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antiquissimo, diss. lena, 1883. Des lettres et des pièces de vers de Nannius et d'autres adressées à lui sont éparpillées dans divers ouvrages.

NANA (François) ou NANSIUS, fils de François et d'Adrienne Buus, philologue, naquit à Izenberghe, près de Furnes, vers 1525, et mourut à Dordrecht en 1595, à l'âge de 70 ans. Elève de Paul Léopard de Bergues-Saint-Winoc, professeur distingué en philologie, il entretint avec son ancien maître des relations très suivies jusqu'en 1567. Ensuite il fréquenta l'Université de Louvain et celle de Paris. C'est, pendant son séjour dans la seconde de ces villes, qu'il contracta la connaissance des hommes les plus distingués de l'époque. Il y publia une nouvelle édition du dialogue de Platon: Platonis dialogus de virtute qui Menos inscribitur (Paris; infolio). Après avoir pris le grade de maitre ès droits, il retourna dans son pays natal, où il remplit, à partir de 1565 jusqu'en 1584, les fonctions, tantôt d'échevin du Franc de Bruges, tantôt de bourgmestre du Nord, tantôt celles de commis général pour la recette de l'impôt sur les bières, puis celles de commissaire chargé de l'audition des comptes et du renouvellement des lois. Durant les troubles des Pays-Bas, il embrassa le parti des insurgés. Ce qui l'obligea, en 1584, de quitter sa patrie au moment des triomphes remportés par les Espagnols sur les troupes des Etats, sous le gouvernement d'Alexandre Farnèse. Il se réfugia, à l'exemple de tant d'autres Belges, à Leiden, où il rencontra plusieurs de ses compatriotes, entre autres Juste-Lipse; il enseigna les belles lettres dans le collège de cette ville et finit par embrasser le protestantisme.

Toujours préoccupé de l'étude des langues anciennes, il entretint une correspondance suivie avec Guillaume Pantinus, médecin à Bruges, François Raphelengius, François Bricorius, Bonaventure Vulcanius, Pierre Colvius, François Thorius, Luc Trelcatius, Adrien Saravia, Jean Bollius, Juste Lipse et Jacques-Augustin de Thou. Ces lettres, écrites pendant les années 1550 à 1574, existent encore aujourd'hui,

selon le témoignage de Mr Schotel. Juste Lipse, surtout, attacha une grande importance aux avis de son ami.

A partir de 1574, Nansius s'était spécialement occupé de la Versio poëtica ou Paraphrasis Evangelii de Jean Nonnus, poète grec, et fit sur ce livre les recherches les plus minutieuses dans le but d'y remplir les lacunes évidentes qu'il présentait. Grâce à un travail persistant, il parvint, en 1589, à pouvoir produire une édition complète de l'œuvre de Nonnus, et portant pour titre : Nonni Panopolitani Græca paraphrasis Sancti Evangelii secundum Johannem, antehac valde et corrupta et mutilata, nunc primum emendatissima et perfecta, cum interpretatione latina. Leiden, off. Plantin., 1589; in-8°. Dans la dédicace de ce livre, adressée au comte de Nassau et aux Etats de Frise, il rend compte de ses efforts pour faire paraitre cette nouvelle édition. Vers la même époque, il publia Fr. Nansii in Nonni paraphrasin Evangelii Johannis, jum primum suo nitori restitutam, et CCCLXIX versibus auctam. Notæ, ubi multa, non vulgaria, tractantur ac varii auctorum loci corriguntur aut illustrantur, cum triplici indice. Ce travail a été réimprimé dans le tome VI de la Bibliotheca patrum, éditée à Cologne en 1618.

