Page images
PDF
EPUB

DICTIONNAIRE

HISTORIQUE.

FLAC

[ocr errors]

FLAC.

• FLABANT-LA-BILLARDERIE |tianisme. Bienfaisante avec discer(Charles - Claude, comte D'ANGI-uement, simple dans ses manières, VILLER), ancien membre de l'aca- et modeste avec un extérieur plein démie des sciences de Paris, fut d'a- de dignité, elle portoit Théodose à bord menin de Louis XVI, ensuite l'indulgence, à la clémence et au conseiller d'état et mestre-de-camp soulagement de ses sujets. Ses incomde cavalerie, et enfin sur-intendant modités l'ayant obligée d'aller prendes bâtimens du roi, l'une des plus dre les eaux dans un village de la belles places sous la monarchie. Thrace, elle y mourut en 388. FlacD'Angiviller aimoit les savans et les cille fut mère d'Arcadius et d'Honoartistes. L'administration de ce sur- rius. L'Église grecque l'a élevée au intendant fut dénoncée à l'assemblée rang des bienheureux, et S. Grégoire nationale, et dans la séance du 7 de Nysse prononça son oraison funovembre, il fut accusé d'avoir de- nebre. mandé 20 millions pour les batimens. D'Angiviller se justifia par sa réponse à l'assemblée; mais le 15 juin 1791, sur le rapport de Camus, un décret ordonna la saisie de ses biens. Il quitta la France la même année, et mourut à Altona en 1809.

FLACCILLE (Ælia Flaccilla), fille d'Antoine, préfet des Gaules, et ensuite consul romain, née en Espagne, fut mariée à Théodose, lorsqu'il n'étoit encore que particu

lier. En montant sur le trône de

Constantinople avec lui, elle reçut le titre d'Auguste. Faccille, remplie de vertus, contribua beaucoup par son zèle à la destruction de l'idolâtrie et à la propagation du chris

T. VII.

I. FLACCOURT (F. de), direcçaise de l'Orient, avoit commandé teur-général de la compagnie franen 1648 une expédition dans l'ile de Madagascar: expédition malheureuse, ainsi que toutes celles qui l'avoient précédée, mais qui nous lée de cette île, qu'il avoit bien étua procuré une Histoire très-détaildiée pendant un séjour de dix ans. volume in-4°, avec des figures desIl la fit imprimer à Paris en un sinées et gravées par lui-même, et la dédia au surintendant Fouquet, qui avoit le principal intérêt dans les Indes orientales. la compagnie dès-lors formée pour

II. FLACCOURT. Voyez BRET

* I. FLACCUS ( Caïus Valerius), | poëte latin qui vivoit sous le règne de Vespasien, a fait un Poëme sur l'expédition des Argonautes, dont la meilleure édition est celle de Burman, 1724.

de), maréchal-de-camp, nommé en 1787 membre de l'assemblée des notables, et en 1789 député de la noblesse du bailliage de Colmar et de Schélestadt aux états généraux, joiguit à Coblentz les frères de Louis XVI, et fut un des membres de

II. FLACCUS ILLYRICUS. Voy. leur conseil. I suivit Monsieur à FRANCOWITZ.

Vérone comme son ministre pour la partie militaire, vint avec lui à l'armée de Condé en 1795, et mourut à Blankembourg en 1796.

FLACIUS (Mathias), fils d'un ministre du même nom né à Brunswick

+ FLACE(René), curé de l'église de la Couture, dans un faubourg du Mans, né à Nogent-sur-Sarthe, Son frère, le bailli de FLACHà cinq lieues de cette ville, le 28 SLANDEN, grande-croix de Malte, novembre 1530, vivoit encore en fut nommé député du tiers-état du 1581. Il y a de lui, outre plusieurs bailliage d'Haguenau et Weissempièces de théâtre, la tragédie d'E-bourg aux états-généraux de 1789. lips, comtesse de Salberg, représentée au Mans en 1579, et non imprimée; divers autres ouvrages en prose et en vers, et sur-tout un Poëme latin sur l'origine des Manceaux, qu'on peut voir dans la Cosmographie de Belleforèt. La Croixdu-Maiue dit qu'il étoit poëte, théologien, philosophe, historien; qu'il savoit bien la musique, et qu'il prêchoit avec succès; mais il faut observer que La Croix louoit un de ses compatriotes dans un temps où nous n'avions rien de bon.

fut professeur de

médecine à Rostoch en 1590, et mourut vers l'an 1615. On lui attribue les ouvrages suivans: I. Themata de concoctione et cruditate, Rostochii, 1594, in-8°. II. Dispu tationes partim physicæ, partim medicæ, in academia Rostochianá proposita, Rostochii, 1602, 1603, in-8°. III. Commentariorum de vita et morte libri quatuor, Lubecæ 1616, in-8°. Il y a une édition antérieure, publiée à Francfort en 1584, in-8°.

