eues jusque-là. Cessibilité douce et attrayante. III. Ze petits drames, donnés ensuite au theatre italien, y ressuscitèrent ce genre de pièces qui en avoit fait souvent la fortune, avant que ce

al

regardoit comme son chef-d'œuvre,
le comité de sûreté générale ordonna
son arrestation. La chute de Robes-
pierre le garantit de l'échafaud, et
permit à l'un de ses intimes amis,
membre de la convention, mais jus-
qu'alors condamné au silence, de ré-
clamer sa liberté. Malheureusement
il étoit trop tard; l'imagination de
Florian avoit été tellement frappée de
ce qu'il avoit vu, de ce qu'il avoit
souffert, de ce qu'il avoit craint, qu'il
ne sortit de son cachot que pour
ler mourir dans sa retraite de Seaux,
le 13 septembre 1794. Un abandon
aimable, une mélancolie douce for-
moient son caractère et dominent
dans ses écrits. La décence de ses
mœurs, l'honnêteté de ses sentimens,
les égards pour ses rivaux et ses
confrères, Tui attachoient tous les
cœurs. Ses principaux ouvrages sont,
I. Les deux Billets, Paris, 1780
in-8°, comédie qui offre du naturel et
de la gaieté, dans un cadre simple.
II. Le bon Ménage, pièce qui ob-
tint un succès mérité, par une sen-

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bon Père et la bonne Mère, comédies qui présentent un caractère original et piquant, une morale pure, et qui excite tout à la fois l'atten

drissement et le rire. IV. Jeannot | ou de sentiment. La meilleure peut

ètre est une allégorie bien soutenue et pleine de finesse sur le bonheur. XV. Gonzalve de Cordoue, roman

heureux des actions guerrières et des mœurs pastorales, dont le contraste plait toujours, et qui fait le charme de quelques productions espagnoles. Il est précédé d'un Précis historique sur les Maures, qui_a de la chaleur et de la rapidité. Ce précis, beaucoup meilleur que le roman, fait mieux connoître les Maures qu'aucun autre des livres faits sur cette intéressante nation. XVI. Numa Pompilius autre poëme en prose, est supérieur au précédent, par l'intrigue et l'intérêt de la narration, mais fort au

bles nouvelles. Ce recueil assura véritablement la gloire de l'auteur, quoiqu'il fût resté fort au-dessous de l'inimitable La Fontaine ;

et Colin, comédie, Paris, 1780, in-8°, dont le sujet est tiré d'un conte de Voltaire. V. Le bon Fils; Blanche et Vermeille, Paris, 1781, in-héroïque, qui présente ce mélange 8°, autres pièces qui plurent par des détails simples et vrais. VI. Les Deux Jumeaux de Bergame, Paris, 1782, in-8°. L'intrigue est fondée sur des méprises semblables à celles des Ménechmes. Il y a de l'agrément et de la facilité dans le dialogue. VII. Le Baiser, pièce de féerie en trois actes. On y trouve quelques longueurs, et un dénouement trop attendu, mais en mème temps un tableau naïf et charmant de deux amans pleins d'ivresse et de crainte, parce qu'on leur a prédit les plus grands malheurs, si le jour de leur mariage ils se don-dessous du Télémaque. XVII. Fanoient un seul baiser. VIII. C'est principalement dans le roman pastoral que Florian a le plus intéressé ses lecteurs. La première de ses productions en ce genre est Gala-il conte avec autant de naturel que thée, dont le fond, puisé dans Cervantes, a été embelli par l'auteur de tableaux frais et exempts de faux | goût. IX. Estelle, entièrement de l'invention de Florian, qui en a placé la scène intéressante aux environs de Nimes, vers les lieux où il étoit né. X. Voltaire et le serf du Mont-Jura, pièce qui remporta le prix de poésie de l'académie française en 1782. L'abolition de la servitude et de la main-morte y est traitée avec une sage philosophie. XI. Ruth, églogue qui obtint le même prix sur soixante-cinq pièces admises au concours. La poésie y est convenable au sujet; elle a une aimable simplicité et une sorte de langueur très-attachante. XII. Contes en vers. XIII. Eloge de Louis XII, auquel l'auteur a donné une forme dramatique et piquante. XIV. Nou velles. Elles sont au nombre de 12, qui offrent toutes un caractère particulier de naturel, de philosophie

