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achever tranquillement ses jours dans le lieu de sa naissance.

GAZELLI, prince d'Apamée, et gouverneur de Syrie pour le sultan d'Egypte, s'opposa d'abord aux Turcs; mais voyant que Tomaubey, son maître, avoit été pris et mis à mort par Sélim en 1517, il implora la clémence du vainqueur, et fut continué dans le gouvernement de Syrie. Après la mort de Sélim, Gazelli tacha d'engager le gouverneur d'Égypte, Gayerbey, à rétablir la puissance des Mammelucs. Mais celui-ci fit mourir ses ambassadeurs. Gazelli,

taille aux Turcs près de Danas, contre le bacha Ferhat, et fut tué en combattant vaillamment l'an 1550.

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* GAZALY (Abou-HammadMohammed - Al-), surnommé le Prince du monde à cause de son mérite, et le plus célèbre docteur dont l'Islamisme se glorifie, naquit à Thoûs en Khorassan, province de Perse, l'an 448 de l'hégire, 1056 de J. C., selon les uns, et selon d'autres, deux ans plus tard. L'époque de sa mort n'est point mieux déterminée; car on la fixe en 505— | 1111, et en 5020-11 26. L'ouvrage le plus connu de ce fameux docteur est celui sur les diverses classes des sciences de la religion, en 4 livres. Il traite, dans le premier, de la religion, des articles de foi et des pré-nonobstant cette nouvelle, livra baceptes. Dans le deuxième, du régime politique et légal. Le troisième est consacré aux actious humaines, et l'auteur, dans le dernier, parle au long des vertus et des vices (se- † I. GAZET (Guillaume), chanoine lon l'esprit de sa religion. ) Cet d'Aire et curé à Arras, mourut ouvrage celui de ce genre que dans cette dernière ville en 1612, les mahométans estiment le plus, à 58 ans. On a de lui, I. L'Histoire a été le sujet d'une multitude de ecclésiastique des Pays-Bas, 1614, Commentaires, de Traités particu-in-4°, où le conte de la sacrée Manne liers. Plusieurs écrivains en ont fait et de la sainte Chandelle d'Arras n'est des extraits, et entre autres Ahmed-pas oublié. II. L'ordre et suite des El-Arbély, qui en a donné un bon évêques et archevêques de Cambray, abrégé sous le titre d'Esprit, etc. 1597, in-8°. III. L'ordre des évêques Ses autres ouvrages sont, I. Le Li-d'Arras, 1598, in-8°. IV. Il a puvre des opinions des philosophes.blié aussi divers ouvrages de piété : II. Le Livre de leur destruction. Vies des Saints, 1613, in-8°; le III. Les Balances de la justice. Miroir de la Conscience; le Sacré IV. Une Logique. V. Les Fleurs de banquet; le Cabinet des Dames ; la divinité. VI. Le Livre de l'unité les Remèdes contre les scrupules, de Dieu, ouvrage dirigé contre le etc. Cet auteur, que Jean-François christianisme, etc., etc. Gazaly joi- | Foppens a oublié dans sa Bibliothe gnoit à des connoissances très-éten- ca Belgica, est le premier qui ait dues une modestie presque inconnue parcouru la carrière si intéressante aux docteurs, et principalement à d'écrivain, ou pour mieux dire ceux de la religion musulmane. On d'historien d'une bibliographie nalui demandoit un jour comment il tionale, celle d'une Bibliothèque étoit parvenu à savoir tant de choses: belgique. «C'est, dit-il, en n'ayant point honte de demander ce que j'ignorois. » D'abord professeur dans une école de Bagdad, il quitta cet emploi pour vivre dans la retraite, et alla, après avoir fait le pélerinage de la Mekke,

* II. GAZET ( Alard), bénédictin de Saint-Vaast à Arras sa patrie, prévôt de Saint-Michel près de cette ville, se distingua par sa piété et par sa science; il mourut en

1626, âgé de 60 ans, après avoir donné une bonne édition des œuvres de Cassien, avec des notes critiques, Arras, 1628, in-fol.

* GAZHANFAR, poëte persan, surnommé CAMAR ECH-CHOUARA, la Lune des poëtes, doit être mis à la tête des auteurs du deuxième ordre, comme l'indique assez son surnom, ceux du premier étant commuuément appelés Schams-ech-Choàrâ, Soleil des poëtes; il est auteur d'un poëme de mille vers, intitulé Pyr ou Djéouán, le vieillard et le jeune homme. Il y fait contraster les avantages réciproques de la vieillesse et du bel àge.

