elles se sont enrichies de nouvelles ap- prochements et quelques idées justes plications bien importantes; des procédés qu'on serait peut-être bien de lui cmdéjà connus, jusqu'ici restés à l'état d'es- prunter. sai, ont été perfectionnés et mis en pra- Les auteurs des différents systèmes tique; mais rien de cela ne constitue une bibliographiques qui ont paru depuis science entièrement nouvelle, une science soixante-dix ans ne se sont pas assez péqu'on ne puisse, au moyen de quelques nétrés de la différence sensible qui doit subdivisions, parvenir à introduire dans erister entre le classement des idées et le système des libraires, aussi bien que celui des livres; et après avoir adopté dans tout autre qu'il plairait de lui subs- arbitrairement un nombre de classes tituer. principales trop insuffisant pour que Parmi les promoteurs du progrès, dont tous les livres puissent y être convenales noms peuvent avoir le plus d'influence, blement placés, ils se sont vus condamnous trouvons au premier rang André- nés aux rapprochements les plus incohéMarie Ampère, savant illustre, qui, en rents, aux amalgames les plus bizarres. 1834, nous a donné une Exposition na- Un moyen certain d'éviter ces inconvéturelle de toutes les connaissances hu- nients, ce serait de renoncer à ces enmaines, applicable, selon lui, à l'arran- chainements encyclopédiques, si séduigement d'une grande bibliothèque (24); sants au premier aperçu, mais dont la là sont exposés des tableaux synoptiques pratique fait reconnaitre tout le vide; des sciences et des arts, divisés en deux car enfin, dans le classement des livres, règnes, savoir : Sciences cosmologiques c'est bien moins l'enchainement naturel, et Sciences noologiques; chaque règne y ou soi-disant naturel, des sciences qu'il a ses sous-régnes, chaque sous-règne ses faut considérer, que le rapport réel embranchements, et chaque embranche- qu'elles conservent entre elles dans l'ument ses sous-embranchements; ce qui sage que l'on en fait, soit dans les grandonne à chaque règne quatre-vingt-qua- des et savantes professions auxquelles tre divisions particulières, en partie do- elles s'appliquent, soit dans la pratique tées de noms grecs tout à fait respecta- de la vie. bles. Ce système, beaucoup trop symétri- Nous nous en tiendrons donc encore que pour être naturel et rigoureusement cette fois au système des libraires de vrai, est tout différent de celui de Bacon; Paris. Après l'avoir adopté par déférence mais il est permis de douter qu'il ait au- dans la première cdition de notre Table tant de durée que ce dernier. méthodique, nous le conservons aujourSans doute, nous nous inclinons res- d'hui par conviction; non pas seulement pectueusement devant les savantes et in- parce qu'il est plus généralement connu génieuses conceptions de M. Ampère, de que tous les autres, ce qui serait déjà même que nous rendons hommage aux vel. d'un immense avantage à nos yeux, léités philosophiqueset aux subtilités méta- mais surtout parce qu'il s'adapte avec faphysiques d'un autre système récemment cilité à la nature des livres que renfermis au jour par un homme d'esprit qui ment le plus ordinairement les bibliothènous a donné plusieurs excellents Catalo- ques grandes ou petites (25). Ce n'est gues, et qui, nous n'en doutons pas, pour- pourtant pas que nous regardions ce sysrait, à bon droit, prétendre à des succès plus élevés; mais il ne nous est nullement (25) Ce système peut aussi bien s'adapter à un Cadémontré que ces messieurs aient mieux binet composé de quelques milliers de volumes qu'à one Bibliothèque considérable; seulement, dans le vu que leurs prédécesseurs, quoique le premier cas, il faut s'en tenir aux grandes divisions premier ait possédé beaucoup mieux et aux principales sections; tandis qu'au contraire, si l'on a à classer un grand nombre d'ouvrages sur la qu'eux le langage philosophique, et que inême matière, on peut, selon le besoin qui s'en pré. le second offre dans plusieurs des sous senterait, établir de nouvelles sous-divisions, appro priées aux spécialités qa'elles devraient renfermer. divisions de son système d'heureux rap- Lorsqu'il s'agit d'un Catalogue de livres à vendre, qui n'excède pas un millier d'articles, et qui n'a rien de trop spécial, on serait bien, peut-être, de s'en tenir à (24) La seconde partie de l'Exposition de M. Am- quelques divisions principales , sous lesquelles les arpere, quoiqu'elle fat imprimée depuis longtemps, n'a ticles, au lieu d'être disposés par ordre