FLAD (Guillaume), membre distingué de l'académie électorale de Manheim, auteur de plusieurs écrits sur l'histoire et les antiquités de son pays, est mort à Heidelberg en 1781, agé de 75 aus.

+ FLACHAT (Jean-Claude), né à Lyon d'une famille distinguée par ses services publics, devint membre de l'académie de sa patrie, et mérita cette distinction par un assez bon ouvrage, intitulé Observations sur le commerce et les arts d'une partie de l'Europe, de l'Asie et de l'Afrique, 1766, 2 vol. in-12. Ce livre offre sur le Levant et sur Constantinople quelques idées nou- + FLAMAND (François), sculpvelles. L'auteur prétend avoir pé-teur (dont le nom de famille est nétré dans le sérail du grand-seigneur. Il intéresse plus par les faits que par le style. Flachat mourut quelque temps après l'impression de son livre.

DU QUESNOY), né à Bruxelles en 1594, fut élève de son père, et profita si bien de ses leçons, que, fort jeune encore, il étoit déjà connu par des ouvrages estimés, sur-tout par la Statue de la Justice placé sur * FLACHSLANDEN (le baron la grande porte de la chancellerie à

de sa réputation étant parvenu jusqu'en France, Louis XIII voulut l'y attirer par des propositions avantageuses que Flamand accepta. II étoit sur le point de partir, quand un de ses frères, jaloux de ses talens, ou pour se venger de ce qu'il l'avoit chassé de chez lui à cause de sa mauvaise conduite, lui donna du poison, comme il en est convenu quelques années après en périssant dans sa patrie sur l'échafaud pour des crimes atroces. Flamand, par ordre des médecins, s'étoit mis en marche pour aller respirer l'air na

mourut, et fut inhumé dans l'église des Cordeliers de cette ville. La nou. velle de sa mort excita des regrets à Rome, dans sa patrie et en France, où il étoit impatiemment attendu.

FLAMEEL. Voyez BARTIOLET.

Bruxelles. A l'âge de 25 ans, il se rendit à Rome, où le besoin le contraignit à faire, pour subsister, de petits ouvrages en ivoire et en bois. Cependant l'étude des chefs-d'œuvre antiques, et les conseils du célèbre Poussin lui dévoilant chaque jour les grandes règles du dessin et l'art si difficile de bien imiter la nature, il s'attacha particulièrement à des sujets rians et gracieux, qu'il traita presque toujours en petit, comme des bacchanales, des jeux d'enfans et des amours qu'on voit dans de petits bas-reliefs en bronze, en marbre, en ivoire, etc., où l'art et l'es-tal: mais arrivé à Livourne, il y prit se font également remarquer. Que de graces, que de délicatesse dans l'exécution, d'après Virgile, de ce bas-relief, où Silène endormi et enchaîné par des satyres, a le visage barbouillé de mûres par une nymphe! Quelle expression encore dans celle de l'Amour diviu foulant aux pieds l'Amour profane, + FLAMEL (Nicolas), natif de et lui fermant la bouche avec la Pontoise, exerça la profession d'émain, tandis qu'un génie éleve surcrivain à Paris. Né sans biens, on sa tête une couronne de laurier pour le vit tout à coup riche. Il soularécompense de cette victoire! Au- gea les malheureux, fonda des hôcun sculpteur u'a porté plus loin pitaux, répara des églises. Naudé que François Flamand la perfection attribue sa fortune (qui n'étoit pas des figures des enfans: sous sou ci- aussi considérable qu'on l'a dit ) à la seau le marbre semble perdre sa connoissance qu'il avoit des affaires dureté, taut leurs formes et leurs des juifs. Il ajoute que lorsqu'ils fu-coulours sont tendres et délicats. rent chassés de France en 1394, et Des talens aussi distingués ne pou- que leurs biens furent acquis au roi, voient rester dans l'oubli les vrais Flamel traita avec leurs débiteurs connoisseurs s'empressèrent d'exer- pour la moitié de ce qu'ils devoient, cer son ciseau, et Flamnaud eut bien- et leur promit de ne pas les dénoncer. tôt la gloire de passer pour le meil-Ce récit est réfuté par Saint-Foix, leur sculpteur de son temps. Il empioya plusieurs années à l'exécution des deux seules grandes statues qu'on ait de lui à Rome: l'une de sainte Susanne, dans l'église de NotreDame-de-Lorette, et l'antre de saint André, dans l'église de Saint Pierre; ouvrages qui réunissent tout ce que T'art a de plus parfait, et qui peuvent être mis en parallèle avec les plus beaux de l'antiquité. Le bruit