Toutes ces publications eurent un succès tel, que l'administration locale de Dordrecht attacha Nansius à l'école latine de cette ville, fréquentée par un grand nombre d'élèves, et qui produisit plusieurs philologues des plus distingués. Arrivé dans la cité hollandaise le 23 juillet 1591, il y fut particulièrement choyé par l'administration munici pale, qui le nomma Preses de la langue grecque et lui confia toute la direction de l'école latine. Il rédigea ensuite des notes à propos des travaux de Cleynaerts concernant la langue grecque, compléta le dictionnaire de Gesnerus, rédigea quelques observations à propos de la langue grecque, donna une édition de la Grammatica Despauteriana, et s'occupa aussi de Théocrite, d'Hésiode, de Démosthène, d'Epictete, de Virgile, de Lucrèce, etc.; ses commentaires sur les

auteurs classiques sont conservés à la bibliothèque de l'université de Leiden. On trouve de lui des poésies latines ou grecques en tête d'ouvrages de ses contemporains, Goltzius, Heurnius, Colvius, etc. Deux de ses lettres sont imprimées dans la Correspondance inédite de Locus, publiée par Mr A. Roersch (Gand, 1898).

S'il a mené dans les provinces méridionales des Pays-Bas une existence plus ou moins agitée, Nansius trouva dans celles du nord une quiétude parfaite, si nécessaire à ses travaux philologiques, et il y fut particulièrement estimé, ainsi que ses travaux. Ses armoiries étaient d'argent à la face ondée d'azur et d'argent,! de cinq pièces, accompagnée de trois trèfles de sinople, deux en chef et un en pointe. Le cimier se composait d'un trèfle de l'écu entre un vol d'argent. En 1582, il épousa Marie Anchemont, fille de Corneille, seigneur de Werve.

Ch. Piot.

Foppens, Bibliotheca belgica. - Schotel, dans le t. I de l'Algemeene konst en letterbode de 1842, travail tres complet. Vander Aa, Biographisch woordenboek. Catalogus librorum P. van Braam. Recueil généalogique. Archives de l'Etat à Bruges.

*NAPOLÉON BONAPARTE, né, le 15 août 1769, à Ajaccio, mort à SainteHélène, le 5 mai 1821, était le second fils de Charles Bonaparte et de Lætitia Ramolino. Il n'entre naturellement pas dans le cadre de notre sujet de retracer la carrière du général Bonaparte, ni de faire l'histoire du premier consul, pas plus que de l'empereur des Français. Nous nous bornerons à indiquer quel fut le rôle de Napoléon en Belgique et à examiner, dans son gouvernement, les principaux faits et les principaux actes. dont les conséquences se sont étendues à notre pays.

En Belgique, peut-être encore plus qu'ailleurs, l'œuvre du Directoire avait été néfaste. Cette annexion, que les habitants n'avaient ni demandée ni désirée, le Directoire avait travaillé à la leur rendre odieuse, en s'en prenant à la fois à leurs libertés, à leurs biens, à leur culte. Le nouveau gouvernement avait la tâche difficile de réparer le mal

commis et de ranimer les sympathies françaises; il commença par s'employer avec ardeur au rétablissement de l'ordre.

En France, le 18 brumaire fut une délivrance; l'adhésion des Français au coup d'Etat fut générale et spontanée, et l'on attendit du Consulat une œuvre de conciliation et d'apaisement. En Belgique, le sentiment d'indifférence fut plutôt prédominant. La population ne montra guère qu'insouciance et apathie, selon l'expression d'un commissaire qui rapportait ce mot des paysans flamands, à propos de la substitution des trois consuls aux cinq directeurs: Un, trois ou cinq, le nombre est égal, pourvu qu'on ne nous vexe plus et que nous avons la paix. On ne voyait, dans le 18 brumaire, qu'un incident sans portée sérieuse, détrônant quelques personnalités pour en porter une autre au pouvoir; les Belges en étaient venus, continue Mr de Lanzac de Laborie, l'écrivain à qui nous empruntons ces appréciations, à attendre le salut d'un changement de domination, et non d'une nouvelle révolution dans la politique française.