chronologipara qu'eo octobre 1843. que, seraient rangés selon l'ordre alphabétique du tème comme tellement parfait qu'il n'y livres classe sa bibliothèque selon la naait pas quelques améliorations à y intro- ture de ses études, selon ses propres opiduire, quelques nouveaux développe-- nions, et qu'au besoin il rattache à sa ments à lui donner, particulièrement dans spécialité tout ce qui, de près ou de loin, la classc nommée Sciences et Arts, qu'il semble s'y rattacher. Nous ne verrions est nécessaire de mettre autant que possi- pas mème d'inconvénient à ce que dans ble en harmonie avec les différentes bran- certains cas, on intervertit l'ordre des ches des fortes études qui préparent aux grandes divisions, puisque cela n'empèprofessions savantes; mais ces améliora. cherait pas que les ouvrages du même tions si désirables, nous avons tenté de les genre se trouvassent toujours réunis; et faire passer dans notre Table, au moyen qu'après tout, dans l'ordre d'une bibliode nouvelles sous-divisions, et en réfor- thèque, il importe peu que l'Histoire suive mant les titres des anciennes. Toutefois, ou précède les Belles-Lettres. Ce qui est dans notre nomenclature, nous avons plus essentiel, c'est que, pour les Catalopresque tonjours préféré à des expres- gues de livres à vendre, et quand il ne sions scientifiques sur la signification des- s'agit pas d'une spécialité, on adopte, quelles les hommes spéciaux eux-mè- comme on l'a fait pendant si longtemps, mes sont rarement d'accord, les termes un classement uniforme qui en facilite vulgaires que tout le monde connait, en l'usage aux bibliophiles comme aux librairestant mème quelquefois dans une sorte res eux-mêmes, et préserve les uns et les de vague assez convenable pour le classe- autres du désagrément de manquer l'acment de certains livres où rien n'est dé- quisition d'un bon livre, par le motif fini d'une manière positive, où le plus qu'il ne se serait pas trouvé placé dans la souvent le sujet indiqué sur le titre est section où on devait naturellement le celui dont l'auteur s'est le moins occupé. chercher. Notre système bibliographique a pour Pour atteindre un résultat aussi désiobjet l'arrangement d'une grande Biblio- rable, nul système, nous en sommes conthèque formée sur un plan qui embrasse vaincu, ne vaut celui des libraires de Patous les genres; les livres y sont classés ris. Ce serait donc une chose heureuse selon leurs nuances les plus apparentes, pour tout le monde, et surtout très-honoen sorte que des ouvrages qui ont entre rable pour nous, si, au moyen des rectifieux une certaine analogie, et qui, à la ri- cations que nous avons faites, l'usage en gueur, pourraient être aussi convenable- était maintenu en France. ment placés dans une section que dans Il nous reste à faire un examen rapide une autre, sont quelquefois très-loin les du système dont la table des divisions est uns des autres : léger inconvénient, ci-jointe, et à indiquer en même temps quel nous remédions par de fréquents les différentes modifications que nous y renvois qui rapprochent tout ce qui, à la avons introduites. rigueur, pourrait être rapproché (26). Au Nous avons conservé la Théologie à peu surplus, ce système, nous le sentons bien, près comme elle se trouve dans les Catane saurait convenir à tout le monde, car logues de Martin. En effet, après avoir reil est naturel que chaque possesseur de connu, sinon la nécessité absolue, du noin des auteurs ou du principal mot du titre des 011 moins la grande convenance de donner le vrages anonymes. Cela éviterait un travail sans uti- premier rang à cette classe, vouloir enlité réelle, et serait assez commode pour les lecteurs, suite en intervertir les divisions, c'eût été (26) C'est ainsi que les ouvrages sur le Mariage se placent dans neus classes différentes, selon le point une inconséquence que nous avons voulu de vue sous lequel le sujet est traité. Le mariage, considéré comme sacrement, appartient à la Théolo éviter. Seulement, comme il fallait trougie et au Droit canonique. Comme acte civil, et ver une place aux ouvrages philosophipour ce qui regarde les droits réciproques des époux, ques modernes qui ont pour objet la Diau Code civil. - Quant aux infractions qui y soni faites, au Code pénal. - Considéré dans les devoirs vinité et ses différents cultes, nous avons des époux, à la Morale ou à l'Economie. - Dans ses réuni ces sortes d'écrits dans un Appenrapports avec la population, à l'F.conoun:e pulitique. - Sous le rappori