56 ans, est auteur de bons ouvrages sur la morale et la politique. On a de lui, I. Une Traduction des Of des consultations gratis, et des remèdes à bas prix. Cet établissement, qui fait tant d'honneur à l'humanité, excita contre lui la plupart des mé-fices de Cicéron, en allemand, avec decins et des apothicaires. Garth se vengea d'eux par un petit poëme en six chauts, dans le goût du Lutrin de Boileau, intitulé The Dispensary. C'est une bataille entre les médecins et les apothicaires. Cette satire n'est pas toujours fine, mais elle est très-piquante. On y trouve de l'imagination, de la vivacité, de la naïveté, et du savoir un peu trop prodigué. Rien n'est plus riant, ni plus neuf, que ses descriptions; cependant un peu trop chargées, à la manière anglaise. Ses plaisante ries sont quelquefois si basses, et ses digressions si savantes, qu'on ne sait souvent si on lit un poëme burlesque, ou un ouvrage sérieux. Mais, dans la totalité, ce petit poëme fait plaisir. L'exorde a été traduit ainsi par Voltaire : Muse, raconte-moi les débats salutaires Des médecins de Londre et des apothicaires. Comment laissèrent-ils respirer leurs malades, Comment changèrent-ils leur coiffure en armel, Ils prodiguoient leur vie, et nous laissoient la un commentaire et des dissertations GARZI (Louis), peintre de Pistoie dans la Toscane, né en 1638, Comme Garth avoit montré beau-disciple d'André Sacchi dont il fut coup de zèle pour la succession de la couronne dans la maison d'Hanovre, le roi George Ier lui donna les titres de son médecin ordinaire, et de premier médecin de ses armées. Il mourut le 18 janvier 1719. Il a paru une édition de ses poésies chez Cazin, Paris, in-12. * GARVE (N.), ancien professeur de philosophie à Leipzick, mort à Breslaw, capitale de la Silésie, le 11 décembre 1798, âgé de chéri, et émule de Carle Maratte qu'il surpassa, avoit de grandes parties, un dessin correct, une belle composition, un coloris gracieux, une touche facile. Après avoir fait plusieurs ouvrages à Rome, il fut appelé à Naples, où on tenta vainement de l'y retenir. Il retourna à Rome, où il peignit, à l'âge de 80 ans, par ordre de Clément XI, Ja voûte de l'église des Stigmates. Il termina cet ouvrage, supérieur à tout ce qu'il avoit fait dans les plus belles années de sa jeunesse. C'est sou chef-d'œuvre. I mourut peu de temps après, en 1721. ouvrages sont, I. De rebus Ripanis, Ancona, 1576. En 1782 cette histoire fut réimprimée avec des angmentations par Tanursi de Ripatransone. II. De dignitate urbis Eononiæ commentarius. On trouve cet ouvrage dans le tome 21 des Script. rerum Italic. de Muratori. III. De libellus. Cet ouvrage, qu'on conJoannis Bentivoli senioris gestis I. GARZONI (Thomas), né à Bagnacavallo en 1509, chanoine régulier de Latran, mort dans sa patrie en 1549 est auteur de différens ouvrages moraux, imprimés à Venise, 1617, in-4°. 1. Theá-servoit manuscrit dans la bibliotre de divers cerveaux du monde, thèque des jésuites de Brescia, a été traduit en français par Gabriel Chapuys, 1586, in-16. II. L'Hôpital publié par le P. Zaccaria dans son des fols incurables, traduit en fran-IV. De rebus Saxoniæ, ThurinIter litterarium per Italiam, p. 341. çais par François de Clarier, sieur de Longueval, Paris, 1620, in-8°.gice, Libonotrice, Misniæ, et Lu Ce sont trente discours sur autant d'espèces de fous, que le traducteur croit très-utiles pour acquérir la sagesse. Cependant on n'y voit guè res que des choses très triviales. Il ya, à la fin, un Discours sur le département de l'hôpital qui sert à loger les femmes. Ony prouve qu'on trouve en elles toutes les folies des hommes. III. Il mirabile Cornucopia consolatorio, 1601, in-8°. C'est un ouvrage burlesque, pour consoler un homme qui croyoit sa femme infidèle. IV. La piazza di tutte le professioni del