VI. APPLICATIONS DIVERSES. Nous ne pouvons suivre l'auteur dans l'exposé de la méthode pour l'extraction des racines, sans entrer dans de trop longs développements. Il nous a fait observer que toutes ces théories de mathématiques pures doivent se compléter par des applications à toutes les sciences connues: la cosmographie, l'astronomie, la gnomonique, la physique, l'arpentage, la musique, l'architecture, l'art nautique et l'art militaire. Il exerce lui-même la sagacité de ses élèves, en leur proposant des problèmes relatifs à ces sciences, comme lorsqu'il demande de déterminer instantanément le jour de la semaine qui correspond, dans un moment donné, à tous les méridiens, ou lorsqu'il fait calculer les jours de la vie d'un homme, augmentés ou diminués, selon la direction de la marche qu'il aura suivie sur le globe. Pour rehausser ces études, il trouve aussi que tous les agréments de la symétrie sont déterminés d'après les relations des nombres. Enfin, si un philosophe de l'antiquité, dans le sentiment d'admiration que lui inspiraient les mathématiques, répondit à l'élève qui demandait que fait Dieu? en disant: il calcule, Malapert exprime, par le témoignage des livres saints, une idée analogue, en nous montrant le créateur fixant les lois du monde sur l'harmonie des nombres. Omnia in mensura, in numero et pondere disposuisti (Sap. II. 24). Tout l'art des hommes, dit-il, consistera à se régler d'après ces éternelles perfections; elles nous sont révélées dans la nature des choses auxquelles Dieu a confié ses secrets, car tout le système du monde est basé sur le plus savant calcul. C'est par cette dernière considération, que le religieux a ennobli ses études, en les rapportant à Dieu comme à leur dernière fin'. Cette notice a été communiquée à la société, dans la séance du 24 mars 1859; elle est de M, ROLAND, préfet des études au collège Saint-Stanislas, à Mons. CONCOURS DE 1857-1858. >> MÉMOIRE, qui a obtenu une MENTION HONORABLE, EN RÉPONSE A LA QUESTION MISE AU PROGRAMME DE M. LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS DU ROYAUME : « Faire un choix raisonné entre les divers moyens indiqués par l'art du mineur pour atteindre, par › un puits cuvelé, un terrain houiller recouvert d'une épaisseur considérable de morts-terrains aquifères. PAR M. LEOPOLD TASKIN, INGÉNIEUR DES ARTS ET MANUFACTURES DE L'ÉCOLE DE LIÉGE. >> DES MOYENS D'ATTEINDRE LES TERRAINS HOUILLERS RECOUVERTS DE MORTS-TERRAINS AQUIFÈRES'. Sous la dénomination générale de morts-terrains, on comprend toutes les formations plus récentes que la zone houillère, c'està-dire les terrains qu'on désigne en géologie, sous les noms de secondaires, tertiaires et d'alluvion. La nature des roches qui les composent est très-diverse: on peut y rencontrer des poudingues, des grès, des calcaires, des marnes, des craies, plus ou moins durs, plus ou moins compactes, Lorsque j'ai composé mon mémoire, je n'avais pas encore connaissance du remarquable travail de M. Guibal, aujourd'hui en voie d'exécution et de réussite à Saint-Vaast. Je le regrette beaucoup; j'aurais pu puiser dans la notice qu'il a publiée de très-utiles renseignements et je suis persuadé qu'aidé de ses lumières, je serais parvenu à un résultat plus honorable encore que celui que j'ai obtenu. Je prierai donc ceux qui voudront bien étudier le procédé que je propose, de s'attacher surtout aux principes du travail et de n'accorder que l'importance qu'ils méritent aux détails de construction de l'appareil, point qui, du reste, n'est que secondaire ici et ne peut être traité convenablement qu'en présence du percement à exécuter et qu'après avoir acquis une connaissance exacte des circonstances locales des terrains à traverser. II SÉRIE. TOME VI. 4 |