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LISTE DES COLLABORATEURS.

MM. D. ARNOULD, à Louvain

R. CHALON, à Mons.

N. CORNELISSEN, à Gand.
J. DE S. GÉNOIS, ibid.
H. DELMOTTE, à Mons.

L. P. GACHARD, à Bruxelles.
GOBERT, à Gand.

V. GOETHALS, à Bruxelles.
LAVALLEYE, à Liège.
J. J. LAMBIN, à Yprès.
LE GLAY, à Lille.

MM. E. LE FRANÇOIS, à Gand.
J. H. MERTENS, à Anvers.
CH. MORREN, à Gand.
C. PARMENTIER, ibid.
L. M. POLAIN, à Liège.
A. G. B. SCHAYES, à Louvain.
SCHMERLING, à Liège.
TANDEL, à Louvain.

CH. A. VAN COETSEM, à Gand

C. VERVIER, ibid.

J. F. WILLEMS, ibid.

ASTOR LENSL

TILDEN FOUNDATIONS

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La Vierge et l'Enfant Jésus.

Tableau de Jean Van Eyck, 1439.

HAUTEUR, 22 CENTIMÈTRES; LARGEUR, 16 CENTIMÈTRES.

En 1425 Philippe-le-Bon, duc de Bourgogne, était veuf de deux femmes et n'avait point de lignée (1): quelques années après, il résolut de convoler en troisièmes noces et il jeta les yeux sur Élisabeth ou plutôt Isabelle de Portugal, fille du roi Jean 1er, dit le Grand. Pour négocier ce

(1) Sa première femme fut Michelle de France, fille du roi Charles VI: il l'avait épousée en 1409. Michelle mourut à la fleur de son âge, le 8 juillet 1422, dans son palais de la Poterne à Gand. Elle fut enterrée dans le chœur de l'église du monastère de S. Bavon en cette ville. (Boek van memorien der stad Gend. p. 123, aux archives de la Flandre Orientale). Sa douceur et son esprit conciliant lui gagnèrent le cœur de tous les Gantois le bruit se répandit qu'elle avait été empoisonnée par une de ses dames d'honneur, nommée Ursule, épouse du seigneur de Viefville, avec qui elle était liée d'amitié et à qui elle confiait son sceau. On ordonna de l'arrêter : mais elle s'échappa à l'aide d'un ami; et je ne sache pas, qu'on ait jamais trouvé des preuves de sa culpabilité.

La Poterne, en flamand Bestorm-poort, de posterne ou pasterne, existe encore, ainsi qu'une partie des bâtiments, qui ont servi de demeure aux ducs de Bourgogne. En 1465, la cour de la Poterne fut vendue au seigneur d'Imbercourt, le même qui fut décapité à Gand douze ans plus tard, malgré la démarche que fit la comtesse Marie auprès des magistrats pour intercéder en sa faveur. On croit assez généralement que cette scène eût lieu au Marché au Vendredi; mais c'est a tort. Elle se trouve décrite, avec les plus grands détails dans le manuscrit, rappelé plus haut.

mariage, il envoya en ce pays Messire Jehan, seigneur de Roubais et de Herzelles, son conseiller et premier chambellan et plusieurs autres gentilshommes de marque. Le prince voulut que son ambassade représentât dignement sa cour, la plus fastueuse de l'Europe, à cette époque; aussi ordonnat-il à Guy Guilbaut, son conseiller et gouverneur général de ses finances, de lui" délivrer largement deniers pour faire grande et honnourable despense : pour laquelle conduire, il ordonna et envoya un gentilhomme nommé Bauduin Dongnies, escuier, maistre d'ostel d'icelle despense, et un clercq d'office pour en faire le paiement.

Le bon duc avait joint à l'ambassade un homme qu'il pouvait estimer autant que le plus beau joyau de sa couronne et à qui il avait confié une mission particulière, celle de faire le portrait de sa future. Cet homme était Jean Van Eyck!

Ce fait est consigné dans le deuxième registre aux chartes de la chambre des comptes de Brabant, reposant des archives du royaume (1)... "Avec ce, y est-il dit, lesdits am» baxadeurs, par ung nommé maistre Jehan de Eyk, » varlet de chambre de mondit seigneur de Bourgoingne et » excellent maistre en art de painture, firent paindre bien » au vif la figure de madite dame l'infante Elisabeth. „,

L'ambassade partit du port de l'Ecluse, en Flandre, sur deux galères de Venise, le 19 d'octobre 1428, et arriva en Portugal le 26 décembre de la même année. Vers la mi-janvier (1428) les ambassadeurs entrèrent en négociation relativement au but de leur voyage et Van Eyck se mit à l'œuvre son portrait fut fini vers le douze du mois de février et envoyé, avec le précis des négociations, au duc

(1) Cette pièce a été publiée par M. Gachard, archiviste du royaume, dans sa Collection de documens inédits concernant l'histoire de la Belgique, t. II. liv. 1. page 63.

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