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lique. III. Et un Essai géographique du même pays; mais ces ouvrages sont restés manuscrits à la bibliothèque impériale.

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maires; il fit défendre pour un temps les visites domiciliaires, et eut le courage de demander le châtiment des assassins des infàmes journées de septembre. Lié avec les giron*I. GENTILE (Bernard), dins, il fut enveloppé dans leur accusation. Robespierre le signala lien, bon poëte, vécut vers 1500, comme coupable de complicité avec et écrivit en vers héroïques de reDumouriez; Bourdon de l'Oise l'ac- bus gestis Gonsalvi Ferdinandi. cusa d'avoir, sur la fin de juillet, François GENTILE , jurisconsulte de employé Boze et Thierry, valets de Palerme, et poëte comme le précéchambre de Louis XVI, pour tran-dent, traduisit les Leçons de Job

en vers italiens.

siger avec ce prince. Les jacobins accusèrent Gensonné et sa faction * II. GENTILE (Luc-Antoine), (les girondins) d'intelligence avec né à Castello della Tornilla, dans le le roi; les royalistes reprochèrent diocèse de Montefeltro, professa l'éavec raison à ce parti d'avoir le plus loquence à Gubbio, où il obtint le efficacement contribué au renversedroit de cité, et ensuite au séminaire ment de la monarchie. M. de Nar-épiscopal de Pesaro, où il fut trèsbonne cita Gensonné comme l'un des députés qui avoient participé à des distributions d'argent faites par le cour au commencement de 1793. Gensonné s'avoua l'auteur du mémoire au roi, et dont la présentation dut être faite à Louis XVI en

1792, par l'intermédiaire de Boze et Thierry. Gensouné, arrêté le 2 juin 1793, fut condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Paris

le 31 octobre suivant.

considéré pour son savoir et ses talens. 11 mourut à 73 ans en 1752. Outre les Poésies qu'on a de lui dans plusieurs recueils, il fit imprimer en 1732 une Lettera concernente la disamina delle memorie istoriche di Pergola dell'abate Egidio Giannini, lettera concer

nente la disamina delle memorie istoriche della Pergola, e difesa della presente disamina del signor NN. cittadino di Gubbio, aggiuntovi un compendio cronologico degli avvenimenti della terra di Pergola, ed un' appendice di documenti antichi.

* III. GENTILE (Octavien ), né à S.-Severino dans la Marche en 1705, après avoir faît ses études dans sa patrie, se rendit à Péruse, où il étudia la jurisprudence et prit le bonnet de docteur. Il exerça ensuite à Rome, et les succès qu'il y obtint lui procurèrent des protecteurs, et une place de secrétaire auprès de l'auditeur de rote, Gama

* GENTIL (Jean-Baptiste-Joseph), né à Bagnole en 1726, morten 1799, servit long-temps dans la marine. Simple enseigne en 1753, il aborda à Pondichéri, fut lieutenant en 1760, et colonel en 1778. Il fut fait prisonnier par les Anglais, puis ayant recouvré la liberté, il passa au service du Mogol. Ce prince le traita avec beaucoup de distinction, et le combla de bienfaits: il rendit alors des services à la France et à tous les Français qui se trouvèrent dans les états où il résidoit. La bibliothèque impériale lui est redevable de beau-che. 11 mourut à Rome en 1750. On coup de manuscrits, de médailles et a de lui, I. de Patritiorum origid'objets très-curieux. Enfin il a com- ne, varietate et juribus, Romæ, posé dans ce pays, I. une Histoire 1736. II. Des Dissertations inédites, de l'Inde. II. Une Histoire métal-lues lors de l'institution de l'acadé

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I. GENTILESCHI (Horatio), peintre italien, né à Pise en 1563, mort à Rome en 1647. Ses plus beaux ouvrages sont en Angleterre, les Plafonds de l'hôpital de Greenwich, et en Italie, le Portique du palais de Bentivoglio, à Rome.

* II. GENTILESCHI (Artémise), peintre, fille du précédent : on n'a pas la date de sa naissance ni celle de sa mort. Il paroit qu'elle a passé la plus grande partie de sa vie à Naples, où elle ne fut pas moins célèbre par ses galanteries que par ses talens. Le principal et le plus estimé de ses ouvrages est son tableau de David et Goliath, qui passe pour un chefd'œuvre.

I. GENTILIS, de Foligno, ou GENTILIS de Gentilibus, médecin dont on a des Commentaires sur Avicenne, in-fol., mort à Foligno, sa patrie, en 1348.