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Sur quelques points cependant, la chute du Directoire donna lieu à des manifestations significatives. Dans le département des Deux-Nethes, les paysans rouvrirent par force des églises, refusèrent d'acquitter le droit de barrière et commirent des voies de fait sur les receveurs. A Bruges, la foule se porta immédiatement à la demeure de deux contribuables en retard et qui, de ce chef, logeaient des garnissaires qu'elle voulut expulser; et il fallut à deux reprises démentir officiellement le bruit d'après lequel le recouvrement des impôts était suspendu.

Dès les premiers jours même du Consulat, la Belgique fut l'objet d'une déclaration du général Bonaparte; répondant à un Belge, Beyts, qui, membre du conseil des Cinq-Cents, avait protesté contre le coup d'Etat, le premier consul rappela le traité de Campo-Formio

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qui avait fixé à jamais les destinées de

la Belgique. C'était ôter toute illusion à qui en aurait pu concevoir con

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• et nous serions pendus! ..

On s'explique, dès lors, que la masse des Belges se soit désintéressée et se soit volontairement abstenue lors du vote sur la constitution consulaire de l'an VIII. On sait que cette constitution fut soumise à un plébiscite : mais ce plébiscite était dépourvu de toute garantie de secret; chacun devait inscrire son vote et le signer, les acceptants sur un registre, les opposants sur un autre. En Belgique, celui-ci resta blanc presque partout, mais, d'autre part, les adhésions furent en très petit nombre. Pour l'ensemble du territoire de la République, la constitution fut adoptée par 3,111,107 suffrages contre 1,567.

Immédiatement après le vote de la constitution, le premier consul réorganisa l'administration départementale et municipale. Les départements furent subdivisés en arrondissements. A la tête de chaque département, le premier consul établit un préfet chargé du pouvoir exécutif; près de lui, pour le conseiller, pour le diriger dans les affaires départementales, il plaça un conseil de préfecture composé de quatre ou cinq membres. Dans chaque arrondissement, il y eut un sous-préfet, ayant à côté de lui un conseil d'arrondissement. Les maires, assistés des conseils municipaux, administrèrent les communes. Un conseil général, siégeant quinze jours par an, devait, dans chaque département, contrôler la conduite des préfets. Tous ces agents étaient nommés par le premier consul et choisis dans les listes de notabilités, mème les conseillers de dépar

tement, d'arrondissement et les conseillers municipaux.

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Un arrêté unique suivit cette réorganisation administrative et publia la nomination des préfets dans tous les départements. En exécution de la volonté expresse du premier consul, assure Mr de Lanzac de Laborie, en Belgique aucun préfet n'était Belge de naissance, ni fixé dans le pays depuis la conquête. C'était à Bruxelles, le comte de Pontécoulant, qui signait encore alors de son simple nom patronymique Doulcet; à Gand, Faipoult; à Luxembourg, Birnbaum, aussitôt remplacé par Lacoste ; à Mons, Garnier; à Bruges, le comte de Viry, qui continuait à s'appeler Deviry; à Maestricht, Ferrand, puis Loysel; à Anvers, d'Herbouville; à Liége, Desmousseaux; à Namur, Pérès.

Les préfets avaient à désigner, au choix du premier consul qui faisait la nomination, les membres des conseils généraux et d'arrondissement, les maires, adjoints et conseillers municipaux des villes de plus de dix mille habitants. Ils recurent l'ordre de choisir parmi les habitants notables, non seulement ceux qui s'étaient antérieurement déjà ralliés à la domination française, mais encore ceux qui ne s'y montraient pas irrémédiablement hostiles seulement, ces derniers se dérobèrent, regardant encore comme probable et prochain le rétablissement de l'autorité autrichienne et craignant de se compromettre. Même à Liége, la ville pourtant la plus portée en faveur des Français, aucun propriétaire ne voulut de la mairie. A la fin de janvier 1801, Anvers n'avait encore ni maire ni adjoint. Ce fut pour ainsi dire malgré lui que fut porté à la mairie un gros négociant, Werbrouck, dont le nom devait avoir dans la suite un certain retentissement. A Bruxelles, fut nommé Rouppe, qui devait y redevenir bourgmestre trente ans après. A Gand, le maire désigné sans qu'on se fût assuré préalablement de son acceptation, ayant refusé l'écharpe, on fut vingt jours à lui trouver un successeur. La moitié des membres du conseil municipal de Namur ne parurent pas aux séances; aucune