mondo. « Les écrits de Garzoni, dit le P. Nicéron, fout connoître qu'il avoit effleuré toutes les sciences, et montrent assez de quoi il auroit été capable, si, dirigé dans ses études par quelque homme de goût, il eût vécu plus long-temps. » satiæ, etc. Basileæ, 1518. On a beaucoup d'autres ouvrages imprimés ou manuscrits de Garzoni, parDiscours latins qu'on conserve dans mi lesquels un grand nombre de les bibliothèques des PP. dominicains de Bologne et des chanoines de San-Salvator. *III. GARZONI (Pierre), sénateur vénitien du 18e siècle et historiographe de la république, a mis au jour l'Istoria della republica di Venezia in tempo della sacra lega contra Mahometto IV, e tre suoi successori, Venise, 1705. En 1716, il publia la 2o partie sous le titre suivant : Istoria della republica di Venezia, ove insieme narrasi la guerra per la successione delle Spagne a Carlo II, Veuise. *I. GASCOIGNE (sir Guillaume), premier juge du banc du roi, sous le règne de Henri IV d'Angleterre, né vers 1550 à Gawthrop au comté d'Yorck, mort en 1413, ma * II. GARZONI (Jean), d'une illustre famille de Bologue, littérateur et écrivain universel, florissoit dans le 15 siècle. Il apprit les belles-gistrat incorruptible, donna des lettres à Rome, et finit ses études dans sa patrie, où il prit le bonnet de docteur en 1664. Garzoni occupa -une chaire de philosophie, et ensuite de médecine dans le collège de cette ville, et se distingua également dans l'étude de l'éloquence. I mourut en 1505, âgé de 86 ans. Ses principaux preuves de son intégrité et de son inflexibilité dans deux occasions mémorables; car le roi lui ayant demandé la condamnation de l'archevêque Scroope, qui avoit été pris parmi les révoltés les armes à la main, il refusa de prononcer la sentence, qu'il regardoit comme cou traire aux lois du royaume ; et une autre fois il fit arrêter le prince de Galles, depuis Henri V, qui l'avoit insulté dans son tribunal. Le prince resta en prison jusqu'à ce que le roi eût prononcé sur cette affaire. * II. GASCOIGNE (George), poëte anglais, né au comté d'Essex, mort en 1577 à Stramford au comté de Lincolu, avoit servi, et s'étoit fait une réputation de valeur dans les guerres des Pays-Bas. Ses poésies ne sont pas sans mérite, I. GASPAR, nom qu'on a donné à l'un des trois rois mages qui adorèrent Jésus-Christ. Baillet prétend que ce nom est allemand. Voyez BALTASar. et Milan, 1480, in-fol. Gasparini fut un des premiers qui travaillèrent à faire revivre en Italie le goût de la belle latinité. *GASPARIS (Jean-Baptiste de), à l'université de Vienne en Autriné en 1702, professeur d'histoire che, mort en cette ville l'année 1768. On a de lui, Adisidæmonis Philoromarai vindiciæ adversùs sycophantas Juvavienses, Coloniæ, 1741, ill-12. * GASPARRI ( François-Marie), célèbre avocat de Romne, où il naquit en 1679, et mort en 1735. a fait imprimer Instituzioni canoniche e civili; un Discorso II. GASPAR-SIMEONI. Voyez la Marche d'Ancone, et quelques sur l'état géographique de Orazioni prononcées à la Sapience de Rome. SIMEONI. savant sâuy jouit pendant sa vie d'une grande considération, comme doc teur musulman. Il a laissé l'Histoire GASPARINI, surnommé BARZIZIO, du lieu de sa naissance, Bar* I. GASSANY ( Al-Azráky A'- ), zizia, près de Bergame, où il nané à Gassan en Syrie, étudia la juquit vers l'an 1370. On étoit en-risprudence et la théologie, sciences core dans le chaos de la barbarie inséparables chez tous les musulgothique; Gasparini, né avec beaumans, qui ne connoissent d'autre coup d'esprit et de goût, chercha code que le Coran, et ne suivent à en sortir. Il lut Cicéron, Virgile, d'autres lois que les préceptes conCésar, tous les bons écrivains de tenus dans ce livre informe. Gasl'antiquité, en prit l'esprit, et le communiqua à ses disciples. L'université de Padoue