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aimer par ses mœurs et respecter par ses connoissances astronomiques, mourut à Pékin le 24 juillet 1759.

bites, né à Monza en 1569, et mort à Milan eu 1638, presque septuagé naire, est principalement connu par son Thesaurus sacrorum ri-Gaubil, correspondant de l'académie tuum. C'est un Commentaire sur les Rubriques du Missel et du Bréviaire romain. Gavantus, au lieu de chercher dans les monumens ecclésiastiques la raison de certaines cérémonies, l'a prise dans de mauvais livres de spiritualité. La meilleure édition de cet ouvrage, bon pour la pratique, est celle de Turin, avec les observations de Merati, 1736 à 1740, 4 vol. in-4o, figures. Il y en a une édition postérieure, en 2 vol. in-fol., Venise, 1762. On à aussi de lui, Manuale episcoporum, 1647, in-4°; et un Traité des Synodes diocésains, 1639. La grande connoissance qu'aveit Gavantus des cérémonies sacrées et de la discipline ecclésiastique le fit consulter par plusieurs prélats italiens et allemands, qui vouloient convoquer des synodes.

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des sciences de Paris, membre de celle de Pétersbourg, et interprète à la cour de Pékin, étoit très-versé dans la littérature chinoise: il envoya beaucoup de mémoires au P. Souciet et à Fréret, qui en ont fait usage dans leurs ouvrages. Nous avons de lui une bonne Histoire de Gengiskan et de toute la dynastie des Mongous, 1739, in-4° et la Traduction du Chouking, Paris, 1770, in-4°. Le Chouking est le troisième livre canonique des Chinois. Son authenticité est suspecte, parce qu'il a été brûlé et refait. Il est la base du gouvernement et de la législation de la Chine. Nul n'oseroit y changer un seul caractère; ils sont comptés et au nombre de 25,700; sa morale est austère ; il offre aux magistrats et aux souverains les devoirs qu'ils ont à remplir. Une des maximes du Chouking établit « que * GAVASSETI (Michel), mé- le trône est pour l'ordinaire le siége des decin, né à Novellare, petite ville peines et du malheur. » Une autre, d'Italie dans le territoire de Parme, qui fait le fondement du livre, dit pratiqua son art à Padoue vers la que « l'homme qui fait le bien est fin du 16° siècle, et s'y distin- comblé de mille biens; celui qui fait gua autant par ses cures que par le mal est accablé de mille maux. » ses écrits. On a de lui, I. Exerci- Cet ouvrage est attribué à Confutatio methodi anatomicæ, Patavii, cius; Gaubil l'a enrichi de notes, 1584, in-4°. II. Libri duo, alter de qui ont été revues et corrigées dans natura cauterii et ejus accidenti- ces derniers temps par de Guignes. bus ; alter de præludiis anatomi- | On a reproché à Gaubil trop de difcis, seu totius artis medicœ fun-fusion; mais il paroit avoir pris, damentis, Venetiis, 1584, in-4°. particulièrement pour guide la traAccessit liber tertius de methodo duction en tartare mantchon, faite anatomicá, Venetiis, 1587, in-4°. à la Chine, où le texte du ChouIII. Libri duo, alter de rebus pro-king est noyé dans des paraphrater naturam; alter de indicationibus curativis, seu de methodo medendi, Venetiis, 1586, in-4°.

+ GAUBIL (Antoine ), jésuite, né à Caillac, envoyé, en 1721, en qualité de missionnaire, à la Chine, où il passa 36 ans, et où il se fit

et

ses. Le F. Gaubil étoit un de ces
hommes qui savent de tout,
qui sont propres à tout. Les doc-
teurs chinois eux-mêmes admirè-
rent souvent comment un étranger
avoit pu se mettre si bien au fait
de leurs sciences. Il devint, pour
ainsi dire, leur maître. Il leur dé-

veloppoit les endroits les plus dif- | sidéré comme écrivain, il ne mérite ficiles de leur King, et leur mon- pas moins d'éloges. Dans un dictroit une connoissance de leur his-tionnaire consacré par l'abbé de toire qui étonnoit dans un homme venu des extrémités du monde. Voyez l'éloge du P. Gaubil, dans le 31 volume des lettres curieuses et édifiantes, Paris, 1774.

GAUBIUS (Jérôme - David ), célèbre médecin, élève et successeur de Boerhaave dans la chaire de médecine à Leyde, mérita une réputation presque égale à celle de son maître dans la pratique. Peu d'hommes de sa profession ont réuni aux vér.tables connoissances plus de talens réels. On a de lui, I. Methodus concinnandi formulas remediorum, Leyde, 1767, in-8°; traduit en français, Paris, 1749, in-12. II. Institutiones pathologicæ, Leyde, 1763, in-8°. Il mourut en 1780. Il étoit né à Heidelberg en 1705.