†GAZI-HASSAM, capitan-bacha ou grand - amiral turc, distingué par sa bravoure et la sagesse de ses conseils, parvint de grade en grade et d'exploits en exploits à la première dignité de la marine. Il étoit capitaine de pavillon du vaisseau amiral, lorsque la flotte turque fut brûlée par les Russes, à Tschesmé. Envoyé en Égypte, il y soumit les beys rebelles Ibrahim et Mourad, et en rapporta un tribut de plus de douze millions de piastres. Il fut appelé en 1787 au commandement d'une escadre de seize vaisseaux et de huit frégates, qui entra dans la mer Noire, pour en expulser les Moscovites. Un historien moderne lui fait tenir ce discours à ses officiers rassemblés « Vous savez d'où je viens et ce que j'ai fait; un nouveau champ d'honneur m'appelle, ainsi que vous, à sacrifier notre dernier soupir à notre religion et au service du sultan. C'est pour remplir ce devoir sacré que je me sépare mainte- | nant de ceux de ma famille qui me sont les plus chers. J'ai donné la liberté à tous mes eslaves des deux sexes: je leur ai payé tout ce que je leur devois, et je les ai récompensés suivant leur mérite. J'ai dit le dernier adieu à mon épouse; je vais

enfin chercher les combats, dans la ferme résolution de vaincre ou de mourir. Si j'en reviens, ce sera une faveur insigne du Tout-puissant. Je ne désire de voir prolonger mes jours que pour pouvoir les terminer avec gloire. Telle est mon inébranlable résolution. Vous qui avez toujours été mes compagnons fidèles, je vous ai convoqués pour vous exhorter à suivre mon exemple dans cette conjoncture décisive. S'il est quelqu'un de vous qui ne se sente pas le courage de mourir en combattant, il peut le déclarer; il trouvera grace devant moi, et il recevra soudain son congé. Ceux au contraire qui manqueront de cœur en exécutant mes ordres dans une action, ne doivent pas s'attendre à pouvoir s'excuser, en attribuant leur fuite aux vents contraires ou à la désobéissance de leurs matelots; car je jure par Mahomet, et par la vie du sultan, que je leur ferai trancher la tête, ainsi qu'à tout leur équipage. Mais celui qui montrera du courage, en s'acquittant de son devoir, sera récompensé avec largesse. Que tous ceux qui voudront me suivre à ces conditions se lèvent et jurent de m'obéir. » Aussitôt tous les capitaines promirent de vaincre ou de mourir. Les Turcs alors désarmèrent dans l'Archipel tous les Grecs dont ils soupçonnoient la fidélité. Ils soulevèrent les Tartares de Crimée, et les rappelèrent sous les lois de l'empire ottoman. Gazi, élevé bientôt après du poste de capitan-bacha à celui de grand visir, se mit, malgré son grand àge, à la tête de l'armée turque, qui combattit les Russes depuis 1787 jusqu'en 1790: il obtint d'abord divers avantages, soit contre le prince de Saxe-Cobourg, qu'il auroit défait complètement à Faksan, sans l'arrivée de Souwarrow, qui survint inopinément au secours du général autrichien, soit contre les armées russes; mais repoussé à son tour,

voyant la ville d'Ismaïl prise d'assaut, et tous les habitans massacrés par les vainqueurs, il succomba à ce désastre, et mourut de chagrin quelques jours après, en 1790, au milieu de ses soldats, qui le regardoient comme leur père. Gazi unissoit l'humanité à la bravoure les Turcs irrités de la défection des Grecs de la Morée, qui avoient pris le parti des Russes, vouloient qu'on exterminat leur nation entière. Le divan fut plusieurs fois assemblé pour examiner ce sanglant projet

Gazi se montra le défenseur des in

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nocens qui auroient été enveloppés dans la proscription générale, et parvint par ses prières et son influence à empêcher ce massacre.

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1735, in-8°. Il y en a aussi une traduction espagnole imprimée à Valeuce en 1729, in-8°.

+ GAZON - DOURXIGNÉ ( Sébastien - Marie - Mathurin ), né à Quimper, mort le 19 janvier 1784, étoit un assez bon critique et un poëte médiocre. On remarque de l'esprit et du goût dans les brochures qu'il publia contre les tragédies d'Aistomène, d'Epicharis, Paris, 1753, in-12; de Sémiramis, Paris, 1748, lent pour le théatre dans sa comédie in-8°, etc. mais on voit peu de taSes Héroïdes inspirent plus d'ennui d'Alzare, ou le Préjugé détruit. que d'attendrissement. Son Essai historique et philosophique sur les principaux ridicules des différentes nations, Pekin et Paris, 1766, in12, à la suite duquel l'auteur les a placées, est écrit avec assez d'agréfleuré. Sa traduction du Poëme des ment, quoique le sujet n'y soit qu'efJardins du P. Rapin, in-12, 1772, est plutôt une imitation qu'une vertaire est foible, mais purement écrit. sion bien exacte. Son éloge de Vol