inédical, à la Médecine. — Comine dice à la Théologie; plaçant ainsi à la fin appartenant aux meurs et aux usages des anciens, de cette classe ce que d'autres ont mis au aux Antiquités. Enfin, envisagé du coté plaisani, aux Facélies. commencement. au Depuis près d'un siècle, les travaux des certes, nous n'avons pas l'intention de la théologiens et des philologues allemands réunir à la Politique, comme on l'a fait et anglais ont donné à la Philologie sa- plus d'une fois; encore moins de la rapcrée une étendue et une variété qui au- procher de l'Art militaire, ainsi qu'on l'a raient pu nécessiter de nouvelles sous- pratiqué tout récemment : ce qui a fait divisions. Ainsi, de ce que nous appelons dire à un plaisant, qu'en donnant au les Interpretes, les Allemands forment Droit cette singulière escorte, on avait deux sections, sous la dénomination voulu, sans doute, que force reståt à la d'Hermeneutique et d'Exégèse : néan- loi. L'importance que de tout temps les moins, comme leurs théologiens donnent hommes ont attachée aux lois a dû être à ces deux mots une signification plus ou le motif qui a fait placer la Jurisprudence moins étendue, et que la plupart de leurs immédiatement après la Théologie, à laouvrages sont à la fois herméneutiques et quelle elle semblait d'ailleurs se rattaexégétiques, nous n'avons pas cru devoir cher par le droit canonique. Tout en conadopter ce classement. En l'admettant servant cet ordre de classement, qui, à dans son beau Catalogue de Silvestre de coup sûr, en vaut bien un autre, nous Sacy, M. Merlin a eu grand soin de bien avons jugé convenable de placer le Droit définir la distinction qui doit être faite canonique après les autres branches de la entre chaque branche de la critique sa- Jurisprudence, comme aussi d'introduire crée, et il a ingénieusement formulé les entre le Droit de la nature et des gens et titres propres à chacune des branches de le Droit civil une section de Droit policette critique. Cependant, comme les au- tique. teurs des divers ouvrages que ce savant La classe des Sciences et Arts est celle libraire a classés n'avaient pas toujours dont les divisions demandaient le plus à eu dans les idées autant de netteté que ètre remaniées; peut-être même qu'au lui, il est arrivé que rarement le contenu lieu de chercher, comme nous l'avons de leurs ouvrages répondait d'une ma- fait, à établir entre les parties de chaque nière bien précise au titre de la section grande section une sorte de liaison, qui dans laquelle on les a rangés. Tel est, à n'est pa: toujours fort naturelle, il eût notre avis, l'inconvénient qui résulte d'un été plus sage de substituer à une classe système trop rigoureusement logique. unique un certain nombre de classes tout Dans l'énoncé des titres des sections d'une à fait séparées les unes des autres (27); classe, plus les expressions qu'on em- mais nous n'avons pas osé tenter cette ré. ploie sont positives, et moins, peut-être, forme. Voici les seuls changements que elles répondent aux ouvrages auxquels on nous nous soyons permis. Les mélanges veut les appliquer. et dictionnaires encyclopédiques qui véQuelques personnes réunissent l'his- ritablement n'appartiennent pas plus aux coire de la religion à ses dogmes, et pla- Sciences et Arts qu'à toute autre classe cent avant l'Écriture Sainte l'Histoire ecclésiastique, qui, selon nous, se rattache (27) Par exemple les seize classes suivantes : de trop près à l'Histoire civile, pour qu'il 1 Sciences philosophiques et morales. 2 Science politique et Economie sociale. soit permis de l'en séparer; excepté peut- 3 Mathématiques pures, avec leurs applications les être dans un Catalogue tout spécial, où plus directes. 4 Sciences physiques et chimiques. l'on pourrait, à la rigueur, la porter à la 5 Astronomie. fin de la Théologie comme un des appen 6 Sciences naturelles proprement dites, avec l'Agri. culture comme appendice. dices de cette faculté, dont, dans aucun 7 Sciences médicales. cas, elle ne saurait être la véritable in 8 Marine. 9 Art militaire. troduction. 10 Génie des ponts et chaussées. La science du Droit, avec toutes ses 11 Appendice aux sciences, contenant ce qu'on a pelé les sciences occulles. branches, toutes ses applications, a pro- 12 Arts du dessin. duit un si grand nombre d'ouvrages, l'é 13 Musique. 