*I. GAUCHER (Charles-Etienne), né à Paris en 1740, d'une famille honnête, mais peu fortunée, se vit forcé d'abandonner ses études, quoiqu'il y fit de grands progrès, pour se livrer d'abord au dessin, puis à la gravure. Le Bas peut se glorifier de l'avoir eu pour élève. Cependant, persuadé de l'utilité des lettres pour ceux qui cultivent les arts, il en fit une étude particulière, de sorte qu'on le vit bientôt manier avec un égal succès la plume et le burin, et que successivement il devint membre de l'académie de Londres, de Rouen, du cercle des Philadelphes, de la société philotechnique, de celle des sciences, lettres et arts de Paris, etc. Comme artiste, le burin délicat de Gaucher offre et conserve à la postérité les portraits les plus intéressans où l'on voit renaitre le talent de Fiquet. Celui sur-tout de la reine, épouse de Louis XV, est regardé comme un chef-d'œuvre. Con

Fontenay, en 1770, à la mémoire des artistes célèbres, Gaucher rédigea tous les articles concernant les graveurs en taille-douce; articles qui honorent son esprit et son cœur. Ses ouvrages sont, Observations sur le costume français, dans le Journal des beaux-arts, 1774; de l'Origine et de la suppression des cloches; Voyage au Havre, un vol. in-16; l'Amour maternel, pièce en 3 actes, mêlée d'ariettes, reçue au théâtre de l'opéra - comique; Iconologie ou Traité complet des allégories et emblémes, 4 vol. in-8°; Essai sur la gravure; Traité d'anatomie à l'usage des artistes, in-fol., avec figures. On lui attribue le Désaveu des artistes, publié en 1776, in-8°. Gaucher est mort à Paris le 28 novembre 1803.

II. GAUCHER DE CHATILLON, Voyez CHATILLON, nos I et II.

* GAUDEN (Jean), évêque anglais, né en 1605 à Magland au comté d'Essex, mort vers 1622. Elève d'abord de Bury-Saint-Edmond, puis du collège de Saint-Jean à Cambridge, passa ensuite au collége de Wadham à Oxford, où il prit le doctorat. Au commencement des guerres civiles, Gauden embrassa le parti du parlement. Les membres de la chambre des communes lui firent présent d'une pièce d'argenterie pour un discours prêché en leur présence. En 1541 il obtint le doyenné de Bocking, et en 1643 il fut nommé membre de l'assemblée du clergé à Westminster, mais il n'y siégea pas. Il écrivit contre les covenans, mais il finit par se ranger de leur côté pour conserver son bénéfice. En 1648 il s'éleva contre ceux qui demandoient que le roi fût mis en jugement. Ce fut lui aussi qui se chargea de recueillir et de

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publier les méditations du roi, aux-|
quelles il donna le titre de exov
Basininn on Tableau de sa majesté
sacrée dans sa solitude et ses souf-
frances. Ce livre fit un effet éton-
nant sur l'esprit du peuple, et ce fut
peut-être ce qui porta Gauden à se
donner à la restauration le mérite
d'en être l'auteur; mais il faut con-
venir que son style est en tout op-
posé à celui de l'enov. En 1659
Gauden fut prédicateur du temple;
et quand Charles II fut rétabli sur
le trône, il le nomma évêque
d'Exeter; puis en 1622 il passa au
siége de Worcester; mais il mourut
peu après. On a de lui beaucoup de
Sermons et plusieurs Ouvrages sur
la hiérarchie de l'Eglise d'An-
gleterre.

GAUDENCE (saint), évêque de Brescia en Italie, élu malgré lui tandis qu'il étoit en Orient; et quoiqu'il alléguât sa jeunesse et son incapacité, il fut ordonné. On le croit un des trois évêques, que l'empereur Honorius et le coucile d'Occident députèrent vers Arcade, pour obtenir le rétablissement de saint Chrysostôme. Cet illustre persécuté écrivit à saint Gaudence, le remerciant de ses peines pour la défense de sa cause. Nous ignorons le temps de la mort de saint Gaudence; mais il paroit qu'il vivoit encore l'an 410. Il laissa des Sermons et des Lettres, dout on a donné une édition Brescia, en 1738, in-folio, avec crux de saint Philastre, par les soins du cardinal Quirini.

