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ligne, est ornée de stries, et diverses guillochures en

creux.

Longueur totale: 0 m. 074. (Pl. III, fig. 4.)

21. Fibule à disque médian (PI. III, fig. 5), plus riche encore, plus soignée que la fibule précédente. Elle est couverte de ciselures et de guillochures et a été formée de plusieurs pièces rapportées.

Malheureusement, comme elle est très mince, la partie rapportée la plus délicate, et qui devait former comme des pétales de fleur au centre du disque principal, est presque entièrement cassée.

Longueur: 0 m. 062, diamètre.

22. Nous ne mentionnerons une autre broche que parce qu'elle est la sœur jumelle d'une fibule que nous avons décrite en 1889, dans les Mémoires de notre Société. (XVIe volume, page 140, Pl. , fig. 1.) Ce bijou, de même que celui précédemment publié, est argenté.

Les deux dernières fibules dont nous parlerons sont d'une époque beaucoup plus basse.

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23. L'une, ronde, est en forme de roue avec jantes à jour, dont le centre (le moyeu) est orné d'un émail vert-clair.

Diamètre: 0 m. 029. (Pl. III, fig. 6.)

24.

- L'autre rentrant dans le même genre, de dimension analogue, est ovale, en bronze plein.

Autour de la partie principale, très bombée, huit petits disques de bronze se détachent.

L'ensemble est orné de traits au burin, et le sommet, comme un chaton de bague, est garni d'une pâle vitrifiée bleu-ciel, en partie disparue.

(Pl. III, fig. 7.)

Trop longuement, peut-être, nous avons décrit certains objets ne présentant pas un très grand intérêt, et

nous nous en excusons.

Le désir d'ajouter quelques modestes documents à l'histoire de la parure dans l'antiquité, particulièrement en Berry, a été plus puissant que la crainte de fatiguer des lecteurs qui pourront toujours se borner à regarder simplement LES IMAGES!

Henry PONROY.

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On sait que Jules César, quand il assiégea Bourges (Avaricum) en mars et avril de l'année 52 avant notre ère [702 de Rome], dressa son camp à quatre ou cinq cents mètres de la ville, dans la direction du sud-est, sur un terrain qui s'est appelé dans la latinité médiévale Castrum, Castrum Bituricense (le Chasteau-lez-Bourges, le faubourg ou quartier du Château).

J'ai trouvé tout récemment, dans les Archives Départementales du Cher, un acte inédit latin du mois de décembre 1262, qui prouve que le souvenir des fossés creusés par les légionnaires romains n'avait pas disparu au XIIIe siècle : on rencontre dans ce document la très curieuse mention des Fossata Romanorum 1.

1. Cette mention est d'autant plus étonnante que la mémoire de l'Antiquité dans beaucoup de régions s'était perdue si complètement qu'on avait oublié même l'existence des Romains. (Cf. J. Quicherat, Mélanges d'archéologie et d'histoire, t. II, p. 439.)

Voici l'analyse de la partie de la teneur qui concerne plus spécialement l'objet de cette simple note: Accord, à la suite d'un procès, entre le chapitre de l'église collégiale du Château de Bourges (ecclesia de Castro Bituricensi) et le chapitre de l'église Notre-Dame de Salles (ecclesia Beate Marie de Salis Bituris) au sujet de certaines censives ou de certains cens appartenant à ces établissements: Le doyen du Château échange avec le prieur de Notre-Dame de Salles un cens de sept deniers parisis assigné sur le champ de la Monjoie' (in canpo de Lamonjoya), qui appartenait jadis à la veuve de Jean Gime, contre cinq deniers parisis de cens que le chapitre de Salles soutenait avoir sur le champ de Geoffroy Reborret, sis sur la route de Dun-sur-Auron (in via Duni) et sur le champ A la Passerete (in canpo A la Passereta), sis au-dessous des vignes de Pierre de Village (Petrus de Vico), au dela des Fossés des Romains (ultra Fossata Romanorum).

Une portion des fossés du Castrum avait subsisté jusqu'en ces dernières années : « Elle formait, le long de la rue de Crosses, une mare de la profondeur de

1. Il s'agit certainement du lieu dit aujourd'hui La CroixMoulte-Joie, anciennement La Croix Monjoie (commune de Bourges). Les montjoies sont des pyramides d'architecture ornées de niches qui abritent des sculptures religieuses; un autel les accompagne souvent, et une croix les couronne (d'après Enlart, Manuel d'archéologie française, t. I, p. 802, Paris, 1902). Ce lieu dit se trouvait dans la paroisse de Saint-Pierrele-Guillard. En 1418, on trouve la forme La croix de la Monjoie; (arch. du Cher, Hôtel-Dieu de Bourges); la Croix de la Montjoye est encore l'orthographe admise dans des titres compris entre le xvi et le XVIIIe siècle (arch. du Cher, N.-D. de Salles).

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