II. GENTILIS ( Albéric), né dans la Marche d'Ancône vers 1550, abandonna la religion catholique, et se retira dans la Carniole. Il passa ensuite en Angleterre, et devint professeur en droit à Londres, où il mourut le 19 juin 1608. Il est auteur de trois livres de Jure belli, Leyde, 1589, in-4°, qui n'ont pas été inutiles à Grotius, etc. Sa science étoit très-étendue, et il mettoit tout à profit pour l'augmenter. Les con

versations avec les gens du peuple lui servoient quelquefois autant què les entretiens avec les savans.

III. GENTILIS (Scipion), frère du précédent, né en 1565, quitta l'Italie, avec son père. Il étudia à Tubinge, puis à Wittemberg, et enfin à Leyde, sous Hugues Doneau et sous Juste-Lipse; ensuite il enseigna le droit, avec une réputaà Altorf, et fut conseiller de Nution extraordinaire, à Heidelberg et remberg. Il mourut en 1616, à 53 ans. Le pape Clément VII voulut lui donner une chaire de professeur à Bologne, en lui promettant la liberté de conscience; mais il préféra toujours sa chaire d'Altorf aux places les plus avantageuses. Ses principaux ouvrages sont, I. de Jure publico populi Romani, 1602, in-8°. I. De Conjurationibus, 1602, in-8°. III. De Donationibus inter virum et uxorem, 1604,in-4o. IV. De Bonis maternis et secundis nuptiis, 1606, in-8°. V. De Legationibus. VI. De Juris interpretibus. On voit par le style de ses écrits qu'il savoit mêler les fleurs de la littérature aux épines de la jurisprudence.

+ IV. GENTILIS (Jean-Valentin), parent des précédens, né à Cosenza dans le royaume de Naples, fut le plus célèbre de tous quoique le moins savant. Obligé de quitter son pays pour éviter la peine du feu dont il étoit menacé à cause de la hardiesse de ses opinions, il alla se réfugier à Genève, où il trouva, quelques Italiens que le même motif y avoit amenés, et avec lesquels il forma un nouvel arianisme tres-raffiné. Leurs nouveautés donnèrent lieu au formulaire de foi dans le consistoire italien en 1558. Gentilis y souscrivit, et ne laissa pas de semer clandestinement ses opinions. On les réduisoit à ces points principaux : « 1. Qu'il y a trois choses

dans la trinité l'essence, qui est proprement le père, le fils et le St.esprit. 2. Que le père étoit l'unique Dieu d'Israël, de la loi, des prophètes, le seul vrai dieu et essentiateur; que le fils n'étoit qu'essentiel, et qu'il n'étoit dieu que par emprunt. 3. Que c'est une invention sophistique de dire que le père est une personne distinguée dans l'essence de la déité. 4. Que ceux qui disent que le père est une personne font une quaternité, et non pas une trinité; savoir, l'essence divine, le père, le fils et le saint-esprit; puisque cette seule essence, avec abstraction des personnes, étant par soi-même le vrai et l'unique Dieu, si chaque personne étoit dieu, il s'ensuivroit qu'il y auroit quatre dieux ou une quaternité, et non pas une trinité. 5. Que le mystère de la trinité étoit la nouvelle idole, la tour de Babel, le dieu sophistique et les trois personnes fantastiques en un seul dieu, qui est un quatrième dieu inconnu jusqu'ici. 6. Qu'il y avoit trois dieux, comme il y avoit trois esprits. 7. Que le fils et le saint-esprit étoient moindres que le père, qui leur avoit donné à chacun une divinité différente de la sienne. 8. Que le symbole attribué à saint Athanase étoit tout sophistique parce qu'on y introduit un quatrième dieu; et que ce saint étoit un enchanteur et un sacrilège déchirant J. C. 9. Que la substance du père et du fils étoient deux substances. 10. Enfin., il avoit un si grand respect pour l'Alcoran de Mahomet, qu'il le comparoit et le confondoit avec l'ancien et le nouveau Testament. (Fabre, Hist. eccles. Lib. 153, n° LV.)» Les magistrats prirent connoissance de cette affaire, et le mirent en prison. Couvaincu d'avoir violé sa signature, Gentilis présenta en vain divers écrits justificatifs. Il fut condamné à faire amende honorable, et à jeter lui-même ses