14 Arls inécaniques et métiers. tude en est si nécessaire pour arriver à 15 Exercices gymnastiques (y compris la chasse et la tant de professions diverses, qu'il est na pêche, qui pourraient, à la rigueur, former une sorte d'appendice à la Zoologie). turel qu'elle forme une classe à part; et 16 Jeux. de notre système, ont été extraits de la vent réunis des livres qui, sans avoir entroisième classe, et forment une classe tre eux un rapport bien étroit, ne manspéciale qui vient immédiatement après quent pas cependant d'une certaine anal'Histoire. Ensuite, afin de rattacher au- logic : ces réunions sont surtout ce que tant que possible l'Économie et la Politi- l'on aime à trouver dans un Catalogue. que aux Sciences philosophiques et mo- La classe des Beaux-Arts reste à peu de rales, il en a été formé une sixième sec- chose près ce qu'elle était, car les noution de la Philosophie, sous le titre d'ap velles subdivisions que nous y avons inplications de la morale, ayant pour ap- troduites n'en changent pas la disposition pendice l'Economie politique, avec les générale. L'idée de réunir les Beaux-Arts applications de cette science nouvelle à aux Belles-Lettres, comme on l'a fait dans l'économie sociale. On n'a fait-dépendre plusieurs des systèmes dont nous avons ni la Physique, ni l'Histoire naturelle, ni parlé, ne nous a pas séduit, malgré ce les Mathématiques, de la Philosophie, qu'elle peut d'abord présenter de spécomme cela était autrefois en usage. Ces cieux. Sans doute la Peinture et la Poésie, sciences forment chacune une section sé- de même que tout ce qui est du domaine parée. La Chimie se trouve jointe à la de l'imagination, ont, dans leurs théoPhysique, dont elle est une sorte de dé- ries philosophiques et arbitraires, quelpendance. L'Histoire naturelle et la Mé ques rapports généraux, et même certains decine ont reçu de nouvelles divisions. Les points de contact entre elles, mais en réaMathématiques et toutes les sciences ou lité les Beaux-Arts ne different pas moins professions dont elles forment la base de la Poésie dans les études qui y prépaprincipale, sont mieux ordonnées qu'elles rent que dans leurs procédés d'exécution ne l'étaient, sans que cependant les dif- et dans leurs résultats. La Musique, qui férentes branches en soient aussi bien certes a moins de rapports encore avec développées qu'on pourrait le faire dans la Peinture qu'avec la Poésie, n'est pas un Catalogue spécial. une science purement mathématique, Ce n'est pas sans hésitation que nous comme on a semblé le croire chez les anavons conservé à la tête des Arts la Mné ciens, et même jusqu'au xvio siècle de nomonique, ainsi que ce qui regarde les dif- tre ère. Nous la plaçons dans les Beauxférentes sortes d'écriture et l'art typogra- Arts, où l'on pourrait aussi admettre la phique; car, nous le sentons bien, ce théorie de la Danse. classement est fort contestable. La mé- Les Belles-Lettres, nous les commen moire proprement dite est une faculté de çons toujours par la section de Gram. l'homme et non pas un art, et l'examen maire, nommée cette fois Linguistique; de cette faculté pourrait être placé ou mais nous donnons au classement des dans la Métaphysique, sous le n° 366', ou langues un ordre géographique combiné, dans la Physiologie. Quant à l'Ecriture, et autant que nous l'avons pa, avec le besurtout celle qui mérite la qualification soin de grouper ensemble celles qui ont de calligraphie, peut-être faudrait-il la une origine commune; par ce moyen, cousidérer comme une dépendance de l'hébreu, qui se trouvait au commencel'art du dessin, tandis que la Typographie, ment de cette section, est reporté à la tête malgré toute son influence sur les festi des langues de l'Asie. La section de la Poénées du monde, resterait un art mécani- sie est beaucoup plus développée que dans que. Mais alors quelle place assignerait- nos premières éditions. Celle des poëtes on à la Télégraphie et aux autres manières dramatiques forme une seconde partie de particulières de correspondre autrement cette classe, et est également divisée par que par l'écriture ? Tout cela peut être langues. Ce qui a déterminé l'admission envisagé sous différents points de vue, et de cette division, c'est d'abord l'existence voilà pourquoi nous avons mieux aimé d'un certain nombre d'ouvrages historirester dans l'ancien système, tout impar- ques et théoriques sur le théâtre en géfait qu'il nous semble, que d'en adopter néral, qui ne pouvaient être bien placés un autre qui ne le serait peut-être pas qu'à la tête d'une section toute spéciale moins. D'ailleurs, par ce moyen se trou- ensuite la nécessité de prendre en considération qu'un grand nombre