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Malgré les scrupules, les répugnances ou les craintes qui en avaient écarté tant de notables, l'administration, une fois constituée, fit d'utile et rapide besogne les concussions et la mendicité, les deux fléaux de l'époque, furent refrénées ; les finances communales restaurées; les routes qui, négligées depuis l'annexion, défoncées par les transports, devenaient impraticables après les pluies, furent entretenues; enfin et surtout la sécurité publique fut rétablie. A la faveur de la désorganisation administrative, de la pénurie des forces militaires et de police, le brigandage s'était en effet singulièrement développé : les voleurs. de grands chemins, garotteurs, chauf feurs, répandaient la terreur dans les campagnes et même dans les villes. On en vint à bout par des mesures de surveillance, des patrouilles, des primes octroyées pour chaque arrestation.

sement, à partir du concordat, la plupart des curés de campagne donnèrent aux enfants de leur paroisse quelques éléments d'instruction primaire.

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C'est en effet le concordat qui ouvrit particulièrement dans notre pays l'ère de réparation et d'apaisement. Il fut signé à Paris, le 15 juillet 1801, et ratifié un mois après par le pape. Telle est l'importance de ce document, il sera si souvent question de ses diverses stipulations par la suite, que nous ne croyons pas pouvoir nous dispenser d'en reproduire le texte integral. Le voici : Le gouvernement de la République reconnaît que la religion catholique, apostolique et romaine est la religion de la grande majorité des citoyens français. Sa Sainteté reconnaît égale⚫ment que cette même religion a retiré et attend encore en ce moment le plus grand bien et le plus grand éclat de . l'établissement du culte catholique en France, et de la profession particulière qu'en font les consuls de la république. En conséquence, d'après cette reconnaissance mutuelle, tant pour le bien de la religion que pour le maintien de la tranquillité intérieure, ils sont convenus de ce qui suit 1° la religion catholique, apostolique et romaine sera librement exercée en France. Son culte sera public, en se conformant aux règlements de police que le gouvernement jugera nécessaires pour la tranquillité publique; 20 il sera fait, par le SaintSiège, de concert avec le gouvernement, une nouvelle circonscription des diocèses français; 30 Sa Saintete déclarera aux titulaires des évêchés français qu'elle attend d'eux, avec une ferme confiance, pour le bien de la paix et de l'unité, toute espèce de sacrifices, même celui de leurs sièges. Après cette exhortation, s'ils se refusaient à ce sacrifice commandé par le "bien de l'Eglise, refus auquel Sa Sain"teté ne s'attend pas, il sera pourvu,

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Malheureusement, dit l'auteur du remarquable ouvrage : La Domination française en Belgique, auquel nous continuons à emprunter ces précieuses indications, la modicité des ressources financières gêna la réorganisation de l'instruction primaire. La plupart des préfets convenaient de l'état pitoyable où elle était tombée sous le Directoire, après la proscription des congréganistes: Il y a, écrivait Pontécoulant en 1803, des instituteurs publics dans toutes ■ les communes, presque nulle part il • n'y a d'écoles ni d'élèves. Heureu-vante: 40 le premier consul de la

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par de nouveaux titulaires, au gou• vernement des évêchés de la circonscription nouvelle, de la manière sui