l'appela pour professer les belles lettres; le duc de Milan, Philippe - Marie Visconti, jaloux d'un tel homme, le lui enleva. Ce prince le combla de bienfaits, et l'honora de l'intimité la plus flatteuse. Ils étoient presque toujours ensemble. Gasparini, mort en 1431, a laissé des Commentaires sur divers livres de Cicéron ; des Epitres imprimées en Sorbonne en 1470, in-4°; des Harangues, et d'autres productions. Ses Lettres et ses Harangues out été réimprimées en 1723, avec une préface essentielle et curieuse. Son traité De Eloquentia est imprimé avec Stephani Flisci Synonyma, Turin de la Mecque, ouvrage fort ample et très-estimé, malgré quelques inexactitudes, et qui lui fait plus d'honneur que toute sa doctrine. Alfaràny, autre historien arabe, en a donné un abrégé qui a l'avantage d'être un peu moins diffus, et qu'on lit à cause de cela plus souvent que l'ouvrage même. * II. GASSANY (Abou - }Fadhl Abd-al-rahman), auteur arabe, naquit en Galice dans le 6 siècle de l'hégire. Emporté par son goût pour la poésie, il s'y livra entièrement, et obtint des succès brillans. La bibliothèque impériale de Paris conserve manuscrit celui de | * GASSARIUS ou GASSER (Achille-Firmin), médecin, né le 3 novembre 1505, à Lindau, en Souabe, pratiqua son art à Ausbourg. Parmi les ouvrages qu'il a composés, on distingue les suivans I. Aphorismorum Hippocratis methodus nova à Gesnero illustrata, Sangalli, 1584, in-8°. II. Curationes et observationes medica. Augusta Vindelicorum, 1668, in-4°, avec les Observations de Velschius. III. Collectanea practica et experimenta propria, ibid., 1676, in4°, avec les Consultations de Velschius. IV. Historia de gestatione fœtus mortui, avec les Observa tions de Dodoens. Ce médecin mourut à Bologue en 1577. GASSEL (Lucas), peintre, né à Helmont dans le Brabant vers dans celui de Saint-Augustin de la mème ville, une partie de la vie du saint. GASSENDI (Pierre), prévôt de la cathédrale de Digne, et professeur royal de mathématiques à Paris, naquit en Provence le 22 janvier 1592, à Chantersier, bourg près Digne. Un esprit vif et pénétrant, une mémoire heureuse, l'envie de tout apprendre, annoncèrent l'honneur de leur famille. Quoiqu'ils à ses parens qu'il pourroit être un jour fussent peu riches, ils eurent soin de son éducation. Dès l'âge de quatre aus, cet enfant précoce déclamoit de petits sermons. Son goût pour l'astronomie se développa peu de temps après, et devint si fort, qu'il se privoit du sommeil pour jouir du spectacle d'un ciel étoilé. L'évêque de Digne, Boulogne, étant venu à Chantersier, fut harangué par lui avec tant de grace et de vivacité, qu'il dit : « Cet enfant sera un jour la merveille de son siècle. >> Ses parens, touchés de ces éloges, l'envoyèrent à Digne pour achever ses études. A peine furent-elles finies, qu'il y professa la rhétorique pendant une année. Il avoit eu cette chaire au concours, quoiqu'il n'eût que seize ans. Eu 1614 il fut nommé théologal de Digne, et deux ans après il remplit à Aix les chaires de professeur de théologie et de philosophie dans l'université de cette ville. Gassendi ne garda ces places que huit ans. L'amour de la solitude le commencement du 16° siècle, excelloit à peindre le paysage orné de différens sujets historiques. Il florissoit à Bruxelles en 1548. On voit de lui un bean tableau dans la galerie de Vienne daté de cette année; il représente un paysage trèsriche, où l'on remarque Juda don-le ramena à Digne. Il y entreprit, naut une bague à Thamar. GASSEN (François), né en Catalogue en 1598, mort à Barcelonne en 1658, peignoit dans le goût de Pierre Cuquet, avec qui it a beaucoup travaillé. Gassen a fait à Barcelonne, avec ce peintre, la Vie de saint François-de-Paule, dans le couvent du nom de ce saint, et contre la philosophie d'Aristote, un ouvrage qu'il