* GAZIUS (Antoine), médecin, d'une famille originaire de Crémone, mort à Padoue le 3 septembre 1550, a écrit, I. Florida corona, que ad sanitatis hominum conservationem ac longævam vitam producendam sunt pernecessaria, continens, Venetiis, 1491, in-fol.; Lugduni, 1500, 1514, 1516, in-4°, 1534, in-8°. II. De somno et vigilia li-On a encore de cet écrivain, L'ami bellus, Basilea, 1539, in-fol. avec les œuvres de Constantin l'Africain. III. De ratione evacuandi libellus, Basilea, 1541, in-fol. IV. Ærarium sanitatis; De vino et cerevisia, Augusta, 1546, in-8°; Patavii, 1549, in-8°.

GAZOLA (Joseph), médecin de Vérone, où il établit l'académie degli Aletofili, mort en 1715, à 54 ans, a donné quelques ouvrages de médecine, entre autres, Il Mondo ingannato di falsi medici, Pragæ, 1716, in-8°. Il y convient que les malades meurent aussi souvent des remèdes que des maladies, et enseigne à se passer de médecins. Cet ouvrage a été traduit en français sous ce titre: Préservatif contre la charlatannerie des faux médecins, Leyde,

de la vérité, ou Lettres impartiales semées d'anecdotes sur les pièces de théâtre de Voltaire, Amsterdam, 1767, in-12.

* GAZZOLI (Benozzo), peintre italien, né à Florence en 1400, mort en 1478, a peint avec succès le paysage et le portrait, et des sujets tirés de l'histoire sacrée.

GÉANS (les) [ Mythol.] étoient enfans de la Terre qui les produisit pour déclarer la guerre aux dieux du Ciel, et détrôner Jupiter. Ou les confond souvent avec les Titans qui entreprirent d'escalader le Ciel Macrobe dit que les Géans étoient une nation d'hommes impies, qui nioient qu'il y eût des Dieux; ce qui a fait dire qu'ils avoient voulu les chasser du Ciel

GEBELIN. Voyez COURT, no III. | la littérature ancienne, dans laquelle il eut pour maître au collège de la Sapience, à Heidelberg, le célèbre Jean Gruter. En 1615 il publia dans cette ville Crepundiorum, sive curarum juvenilium lib. 111. L'année

GÉBER (Jean), Grec suivant les uns, Espagnol suivant les autres, étoit médecin et astronome. On a de lui plusieurs ouvrages dans lesquels on trouve beaucoup d'ex-suivante il douna des Observations périences chimiques, même de celles que l'on donne aujourd'hui pour nouvelles. Le célebre Boerhaave en parle avec estime dans ses Institutions chimiques. On croit qu'il vivoit vers le 9 siècle. L'abbé Lenglet du Fresnoy a recueilli tout ce qu'on pouvoit dire sur la personne et les ouvrages de ce chimiste, dans le premier volume de son Histoire de la philosophie hermétique. Ceux qui prétendent que Géber a travaillé, le premier, à la recherche d'un Remède universel, se fondent sur certaines expressions qu'on

sur Catulle, Tibulle et Properce. En 1622 il perdit dans le sac de la ville de Heidelberg sa bibliothèque et ses manuscrits, et parmi ces derniers, un travail considérable sur TiteLive. Il a déploré ce malheur dans un petit ouvrage intitulé Exilium, sive carminum in exilio scriptorum lib. II. Il mena pendant plusieurs années une vie errante. Enfin, le sort se lassa de le persécuter. En 1628, l'académie de Groningue lui offrit la chaire d'histoire et de langue grecque, vacante par la mort d'Ubbo Emmius. Il la remplit avec honneur jusqu'à son trépas prématuré, en 1632. Ou a de lui, outre les ouvra ges déjà indiqués, Lectiones antiquæ, et Spicilegium in Cornelium Nepotem.

+ GÉBLER (N. baron de), con

trouve dans ses écrits: elles sont plus que suffisantes pour faire croire au lecteur ignorant qu'il en a eu connoissance. Telle est celle-ci : « L'or ainsi préparé guérit la lèpre et toutes sortes de maladies. » Mais il faut observer que, dans son langage, les métaux les plus bas sont les lé-seiller privé de l'empereur, vicepreux, et l'or, ceux qui se portent chancelier pour la Bohème et l'Aubien. Quand donc il dit : « Je vou- triche, commandeur de l'ordre de drois guérir six lépreux » il n'eu- Saint-Etienne, mort à Vienne le 9 tend autre chose, sinon qu'il vou- octobre 1786, à 62 aus, s'étoit d'adroit les convertir en or capable de bord annoncé en Allemagne par plusoutenir l'épreuve de l'antimoine. sieurs ouvrages politiques et draLes Traités de Géber furent impri-matiques estimés. Son mérite le fit més d'abord en 1473, in-4°, puis à Dantzick, 1642, in-8°. Sa Géomance, en italien, est de Venise, 1552, in-8°, figures. Ses ouvrages contiennent plusieurs choses utiles et curieuses sur la nature, la purification, la fusion et la malléabilité des métaux, avec plusieurs Histoires excellentes des Sels et des Eaux fortes.

