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Magnum olim Campaniæ senescallum;

In bello fortissimum, in pace æquissimum,

In utroque maximum :

Nunc ossa et cineres.

Tanti viri animam in cœlis viventem Immortales amant,

Corpus in terra superstites mortales colunt.

Ingenium candidum, affabile et amabile

Ludovico regi sanctissimo gratissimum, principibus laudatissimum,

Galliæ utilissimum, patriæ suæ perhonorificentissimum

Immortales amant, mortales colunt, omnes honorant.

Nos Zona sancti Josephi e Terra Sancta asportata ab eo feliciter donati,

Domino subditi, cives nostrati, amici munerario

Inclytis corporis ejus exuviis, cinerumque reliquiis

Ruiturum nunquam amoris fidelissimi, amantissimæque fidei monumentum

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VUE DU CHATEAU DE JOinville fonDÉ AU XI SIÈCLE.

Au dessin du mausolée de l'illustre seigneur de Joinville, nous joignons, Planche III, une vue du magnifique manoir où il naquit, où il mourut, où ses cendres reposèrent longtemps. C'est aussi un document historique, sans nul doute, que la figure d'un château aussi célèbre que l'est celui de Joinville, par , par l'éclat que jette dans nos annales nationales la renommée de la race guerrière qui en tira son nom. Consacré par les récits et les hommages de l'histoire, ce nom s'est conservé jusqu'à nous, et il est porté aujourd'hui par un prince du sang royal, qui connaît le prix d'une tradition si chère à la France, et qui la perpétuera par ses signalés services à la patrie.

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Légende de la vue du château de Joinville, publiée d'après un dessin qui est au cabinet des estampes de la Bibliothèque royale.

1. L'église Saint-Laurent, fondée par Geoffroi III.

2. Communication du château avec l'église.

3. La porte du Cerf.

4. La tour.

5. Cabinet où la ligue fut signée par les Guise.

6. Porte d'entrée par le chemin de la côte.

7. Chemin des voitures et parc.

8. Jeu de paume.

Notre planche est tirée d'un dessin exécuté en l'année 1747, époque où un plan détaillé de cette habitation princière fut levé pour les archives de la maison d'Orléans. Ce château fut vendu comme propriété particulière de cette illustre maison, en 1790, et il a été démoli depuis; ses ruines ne donneraient aucune idée de son étendue et de sa magnificence.

Des sires de Joinville, la baronnie de ce nom passa à la maison de Lorraine; du dernier duc de Guise, mort sans postérité en 1675, la seigneurie échut successivement à Marie de Lorraine (madame de Guise), à mademoiselle d'Orléans, à Philippe de France, frère unique de Louis XIV, au duc d'Orléans régent et à sa descendance.

Il y avait à Joinville une Commune en l'année 1292; le nommé Joibert en était le maire, comme on le voit par une lettre du mois de septembre de cette même année.

En 1551, Henri II, par lettres patentes données à Joinville, au mois d'avril, avant Pâques, érigea la baronnie de Joinville en principauté, en faveur de François de Lorraine, duc de Guise, et de Jeanne d'Est son épouse.

No XXIV.

LETTRE DU ROI SAINT LOUIS A ALFONSE, COMTE DE POITIERS, SON FRÈRE,

LUI FAISANT SAVOIR CE QUI S'EST PASSÉ OUTRE MER; ÉCRITE DU CAMP DEVANT CÉSARÉE, LE LENDEMAIN DE SAINT LAURENT LE MARTYR,

(11 AOUT) 1251 (1).

LUDOVICUS Dei gratia Francorum rex carissimo fratri et fideli suo Alfonso Pictaviensi et Tholosano comiti, salutem et fraternæ dilectionis affectum. Post recessum nunciorum nostrorum quos ad partes destinavimus transmarinas, Bartholomæi videlicet capellani nostri et Joannis de Domibus militis, acta sunt apud nos hæc et circa partes Terræ Sanctæ quæ inferius exprimuntur : Quidam admiratus, unus de majoribus totius Ægypti, dictus Feres Katay, qui, sicut celsitudini vestræ jam scripsimus, venerat in partes regni Ierosolimitani cum duobus fere milibus Turcorum ad impugnandum soldanum Alapensem et ad recuperandum regnum Damasci, quod idem soldanus post mortem interfecti soldani Babilonensis occupaverat, moratus est assidue apud Neapolim civitatem, quæ distat a Cesarea circa per novem leucas, ibidem per aliquod tempus succursum expectans, ubi paulatim venerunt ad ipsum aliqui de Egypto. Soldanus autem Alapensis, collecta multitudine bellatorum quos ex diversis partibus congregavit, magnum et multo majorem exercitum misit circa partes prædictas ad exterminandos Babilonicos eosdem qui adversus dictum exercitum Alapensem plures exeuntes insidiabantur eisdem. Aliquotiens vero cum appropiarent acies, hinc et inde dictum fuit pluries apud nos, et credebatur pro certo quod ad invicem pugnare deberent. Sed tamen sese longius retrahebant. Sane recepimus aliquotiens nuncios hinc et inde quos nobis apud Cesaream destinarunt, sed eorum verba nimis clausa fuerunt et nullius efficaciæ, ex quibus etiam nulla jungi potuit concordatio treugarum.

(1) La pièce n° XXIV a été extraite des collections manuscrites de la Bibliothèque royale, par M. Dillon.

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