fit imprimer à Grenoble, où il fut envoyé pour les affaires de sou chapitre. Ce philosophe eut ensuite occasion d'étudier l'anatomie, pour laquelle Descartes avoit encore plus de goût que lui. Il composa un écrit pour prouver que l'Homme n'est destiné à manger que du fruit, et que l'u lez Esprit, mais vous ne quillez pas votre corps. Il faut donc vous permettre de parler selon votre génie. Il suffit qu'avec l'aide de Dieu je ne sois pas tellement chair que je ne sois encore esprit, et que vous ne soyez pas tellement esprit que vous ne soyez aussi chair: de sorte que, ni vous, ni moi, nous ne som mes ni au-dessus, ni au-dessous de la nature humaine. Si vous rougissez de l'humanité, je n'en rougis pas. » Tous les savans virent avec douleur cette rupture ouverte entre les deux plus grands philosophes du siècle. L'abbé d'Estrées, depuis car les réconcilia. Gassendi, en soutenant le système d'Epicure, s'étoit fait des ennemis dangereux. Malgré la pureté de ses mœurs, malgré la plus exacte probité, on attaqua sa sage de la viande, étant contraire | m'ôtez pas l'esprit; vous vous appeà sa constitution, étoit abusif et dangereux. Gassendi se conduisoit selon ces principes; et pendant la dernière année de sa vie. il ne voulut pas rompre l'abstinence du carême, quoiqu'il fût tres-malade. Ses idées sur l'usage de la viande n'ont pas été adoptées, et Buffon ne pense pas à cet égard comme lui. Un procès l'ayant appelé à Paris, il s'y fit des amis puissans, dont l'un lui procura, en 1645, une chaire de mathématiques au collège royal. Descartes changeoit alors la face de la philosophie; il ouvroit une nouvelle carrière. Gassendi y entra avec lui; il attaqua ses Mé-dinal, grand amateur des sciences, ditations, dont quelques-unes sont des rêves, et jouit de la gloire de voir partager les philosophes de son temps en Cartésiens et en Gassendistes. Les deux émules différoient beaucoup. Des-religion; mais les impostures retomcartes, entraîné par son imagination, bâtissoit un système de philosophie comme on fabrique un roman; il vouloit tout prendre dans lui-même. Gassendi, homme d'une grande littérature, ennemi déclaré de tout ce qui avoit quelque air de nouveauté, étoit extrêmement | prévenu en faveur des anciens. Il prit d'Epicure et de Démocrite ce que ces philosophes paroissoient avoir de plus raisonnable, et en fit Ja base de sa physique. Il renouvela les atomes et le vide. (Voyez l'article EPICURE, vers la fin.) Newton et d'autres ont démontré, depuis, ce qu'il n'avoit exposé qu'imparfaitement. La différence des sentimens le brouilla avec Descartes. Ce grand philosophe, dans une réponse qu'il | avoit faite à Gassendi, l'avoit ap-mement habile. Arrivés à Grenopelé chair (caro), et cette expression lui tenoit fort au cœur. Dans une réplique qu'il fit à cet illustre adversaire, il finit par ces paroles remarquables: «En m'appelant chair, dit-il à Descartes, vous ne bèrent sur les calomniateurs. Le fanatique Morin ne craiguit pas de prédire qu'il mourroit infailliblement sur la fin d'août 1650; il ne se porta jamais mieux que dans le cours de cette année, et ne mourut que cinq ans après, le 25 octobre 1655, àgé de 65 ans. Il fut inhumé à Saint-Nicolas-des-Champs. On fit poser son buste en marbre blanc sur son tombeau, avec une épitaphe sur une table de marbre noir. Il avoit la modestie d'un vrai savant. Lorsqu'on le prioit de dire son avis sur quelque question, il s'excusoit sur les bornes de son esprit, et exagéroit son ignorance. Sa modestie éclata dans plusieurs occasions. Il fit une fois le voyage de Paris en Provence avec un homme extrè ble, ils descendirent à la même hôtellerie. Le compagnon de Gassendi sortit de l'auberge pour aller voir ses amis. Il en rencontra un qui, après les civilités ordinaires, lui dit qu'il alloit rendre visite à |