:

dans le premier volume de ses Essais sur Paris. On dit qu'il dut sa fortune à la connoissance qu'il avoit des principes du commerce, dans un temps où tout le monde les ignoroit. Il mourut à Paris le 22 mars 1418. (Voyez sur cet homme singulier, l'Histoire critique de Nicolas Flamel et de Pernelle sa femme, recueillie d'actes anciens, qui purifient l'origine et la médiocrité de

leur fortune, Paris, 1761, in-12. | tonio), savant italien, né à Imola

[blocks in formation]

en 1464, mort à Rome en 1550, fût un célèbre professeur de belles-lettres à Bologne. On a de lui, I. des Poésies en latin. II. Des Epitres et les Vies de saint Dominique et d'Albert-le-Grand.

+II. FLAMINIO (Marc-Antoine), né à Imola. Le cardinal Farnèse,

dont il étoit protégé, le fit nominer secrétaire du concile de Trente; mais sa santé délicate l'empêcha de remplir cette commission. Il mourut à Rome le 21 mars 1550, à 57 ans. On a de lui des Lettres et des Epigrammes, 1561, in-8°, traduites en vers français par Anne des Marquets, Paris, 1569, in-8°. Sa Paraphrase de trente psaumes, dinal Pole, et imprimée à Florence entreprise à la sollicitation du caren 1558, in-12, offre d'assez beaux vers et une latinité pure. Ses autres écrits ne méritent pas moins d'être lus. On en a donné une nouvelle édition à Padoue en 1743, in-8o, sous ce titre : Flaminiorum, MarcAnton., Joan-Anton. et Gabrielis carmina, edente Mancurtio.

lit

FLAMININUS (Titus Quintus), élevé au consulat par son mérite, l'an 198 avant J. C., n'ayant pas encore trente ans, se proposa Scipion pour modèle; et il ne lui manqua, pour égaler la gloire de ce héros, que d'avoir à combattre des rivaux aussi redoutables. Comme lui, ilavoit toutes les vertus civiles et militaires. Nommé général des troupes romaines contre Philippe V, + III. FLAMINIO (Antoine), roi de Macédoine, i força l'ar- térateur sicilien, professeur d'humée de ce prince dans les défilés de manités dans le collége de Rome, l'Epire,et soumit presqu'entièrement vers le commencement du 16° siècette province, réduisit la Thessa- cle; il aimoit avec tant d'ardeur la lie, la Phocide, la Locride. Il joua vie retirée, qu'il ne voyoit personile dans la Grèce le rôle le plus brillant, et ne vouloit point être vu. Il ne et fit publier aux jeux néméens par pouvoit souffrir ni valet, ni ser vanun crieur public que les Grecs te. L'hôte, étonné d'être trois jours étoient remis en liberté il fut en : sans le voir, eutra dans sa chameffet leur libérateur et leur père. Labre par la fenêtre d'un jardin, et république l'envoya dans la suite le trouva mort au milieu de ses vers Prusias, pour demander la ivres. tête d'Annibal, sous le vain prétexte qu'il tramoit quelque chose contre Rome. Flamininus agit si adroitement auprès de ce prince, que les Romains se virent délivrés de ce terrible ennemi.

* I. FLAMINIO (Giovanni-An

+ I. FLAMINIUS (Caïus), consul romain, d'un caractère turbulent et emporté, attiré au combat par les ruses d'Annibal, perdit la fameuse bataille de Trasymène, où il resta sur la place avec un graud nombre de sénateurs, l'an 217 avant

« PreviousContinue »