GEBHARD (Jean), né à Schwartzhoven dans le Haut-Palatinat en 1592, cultiva avec succès

connoitre à la cour de Vienne, qui commença d'employer ses talens en 1754, et qui l'éleva de grade en grade dans l'administration. Le baron de Gébler, né dans la religion protestante, l'avoit quittée pour se faire catholique.

GED (Williams), orfévre et 'imprimeur à Edimbourg, un des premiers qui employèrent l'art du | stéréotypage, publia depuis 1725 jusqu'en 1739 plusieurs ouvrages avec des planches moulées d'une

seule pièce. Son Salluste, in-12, de cent cinquante pages, porte sur le titre Excussus non typis mobilibus, ut vulgò fieri solet, sed tabellis seu laminis fusis.

GÉDALLIAH, fameux rabbin, mort eu 1448, a fait une chaine de Tradition depuis Adam jusqu'à l'an 761 de J. C., en deux parties, et une troisième où il traite de la Création du monde, Venise, 1587, in-4°. On a encore de lui d'autres écrit.

puis, l'année suivante, il fut chapelain du comte de Traquair. En 1769 il se chargea d'une autre chapelle dans le comté de Bamff, se maria, et quitta son bénéfice. Alors il se fit recevoir docteur en droit dans l'université d'Aberdeen. A peu près dans le même temps, Geddes alla à Londres, où il desservit la chapelle de l'ambassadeur de l'Empire. Mais ensuite il quitta totalement les fonctions ecclésiastiques, et s'appliqua uniquement à une traduction de la Bible en anglais. En * I. GEDDES (Michel), théologien 1786 il annonça par un prospectus anglais, célèbre au 17° siècle, mort cet ouvrage, dont il publia l'année vers 1714, pendant plusieurs années suivante l'Appendice dans une letchapelain du comptoir de Lisbonne, tre à l'évêque Loth. La même année où il fut, en 1686, arrêté par ordre il écrivit une réponse au docteur de l'inquisition, interdit, suspendu Priestley sur la divinité de J. C.; et de toutes fonctions de son ministère. en 1790 il publia ses nouvelles proAlors il retourna en Angleterre, et positions pour sa traduction de la fut reçu docteur en droit par l'uni-Bible, qui furent suivies de sa réversité d'Oxford, puis chancelier de Salisbury. Il a écrit, I. L'Histoire de l'Eglise du Malabar. II. L'Histoire de l'Eglise d'Ethiopie. III. Différens Traités contre le paganisme, 3 vol. in-8°.

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pouse générale à toutes les questions et critiques sur son prospectus. Il fut libéralement secondé par le lord Pétré, et son premier volume, Pentateuque et le livre de Josué. primé en 1792, comprenoit le Mais le traducteur s'étoit permis des libertés étonnantes, et avoit traité ce sujet avec tant d'indécence, que les vrais amis de la religion en furent indignés. Ceux mème de sa communion désavouèrent cet ouvrage, et quelques évêques catholiques le suspendirent des fonctions ecclésiastiques. Il répondit par des pamphlets pleins d'aigreur et de grossièretés, et n'en fit pas moins paroître son

* II. GEDDES (Jacques), écrivain écossais de beaucoup d'esprit, né en 1710, au comté de Tweddale, mort entre 30 et 40 ans, il fit ses études à Edimbourg, étudia ensuite les lois, et se fit recevoir avocat l'année même où il mourut. En 1748 on publia de lui un ouvrage posthume, intitulé Essai sur la composition et la manière des anciens, et particulièrement de Pla-second volume en 1797; puis, en ton, in-8°.

1800, il donna ses remarques critiques en réponse à tout ce qui avoit * III. GEDDES (Alexandre), paru contre sa version, et presqu'en prêtre écossais catholique, né en même temps son Apologie des ca1737, dans le Ruthven, au comtétholiques romains de la Grande-Brede Bamff, mort en 1802; élève tagne. Le docteur Geddes étoit sad'une petite école, puis du col- vant, mais vain et irascible. lége des Ecossais à Paris, retourna en Ecosse en 1764, et desservit une congrégation au comté d'Angus;

GÉDÉON, fils de Joas, de la tribu de Manassès, et cinquième juge

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