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• république nommera, dans les trois ■ mois qui suivront la publication de la bulle de Sa Sainteté, aux archevêchés • et évêchés de la circonscription nouvelle. Sa Sainteté conférera l'institution canonique, suivant les formes ⚫ établies par rapport à la France avant le changement de gouvernement; ■ 5o les nominations aux évêchés qui • vaqueront dans la suite seront également faites par le premier consul, et l'institution canonique sera donnée par le Saint-Siège, en conformité de l'article précédent; 60 les évêques, avant d'entrer en fonctions, prèteront directement entre les mains du • premier consul le serment de fidélité • qui était en usage avant le changement de gouvernement, exprimé dans les termes suivants : Je jure et promets à Dieu, sur les saints évangiles, de garder obéissance et fidélité au • gouvernement établi par la constitu⚫tion de la République française. Je promets aussi de n'avoir aucune intel⚫ligence, de n'assister à aucun conseil,

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de n'entretenir aucune ligue, soit au • dedans, soit au dehors, qui soit contraire à la tranquillité publique, et si, dans mon diocèse ou ailleurs, j'ap• prends qu'il se trame quelque chose au préjudice de l'Etat, je le ferai savoir • au gouvernement; 70 les ecclésiastiques du second ordre prêteront le même serment entre les mains des • autorités civiles désignées par le gou⚫ vernement; 8° la formule de prière suivante sera récitée à la fin de l'office • divin, dans toutes les églises catholiques de France Domine, salvam fac rempublicam; Domine, salvos fact ⚫ consules; 9o les évêques feront une nou• velle circonscription des paroisses de ⚫ leurs diocèses, qui n'aura d'effet • qu'après le consentement du gouvernement; 100 les évêques nommeront aux cures. Leur choix ne pourra ⚫ tomber que sur des personnes agréées ⚫ par le gouvernement; 11° les évêques • pourront avoir un chapitre dans leur cathédrale et un séminaire pour leur • diocèse, sans que le gouvernement s'oblige à les doter; 12° toutes les

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⚫ églises métropolitaines, cathédrales, paroissiales et autres, nécessaires au culte, seront mises à la disposition des évêques; 13° Sa Sainteté, pour le ■ bien de la paix et l'heureux rétablissement de la religion catholique, déclare que ni elle, ni ses successeurs ne troubleront, en aucune manière, les acquéreurs des biens ecclésiastiques aliénés, et qu'en conséquence la propriété ⚫ de ces mèmes biens, les droits et revenus y attachés demeure ront incommutables en leurs mains ou celles de leurs ayants ■ cause; 14° le gouvernement assurera un traitement convenable aux évêques et aux curés dont les diocèses et les cures sout compris dans la circonscription nouvelle; 150 le gouvernement prendra également des mesures • pour que les catholiques puissent, s'ils le veulent, faire en faveur de O l'Eglise des fondations; 16° Sa Sainteté reconnaît, dans le premier consul de la République française, les mêmes droits et prérogatives dont jouissait près d'elle l'ancien gouvernement; 17° il est convenu entre les parties contractantes que, dans le cas où quelqu'un des successeurs du premier consul actuel ne serait pas catholique, les droits et prérogatives mentionnés dans l'article ci-dessus et la nomination aux évêchés seront réglés, par rapport à lui, par une nouvelle con• vention. Les ratifications seront échangées à Paris dans l'espace de qua " raute jours.

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Au concordat, le premier consul ajouta la loi du 18 germinal an x, réglant la police des cultes, et qui porte dans le code le titre d'Articles organiques. Nous en donnerons la substance pour en finir avec les textes : il fut arrêté que les évêques nommes par le premier consul, institués par le pape, choisiraient les curés, mais, avant de les installer, seraient obligés de les faire agréer par le gouvernement. Le traitement des membres du clergé fut fixé : celui des archevêques à 15,000 francs, celui des évêques à 10,000, celui des curés à 1,500 ou à 1,000, selon qu'ils étaient de première ou de seconde classe;

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