1749', fut élevé au séminaire de sa
patrie, et se livra ensuite à l'éduca-
tion; la lecture d'Ossian alluma en
lui les premières étincelles d'un ge-
nie poétique qu'il étoit bien éloigné
de se connoître Dès-lors, agité d'une
inquiète manie, il abandonna son
pays, sa famille, et seul, saus re-
lations et presque sans secours, il
se rendit à Padoue en 1775, où il
apprit la langue grecque et les belles-
lettres; il étudia même les mathé-
matiques. Les premiers essais de sa
veine donnèrent les plus belles es-
pérances. L'académie de Padoue lui
ouvrit ses portes; mais une maladie,
produite par l'organisation particu
lière à laquelle il devoit peut-être la
singularité de son talent, l'euleva en
1784, à l'âge de 35 ans. On a de lui
un poëme en trois chants, intitulé
La Nascita di Cristo, et un petit
poëme dithyrambique, intitulé La
Campagna. Ces deux ouvrages et
d'autres Poésies éparses ou inédites,
recueillies après sa mort, furent pu
vie de l'auteur.
bliés à Nice en 1786, précédés de la

* GAUDENZIO (Paganin), savant écrivain de la Valteline, né en 1596, mort en 1648, fit ses études à Rome, où il fut ensuite professeur de

grec; puis il alla à Pise, où il professa les belles-lettres. Gaudenzio a laissé un grand nombre d'ouvrages dont les principaux sont, I. Declamationes. II. Charta palantes. III. Obstetrix litteraria. IV. Academi

cum instar. V. De philosophiœ apud Romanos initio et progressu.

Scaladei en Catalogne

* GAUDIN (Louis-Pascal), reli* GAUDENTIO, peintre d'his-gieux de la grande-chartreuse de toire, né à Milan en 1480. On a dans les églises de sa ville natale un grand nombre de ses ouvrages peints à fresque et à l'huile.

* GAUDENZI (Pellegrino), né à Forli dans la Romagne en

né dans cette principauté à Ville-Franche en 1621, s'appliqua de bonne heure à la peinture; il devint habile dans cet art, et surpassa même tous les maîtres de son temps dans la partie du dessin. Il mourut dans son cou

vent de Scaladei en 1621. Ses principaux ouvrages sont dans le chapitre de son monastère, dans celui de Monte- Alege, qui est à quelque distance de Barcelonne, et dans la chartreuse de Séville.

+ GAUDT (Henri, comte palatin `de), célèbre graveur, avoit aussi un talent distingué pour la peinture et dessinoit très-bien pour son temps. L'amour de l'art le fit aller à Rome, où il entra dans l'école d'Adam Elzeimer, dont il devint le premier élève Il a gravé d'après lui sept estampes, rares et recherchées, dont le sujet est l'Histoire de Tobie. I

mourut vers 1630.

GAVESTON (Pierre de), favori d'Edouard II, roi d'Angleterre,

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d'Irlande. Enfin, ne pouvant souffrir son absence, il le fit revenir pour épouser sa nièce, sœur du comte de Glocester, et engagea les seigneurs du royaume à approuver ce retour et cette alliance. Gaveston vaise conduite obligea les grands du n'en parut pas plus modéré; sa mauroyaume à se liguer encore une fois contre lui. Ils levèrent une puissante armée, le poursuivirent à force ouverte, et se saisirent de sa personne. Lorsque le roi sut qu'il étoit prisonnier, il témoigna vouloir lui par

ler; mais le comte de Warwick, piqué des outrages qu'il en avoit reçus en particulier, lui fit aussitôt trancher la tête en 1312.

+ GAUFFIER (Louis), né à La Rochelle en 1761, mort à Florence en 1801, fut envoyé fort jeune à Paris, où il suivit avec tant de succès les études de l'académie de peinture,

1306, fils d'un gentilhomme gascon, qui avoit rendu de grands services à Edouard Ier, étoit un jeune étourdi, doué de talens frivoles, adroit, insinuant, présomp-qu'il remporta successivement les tueux, aussi propre à s'accréditer auprès d'un prince foible, qu'à user indignement de sa faveur. Edouard [er l'avoit exilé, et avoit fait promettre à son fils de le tenir toujours éloigné de lui: mais, dès que ce prince fut parvenu à la couronne, il se hata de rappeler le Gascon, et lui donna le comté de Cornouailles. Ce favori, devenu en quelque sorte l'arbitre du gouvernement, révolta tout le monde par son orgueil et son insolence. Edouard II ayant épousé Isabelle de France, fille de Philippe-le-Bel, la jeune reine ne pardonna point à Gaveston l'ascendant qu'il avoit sur son époux. Le comte de Lancastre, premier prince du sang, seconda les vues de cette princesse, et se mit à la tête des barons résolus de le perdre. Assemblés en parlement à Westminster, ils démandèrent son exil, et engagèrent les évêques à favoriser leur dessein. Edouard fut contraint de céder; mais en éloiguant son favori, il le fit vice-roi