de pièces mique, y compris les proverbes. Toutede théâtre sont écrites en prose; néan. fois les gnomiques, qui peuvent se conmoins, dans un catalogue où la classe fondre avec les maximes, seraient aussi dramatique ne serait pas très-abondante, convenablement placés dans la Morale. il conviendrait mieux peut-être de pla- Les proverbes ont quelquefois été mis cer immédiatement à la suite des poētes dans la Graminaire. Leur rapport avec de chaqne nation les auteurs dramati- les gnomiques est plus apparent que réel; ques qui s'ų rapportent. mais comme il arrive souvent qu'in même Dans plusieurs des anciens systèmes bi- livre réunit des choses qui tiennent de bliographiques les plus suivis, sans en l'une et de l'autre espèce, :/ a bien fallu excepter le nôtre, la Mythologie, et il ne se déterminer à les comprendre dans la s'agissait guère que de celle des Grecs et mème section. des Romains, était placée soit avant la Les symboles, emblèmes et devises qui Poésie, en forme d'introduction, soit im- vicnnent ensuite, ont de l'analogie avec médiatement après les poëtes, en forme l'Iconographie ou plutot l'Iconologie, plad'appendice; c'est qu'alors on ne consi- cée dans les Beaux-Arts; en les conservant dérait la connaissance des traditions fa- ici, selon l'ancien système, nous en avons buleuses auxquelles on donne mainte- détaché les hiéroglyphes pour les reporter nant le dom de mythes, que comme une anx antiquités égyptiennes, à côté des étude propre à faciliter l'intelligence des ouvrages du même genre qui s'y troupoëtes. Mais aujourd'hui que cette classe vaient déjà. embrasse la mythologie de tous les peu- Jusqu'ici on a été peu d'accord sur le ples, et qu'on l'étudie particulièrement rang que doivent occuper dans une bi.. au point de vue de l'histoire des religions, il bliothèque les Dialogues et les Épistolaicouvient de la placer dans cette mème his- res. Les uns les relèguent à la suite des toire, tout en conservant au Christianisme Polygraphes, tout à la fin des Belles-Letle rang qui lui appartient, au moins chez tres, par le motif que ces sortes d'ouvrages presque tous les peuples de l'Europe et traitent ordinairement de plusieurs mades deux Amériques, comme religion ré- tières, et sont, par conséquent, une suite vélée et comme se rattachant à l'histoire des Polygraphes. Les autres, au contraire, de l'Ancien Testament; c'est donc dans pensent que ce sont là deux genres disl'Histoire des religions que nous l'avons tincts de compositions littéraires, à la rangée. Quant aux fables, on les réunis- vérité d'un ordre inférieur, mais qui n'en sait à la Mythologie, copfondant ainsi l'a- doivent pas moins former deux sections pologue avec le mythe. Selon nons, elles spéciales, et se placer avant les Polygraappartiennent à la Fiction. phes, réunion de tous les genres dépenLa Fiction en prose comprenant les dant de la littérature. De leur côté, les apologues (28), les contes et les romans rédacteurs de l'ancien Catalogue de la Bide tout genre, trouve naturellement sa bliothèque du roi (aujourd'hui impériale) place à la suite de la Poésie ; elle doit ont annexé à la Philologie les Dialogues el être accompagnée des facéties et même les Épistolaires, et les ont placés entre la des dissertations singulières , bien que critique proprement dite et la satire. Enplusieurs de ces dernières soient du res- fin, Daunou et ceux qui, comme lui, sort de la Philologie, classe dont il serait, rangent de suite tous les ouvrages de litau reste, bien difficile de déterminer ri- térature écrits en prose, placent les Episgoureusement les limites. C'est à la Phi- tolaires entre les orateurs et les romans. lologie que vous rattachons le genre gno- Pour nous, nous adoptons le classement dans lequel les Dialogues et les Episto(28) Nous conser sons dans la Poésie versifiée les laires précédent les Polygraphes, Néanapologues en vers, qu': la rigueur on pourrait reporter ici, pour ne pas séparer des choses si parfaile- moins, nous devons le reconnaitre, il y a inent analogues entre elles pour le fond. Les rédac telle correspondance toute spéciale qui teurs de l'ancien Catalogur, de la Bibliothèque du roi ont adopté cette réunion. Dans son second système, doit trouver sa place dans la section des Prosper Marchand place les fabulistes après les livres d'emblèmes. M. Merlin a fait de inéme, mais il a Sciences, de la Philologic ou de l'Histoire, réuni dans la morale ces deux sortes a'ouvrages. à laquelle elle se rapporte; et il en est de |