de graces; l'esprit même que Florian ne pouvoit s'empêcher de mettre dans tout ce qu'il écrivoit devient un mérite de plus dans ses fables parce qu'il n'exclut point la naïveté ; la versification en est élégante et facile, le style pur et correct, le but toujours moral, et l'invention heureuse et piquante. Le sujet de quelques-uns de ses apologues a été pris dans Yriate, poëte espagnol qui a du mérite. XVIII. Il achevoit de traduire Don Quichotte, chef-d'œuvre de ce Cervantes qu'il aimoit si passionnément, lorsque la mort l'enleva. Cette traduction est meilleure que celle de Filleau de Saint-Martin, dont la diction est si négligée et dans laquelle les vers sont si platement rendus. La seconde édition de la traduction de Florian est de 1806, 6 vol. in-18. Le style en est élégant et concis, les romances rendues avec ce tour fin et délicat qui en fait le charnie. XIX. Florian a

dans ses terres de Murcie. On l'en tira pour l'enfermer au château de Pampelune et le mettre en jugement; mais il mourut de maladie après quelques jours de détention.

FLORIDE (le marquis de la) officier espagnol, distingué dans la guerre de la succession par sa bravoure étoit commandant de la citadelle de Milan en 1706. Le

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laissé plusieurs ouvrages inédits, tels | vant, et lui fit plusieurs blessures que le commencement d'une His- qui ne se trouvèrent pas mortelles. toire ancienne à l'usage de la jeu- | Florida-Blanca alla chercher la paix nesse ; un poëme de Guillaume Tell, et sur-tout celui d'Ephraïm, en quatre chants, dont on dit beaucoup de bien. On a fait plusieurs éditions de ouvrages de Florian. La plus agréable est celle de Didot, en 24 vol. in-18, enrichie de gravures, et 11 vol in-8°, Paris, 1784; 1799. En général, les poésies de Florian, sur-tout ses romances, ont de la facilité, de la douceur et de l'harmo-prince Eugène, maître de la ville, nie; mais lorsqu'il passe à un genre le fit sommer de capituler, menaçant plus élevé, il manque quelquefois de ne lui faire point de quartier, s'il de vivacité, de force et de coloris. ne se rendoit dans vingt-quatre Sa prose a le même caractère que heures. « J'ai défendu, répondit cet ses vers. La lecture de ses ouvrages homme intrépide, vingt-quatre remue peu l'ame; mais quelques-uns places pour les rois d'Espagne mes échauffent doucement, parce que maitres, et j'ai envie de me faire dans les sujets qui exigent de la sentuer sur la brèché de la vingt-cinsibilité on voit qu'il écrivoit d'après quième. » Ce discours hardi, qu'on son cœur. Ce cœur, nullement ja-savoit être l'expression d'une ame lonx, ne connut ni la haine ni la forte, fit renoncer au projet d'attavengeance; il eut des critiques, comme tous les écrivains applaudis, quer le chateau; on se contenta de le bloquer. mais il ne se permit jamais la moiudre épigramme contre ses censeurs. Toutes ses productions furent lues avec avidité, parce qu'il peint, sinon avec énergie, du moins avec une touchante vérité, les mœurs et les caractères. C'est sur tout dans les tableaux de la vie pastorale et de la douce tranquillité des champs qu'il a le mieux réussi. Voltaire l'appelle dans ses lettres Florianet, et ce nom mignard peint assez bien le genre d'esprit et de caractère de Florian.

FLORIDOR (Josias DE SOULAS, dit), gentilhomme, acteur de province et ensuite de Paris, mort dans cette ville en 1672, à 64 ans. Ce fut en sa faveur que Louis XIV décida que la profession de comédien n'étoit pas incompatible avec la noblesse.

mort

nadéo dans la terre de Sabine,
I. FLORIDUS (François), de Da-
intitulé Lectiones subcisevæ, Franc-
en 1547, est auteur d'un ouvrage
fort, 1602, in-8°.

+II. FLORIDUS (Julianus). Voy. FLEURY, n° I, à la fin.

FLORIEN (Marcus Antonius FLORIANUS), frère utérin de l'em

FLORIDA-BLANCA (Don Joseph. MONINO, comte de ), grand - croix de l'ordre de Charles III, devint principal ministre d'Espagne, après de longs services. Son opposition aux principes de la révolution fran-pereur Tacite, après sa mort en 276, çaise le rendit odieux et lui fit se fit proclamer empereur par l'arperdre sa place au commencement mée de Cilicie; mais celle d'Orient de 1792. Un chirurgien frança's ayant forcé Probus d'accepter l'emavoit tenté de l'assassiner aupara-pire, il marcha contre lui. Probus

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