écrits au feu. Après avoir exécuté cette sentence, il vécut quelque temps tranquille. Mais se voyant à Genève avec désagrément, à cause de la haine que lui portoit l'implacable Calvin, il quitta cette ville, malgré le serment qu'il avoit fait aux magistrats de n'en point sortir sans leur permission. Il voyagea dans le Dauphiné, dans la Savoie, et

retourna dans le canton de Berne. Reconnu et mis en prison, il s'échappa et s'enfuit vers George Blandrata, médecin, et Jean-Paul Alciat, Milanais, ses associés, qui s'efforçoient alors de répandre l'arianisme en Pologne. Le roi ayant publié, en 1556, un édit de bannissement contre ces novateurs étran→ gers, Gentilis passa en Moravie, puis à Vienne en Autriche. Ayant appris la mort de Calvin, il retourna dans le canton de Berne. Le bailli qui l'avoit autrefois emprisonné, se trouvant encore en charge, se saisit de lui le 11 juin 1566. La cause fut portée à Berne; et Gentilis ayant été convaincu d'avoir attaqué le mystère de la trinité, fut condamné à perdre la tête. Il mourut en se glorifiant «d'être le premier martyr qui perdoit la vie pour la gloire du père; au lieu, disoit-il, que les apôtres et les autres martyrs n'étoient morts que pour la gloire du fils. » (Voy. l'Histoire de son supplice en latin, par Bèze, Genève, 1567, in-4°. ) Les termes de trinité, d'essence, d'hypostase, étoient, selon lui, de l'invention des théologiens. Pour parler juste sur la divinité de JésusChrist, il vouloit qu'on dit, que le «Dieu d'Israël, qui reste seul vrai Dieu et le père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, avoit versé dans celuici sa divinité. » Il avançoit que Calvin faisoit une quaternité, en admettant une essence divine et les trois personnes. Le chef des réformateurs écrivit contre lui : mais comme il savoit par lui-même

que les écrits n'intimident guère im enthousiaste, il voulut lui faire une réponse plus décisive, le faire | brûler, et, à son grand regret, ne put y réussir.

GENTILLET (Valentin), jurisconsulte protestant, de Vienne en Dauphiné, fut d'abord président

de la chambre de l'édit de Grenoble, établie en 1576, ensuite syndic de la république de Genève. On a de lui, I. Une Apologie latine de la religion protestante, 1587, à Genève, in-8°. II. Le Bureau du concile de Trente, Genève, 1586, in-8°, dans le quel il prétend que ce concile est

contraire aux anciens canons et à

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la conservation étoit due au courage et à la fidélité des insulaires, étoient confiés à leur garde. Par le traité de Campo-Formio, Corfou et les îles de la mer Adriatique

domination française. Gentily fut faisoient partie de la nouvelle chargé de commander les troupes de débarquement de la flotte équipée à Venise sous les ordres du l'autorité du roi, auquel il faut capitaine Bourdé. Cette flotte entra joindre l'Examen concilii Tri-dans la rade de Corfou le 10 mesdentini, 1578, in-8°. III. L'Anti-sidor de l'an 5. Le port et l'ile Machiavel, Leyde, 1547, in-12. IV. L'Anti-Socin, 1612, in-4°. Ces ouvrages savans, mais mal écrits, eurent alors beaucoup de cours dans son parti.

GENTILS (Philippe de). Voy.

LANGALERIE.

arborèrent le pavillon français; bientôt Xanthe, Céphalonie, SainteMaure et l'ile de Corcyre (patrie d'Ulysse) imitèrent cet exemple. Maitre de Corfou, Gentily rendit des services inappréciables à la France dont il fit aimer la domination, par la manière prudente, * GENTILY, né à Ajaccio en loyale et juste dont il gouverna 1751, d'un père brave qui lui trans- cette île, depuis si long-temps mit ses principes, et qu'il eut la accoutumée au joug vénitien. Après douleur de voir périr à ses côtés au avoir parcouru, comme militaire champ d'honneur, combattit, dès et comme administrateur, une carl'enfance, pour la liberté. Paoli,rière honorable, il fut attaqué, sur malgré sa valeur et son habileté, le vaisseau qui le portoit en Corse, contraint de céder à des forces d'une maladie grave dont il mourut supérieures, quitte la Corse sou- dans la traversée, en 1799. mise; Gentily le suit. Vingt ans après, en 1789, la France étant libre, la Corse le devint aussi, et ceux qui avoient été exilés purent revoir leur terre natale. Cette ile attaquée par les Anglais fut défendue par Gentilý au dedans et au dehors, de manière à mériter la confiance de ses concitoyens. Envoyé par eux pour rendre compte de la situation politique de cette contrée, il parut le 6 novembre