différens prix d'émulation. En 1784 il partagea les honneurs du triomphe avec Drouais. Ses amis, alarmés de sa santé délicate, vouloient le détourner du projet de voyager en Italie: « Je sens que j'y mourrai, leur répondit-il, mais il est beau de mourir à Rome » ; et le voyage eut lien. Trop foible pour entreprendre de grauds ouvrages, il fit des tableaux de chevalet qui, par leur fini, luí méritèrent un rang distingué parmi les maîtres de l'école française. Un tableau, le seul qu'il ait terminé de grandeur naturelle, représentant Alexandre posant son cachet sur la bouche d'Ephestion, le fit recevoir membre de l'ancienne académie de France. Alors il retourna à Rome, où il épousa Pauline Chatillon, élève de Drouais, déjà connue avantageusement par des talens que Gauffier sut perfectionner au point que plusieurs de ses tableaux ont été gravés en Angleterre par le célèbre Bartolozzi. Elle excelloit sur-tout dans

les scènes de villageois en costume | prête à périr en mer, avec douze italien. La mort de sa femme dé-officiers, en septembre 1782. Cette truisit son bonheur et entraîna la estampe a pour titre, les Portrails, sienne, il mourut trois mois après d'après Northcote, etc., etc.; la elle. Parmi les nombreux ouvrages Mort du prince de Brunswick, de Gauffier, on distingue, Le Sa- arrivée en avril 1785, d'après le crifice de Manué; les Dames ro-même, et faisant pendant. maines portant leurs bijoux au trésor public; Abraham et les anges; les Dames romaines qui engagent Véturie à venir avec elles pour fléchir la colère de son fils

Coriolan; Achille reconnu par Ulysse; Hector reprochant à Paris sa lâcheté; Socrate prêt à boire la ciguë, etc.,

etc.

pro

GAUFRIDI ( Jean), fils d'un président à mortier au parlement de Provence, avoit été conseiller dans le mème parlement. Il employoit aux recherches historiques de sa vince le temps que lui laissoient les devoirs de sa charge. La privation de la vue, et sa mort arrivée en 1689, à 60 ans, l'empêchèrent de mettre au jour le fruit de son travail. Son fils, l'abbé GAUFRIDI, publia son Histoire de Provence, à Aix, 1694, 2 vol. in- fol. En 1733 on l'a fait paroître avec de nouveaux titres. Cet ouvrage est bon pour les derniers temps; mais l'auteur débrouille assez mal l'histoire des premiers comtes de Provence. Il ne cite jamais ses autorités : ce qui n'est pas pardounable à un historien moderne qui écrit sur des choses si anciennes. Son style est trop laconique et ses phrases trop coupées; il écrit cependant beaucoup mieux que Bouche, dont l'histoire est plus estimée, par rapport aux chartes qu'elle renferme.

* GAUGAIN (Thomas), graveur, né à Abbeville en 1748, élève d'Houston, a gravé à Londres, où il s'est établi, divers sujets à la manière pointillée, d'après différens maitres, dont une grande barque

* GAVINIEZ (Pierre), habile musicien, né à Bordeaux le 26 mai 1726, annonça de bonne heure ce qu'il devoit être un jour : il n'avoit que 13 ans lorsqu'il parut au concert spirituel de Paris, pour y exécuter, sur le violon, sa première sonate; il étonna comme artiste et comme compositeur. Le temps et l'étude des bons modèles dévéloppèrent ses précoces talens. Il se distingua sur-tout par une exécution jouoit sur-le-champ toute la musiparfaite, et par l'art avec lequel il que qu'on lui présentoit, en l'embellissant par les variations qu'il improvisoit. Gaviniezest aussi connu par

des ouvrages d'une bonne facture. Ceux qu'on a gravés sont, I. une Romance célèbre sous son nom, II. Un Euvre de solo. III. Un Œuvre

de duo. IV. Trois Œuvres de sonates, dédiés à Kreutzer. V. La musique d'un intermède joué aux Italiens sous le titre du Prétendu. VI.

Un recueil d'études musicales intitulé les Vingt-quatre matinées. VII. Six concerto.

Ces dernières

pièces, qui sont dédiées au baron de Bagge, ont été jouées pendant dix ans chez ce fameux mélomane ; et chaque fois que l'auteur les exécutoit, on ne les reconnoissoit que du Conservatoire pour le violon, par les tutti. Gaviniez, professeur est décédé à Paris le 9 septembre 1800. Sa mort a été également sensible aux amis des arts et aux gens de bien; car la bonté de son cœur l'emportoit sur la beauté de ses talens.

* GAVIROL (Soleymâm ben), Israélite d'Espagne, né à Malaga

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