* GENTIUS (George), né à | Dahme dans la Basse - Lusace en 1618, étudia les, langues vivantes, se rendit habile dans les mathématiques et dans la médecine, alla à Constantinople, et parcourut tout le Levant. De retour en Europe, il fut fait conseiller de Jean-George II, électeur de Saxe, et interprète pour les ambassadeurs. Il mourat à Freyberg en Saxe en 1687. On

a de lui plusieurs Traductions | importans, le comte de Poniatowslatines; les principales sont, I. Ro-ki, depuis roi de Pologne, fut le sarium politicum de persico in latinum versum, avec des Notes, Amsterdam, 1652, et 1654, infol. Cet ouvrage est dédié à JeanGeorge I, électeur de Saxe. Nous l'avous aussi en français sous le titre de Gulistan, ou l'Empire des rois, par Sadi, prince des poëtes turcs et persans, traduit par André du Ryer, Paris, 1634; item, traduit par M***, Paris, 1704, in-8°. II. Historia Judaïca, res Judæorum ab eversá æde Hierosolymitaná ad hæc ferè tempora usque complexa. Amsterdam, 1651, in-4°. C'est une traduction latine de Schebet Juda.

plus distingué. Dès que ce prince fut sur le trône, il appela près de lui madame Geoffrin, qu'il nommoit sa mère, et lui écrivit : «Maman, votre fils est roi,» En passant à Vienne en 1768, pour se rendre auprès du monarque polonais, elle reçut de l'empereur et de l'impératrice l'accueil le plus flatteur. Celle-ci, étant en carrosse avec ses enfans, reucontra madame Geoffrin. Elle fit arrêter sa voiture, et lui présenta ses filles. Arrivée à Varsovie, elle y trouva un appartement parfaitement semblable à celui qu'elle occupoit à Paris. Elle revint en cette ville comblée d'honneurs, et y mourut en 1777. Deux jours avant sa mort, souffrant excessivement, elle entendit une conversation qui se tenoit près de son lit sur les moyens qu'avoit le gouvernement de rendre les peuples heureux. Chacun en proposoit de différens; elle sortit d'un long silence pour dire : « Vous oubliez tous que les gouvernemens devroient s'occuper davantage du soin de procurer des plaisirs aux hommes.» Elle n'oublia point l'amitié dans ses dernières dispositions, et elle fit des legs à Thomas et à d'Alembert. Celui-ci venoit de perdre mademoiselle de l'Espinasse chez laquelle il passoit + II. GEOFFRIN (N... veuve de toutes ses soirées : il passoit ses M.), née en 1699, fut orpheline matinées chez madame Geoffrin dès le berceau. Son aïeule se char- qui le consoloit : <<< Maintenant gea de son éducation, et, sans avoir dit-il, il n'y a plus pour moi ni un esprit brillant, elle l'accoutuma soir ni matin.» Une des choses qui de bonne heure à penser avec jus-distinguoient le plus madame Geoftesse et à juger avec justice. Ma-frin, fut le mérite d'avoir un caracdame Geoffrin, ayant perdu son tère à elle, mérite si rare dans le époux, profita de la fortune considérable qu'il lui avoit laissée pour rassembler chez elle les savans de la capitale et les étrangers que la curiosité y attiroit. Parmi ceux auxquels elle rendit des services

I. GEOFFRIN, ou JOFRAIN (Claude), Parisien, d'abord franciscain, ensuite feuillaut, prieur, visiteur et assistant-général de son ordre, plus connu sous le nom de Dom Jérôme, remplit, avec applaudissement, les chaires de la cour et de la capitale, et prêcha aulant par ses exemples que par ses sermons. En 1717 il fut, pour son jansénisme, exilé à Poitiers. Rappelé à Paris, il y mourut le 17 mars 1721, à 82 ans. Ses Sermons publiés en 1737, en 5 vol. in-12, par l'abbé Joli de Fleury, chanoine de Notre-Dame, annoncent une éloquence plus solide que fleurie.

monde. Elle osa être heureuse à sa manière. Par un contraste singulier, la sagesse de l'esprit se trouvoit unie en elle avec la vivacité du caractère et la sensibilité du cœur. Elle fut bienfaisante : quand elle avoit fait

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